Les fiefs de Crache, Pommeret et Fay à Limours et aux Molières
Cette chronique est le troisième volet d'un écart des communes de Limours et des Molières . Nous avions laissé ces lieux dans la famille de Bergeron.
JP.Dagnot Mai 2013 ajout mai 2013.
Plan du domaine du Pommeret au XVIIIe siècle.
Le Pommeray à Armand de Bergeron
Côté familial, notons le mariage durant la Fronde, d'Armand du Fay de Bergeron avec Lucresse Duhamel; malheureusement les minutes de cette étude n'existent plus.
Deux mois après son mariage, messire Armand de Bergeron du Fay, conseiller et maistre dhostel ordinaire du roy, et dame Françoise Lucresse Duhamel son espouse de lui autorisée, demeurant en le chasteau de Pommeret proche la paroisse de Limours, lesquels confessent de bonne foy que pour faire plaisir noble homme François Pachau, bourgeois de Paris, avoir vendu 600 livres de rentes tant sur les terres et seigneuries du Pommeret et du Fay, item sur la moitié de deux maisons à Paris... le tout au sieur du Fay appartenant, de son propre comme fils unique et seul héritier de deffunt messire Phelippe de Bergeron, et de dame Marye Ricouart jadis sa femme, moyennant la somme de 12.000 livres que le couple confesse avoir reçu... Cet acte est intéressant, par son contenu secondaire, il montre que le Pommeret à cette époque comporte un château habitable, et que les seigneuries du Pommeret et du Fay ont un seigneur commun.
Le Pommeret à Nicolas Gaillard
Nous sommes en 1658, la Fronde est passée, le couple décide de vendre le Pommeret: Messire Armand du Fay de Bergeron, seigneur dudit lieu et de Pommeret, conseiller et maistre d'hostel ordinaire du Roy, se portant fort de dame Lucresse Françoise Duhamel son espouze, d'une part, et Monsieur Nicolas Gaillard, conseiller du roy cy-devant auditeur en sa chambre des comptes, demeurant paroisse Saint-Jean-en-Grève, lesquelles partyes confessent avoir fait les eschanges qui ensuivent:
- c'est à scavoir le sieur du Fay délaisse la terre et seigneurie du Pommeret scize en la paroisse de Limours, concistant en chasteau seigneurial composé de plusieurs bastimens couverts de tuille et ardoise, colombier, court et bassecourt, terrasse, le tout fermé de fosséz à fond de cuve plains d'eau à pont levis, une avant cour où il y a une allée d'ormes et plusieurs bastimens servant au fermier qui sont logement, granges, escuryes, bergerie, pressoir, vacherie, avec un canal sortant des fossés.
- Suivent les terres, 500 arpens en deux pièces, notons le parc attenant et autour du chasteau fermé de murailles planté d'arbres fruitiers et allées de charmes contenant 40 arpens y compris chasteau et avant court.
- item le droit de haute, moyenne et basse justice, de la terre et seigneurie du Pommeret ressortissant du comté de Limours,
- item la maison et fief du Fay consistant en un grand corps de logis, escurye, bergerie, granges, vascherie le tout couvert de tuille, jardin derrière avec la quantité de 90 arpens de terres labourables,
- item 4 arpens de vignes à Crache, ledit sieur du Fay a droit de justice haute moyenne et basse sur le terroir de Crache,
- suivent plusieurs maisons et granges ...
Le tout appartenant audit sieur du Fay comme fils unique et seul héritier de Messire Phelippe du Fay de Bergeron et dame Marie Renouard jadis ses père et mère . La terre et seigneurie du Pommeret relève du duc d'Orléans, comte de Limours à cause de la terre et seigneurie de Chaumusson et Lescolier annexée audit comté. En contre eschange le sieur de Gaillard délaisse 3.444 lt de rente d'un principal de 62.000 livres. Oultre de payer les 400 livres de rente deubs à l'abbaye des Vaux de Cernay. Le sieur Gaillard recongnoist avoir reçu les titres (qui ont servi à la seconde chronique). La maison et fief du Fay représentent un ensemble à vocation de ferme.
Peu de temps après, le sieur Nicolas Gaillard, bourgeois de Paris, y demeurant rue des Tournelles paroisse Saint-Paul, lequel recognoist avoir baillé à tiltre de loyer et prix d'argent à Jullien Gobillon, marchant boisselier à Paris, une maison lieux et appartenances à Paris... Il fait de même avec Aubin Masson aussi marchand...
Notons également en décembre un échange entre ledit Gaillard et Josias de Rouen. Rappelons que Nicolas Gaillard a acquis en 1655 le domaine de Belébat à Marcoussis et que devant les créances hypothéquant cette propriété, il l'a revendu en 1660. Il revend donc au propriétaire de Courtabeuf une liste de terres développées sur plusieurs pages moyennant 137 livres de rente.
Le Pommeret à Garnier
Faisons tout d'abord un point sur cette famille attachée au service d'Henriette Marie de France, fille d'Henri IV et de Catherine de Médicis, épouse de Charles premier, roi d'Angleterre .
Les Garnier au service d'Henriette de France, reine d'Angleterre.
Les troubles en Angleterre font que la Reine se réfugie en France vers 1630. Son entourage la suit. Ainsi en 1637, Jehan Garnier exerçait à cette époque les fonctions de maître de la garde-robe de la reine d'Angleterre, Henriette-Marie de France, et de ce fait habitait Londres. Il devait cette charge à cause de sa femme Françoise de Montbodiat, nourrice, puis première femme de chambre de la « petite Madame, sœur de Louis XIII ».
En 1637, ce couple acquiert par adjudication la terre de Saint-Jean de Beauregard. Ils ont six enfants, parmi lesquels un nous intéresse plus particulièrement pour cette chronique, Henry, lieutenant des gardes de la reine d'Angleterre. L'arrivée de la Révolution en Angleterre se manifeste en 1649 par la décapitation de Charles I, roi d'Angleterre. La République est instaurée, ce qui confirme l'arrivée en France de l'entourage de la Reine durant la décennie précédente.
En 1651, la veuve de Jehan Garnier, Françoise de Monbodiat, femme de chambre de la reyne de Grande Brettaigne, vivant à Paris dans le chasteau du Louvre, à la suite de ladite dame reyne, et Jacques de Grou, escuyer, lesquels ont échangé la moitié par indivis de la terre et seigneurie de la Chapelle Saint-Jean. La même année, Henry Garnier escuyer, sieur des Chapelles, lieutenant des gardes de la reyne de la grande Bretagne, et sa femme représentant Jacques Coignet, escuyer gentihomme ordinaire de ladite reyne, Elisabeth, sa femme, nourrice et première femme de chambre de ladite reyne, Pierre de Planey, appotiquaire et vallet de chambre de ladite reyne, Louise Garnier sa femme de chambre... les dites femmes autorisées et Catherine Garnier aussy femme de chambre ...et procuratrice de Thomas Orbye escuyer, sieur de Bourlon, lesdites logées au chasteau du Louvre, paroisse Saint Germain de l'Auxerrois et Jacques de Grou sieur de Beaufort maitre de ? demeurant aux Tuileries, paroisse Saint-Roch, Marie Adam sa femme lesquels font un eschange, c'est à savoir que les premiers ceddent & délaissent les quatre sixièmes de la moitié par indivis des terres et domaine en roture de la terre et seigneurie de la chapelle Saint-Jean de Beauregard size proche Saint-Clerc, quatre cinquième de la moitié du même domaine venant des biens de deffunt Jean Garnier leur père ...
Quinze années passent, Charles II d'Angleterre a retrouvé son royaume... En France, Henry Garnier et sa femme Françoise de Fiennes vendent 600 livres de rente hypothéquant deux maisons à Paris moyennant 12.000 livres disant que cette somme, partie de 72.000 livres, sera utilisée pour le prix de la terre de Pommeraye... fait au Palais Royal... Ils nomment un procureur pour gérer leurs biens. Les affaires du sieur Gaillard ne s'arrangent pas, ses biens sont saisis, ses créanciers se sont unis et en septembre 1664, Messire Henry Garnier Deschapelles, chevalier capitaine des gardes du corps de la Reyne mère du Roy de la Grande Bretagne et escuyer ordinaire de son altesse royalle, et dame Françoise de Fiennes dame d'atour de la dite dame reyne, demeurant à Paris rue Saint-Honoré au Palais Royal, lesquels pour satisfaire au contrat de vente qui leur a esté fait ce jourdhuy par le procureur de Nicolas Gaillard, sieur de Pommeray, et du consentement du directeur et syndic des créanciers dudit Nicolas Gaillard, de la terre et seigneurie de Pommeray en la paroisse de Lymours, confesse avoir reçu 40.400 livres partie de 70.000 livres du prix de la vente dicelle terre.
Le Pommeray à Anne de Balaine
Nous restons sans informations jusqu'en 1686. Henri Garnier a eu deux épouses dont Claire de Morelle avec laquelle il a eu une fille Henriette. Pour préparer son mariage, il fait une donation à Anne de Balaine: Messire Henry Garnier, comte Deschapelles... de la Reyne d'Angleterre mère du roy de Grande Bretagne, lequel en considération de l'amitié et dillection qu'il a toujours porté à Anne de Balaine, chevalier seigneur de Bois Beton, écuyer du frère unique du roy duc d'Orléans, a par ces présentes donné à toujours c'est assavoir la terre et seigneurye du Pommeray en la paroisse de Limours consistant en:
- chasteau seigneurial composé de plusieurs bastimens couvert de thuilles et ardoises, coulombier court et bassecourt, terrasse, le tout fermé de fosséz à fond d'eaue plein d'eaue et pont levis, une avant court où il y a une allée d'ormes et plusieurs bastimens servant au fermier qui sont logement , grange, escurye, bergerye, pressoir, vacherie, avec un canal sortant desdits fossez, avec tous les meubles meublant, ustancilles dhostel tapisseries tableaux...
- item le parc attenant fermé de murailles, planté en arbres fruitiers contenant 40 arpens,
- item 480 arpens de terres labourables...
- item tous droits de seigneurye censives sur 160 arpens de terres de l'ancien domaine dudit Pommeraye,
- item la maison et fief du Fay consistant en un grand corps de logis... jardin derrière avec 90 arpens de terres labourables
- item 4 arpens de vignes au terroir de Craches, ... pastures sur lesquelles ledit seigneur a droit de justice haute moienne et basse ayant été acquise par Bernard de Fortis...
- ... maisons terres ...
Ladite terre et seigneurie relevant du seigneur de Limours à cause de son fief de Chaumusson, annexé au comté de Limours. Et encore chargé de 400 livres envers l'abbaye des Vaux de Cernay...
Le mois suivant se conclue le traité de mariage de la fille d'Henry Garnier: Messire Anne de Balaine, ... d'une part et damoiselle Henriette Garnier, fille d'Henry .... et de deffunte Claire de Morelle; le père promet de loger les futurs époux avec fille de chambre et deux laquais, et de payer 1.500 livres chacun an, le futur doue sa promise de 2.000 livres de rente annuelle; les époux se font donation mutuelle. Fait au chasteau de Saint-Cloud.
Signatures royalles et des époux.
Curieusement deux années après, Henri Garnier des Chappelles, chevalier, capitaine des gardes de la feue reine mère d'Angleterre rend hommage des fiefs de Crache, Fay et Pommeret, qu'il a acquis en 1664 . Il rend également aveu desdits biens à la chambre des comptes. Il a dû oublier de payer les droits de relief et s'en acquitte à posteriori.
En 1714, probablement suite au décès d'Henriette Garnier, son épouse, Anne de Balaine constitue une fondation avec les religieux du couvent des pénitents du tiers ordre de Saint-François établi à Limours de 24 messes par an et de l'entretien d'une lampe à perpétuité moyennant 58 livres de rente.
Côté familial, en 1716, Anne de Balaine se remarie avec Adélaïde Daquin de Chateauregnard; C'est um mariage en communauté de biens; le père de l'épouse Antoine Daquin apporte en avance d'hoirie 42.000 livres, le douaire de l'épouse est constitué par une rente annuelle de 2.000 livres; en faveur du mariage l'épouse jouira d'un appartement meublé dans le chasteau de la terre du Pommeray durant la vie de la promise, et après, de l'usufruit de la terre du Pommeray..., et outre pour l'amitié lui avoit fait donation entre vifs de 10.000 livres.
Côté local, relevons en 1717, par arrest des commissaires généraux députés par le roy au comté de Limours, une adjudication faite au proffit du sieur de Balaine du rachat à perpétuité des droits de péage establis à Saint Clerc et Chaumusson pour en jouir comme le roy et ses fermiers, ainsi qu'ils estoient affermés à la veuve Borin pour la somme de 75 livres par an. La vente et aliénation faite moyennant la somme de 5.250 livres.
Plan du domaine du Pommeret au XVIIIe siècle.
Début 1719, Anne de Balaine décède; à la requeste de dame Adélaïde Daquin, veuve de Anne de Balaine, seigneur de Pommeray, le Fay, le grand et petit Crache, vivant écuyer de madame la duchesse d'Orléans douairière, commandeur des ordres militaire de Nostre Dame du Mont Carmel et de Saint Lazare et cy devant aussy écuyer de son altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans , demeurant au Palais royal, tant en son nom à cause de la commuuté de biens entre les deux époux, et comme exécutrice testamentaire dudit sieur de Balaine ... Passons sur la demeure parisienne et notons les pièces visitées au chasteau de Pommeret:
- la cave et le cellier,
- le bucher,
- cuisine,
- office,
- petite chambre entre l'office et la salle à manger,
- salle à manger,
-salle de conversation,
- salle longue au premier étage appelée la gallerye,
- grande chambre au bout de la gallerye
- ... petite chambre ayant vue sur le parterre,
- autre chambre vue sur le parterre et le potager,
- grande chambre vue sur le potager,
- salle attenant la chapelle ... grains,
- autre grande salle attenant,
- greniers audessus des grandes salles,
- grenier de la ferme,
- grenier de l'écurie du château,
- grande à avoine
- bestiaux, trois chevaux de labour, un bidet, un mauvais cheval, douze vaches, un génisson, 74 moutons, 22 agneaux, 166 bestes à laine, 24 agneaux, 5 poules, deux cocqs, 30 volailles.
Notons à cette époque une demeure avec parterre et jardin existant 50 ans plus tard. L'entretien des lieux imposé par la rente de 400 livres.
Le Fay en partie aux Gohier et Vivien
Revenons quelques années en arrière, en 1666, notons le mariage de Vincent Vivien avec Marie Gohier tous deux de Lymours. Marie est la fille de Jacques. Au décès de Jacques Gohier, huissier de salle de mademoiselle de Montpensier, a lieu en 1681, devant Germain Boullet notaire de Limours, le partage de sa succession est eschu à Marie Gohier premier lot qui comprend le domaine du Fay. Cet intitulé sera détaillé dès la mise en salle à Chamarande du notariat de Limours.
Notons la déclaration de Dame Marie Gohier, veuve Vincent 1 Vivien de terres au Fay au terrier de Limours en 1688. Il ne s'agit que d'un intitulé qui sera visible également dans les minutes du notaire de Limours... De cette union est né Vincent 2 qui acquiert en 1703 un office de sergent fieffé huissier priseur.
En 1710, devant Fromont Marie Gohier, veuve Vincent 1 Vivien, a donné entre vifs à son fils Vincent 2 :
- la totalité de la part de la maison terre et ferme d'Armenon, telle qu'elle lui est venue par la succession de Marie Goubert au jour de son décès veuve de Jacques Gohier ses père et mère, de laquelle elle est héritière par moitié au moyen de la renonciation de Marie Anne Gohier veuve de Pierre de Chavanne, capitaine du château de Rochefort …
- plus un liste d'une dizaine de postes de terre lui venant comme héritière pour un cinquième du deffunt Jacques Gohier son père,
- plus une maison à Limours venant de la communauté d'avec son mari, adjugée à Limours en 1668,
- plus la part revenant à Marie Gohier de la succession de Marie Gohier, sa sœur, à son décès veuve du sieur de Soixon, lieutenant à Limours,
- plus deux petites maisons à Bullion provenant des successions de Simon Vivien procureur à Bullion et Marie de Montmonceaux sa femme, ayeuls de Vincent 2 dernier décédé adjugé à Marie Gohier veuve Vincent 1 par arrêt du parlement en 1703.
Pour en jouir Vincent 2 après le décès de sa mère.
Six années après Vincent 2 Vivien, huissier priseur, épouse Anne Legast, c'est un contrat en communauté de biens; Vincent apporte une maison aux Molières, son office d'huissier commissaire priseur et des biens pour une valeur 15.600 lt; il doue la future de 4.000 livres, la mère d'Anne Legast apporte 6.000 lt.
Marie Gohier décède en 1722. Suit le partage devant Vatry (minutes en déficit), des biens des successions de Vincent Vivien 1 procureur au comté de Limours :
- Vincent 2, huissier priseur héritier pour un quart,
- Marie Anne Vivien , veuve Pierre Chenan pour un quart,
- Nicolas Vivien, bourgeois de Paris bourgeois de Paris pour un quart,
- Gaspard Cousin époux Catherine Vivien pour un quart.
Et accordant à Marie Anne, Nicolas et Catherine, héritiers chacun pour un tiers de leur mère Marie Gohier. Vincent 2 obtient le second lot :
- 40 articles de terre,
- une maison à Bullion
L'année suivante, les héritiers ont recours à une adjudication par sentence de licitation entre Nicolas Vivien, Augustin Cousin et Catherine Vivien sa femme, et Marie Anne Vivien veuve Pierre Chenan, auxquels elle appartenoient en commun selon le partage des biens de leur mère Marie Gohier , ladite vente faite au profit de Nicolas moyennant 10.500 livres.
La ferme va sortir provisoirement du clan Vivien; en 1724, devant Laideguive le sieur Nicolas Vivien, bourgeois de Paris, y demeurant cul de sac Sainte Croix, paroisse Saint-Benoist, d'une part, et Jacques Collombat, imprimeur ordinaire du roy, demeurant rue Saint-Jacques paroisse Saint-Severin, d'autre part, lesquels pour terminer et assoupir le procès pendant actuellement entre eux, sont convenuës de ce qui ensuit, c'est à savoir ledit sieur Vivien déclare estre garçon non marié, a par ces présentes, vendu au sieur Jacques Collombat acceptant, la ferme du Fay, consistant en maison, cour grange écurie bergerie jardin enclos de fossés, terres, prés, contenant le tout 88 arpens, ledit sieur Collombat disant le tout bien savoir et connoistre... Ladite vente faite moyennant la somme de 10.500 livres et outre moyennant 400 livres de rente et pension viagère la vie durant du sieur Vivien seulement.
À suivre ...