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Les moulins à vent dits de Marcoussis

 

Cette chronique est le second volet de l'histoire de ces moulins. Nous nous étions arrêtés en 1596 par la ruine du meunier Nicolas Haniast obligé de vendre les terres qu'il possédait au seigneur de Marcoussis.

 

J.P Dagnot - Août - 2014

 

extrait de plans terriers de la comtesse d'Esclignac.

 

Commençons par noter au fil du temps l'absence des moulins à vent, le livre de recepte de 1499 concernant Marcoussis et des lieux appartenant au seigneur de Graville, mentionne parmi les postes de moulin, celui de Guillerville, pour compte de grain la quantité d'ung muyd dix sextiers de bled, sans mention de celui du moulin à vent ancien qui ne devait plus exister.

En 1518, lors de la prisée et du partage des biens de la succession de Loys de Graville, l'absence de moulin à vent sur Marcoussis ou sur Villejust se confirme. Trois ans après comme nous l'avons dit dans la précédente chronique Jehanne de Graville acquiert le moulin sur Villejust qui devient banier pour la seigneurie de Marcoussis.

En 1597, Jehan Bassonnet, vigneron demeurant à Nozay, confesse estre détempteur :
- d'un quartier et demy de vigne au vignol de Nozay, chantier d'auvergne,
- item demi quatier de vigne au lieu de Buisson Rond tenant d'une part à Richard Arsac, d'autre à la veuve ..., d'un bout au chemin tendant de Marcoussis au moullin à vant d'autre bout à Nicolas Hanyard sur lesquels héritages est une rente annuelle ...
Le moulin sur Villejust est mentionné.

Le mois suivant, Pierre Petit, musnier demeurant au moulin à vant de Marcoussis, confesse avoir ceddé à Fiacre Daragon, musnier du moulin du Breuil, acceptant, les droits de chasser, d'aller et envoyer quérir les grains au lieu et village de la Ville du Boys moyennant troys muids de bled; de même Honoré Lesné musnier d'aller aussy audit Ville du Boys. On peut affirmer qu'à partir de cette date un seul moulin existera sur Fretay et sera appelé le moulin à vent de Marcoussis.

Notons le décès de Nicollas Hanyard en 1598.

Voyons maintenant les écrits attestant l'existence du premier moulin. En 1601, une vente est faite par Henri Dumesnil, écuyer, seigneur de Courtabeuf , à Joseph Lemercier de la terre et seigneurie de Courtabeuf , paroisse d'Orsay, dont partie mouvante de Montlhéry moyennant 5.000 écus sol, consistant en : ..., poste 21, item troys arpens ou environ de vignes et boy clos de murailles au lieudit le chantier du Buisson Rond proche ung moulin à vent appartenant à Monseigneur d'Entragues seigneur de Marcoussis, en la censive dudit seigneur, chargé envers lui de cinq sols par arpent, ... Ce texte ambiguë mentionne le Chantier du Buissond Rond sur Marcoussis et proche d'un moulin sur Villejust...

En 1603, Vincent Baudet et Gervay Choaire, laboureurs demeurant à Fretay déclarent estre détempteurs d'une maison granche ...terres sur Fretay dont un demy arpent tenant au moullin à vent...

Voyons maintenant le bail du moulin de Marcoussis, en 1608 par devant Vincent Bellesseur tabellion au baillage de Marcoussis, hault et puissant seigneur François de Balsac, ..., de présent en son chasteau de Marcoussis, confesse avoir baillé à tiltre de ferme et moison de grain jusqu'à neuf ans, à Charles Hanias, musnier, le moullin avant sciz prez ledit Marcoussis, avec la maison et appartenances, ledit preneur disant scavoir les biens congnoistre pour y avoir cy devant demeuré avecq deffunt Nicolas Hanias son père ... aller servir les habitans domiciliés et sujets du seigneur bailleur, ... , mouldre et convertir leurs grains en farine en 24 heures, ..., entretenir ledit moullin, a esté accordé par le bailleur la fourniture du bois des deulx vollans audit moulin en cas de besoin et nécessité,... Le bail fait oultre moyennant la quantité de 28 septiers de bled mousture, deulx tiers mestail, l'autre tiers orge avecq une douzaine de poulets... Apparemment, le point faible du moulin semble être les ailes.

Décidemment, les rapports de la famille Hanias avec les seigneurs de Maroussis continuent à être difficiles, en 1609, une sentence est rendu au profit de François de Balsac envers Charles Hanyars, ce dernier est obligé à garnir le moulin de meubles. Suit la même année une assignation donnée à Charles Hanyar aux fins de payer les grains dus par le loyer du moulin, soit 21 septiers de bled pour neuf mois. Puis une autre assignation, exploit de prise de corps et emprisonnement dudit Charles Hanyar dans les prisons du chasteau de Marcoussis, faute de paiement de 21 septiers de grains. Enfin début 1610, un exploit et assignation à Jehan Hanyar, musnier au moulin de Bures, caution de Charles...

Notons en 1611, la déclaration par la veuve Jehanne Asselin, notamment d'un demi arpent assis prez le moullin à vent .

En 1613 lors d'une saisie faite à la demande de Pierre Pasquier, relevons parmi les pièces de terre, la moitié de trois quartiers labourables au champtier de Fretay au lieudit la croix blanche tenant au président d'Orsay , d'un bout sur la rue qui tend de Fretay au moulin à vent de Marcoussis...

La même année, François Hanyard, musnier demeurant au moulin de Bures déclare à Charles de Balsac, un demy arpent proche le moulin avant tenant d'un bout au chemin qui va de Montlhéry à Saint-Clerc...

Également l'année suivante, Jehan Roussel déclare trois quartiers proche le moulin tenant au chemin qui va de Saint-Clerc à Montlhéry . Le même déclare en 1614 au poste 14, trois quartiers de terre assis prez le moullin à vent.

Notons en 1615, dame Jehanne de Gaignon, tutrice de ses enffans myneurs vend la coupe de bois appelés la vente de Jouvence, contenant 70 arpens assis prez le moullin avant dudit Marcoussis ...

En 1617, un transport de droits successifs est réalisé entre Hugues Thiboust vigneron demeurant à Fretay, Guillaume Thiboust, musnier demeurant au moulin avant de Marcoussis, héritiers chacun par moitié... La rareté des baux du moulin banier nous oblige pour connaître les meuniers à éplucher tous les actes notariés.

Début 1619, lors de l'acquisition du fief, terre et seigneurie de Viviers, paroisse d'Orsay, devant Cothereau, par Robert de Balsac à Louis Segnier, notons que le fief tient au sentier tendant du moulin à vent de Marcoussis à Vilhiers ...

En juin de la même année, fut présent en sa personne Guillaume Thiboust, musnier demeurant au moulin à vent de Marcoussis, lequel a volontairement recongnu et confesse avoir vendu et délaissé pour toujours, à Jehan Bassonnet, vigneron, deulx espasses couverts de chaulme cour jardin ...

En 1621, un aveu du fief de Viviers est rendu par les Célestins au chapitre Saint-Merry de Lynois relevons .... item 16 arpens de terre tenant au sentier qui va du moulin à vent de Marcoussis à Vilhiers.

La même année, Georges Masson, meusnier demeurant au moullin à vent paroisse de Marcoussis, et Françoise Hanyar confessent avoir baillé pour trois années à Nicolas Brossin, meusnier du moulin de la Bretesche paroisse de Champlan, c'est à savoir le droit de chasse des grains sur les habitans et paroissiens de la Ville du Boys, ce bail fait à charge de douze septiers de grain, les 2/3 mestail et 1/3 orge, six poullets... Cet acte permet d'affirmer que le droit de chasse des grains fait partie du bail du moulin.

Toujours en 1621, Nicolas Brossin meusnier demeurant en la paroisse de Champlan, lequel avec le consentement de Georges Masson, meusnier demeurant au moullin à vent de Marcoussis, a recongnu quitté transporté à toujours à Guillaume Rouy, meusnier demeurant au moulin d'Aulnay, le droit et pouvoir de chasser les grains sur tous et chacun des habitans domicilliés à la Ville du Bois subjets audit moulin à vent, ... , cette cession et transport acceptant les clauses et les redevances tant en grain que ...

En 1622, a lieu le baptême de Jehan Delavigne fils de Guy et d'Andrée Masson, demeurant au moulin à vent, la marraine Marie Masson.

Nous arrivons en 1629, et constatons un changement dans l'attribution du droit de bail de chasse des grains dans l'étendue de la seigneurie, en effet, ce n'est plus le meunier du moulin à vent qui en bénéficie mais le receveur de la terre de Marcoussis qui gère ce droit; le seigneur de Marcoussis est César de Balsac, maréchal de camp des armées du roy : Pierre Poullier receveur de la terre de Marcoussis, baille pour cinq années à Pierre Cavevillier demeurant au moulin neuf de Bruyères le Châstel, la chasse des grains sur Marcoussis à la réserve que le meunier du moulin à vent pourra moudre ; le bail fait moyennant un muid de grain à scavoir huit setiers de bled et quatre d'orge.

En septembre, la même scène se déroule cette fois pour Nozay et la Ville-du-Bois : fut présent en sa personne, Pierre Poullier, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, lequel a volontairement recognu avoir confessé et baillé à titre de loyer et moison de grains pour le temps et espasse de cinq années, ..., à Germain Petit meusnier demeurant au Breuil, paroisse d'Epinay, la chasse aux grains sur les habitans de Nozay et Ville du Bois et deppendances dudit Nozay, pour aller prendre leurs grains, iceux convertir en farine en .., suivant le réglement et jugement donné sur les moustures et rendre les farines auxdits habittans ... dans deux fois vingt quatre heures, à la mesure ordonnance et coustume, ledit bail fait aux charges que le meusnier de Marcoussis pourra moudre ce qu'il pourra chasser et moyennant la quantité de sept septiers de bled mestail bon loyal marchand à la mesure de Marcoussis et rendu aux greniers du seigneur bailleur de trois mois en trois mois ...

Deux années après, suite au décès de son mari, Louise Dollion, veuve de feu Pierre Cavevilliers, demeurant au moulin neuf paroisse de Bruières le Chastel, laquelle recongne et confesse avoir ceddé et t ransporté à Pierre Perot, musnier demeurant au moulin de Guisseret paroisse de Breuillet, la chasse des bleds de Marcoussis, du jour dhuy jusqu'au jour de janvier prochain, à la charge par ce dernier de prendre les bleds, convertir en farine selon le bail fait par Pierre Poullier recepveur de Marcoussis, ce marché fait moyennant trois septiers de bled...

En 1633, Pierre Poullier baille à François Leroux, musnier du moulin de Grouteau, preneur, le temps restant de la chasse des grains de Nozay et Ville du Bois, pour iceux mouldre convertir les bled en farine, comme il est accoustumé et rendre iceux grains biens moullus ... en vingt quatre heures, à charge aussy que le musnier à van de Marcoussis pourra chasser sur les lieux cy dessus, ce bail fait au charges en outre moiennant la quantité de quatorze septiers de bled mestail...

L'année suivante, Jacques Patten, musnier demeurant au moullin advant de Marcoussis, promet paier à Pasquier, vingt quatre livres à quoy ils ont fait marché pour faire abattre des arbres dans lesdits boys dudit Marcoussis, pour faire les volleys de mettre une chaise audit moulin, trois chaises à la lanterne, ... de faire et parfaire dans la my septembre prochain... Cet acte montre la faculté par le meunier de prendre du bois pour les réparations du moulin ainsi les réparations à faire, soit pour quitter le moulin, soit pour le remettre en état de travailler cette dernière hypothèse plus vraisemblable le meunier étant encore en place en 1637.

En 1635, l'information vient de la justice de Montlhéry, Gilles Cordeau, musnier au moulin de Guillerville à l'encontre de François Roux musnier à Grousteau ... emprisonnement de sa personne, luy rendre et restituer la mule ..., sur ledit Cordeau pour l'avoir trouvé dans le vilage de la Ville du Bois, conduisant deux septiers de farine en la maison de Fiacre Bourgeron, ... En résumé une querelle de meuniers concernant la chasse des grains.

La même année, Pierre Halbret, marchand demeurant à Fretay, confesse avoi baillé à titre de loyer et prix d'argent pour le temps et espasse de six ans, à Jacques Patou musnier demeurant au moulin à van dudit Marcoussis, ung arpen à Fretay, moyennant 40 sols de loyer

En 1637, un laboureur de Fretay fait une promesse à Jacques Pattou musnier demeurant au moullin à vant de Marcoussis...

Notons en 1642, Robert Lesné, musnier du moulin de Grousteau, transporte la chasse des bleds de Nozay à Estienne Lesné meusnier de la Roue moyennant trente livres, selon les règles et la coustume, il se réserve la chasse sur la ville du Bois.

Quatre années passent, Pierre Poullier, receveur de la terre de Marcoussis baille la chasse des grains sur Nozay et la Ville du Bois à Louis Gillebert musnier du moullin du Breuil moyennant quinze boisseaulx de farine pour chaque septier de grain le bail fait moyennant la somme de 100 livres.

Relevons dans le bien connu aveu de la seigneurie de Marcoussis en 1648: y a moulin à van proche et au dessus du Buissond Rond avecq le droit de chasse en icelle seigneurie loué à Pierre Boutebrun à la somme de 660 livres...

Début 1650, Anthoine Houallet, musnier demeurant à Yobonne confesse avoir prin à tiltre de bail à loier et prix d'argent jusqu'à six ans, de Pierre Poullier, ..., le moullin à vent bannal dudit Marcoussis tournant et travaillant faisant de grain farine consistant en maison manable estable cour jardin pasture, ..., chasser les bleds et grains qui seront baillez par les subjets de Monseigneur de Marcoussis, et iceux convertir en farine et rendre de chaque septier de bled quinze boisseaux de farine dans deux fois 24 heures, ..., ledit seigneur de fournir le bois nécessaire pour travailler audit moullin, et oultre moiennant la somme de six vint livres, une demie douzaine de poules, une douzaine de poulets...

La même année, Claude Renault laboureur à Fretay, baille quatre arpens jusqu'à six ans à Anthoine Houallet meusnier demeurant au moullin à vent de Marcoussis, moyennant 14 livres.

Toujours en 1650, fut baptisé Jacques fils de deffunt Pierre Bourebrin musnier du moulin à vent et de Léonarde Petit demeurant à Freté.

L'année suivante, Anthoine Houallot, meusnier demeurant au moulin à vent de Marcoussis, lequel reconnoist et confesse avoir cédé transporté promis garantie à Jean Lecontre aussy meusnier demeurant à Drouicourt, pour luy et ses hoirs, la jouissance du moulin à vent de Marcoussis pour le temps que ledit Houallot en a fait avec le seigneur de Marcoussis et à la charge de l'entretenir.. mention de Jean Cavier meusnier du moulin à vent de Saint Clerc obligé à causion dudit Houallot.

Fin 1651, information faicte à la requeste du procureur du roy et de son altesse royalle aux fins de la requeste à nous présentée le 27 mars dernier allencontre de Jean Rozé musnier du moulin de la Roue accusé pour raison de viollences et voyes de faicts par ledit Roze commis en la personne du musnier du moulin a vent de Marcoussis, la requeste à nous présentée par ledit Roze ....punition corporelle, huit livres d'amendes

L'année suivante, André Josse, receveur de la seigneurie de Brétigny, ayant pouvoir de Romaine Lanoullier, receveuse de la terre de Marcoussis, baille pour cinq ans à Jehan Bourgeron, meusnier du moulin de Guillerville, la chasse aux grains de Marcoussis à prendre sur les sujets de ladite seigneurie, iceux grains convertir en farine et de les rendre dans le temps de la coustume, et de laisser jouir et faire la mesme chasse au meusnier du moulin à vent de Marcoussis, ce bail faict en outre moyennant soixante dix livres tournois.

La même année, Michel Catholle meusnier du moulin de Basset, à cause du bail à loier à luy faict par Romaine Lanoullier de la chasse de tous les grains de Nozay et Ville du Bois, transporte à Estienne Lesné meusnier du moulin de l'Estang, le droit de chasse sur Nozay, prendre les grains dudit Nozay convertir en farine iceux en deux fois 24 heures accoustumées, et laisser faire semblable chasse par le meusnier du moulin à vent de Marcoussis, ce bail faict en outre moyennant le prix somme de trente livres.

Toujours la même année, Jehan Guillou, musnier demeurant au moullin à vent de Marcoussis, lequel confesse avoir ceddé transporté..., faire jouir le temps qui reste à expirer à Pierre Goudet, musnier demeurant au moullin à vent de Villebouzin, paroisse de Longpont, le droit de chasse à luy ceddé sur les habitans de la Ville du Bois pour raison des grains qu'il faut mouldre pour leurs familles... ce transport fait moyennant la somme de vingt livres par ledit Goudet...

En 1654, Charles Richardier, garson meunier, fait avec Romaine Lanoullier, veuve de feu Messire Pierre Poullier vivant receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis le bail entre eux, c'est à savoir le moullin à vent dudit Marcoussy avecque les tournans travaillans diceluy moullin et avecque la maison, jardin et aultres chasses dépendant d'iceluy moullin... jusqu'à trois années consécutives, aura ledit preneur, pouvoir des chasses sur les subjets domiciliés aux dits Marcoussis, Nozay, Fretay, et la Ville du Bois, suivent les conditions de prise des bled, de durée 24 heures, de nourrir les chartiers et les chevaux qui fourniront le bois pour le preneur (réparations)..., moyennant trente livres tous les trois mois, sauf pour les six premiers cinquante livres.

Un an aprèsest faite la prisée du moulin à vant appartenant à Monseigneur d'Entragues , par Jacques Bouvier, charpentier et Estienne Richard meusnier nommés par Deny Gibaud meusnier prenant ledit moulin les ustancilles servant au moullin:
- la meulle du dessous 7,5 pouces d'épaisseur six pieds de diamètre
- la meulle de dessus appelé le courant 13 pouces d'épaisseur six pieds de diamètre
- item la lanterne garny du safrez avecque trois boullons,
- item, l'arbre et la volle...
- item un moullinet servant à monter bled..

En 1657, lors de la signature du bail des revenus de la terre et seigneurie de Marcoussis, relevons la ferme du moullin à vent de Marcoussis avec le droit de chasse sur tous les habitans de Marcoussis, Nozay, Ville du Bois, Fretay comme il est accoustumé.

La même année, Romaine Lanoullier, veufve Pierre Poullier, fondée de procuration par Léon de Balsac, ..., baille et délaisse à tiltre de loyer et prix d'argent jusqu'à trois ans à Claude et Charles Liébert, meusniers de présent dans le moulin à vent dudit Marcoussis , a ce présent preneurs, c'est à savoir ledit moulin à vent bannal deppendant de ladite seigneurie de Marcoussis, ce consistant en maison manable estable grenier avec les ustancilles moullant tournants et travaillant dudit moullin, ensemble les jardins et terre qui en deppendent dont ont cy devant jouit les fermiers dudit moullin, ..., les preneurs disant en avoir joui, ce bail fait à la charge de l'entretien et outre moyennant le prix et somme de six vingt livres, à charge par les preneurs de faire mouldre les grains qui leur seront donnés par les subjets dudit seigneur dans deux fois vingt quatre heures et d'iceux en rendre la quantité de quatorze de quinze boisseaux de farine. Pourront les dits preneurs chasser tant sur les terres de Marcoussis que Nozay Ville du Bois et Fretay sans toutefois pouvoir par eux empescher les meuniers cy devant abonné audit Marcoussis, Nozay... auquel ledit bailleur les a baillé.

En novembre, Romaine Lanoullier, veuve Pierre Poullier, baille à titre de loyer et prix d'argent, à François Lesourd, meusnier du moullin de Chollet, le droict de chasse en la paroisse de Marcoussis, quérir les grains qui lui seront donnés par les particuliers, les convertir en farine, ce bail est prisé à loyer à la charge pour le preneur de laisser jouir du même droict de chasse le meusnier dudit lieu à cause du moulin à vent dudit Marcoussis, moyennant le prix et somme de soixante dix livres.

Le même jour, Romaine Lanoullier, veuve de Pierre Poullier, baille à titre de loyer d'argent pour six ans le droit de chasse des bled des paroisses de Nozay et Ville du Bois, à Anthoine Lesné, meusnier du moulin de l'Estang, à la charge par ledit preneur de laisser jouir du mesme droit de chasse le meusnier qui sera dans le moulin à vent dudit Marcoussis et d'autre moyennant le prix de cent livres.

L'année suivante, un texte très abimé nous apprend que Romaine Lanoullier...baille le droit de chasse en la paroisse de Marcoussis,.. aller quérir les grains... convertir en farine à Louis Petitpas, meusnier demeurant au moulin des Sureaux, ce bail prise à loyer ainsy faicte à la charge de luy laisser jouir du mesme droit de chasse le meusnier qui sera dans le moulin à vent dudit Marcoussis en outre moyennant le prix et somme de soixante dix livres...

En 1658, Claude Liebert, nommé au bail de juin 1657, aux droits de Charles Liebert son frère a vollontairement transporté pour le temps qui reste à expirer , à Nicolas Furet, laboureur demeurant en la ferme de Bellesbat le droit de bail à loyer donné par Romaine Lanoullier, du moulin à vent de faire de bled farine dudit Marcoussis.

Le même mois, est derechef apparu Nicolas Furet, meusnier de présent au moulin à vent de Marcoussis, lequel à cause du transport à luy fait du reste du bail a cceddé et transporté à Thibault Gono aussi meusnier demeurant à Orçay , acceptant, ledit droit du bail à loyer du moulin à vent de Marcoussis pour le temps qui reste à expirer.

En 1660, Romaine Lanoullier confesse avoir baillé pour trois ans à Thibaud Gono , à titre de loyer et prix d'argent , le moulin à vent banal dépendant de ladite terre et seigneurie de
Marcoussis, consistant en :
- maison manable à demeurer, estable et grenier avec les ustancilles tournant et travaillant dudit moullin et des toilles,
- le jardin et terres dont jouissent les fermiers locataires,
Le preneur sera tenu de moudre selon la coustume .., en outre moyennant la somme de six vingt quinze livres et six chappons gras...
suivent les conditions...

Le mois suivant, Thibaud Gonnot, musnier demeurant au moulin à vent de Marcoussis, lequel confesse avoir baillé et délaissé à prix d'argent pour le temps et espasse de trois années à Arnaud & Pierre Dubreuil musniers demeurant au moulin des Sureaux à Linois, la chasse des bleds de la paroisse de Marcoussis que ledit bailleur tient à loyer de Madame Poullier, receveuse dudit Marcoussis à la charge néanmoing que ledit bailleur pourra aller aussi.. des bleds en ladite paroisse de Marcoussis pour moudre audit moulin à vent de Marcoussis. Ce bail faict à la charge que ledit bailleur ne pourra allouer ny donner à aucune autre personne le mesme lieu des bleds, moyennant les prix & somme de quarante livres....

Toujours en 1660, Romaine Lanoullier baille à titre de loyer et prix d'argent, le droit de chasse de tous les grains des paroisses de Nozay et Ville du Bois à Jean Guichart pour quinze mois, quérir les grains qui luy seront donnés par les particuliers desdits lieux, les convertir en farine en deux fois vingt quatre heures, ce bail prisé à loyer aussy à la charge dudit preneur, laisser la mesme chasse des paroisses de Nozay et Ville du Bois par le meusnier du moulin à vent dudit Marcoussis en outre moyennant le prix et somme de cent livres tournois.

En 1664, Perette Mallet, veuve Guézard, demeurant à Fretay paroisse de Vilejust, maintenant à Marcoussis, baille à loyer pour six années à Louis Crest, vigneron de Fretay: une maison de deux espasses couvert de chaulme, cour jardin, audit lieu; trois arpents de terre en plusieurs pièces à savoir, ... mare du bois, tenant chemin de Fretay au moulin à vent, ...

Deux années après, Jan Thuallagan, recepveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, comme fondé de procuration de Messire Léon de Balsac, confesse avoir baillé et délaissé à titre de loyer et prix d'argent pour le temps de neuf années, la chasse et pouvoir de prendre les bleds de Nozay et la Ville du Bois...au meusnier du moulin de l'Estang, moyennant 110 livres. Néanmoins, le meusnier du moulin à vent pourra chasser sur lesdites paroisses.

L'année suivante, Jan Thuallagan, recepveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, fondé de procuration du seigneur, Léon de Balsac, ... , confesse par ces présentes avoir baillé à tiltre de loyer et prix d'argent pour le temps de neuf ans à Jacques Reaux meunier du moulin de l'estang tant que Thualagan sera receveur, faire jouir à Estienne Hernieux meusnier du Breuil, la chasse pouvoir prendre bled en la paroisse de Nosay Ville du Bois sur les habitans desdits lieux, moudre et convertir en farine, .... en deux fois 24 heures, selon les ordonnances du bailly de Marcoussis, iceluy Hernieux a élu domicile en la maison de François Simoy vigneron à Nosay et la maison de Jean Guérin à la Ville du Bois. Sera tenu ledit Hernieux de laisser chasser le meusnier du moulin à vent dudit Marcoussis, sur lesdits habitans de Nosay et Ville du Bois, à charge de payer la somme de 100 livres. Fait au chasteau de Marcoussis.

En fin d'année, Jan Thuallaguan receveur, ... , lequel confesse avoir baillé à tiltre de loyer et prix d'argent pour le temps de neuf ans, tant que le receveur aura cette fonction, à Jan Lesné meusnier demeurant à présent au moullin de Guillerville et Louis Guesdin aussi meusnier au moullin des Sureaux, c'est à savoir la chasse et pouvoir de prendre les bled de la paroisse dudit Marcoussis , sur les habitans dudit lieu pour iceulx mouldre et convertir en farine et icelle rendre auldits habittans et ce dedans deux fois 24 heures.... conformémént aux ordonnances du bailly, ... de ce fait les meuniers élisent domicile chez Charles Roger marchand souffrir chasser le meusnier du moullin à vent dudit Marcoussis sur les dits habitans; le bail fait moyennant 90 livres. C'est la dernière fois que l'on mentionne le meunier du moulin à vent.

En 1671, dans le bail de la seigneurie à Léon Poullier, relevons plus du droit de chasse appartenant audits seigneur à cause de la banalité du moulin dudit Marcoussis; lequel droit de chasse sur tous les habitans desdits lieux de Marcoussis Nozay Ville du Bois et Fretay, ledit preneur pourra admodier ainsy qu'il est accoutumé et jouira ledit preneur des terres sizes aux environs dudit moulin et qui en dépendent. Il n'est plus question du moulin.

L'année suivante, Léon Poullier, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis, confesse avoir baillé et délaissé à titre de loyer et prix d'argent, à Louis Guesdin le jeune, meusnier demeurant au moullin de l'Estang et à Martin Chocque, meusnier du moulin du Petit Paris, la chasse des grains de la paroisse dudit Marcoussis à prendre icelle sur les subjects deppendant dudit Marcoussis et les grains aller quérir des maisons des subjects dan le temps de l'ordinaire et ainsy et accoustumée, pour de ladite chasse des grains de jouir moyennant le prix somme de 70 livres suivent les conditions de paiement.

En 1673, Léon Poullier, baille à titre de loyer et prix d'argent , à Estienne Hermieux, meusnier du moulin du Breuil d'Epinay, le droit de chasse sur tous les habitans de Nozay et la Ville du Bois dépendantes de la seigneurie de Marcoussis, pour quérir les grains desdits habitans pour iceux convertir en farine et les ramener dans les maisons desdits habitans dans le temps de l'ordinaire, en deux fois vingt quatre heures, ledit bail ainsy faict aux charges moyennant cinquante livres.

L'année suivante, Claude de Louvain, escuier commandant l'écurie de la reine, demeurant ordinairement près sa majesté, baille à titre de rente annuelle à Guillaume Mallet, jardinier d'Epinay, une maison size à Villiers consistant en un grand corps de logis chambre et fournil, chambre haulte et grenier au dessus, une grange et un vollet à pigeons, sous lequel est une estable, cour jardin le tout fermé de murailles, contenant trois arpents, tenant au chemin de Nozay au moulin advent de Marcoussis , d'un bout à la ferme du sieur d'Entragues, ..., moyennant 75 livres.

En 1675, Martin Chocquet à cause du bail à loyer à luy faict par Léon Poulier, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis de la moitié de la chasse des grains dudit Marcoussis fait en 1672 pour les meusniers de l'Étang et du Petit Paris, transporte à Louis Gueusdin, meusnier à présent au moullin de Guillerville, la moitié du droit de chasse des grains dudit Marcoussis venant de Chocquet, le transport fait moyennant trente cinq livres pour le loyer par an.

L'année suivante, Amé Rousset, laboureur demeurant à Bellebat, baille à Marguerin Bessin aussi laboureur dudit lieu, la moitié d'une pièce de quatorze arpents appelée la pièce du moulin, à prendre du costé du moulin et toutes les friches qui sont entre ladite pièce de terre et le clos du sieur de Ponan (seigneur de Villejust), ce bail fait moyennant neuf livres. Le moulin sert toujours de point de repère.

 

Plan d'intendance de Marcoussis

 

Notons en septembre 1683, la vente par les créanciers de Josias de Rouen à Marie Girard veuve Menguy qui obtient l'adjudication pure et simple de la seigneurie de Courtabeuf, moyennant la somme de 27.400 livres. Il s'agit :
- de la terre et seigneurie de Courtabeuf, chevaux, vaches et meubles y estant,
- plus le chasteau et maison dudit Courtabeuf composé d'un grand corps de logis fort eslevé couvert de tuilles cloz de fossez à fond de cuve remplis d'eau, avec deux pavillons à l'angle desdits fossés
- petite maison au hameau de Courtabeuf appelée la maison de Groue contenant deux espasses, une estable de trois espasses cour jardin, tenant à un ruisseau
- une pièce chantier du moulin à vent contenant un quartier tenant au chemin de Marcoussis à Orçay,
- le clos de la seigneurie entouré en partie de mur dans lequel il y a petite maison de deux espasses, et un colombier, tenant au chemin de Coutabeuf à Palaiseau, d'autre à la rue de Courtabeuf à Montlhéry contenant quatre arpens,
- item une pièce enclose de vieux vestiges de murs appelée le clos du moulin à van de Marcoussis tenant des deux costés et d'un bout aux bois et friches du sieur d'Entragues et d'autre bout au susdit chemin tendant de Marcoussis à Orçay contenant quatre arpens et demy,
Lesdits chasteau terres consistants en 319 arpens conformément à l'arpentage fait en 1682, relevant de sa majesté à cause de sa tour de Montlhéry .
Retenons la pièce dite Clos de Rouen

 

Partie du plan de Malte Brun.

 

Nous arrivons en 1697, Léon de Balsac, chevalier seigneur de M,... Fretay, demeurant à Paris en l'hôtel d'Entragues rue de Tournon, paroisse Saint-Sulpice, baille pour neuf années à Jean Bruières, marchand de Boissy sous Saint-Yon, le revenu de la terre et seigneurie de M, ..... Fretay, se consistant en :
- ....
- plus du droit de chasse par les meuniers sur tous les habitants desdits lieux à cause de la banalité du moulin de Marcoussis, lequel droit de chasse par lesdits meuniers, lesdits preneurs pour affermer si bon leur semble...
Il n'y a plus de moulin à Marcoussis.

De nouveau en 1702, le bail de la seigneuriementionne le droit de chasse par les meusniers sur tous les habitans de ces lieux à cause de la banalité du moulin à vent dudit Marcoussis, le droit de chasse par ledit meusnier;ledit preneur pouvant afermer si bon lui semble sans que le seigneur soit obligé de leur garantie faute de le pouvoir afermer...

 

 

Voyons en 1709, la déclaration de Thomas Boudinet, garçon meunier, demeurant à Fretay consistant en maison à Fretay, ..., demy arpen de terre au chantier dit le moulin à vent ... tenant d'un bout au chemin de Saint Clerc à Montlhéry...

Un nouveau bail de la seigneurie est réalisé en 1714 : droit de chasser par les meuniers sur tous les habitans desdits lieux de Marcoussis, Nozay, Fretay et Ville du Bois tels qu'il peut appartenir audit seigneur à cause de la banalité du moulin dudit Marcoussy , lequel droit de chasser par ledit meunier, ledit preneur pourra affermer si bon lui semble sans garantie du seigneur.

Trois ans après, un mémoire provenant de la généralité de Paris, nous confirme qu'il n'y a plus de moulin à Marcoussis.

À partir de 1718, le seigneur de Marcoussis, aux abois, revend sous forme de bail à rente tous les lieux en déshérence: Alexandre de Balsac, de présent en son chateau baille et transporte les héritages cy après déclarés dans le terroir justice et seigneurie audit seigneur appartenant par droit de déshérance étant lesdits héritages délaissés et sans propriétaires de temps immémorial , ne produisant aucun revenu, à quoy voulant remédier par ledit seigneur et procureur à ses sujets censistaires le moyen de les emploier a cultiver à l'avenir à ses sujets, pour leurs subsistances et celle de leurs familles, baille à titre de nouveau cens pour le chef cens et non rachetable , à Thomas Boudinet , manouvrier demeurant à Fretay et Anne Crespin c'est à savoir:
- deux arpents et demy de terre friche joncs marins en une pièce au dedans de laquelle sont encore existant plusieurs mazures servant autrefois à l'édifice d'un moulin à vent size au terroir de Marcoussis, tenant d'une part au bois clerc du sieur abé d'Orçay, à trois pièces d'icelluy bois, d'autre part au chemin et vuidange desdits bois dudit seigneur sortant de la grande route à ? à droite ligne d'icelle route jusqu'au chemin de Saint-Clerc et Chevreuse à Montlhéry , d'un bout par bas en demy rond aux dits bois dudit seigneur et ce à 18 pieds de distance d'iceux bois d'autre bout par haut sur le chemin de Saint-Clerc et Chevreuse à Montlhéry avec liberté ainsy que le permet ledit seigneur aux dits preneurs de prendre et transporter les pierres desdites mazures pour servir à clore lesdits héritages du mieux qu'il sera possible pour la conservation d'iceluy,
- item demy arpen audit lieu proche de l'autre costé dudit chemin de Saint-Clerc formant angle tenant de part et d'autre d'un bout au chemin de Marcoussis à Orsay, d'autre à Pierre Duval,
- item six arpens de friches audit lieu, tenant à Pierre Duval, d'autre bout par bas sur le chemin de st clerc, tenant aux bois du seigneur.
Le bail fait moyennant 25 sols de pur chef cens non rachetable par arpen
Cette fois le seigneur revend l'emplacement du premier moulin à vent disparu probablement au XIVe siècle. Donc si l'on suit ces parcelles appartenant aux Boudinet ...

Notons en 1720 une nouvelle vente, Alexandre de Balsac baille à cens et surcens rente non rachetable perpétuelle, des biens de temps immémorial délaissé et sans propriétaire dans sa seigneurie, à Marin Papillon, marchand demeurant à la Poitevine dix arpents de terre friches, joncs marins au champtier du Buisson Rond faisant partie d'une plus grande pièce au terroir de Marcoussis, moyennant 15 deniers de cens et 25 de surcens par arpent.

Puis en avril 1724, Alexandre de Balsac baille à cens à Thomas Boudinet marchand et Anne Crespin sa femme demeurant à Fretay, à titre de cens non rachetables, trois arpens sans propriétaire de temps immémorial, terroir de Marcoussis chantier du Buisson Rond, item deux arpents de friches même chantier, item un arpen de friches audit lieu moyennant 15 deniers de cens et trois livres par an par arpen de rente.

Quelques mois après, Thomas Boudinet, vigneron, demeurant au hameau de Fretay, lequel au moien des prises à nouveau cens et rentes à luy accordé par Monsieur le marquis d'Entragues, advoue tenir en rente non rachetable portant lods et vente: deux arpents et demy de terre scis au terroir de Marcoussis lieu ou étoit cy devant le moulin à vent banal de Marcoussis, audit seigneur appartenant, lesdits héritages à présent deffrichés et plantés en vigne par ledit Boudinet tenant d'une part au bois et clos de l'abbé d'Orsay à cause de sa maison de Courtabeuf ... On retrouve les pièces décrite en 1718 avec néanmoins les six arpents à Fretay. En plus sont déclarés trois arpens moins un quartier au Buisson Rond, deux arpens moins un demy quartier audit chantier, un arpen de pareille terre audit lieu, ... Ces acquisitions faites en avril 1724 au seigneur de Marcoussis et à la famille Cretté.

En 1730, voyons l'aveu de la terre de Marcoussis, et relevons ce qui concerne les moulins: ... item en ladite seigneurie, il y a moulin à vent proche et au dessus du lieu appelé le Buissond Rond avec les droits de chasse en icelle seigneurie... Apparemment on fait revivre un moulin inexistant!

En 1755, Charles Boudinet laboureur à Fretay, en l'étude de Marcoussis, déclare au comte d'Esclignac et son épouse Marguerite Chevalier :
- demy arpen faisant le quart de 2 arpents et demy, lieu où estoit cy-devant le moulin à vent banal de Marcoussis, tenant à Michel Boudinet le jeune, d'autre aux mineurs de Michel Boudinet laisné, d'un bout par bas aux friches et vuidanges des bois de la seigneurie et d'autre par haut, au chemin de Montlhéry à Saint-Clair et Chevreuse séparant le terroir de Marcoussis de celui de Fretay...
lesdits héritages venant du partage devant Broussin notaire de Montlhéry, résidant à Marcoussis de 1740 ...

Notons en 1778, dans l'état de la seigneurie d'Orsay, la mention de deux arpents terroir lieudit devant l'ancien moulin à vent de Marcoussis , tenant à l'est au chemin de Fretay à Marcoussis, à l'ouest à Michel Boudinet , d'un bout au nord à la marre chaudronnière et aux héritiers Chevaliers, au midi au chemin de Marcoussis.

En 1779, est réalisé le partage des biens de Charles Boudinet et Madeleine Vollant:
- premier lot à Jean, la moitié d'un quartier et demi chantier du moulin à vent , terroir de Fretay tenant à Michel Boudinet au second lot, la route et les bois; trois quartiers dans trois arpents même chantier, tenant à Guillaume Lenoir
- second lot à Marie-Anne, ... dito l'autre moitié du quartier et demi au chantier du moulin à vent au terroir de Fretay, dito trois quartiers dans trois arpents même chantier;
- troisième lot à Marie Catherine et Dominique Loreau, maison au Guay, la moitié dans un quartier et demi chantier du moulin à vent, tenant à l'est à Thomas Boudinet; trois quartiers au même chantier;
- quatrième lot à Charles, une maison à Beauvert, moitié d'un quartier et demi chantier du mouln à vent terroir de Fertay, tenant à Michel un chemin entre deux; trois quartier même chantier tenant au curé;

Fin 1779, regardons la déclaration du comte d'Orsay à la dame de Marcoussis des terres de la ferme de Courtabeuf: deux arpens six perches sis au lieudit devant l'ancien moulin à vent de Marcoussis, tenant d'une part d'orient, au chemin de Fretay, d'autre d'occident à Michel Boudinet, d'un bout au nord à la mare chaudronnier... Là il s'agit du moulin disparu au XVIIe siècle.

En 1781, a lieu la succession de Jean Boudinet, les héritiers obtiennent :
- pour Charles, chantier du petit étang, ....,

- pour Marie Anne, cinq quartes à prendre dans la seconde pièce échue à Jean, par le premier lot du partage de 1779, chantier du moulin à vent, entre le chemin de Saint-Clair à Montlhéry et les bois de Marcoussis, et entre Michel et Marie Anne. Également 50 perches à l'ouest de la seconde pièce de Jean, chantier du moulin à vent, ...
- pour Marie Catherine, 25 perches chantier du moulin à vent à l'est tenant à Guillaume Lenoir, ...

L'année suivante, Michel Boudinet laboureur demeurant à Fretay déclare à la dame de Marcoussis :
- une maison chambre basse à feu, cour et puit dedans à l'entrée de Fretay,
- demi arpen au chantier du moulin à vent, autre demi arpen au même chantier tenant à Thomas Boudinet, au chemin de Saint-Clerc à Montlhéry, à l'est à la jonction du chemin venant du carrefour de Vivier.
Ces biens viennent du partage fait avec ses cohéritiers de la succession de Thomas Boudinet son père en 1740.

Le mois qui suit, c'est au tour de Thomas Boudinet , laboureur demeurant à Fretay de déclarer au terrier de Marcoussis :
- 37,5 perches, champtier du Buisson Rond, tenant à l'est au curé de Villejust, à l'ouest à Michel Boudinet, au nord sur l'ancien chemin d'Arpajon à Versailles, au midy à Thomas Lecoeur; chargés de 15 deniers de cens, un boisseau de bled, un boisseau d'avoine de surcens et rente seigneurialle par arpent, et sujet aux pressoirs banaux. Vient du bail à cens fait à Charles Boudinet et Anne Crespin sa femme devant Blondeau à Marcoussis en 1724 .
- 30 perches champtier du moulin à vent, tenant au sud à Charles Boudinet, d'autre au nordouest à Laurot, au nord est au chemin de Chevreuse à Montlhéry, au sud ouest aux bois des carrés. Venant d'un bail à cens par le seigneur de Marcoussis à Thomas Boudinet en 1718 puis d'un partage en 1769.

Le même jour, une autre déclaration au terrier de Marcoussis, est faite par Michel Boudinet laboureur demeurant à Fretay:
- 75 perches champtier du buissond rond à l'est à Thomas Boudinet, à l'ouest à Pillard, au nord chemin de Arpajon à Versailles, au midi à Thomas Lecoeur,
- 62 perches champtier du moulin à vent tenant à l'est aux bois du comte d'Orsay dit le clos de rouen, à l'ouest à Marie Anne Boudinet, au nord au chemin de Chevreuse à Montlhéry, au sud aux bois des quarrés.
- un arpent au même lieu tenant au nord au chemin de Chevreuse à Montlhéry, au sud ouest au surplus de la pièce du domaine, au sud est à une route de chasse et au nord ouest en pointe audit chemin et au bois des quarrés.

La même année, relevons une déclaration au terrier de Marcoussis par Charles Boudinet, laboureur demeurant à Beauvairs:
- ...
- 37,5 perches au Buisson rond à cause de Thomas Boudinet,
- 30 perches au moulin à vent, une route de chasse entre deux,
- 30 perches au même lieu entre les Boudinet.

Enfin la déclaration Dominique Loreau et Marie Catherine Boudinet:
- une maison au Guay, ...
- 37 perches champtier du Buissond Rond tenant à Marie Anne Boudinet, ...
- un quartier de terre même champtier, tenant au chemin allant à l'ancien moulin à vent, d'autre à Marie Anne Boudinet..
- 30 perches de terre au champtier du moulin à vent, tenant à Thomas Boudinet, d'un bout sur le chemin de Chevreuse à Montlhéry .

La Révolution passe, en 1804, notons un partage Boudinet; Thomas Boudinet, ancien cultivateur demeurant à Fretay, fait donnation dès maintenant à Thomas, Charles, Alexandre, Marie Julienne, Marie Jeanne et Marie Françoise:
1°) une maison à Fretay venant de ses père et mère,
2-14°) terres :
15°) 2050 m2 chantier du moulin à vent à Villejust
22°) 1025 m2, chantier du moulin à vent à Marcoussis,
25°) 854 m2, chantier moulin à vent de Villejust,
venant de conquêt de communauté avec Marie Madeleine Petit.
28°) 850 m2, chantier du moulin à vent à Fretay ;
venant de ses acquets.
En échange les bénéficiaires s'engagent à verser au donateur 360 frs de rente et habiter chez les donataires moyennant 300 frs annuels.
Suit la décomposition des six lots:

- retenons dans le lot n°3 échu à Marie Françoise Boudinet, 854 m2 au moulin à vent de Villejust, tenant à Charles Boudinet venant d'un partage précédent
- dans le lot n°5 échu à Marie Jeanne Boudinet; 2050 m2 à Villejust chantier du moulin à vent tenant à Arnoult Boudinet,
- dans le lot n°6 échu à Thomas Boudinet, 1708 m2 à Villejust chantier du moulin à vent, tenant à Pauquet.

 

Les Boudinet sur Marcoussis chantier du moulin à vent.

 

En 1809, le cadastre de Marcoussis mentionne en section A les pièces appartenant à Charles Boudinet: 1, 9, 15... Le clos de Josias de Rouen en A17 appartient au comte d'Orsay.

En1853, Jean Pierre Joseph Vincent Bonneau de Lannoy, propriétaire demeurant faubourgs de Senlis vend à Henri Léon Nivière, mineur demeurant à Paris rue de Lille, représenté par sa tutrice la comtesse Siméon sa grand mère, la ferme de Courtabeuf: relevons à Marcoussis une pièce de bois de 15.980 m2 , lieudit la Justice , tenant au nord au chemin de Gometz à Montlhéry, au sud au bois de Salperwick, à l'est à la veuve Louis Goix, à l'ouest à Salperwick et Boudinet. Il s'agit de la parcelle A17 .

Également en 1864, cette fois l'acquisition de la ferme de Courtabeuf par West au baron Henri Léon Nivière moyennant 445.000 frs... Notons toujours à Marcoussis la pièce de bois contenant 15.980 m2 , au lieudit la Justice...