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Les fiefs de Crache, Pommeret et Fay à Limours et aux Molières

Cette chronique est le second volet d'un écart des communes de Limours et des Molières . Nous avions laissé ces lieux aux mains des religieux. Voyons maintenant de manière chronologique ce qui s'est passé localement dans cette région.

 

JP.Dagnot Avril 2013 .

Extrait des routes de chasses.

 

 

L'arrivée des Bergeron

En 1567, Jehan Bergeon, bourgeois de Paris, acquiert un arpen de terre de Robert Moyne demeurant au Fay. La même année, Vincent Roger laboureur au Fay vend 7 quartiers audit Bergeon. Mathieu Charpentier de Paloiseau vend sept quartiers ...ratifié par sa femme Perine Roger... Les Roger vendent également d'autres lopins de terre. Également, notons la vente d'un arpent en 1569 par Robert Choussus laboureur demeurant au Fay...

La même année, l'abbaye des Vaux de Cernay fut taxée par le clergé, pour subvention, à la somme de 6.060 livres tournois, qui faisoient, au denier vingt, 400 écus d'or de rente. Charles Guillard, abbé commandataire des Vaux de Cernay, voulant rembourser ladite rente, vendit à Bernard Fortis, conseiller au parlement de Paris, la terre et seigneurie de Pommeret, dite les Grandes-Crèches, pour la somme de 4.000 livres de rente, rachetable quand il voudroit, qu'il payeroit à l'abbaye ; les religieux lui cédèrent et abandonnèrent à perpétuité ladite terre et seigneurie des Grandes-Crèches, et en faveur de cette transaction, il donna à l'église le grand et beau calice.

Cette adjudication apparaît également dans un acte de 1658: ... adjudication à Bernard de Fortis par les commissaires établis en la chambre du trésor pour la vente de 50.000 escus de rente sur le bien temporel de l'église gallicane, pour satisfaire en partie de 100 escus dor de rente revenant du denier 24 à la somme de 6.360 livres, à quoy ladite abbaye avoit été taxée et cottizée pour sa part et portion desdits 50.000 escus de rente, depuis laquelle adjudication les prieurs et religieux des Vaux de Cernay auroient intenté action pour raison du retrait et rachat de la terre et seigneurie du Grand et Petit Crache, à l'encontre de René de Normandin, sieur d'Orsin, estant au lieu dudit feu sieur de Fortis pour le surplus de ladite adjudication contre laquelle prétendoient lesdits feus sieur du Fay et d'Orsin . Nous retrouvons là le seigneur du Fay et celui de Courtabeuf. Cette fin de récit révèle que Bernard de Fortis a cédé son bien à Jehan de Bergeon.

Après cette parenthèse avec les Vaux de Cernay, reprenons la longue liste d'acquisitions de parcelles par Jehan de Bergeron :
- juin 1573, Jehan Foucault, médecin, vend ung arpen et demy...
- novembre 1573, Vincent Roger vend ung demy arpen, devant Douyn, tabellion dudit Crache, au proffit dudit seigneur de Craches ...
- mai 1574, devant Doyn, Vincent Roger vend des héritages...
- février 1576, devant Lefèvre tabellion aux Mollières, Eustache Roger vend...
- may 1581, devant Lefèvre, tabellion audit Crache et les Mollières,Vincent Guillaume, manouvrier au Fay vend au proffit dudit Bergeon...
- décembre 1581, autre vente faite par Vincent Roger...
- janvier 1583, autre vente par Martin Milleseur...
- janvier 1584, devant Douyn tabellion à Limours, autre vente faite à Jehan de Bergeron .Le patronyme passe de Bergeon à Bergeron.
- mars 1587, autre vente par Estienne Guillaume ...
Les achats de parcelles continuent avec les habitants du cru soit devant les tabellions locaux, Craches, Limours, Chevreuse, Gometz, ou les Molières, soit à Paris.

Notons dans le répertoire d'une étude parisienne, l'inventaire après décès en 1584 de Madeleine Besnard femme de Jehan de Bergeon, ce document est à trouver, il ne figure que sur le répertoire d'inventaire après décès de l'époque.

En 1590, la situation n'est pas claire, plusieurs propriétaires se partagent de terres portant la même dénomination; aussi, notons un bail par François Chavenon fait à Simon Petit, laboureur de terres, d'héritages au Pommeret.

L'année suivante, relevons la renonciation de la veufve Sanson au proffit de François Chavenon et de Jehan Bergeon, apparemment ces derniers ont dû hériter d'un même parent peut-être Madeleine Besnard.

En 1597, un titre nouvel est passé par Jehan de Bergeon et Jacques Gohier, marchand bourgeois de Chevreuse, comme détempteurs et propriétaires d'une rente adossée au fief du Fay, constituée par les gouverneurs de l'hospital du Saint Esprit...

 

 

Lannée suivante, une nouvelle famille apparaît les Duhault; Il s'agit du partage entre Mathurin Goubert valet de chambre de la reyne, Françoise Dehault sa femme, Charles Dehault, escuyer, sieur du Pommeret en partye, des biens de deffunt Jehan Dehault et Marie de Perrier sa femme leur père et mère. Noble homme Mathurin Goubert, vallet de chambre ordinaire de la reyne douairière demeurant au chasteau de Limours à cause de damoiselle Françoise Dehault sa femme d'une part, et Charles Dehault, escuyer seigneur du Pommeret en partie, y demeurant, en son nom d'autre part, disant quils sont par indivis détempteurs et leur appartiennent comme héritiers de feu Jehan Dehault vivant seigneur de Clercfontaine et de Pommeret et de damoiselle Marie de Perrier jadis sa femme, scavoir:
- 3 arpen de bois estant en fief,
- iem 41 arpens de terre labourables en roture assis à Chaumusson,avec petite maison et jardin,
- item 66 escus de rente,
- item 33 escus de rente,
... sont demeurés daccord que Charles Dehault, fils aisné, en son préciput et droit d'ainesse, au manoir de Pomeray luy appartiendra et les deux tiers ...
mal rédigé... listes de terre tenant aux hoirs de Jehan Bergeon et audit Goubert le tiers ... d'autre à la maison appelée antiennement le moulin à vent du Pommeret ... au sieur Ricouart . Pour résumer Charles hérite des deux tiers, sa soeur Françoise le tiers restant. Et en prime il est question d'un moulin à vent au Pommeret qui n'a été cité qu'au cours de ce partage.

 

 

Le Pommeret aux enfants de Jehan Bergeron

En 1599, une sentence de licitation au Chastelet de Paris par laquelle les parts et portions qui appartenoient à François Chavenon, Anthoine Ricouart et Charles Dehault en ladite maison et fief du Pommeret ont été adjugées à Phélippe de Bergeon. Ledit biens appartenaient par déduction extraites d'informations postérieures à:
- Anthoine Ricouart, pour un dizième,
- Charles Dehault, pour un cinquième,
- François Chavenon pour trois cinquième.

 

 

Après l'adjudication, les héritiers reçoivent leur dû:
- quittance de 148 escus dor reçue par Charles Dehault du sieur Phelippe de Bergeron pour la cinquième partie de 740 escus à laquelle a été adjugé le fief et enclos du Pommeret.Noble homme Charles Dehault, escuier, sieur de Clerfontaine , demeurant au Pommeray, fils aisné et héritier de deffunt Jehan Dehault et de Marie Perier ses père et mère, confesse avoir reçu de noble homme Phemippe Bergeron, aussy escuyer, gentilhomme … la somme de 148 escus dor sol, pour la cinquième partie du fief et enclos du Pommeray qui estoit en indivis entre les cohéritiers, et qui a esté adjugé au parc civil du Chastelet audit Bergeron.
- Messire Anthoine de Ricouart, seigneur du Martroy, conseiller du roy en sa cour de parlement , advoue avoir reçu de Phelippe de Bergeron, escuyer, seigneur du Fay, gentilhomme…, absent, la somme de 74 escus sol faisant la dizième partie de 740 escus sol somme à laquelle a esté adjugée audit Bergeron la maison et enclos du Pommeret assis en la paroisse de Limours, par les lieutenants du Chastelet de paris, … venant de la succession de feue sa mère
Cette dernière quittance confirme l'origine des biens venant de Marguerite Besnard.

En octobre, Phelippe Bergeron de Fay, gentilhomme…. demeurant à Pommeret déclare avoir ce jourdhuy, ... ledit séparé de biens de Jacques de la Rochette… une maison paroisse de Lorme.

En février 1600, un partage est fait entre Phelippe et Louise de Bergeron, femme séparée de biens de Jacques de la Rochette des biens et successions de deffunt Jehan de Bergeon et Magdeleine Benard leur père et mère... Une autre version ce partage signale, cet acte fait soubz seing privé, il ne s'agit malheureusement que d'intitulés. La semaine suivante, Loyse Bergeron femme séparée en biens de Jacques de la Rochette, seigneur de la Grange Saint-Clerc, paroisse de Pecqueuse, confesse avoir vendu 83 escus sol de rente qui appartenoient à deffunt Jehan Bergeron, son père, passé devant Maheu et Bergeon le 18 février 1584, l'autre moitié des 83 livres appartenant à son frère Loys de Bergeron, seigneur du Fay, la vente faite moyennant 1.416 escus sol.

Début mars, noble homme Anthoine de Ricouart, seigneur de Martroy, conseiller du roy en sa cour de parlement à Paris , y demeurant en son nom et Phélippe de Bergeron du Fay, escuyer, seigneur du Fay, gentilhomme ordinaire du roy demeurant au Pommeret, aussi en son nom, d'autre part disant qu'il leur appartient par indivis, 16 escus sol de rente constituée par le prévost des marchands, acquis par René Gohier, advocat, le 5 novembre 1574, assigné sur le revenu du clergé devant Nutrat et Bergeon, eschue à Jehan Bergeron père dudit Phélippe, et Nicolle Lihard ? ve de Jehan Ricouart ses père et mère … Ces deux personnages sont frères utérins. En fin de mois, il acquiert la seigneurie de Chauconyn, consistant en mairye voirye et droit de justice…

En mai, c'est au tour de François Chavenon de recevoir sa part d'héritage: François Chavenon, advocat , seigneur en partie de la terre et seigneurie du Pommeret, demeurant à Paris paroisse Saint André des Arts, lequel confesse avoir reçu comptant de Philippe Bergeron, escuier, sieur aussi du Pommeret et du Fay, gentilhomme ordinaire du roy en France, la somme de 900 escus dor pour trois cinquième appartenant audit Chavenon en la somme de 1500 escus à laquelle a esté vendu et licité au parc civil, le manoir & hostel seigneurial dudit Pommeret sciz près Chaumusson par sentence de licitation donnée entre lesdites parties le 11 mars 1600.

Après ces partages notons en 1601, un eschange entre Mathurin de Goubert et Phelippe de Bergeron, et une vente par Charles Dehault escuyer à Phelippe de Bergeron.

L'optimisation des domaines continue en 1602, noble homme Messire Pierre de Chavenon, advocat en parlement, demeurant à Paris paroisse Saint-André-des-Arts, d'une part, Phelippe de Bergeron escuyer, seigneur du Fay, gentilhomme du roy demeurant au Pommeret paroisse de Limours d'autre part, lesquelles parties font les eschanges qui ensuyvent, ledit Chavenon quite et délaisse les biens part et portion des biens de son père François Chavenon vivant advocat seigneur dudit Fay, qu'il avoit en la terre et seigneurie du Pommeret tant en fief que roture, consistant en 92 arpens, mouvant de la terre et seigneurie de Limours, item une masure, cour, jardin, au Pommeret qui fut à Mathurin Goubert, à lui advenus par la succession de son père, aussi advenus par le trépas de René Gohier son oncle maternel... en contre eschange le seigneur du Fay délaisse, venant de son père Jehan Bergeon, une maison, cour, jardin, grange, estable, avec 45 arpens de terres labourables assis au lieu du Fay en la paroisse des Mollières ... Ledit Bergeron fera ratifier cet eschange par Loyse de Bergeron, sa soeur, femme séparée en biens de Jacques de la Rochette...

Nous arrivons en 1611 , Louise de Bergeron ratifie les baux à loyer fait par Phelippe son frère, de deux maisons à Paris et de tous les droits parts et portions qui luy appartenoient par indivis avec sondit frère, aux manoirs de Cresche... Également la recongnoissance du partage fait entre eux soubz seing privé de la succession de leur père et mère, situés au Pommeret, Cresche, Larsonville, Fay et Pecqueuse.

L'année suivante, Pierre Chavenon, sieur en partie du fief du Fay, s'est adressé à messire Loys Hurault, chevallier, comte de Lymours et seigneur des Mollières, pour présenter la foy et hommage de l'eschange de 1602, ... relevant de la seigneurie des Mollières, ... devoir de vassal ... et paiement de la somme de 600 livres pour droits de relief...

Décidément les parties en présence vendent leurs biens assez souvent; début 1613, Pierre Chavenon, …, confesse avoir vendu à Anthoine de Ricouart, … sieur de Martroy et Chanonin:
 une maison, cour commune, jardin, grange, estables assis au lieu du Fay, paroisse des Molières,
 une autre maison grange estable bergerie cour jardin assis à Craches paroisse de Lymours
• ensemble toutes les terres labourables, prez, boys, droits de justice…
venant de la succession de François Chavenon son père et du partage fait avec Phelippe de Bergeron, …., Cette vente faicte moyennant la somme de 7.500 livres… Ledit sieur de Ricouart a dit avoir fait ladite acquisition pour le sieur Phélippe de Bergeron.
Un écrit daté du lendemain précise ce servive rendu.

 

 

 

En 1620, un aveu est très intéressant par sa description des bâtiments, il s'agit de l'aveu du fief de Pommeret par Philippe de Bergeron, chevalier de l'ordre du roy en son chastelet de Paris, gentilhomme servant de sa majesté et de la reyne, et grand mareschal des logis des gens de guerre suisses et grisons, sieur du Fay, du Pommeret et de Craches, demeurant rue de la Verrerie, lequel advoue tenir en plain fief de Louis Hurault, comte de Lymours à cause de ses fiefs de Chaumusson et Lescolier dépendant du comté de Limours, le Pommeret assis en la paroisse de Limours, lequel consiste en ung hostel seigneurial composé de bastimens en carré avec trois pavillons couverts d'ardoise, ferme de pont levis et fossez à fond de cuve, bassecourt, coullombier, grange, jardin et parc le tout clos de murs joignant l'un l'autre contenant le tout 25 arpens avec tous droits de seigneurie... avec la quantité de 160 arpens de terres labourables....

Phelippe de Bergeron continue l'agrandissement de son domaine, Ysabel Challons, épouse de Charles Dehault vend des héritages venant de la succession de 1598 ... Également six mois après, ce dernier sieur de Pommeret en partie vend des friches au sieur du Fay ...

En 1622, notons la vente par Anne et Pierre Goubert, escuyers, d'héritages à Phelippe Bergeron. Un second acte du même jour décrit un eschange avec Charles Dehault seigneur en partie du Pommeret.

Rappelons que la plupart de ces affirmations proviennent d'un inventaire de titres datant de 1658. Ainsi en 1623, relevons le bail de la ferme de Pommeret par Phelippe Bergeron à Pierre Poulain devant Leonnard Marteau tabellion au comté de Limours. Également le bail fait à Jean Delalonde de terres à Chaumusson .

L'année suivante, l'acte a été retrouvé, il s'agit de la vente à Paris par Charles Dehault de 17 arpents : Charles Dehault, escuyer, sieur de Clerfontaine, et Ysabel de Chalons, sa femme, demeurant à Chaumusson, …, lesquels confessent avoir vendu à messire Phelippe Bergeron, seigneur du Fay et du Pommeret, maistre d'hostel ordinaire du roy, demeurant rue de la Verrerie, …, la quantité de 17 arpens de terres …. assis au Pommeret… Cette présente vente faite moyennent la somme de 1.500 lt.

La même année, notons une transaction faite par Marie Renouard épouse Phelippe de Bergeron avec Jehan Chapelle marchand boucher à Chevreuse. Côté acquisitions, achat de quelques lopins de terre à Estienne Marchand et des terres à Michel Soixon laboureur au Cormier.

En 1627, Phelippe de Bergeron est attaqué par Isabelle Babou, dame de Sourdis et Louis Hurault comte de Limours au sujet de la haute justice du Fay; ces derniers sont déboutés au profit du seigneur du Fay. Également la même année, Perine Roussin, épouse Pierre de Goubert, vend quelques arpents à Phelippe de Bergeron.

L'année suivante, dame Marie Renouart femme de messire Phelippe de Bergeron, chevalier sieur du Fay et du Pommeret, ..., d'une part et Germain Massot, laboureur demeurant en la ferme du Fay et Mathurine Lendemain sa femme, d'autre part, disant lesdites parties qu'en 1622, le sieur du Fay auroit baillé devant le tabellion de Limours la ferme et mestairie du Fay pour neuf années à deffunt Nicolas Lefebure et à ladite Lendemain lors sa femme, moiennant la somme de 300 lt et demy muid d'avoine de ferme et loyer, ..., Pour régulariser la situation c'est pourquoy icelles partyes ont passés bail pour les quatre années qui restent à parachever aux mesmes conditions, et qu'ils sont redevables de 1980 lt deubs par le deffunt Lefebure. La ratification par le sieur du Fay est signée "du Fay de Bergeron". Signalons en 1631, Michel Boyer tabellion au Pommeret .

Nous arrivons en 1641, Messire Phelippe de Bergeron, chevalier, seigneur du Fay et du Pommeray, maistre dhostel ordinaire du roy, ... baille à tiltre de loyer et prix d'argent jusqu'à neuf ans à Vincent Michel, laboureur demeurant à Gometz-la-Ville, la ferme et mestairie du Pommeray, avec toutes les terres... Ce présent bail fait moyennant la somme de 1400 lt, un porc gras, une douzaine de chappons... Souffrir que le fermier du Fay aille faire son cidre au pressoir du Pommeray .

L'année suivante, Charles Renouard et Phelippe du Fay de Bergeron, agissant comme tuteurs d'Armand du Fay baillent une maison à Paris

Notons côté local en 1643, la présence de Jacques Roger tabellion à Crache ... Rappelons pour terminer cette chronique, la transaction entre les Vaux de Cernay, Phelippe de Bergeron et René de Normandin: Dom François Berthelemy sous prieur, procureur des religieux, d'une part, et messire Phelippe du Fay de Bergeron, chevalier, sieur dudit lieu et du Pommeray et René de Normandin, sieur d'Orsin au nom et comme tuteur des enfans mineurs de luy et de feue damoiselle Geneviesve de la Rochette sa femme; disant ledites parties qu'elles estoient en procès par devant messeigneurs du grand conseil pour raison du retrait et rachat de la terre et seigneurie du grand et petit Craches, membre deppendant de ladite abbaye des Vaux de Cernay dès le quatre octobre 1569, vendu et adjugé à monsieur Bernard de Fortis, au droit duquel sont lesdits sieurs du Fay et d'Orsin... (rappel de l'historique), soutenant lesdits religieux qu'ils estoient bien fondé en l'action du retrait et rachat de ladite seigneurie, ... disant que les terres de Craches sont tellement mélangées et confuses avec les autres terres qu'il est impossible de les séparer, qu'ils ont fait plusieurs améliorations et impenses pour mettre les terres en valeur et les défricher, ayant mesme fait planter certaines quantités en vignes, les clorre de murs avoir fait remplir des fossez et troux ... quil y en a six vingts arpens qui sont vaines, vagues et inutiles, que ledit fief consiste en haulte justice moienne et basse que les améliorations reviennent à 14.550 livres, que les ecclésiastiques n'estoient point recevables en leur prétendu retrait, ... Néanmoings par considération, lesdits sieurs du Fay et d'Orsin ont offert de payer 400 livres de rente foncière et les religieux ont délaissé la terre et seigneurie du grand et petit Craches ... en faveur de cette transaction il donna à l'église le grand et beau calice

À suivre ...