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Les artistes à Marcoussis

Cette chronique rassemble les notes trouvées sur les artistes ayant séjourné à Marcoussis.

En 1617, Mathieu Bourgeron, marchand boucher demeurant à Montlhéry, vend à Abraham Mallard, haultboys ordinaire de la chambre du roy, demeurant de présent au Chesnerond à Marcoussis, cinq quartiers de terre, chantier des Ruelles autrement dit la petite porte, tenant aux Célestins, au chemin des ruelles à Janvrys, moyennant 109 livres. Ce musicien est propriétaire du Chesnerond de 1616 à 1621.

En 1816, signalons le quatrième mariage de François Potron, marchand de bois, avec Françoise Nocturne fille de François," artiste vétérinaire" .

 

 

J.P Dagnot - Juin 2015

 

Quartier des peintres à Marcoussis.

 

 

Les artistes venus peindre à Marcoussis

Caspar Mérian:

Le château de Marcoussis, en 1650, d'après C. Mérian (livre de Malte-Brun).

 

Pierre le Sueur: Ce graveur sur bois, décédé en 1698, a représenté une vue du château de Marcoussis figurant dans l'anastase de Marcoussis.

 

Vue du château de Marcoussis dessinée par le Sueur.

 

 

Jean Baptiste Sarrazin: cet artiste (1740-1793) est un peintre de paysages, marines, aquarelliste, dessinateur, décorateur du XVIIIe siècle; Il était peintre décorateur à la cour de Louis XIV. Il a peint en 1779 le château de Marcoussis et a exposé en 1776, 1791, 1793.

 

Notons les arches du pont-levis non encore construites.

 

Moithey: Cet ingénieur a dessiné une vue du château de Marcoussis dessiné d'après nature par Moithey, ingénieur

 

 

 

Jean Baptiste Corot: il n'est pas question de reprendre un récit sur ce peintre mais simplement montrer sa présence et ses travauvax réalisés à Marcoussis. Corot est venu à Marcoussis à partir des années 1840

 

Partie de plafond peint par Corot dans la maison de Dumax.

Charles Debled: En 1893, le cadastre de Marcoussis mentionne Charles Debled artiste peintre à Linas dans l'ancienne demeure des Maltebrun. Il a convolé avec Alphonsine servante du géographe.

 

 

Ernest Joachim Dumax

Cet artiste, né à Paris en 1811, est un peintre de paysage. Il fut élève de Monvoisin et Corot. Il a vécu dans les locaux du vendeur de matériaux actuel Giagnoni. Dans les bureaux du vendeur, un plafond a été peint par Corot.

Voyons l'histoire du lieu de manière chronologique:

- En 1811, la matrice cadastrale indique Nicolas Guillier, capitaine d'infanterie parcelles C 427, maison, 428, maison, 430, jardin,

En 1850, un cahier des charges à la requête de Madeleine Basset, veuve Christophe pour vendre la propriété .

Dans le mois qui suit a lieu l'adjudication de la maison à Ernest Joachim Dumax , propriétaire et artiste peintre, demeurant ordinairement à Paris, rue de l'ancienne comédie, pour une enchère de 3.700 frs. Il s'agit d'une maison et toutes ses aisances sans exception plus un jardin étant en face, contenance environ 1.700 m2.

Le cadastre confirme l'achat d'Ernest Dumax . Puis on relève sa veuve, née Baudron, mutation en 1893.

En 1852, Toussaint Boutry vend à Joachim Dumax, rentier à Paris demeurant quai saint-Michel, résidant momentanément à Marcoussis et Alexandrine Baudron son épouse, 427 m2 de jardin dans lequel est un puits en construction, tenant des deux côtés aux acquéreurs entre l'ancien & l'actuel chemin de Marcoussis moyennant un prix de 500 frs.

Les achats continuent en 1854, par une vente par Louis Cantien Petit à Ernest Joachim Dumax, demeurant à Paris, quai saint-Michel, de 213 m2 chantier de la Diguère, tenant au preneur, moyennant 200 frs. Egalement en 1855, une vente par Arranger à Dumax de 171 m2 mitoyen à l'acquéreur moyennant 100 frs.

En 1861, Ernest Dumax présente au salon des artistes, une vue prise à Marcoussis et et en 1865 la vue d'un lavoir à Marcoussis.

Relevons en 1870, dans le registre des délibérations la signature de Dumax apparamment membre du conseil. L'année suivante de nouveau la signature de Dumax, mais il ne fait pas partie des conseillers qui élisent le maire.

La matrice cadastrale est éloquente, l'artiste vit plus qu'aisément, rachète la maison Michaud carrier dans laquelle existait un poulbot dessiné au crayon, il y a quelques dizaines d'années

1875, décès de Corot.

Pour terminer notons en 1894, la vente par la veuve Dumax à Charles Mingot de maison à l'étang neuf devant Boullenger notaire à Montlhéry.

 

 

Sigisbert Sébastien Laguerre

Cet artiste est un peintre de portraits qui exposa au Salon de 1833 à 1845. Nous allons nous intéresser à une construction qui a appartenu au monastère des Célestins située entre les deux entrées sud actuelles.

Ainsi en 1814, Jean Dioudonnat propriétaire et delle Françoise Coquet son épouse, qu'il autorise, demeurant à Crosnes, lesquels ont vendu à Antoine Isler propriétaire et Véronique Lebret son épouse demeurants au Chesnerond une maison faisant partie de l'ancien couvent des Célestins, lieu appelé de présent le petit Mesnil, composé à gauche en entrant d'une salle par bas cheminée, chambre haute au dessus aussi à cheminée et à droite d'une cave, chambre en entresol au dessus , autre chambre et grenier au dessus, cour et petit terrain devant le bâtiment au midy où est un puits commun avec divers propriétaires, toit à porc en appenti derrière le bâtiment plus autre corps de bâtiment à un seul comble formant retour à son extrémité nord et composé de cuisine avec four en dessous porte charretière grange et écurie jardin derrière le tout au couchant contenant 1.811 m2, sera fait un mur de clôture avec le vendeur. La vente faite moyennant 3.900 frs .

La matrice cadastrale indique que la propriété est passé à sa veuve, pour les parcelles E76 à 79, E82, , ce sont les anciens communs des Célestins.

Signalons le mariage du couple Laguerre Mercier en 1829 suivi l'année suivante par une communauté légale.

 

En 1835, un cahier des charges, est réalisé par les héritiers Isler pour vendre leur maison par adjudication; d'après un journal d'annonces légales, il s'agit d'une jolie maison de campagne au petit mesnil dont la vue au premier étage, domine sur les bois et coteaux de Marcoussis . Elle se compose:
- d'un principal corps de bâtiment, consistant au rez-de-chaussée en un corridor et cinq pièces, dont deux à feu, une petite cuisine à l'entresol; cave sous le bâtiment.
- au premier étage, huit pièces servant de chambres à coucher, salle à manger, cuisine et cabinet.
Plusieurs desdites pièces, tant du rez-de-chaussée que de l'étage sont garnies de placards; toutes les croisées sont garnies de persiennes.
- deux greniers au dessus, couverts en tuiles.
- d'un corps de batiment à un comble, formant retour, composé d'une grande cuisine avec four sous l'escalier, bucher, deux serres, trois greniers au dessus dont deux carrelés; treilles et arbres fruitiers en espaliers autour des bâtiments.
- cour dans laquelle sont les lieux d'aisances et place à fumier.
Devant le principal corps de bâtiment est un petit jardin clos sur la rue par un mur d'appui et dans ce mur un puits. derrière les bâtiments et cour est un second jardin clos de murs; puits entre le jardin et la cour; porte de sortie du jardin sur le chemin du mesnil. Contenance de 1811 m2 tenant du levant au marquis de Salperwick, et aussi sur la rue du couvent.
Ces biens viennent de la succession d'Antoine Isler.

Deux mois après a lieu la vente par adjudication de ladite maison, à Sébastien Sigisbert Laguerre, artiste peintre, demeurant rue du faubourg Saint-Honoré, pour 4.775 frs.

L'année suivante, le même achète à Laurent Frizon une maison et enclos appelé le potager du Gué :
- corps de bâtiment distribué en deux chambres basses dont une à feu, autre chambre basse à feu servant de fournil, vacherie, batterie, deux caves sous lesdits lieux et grenier au dessus, un toit à porcs
- cour devant les bâtiments et jardin attenant clos de murs, planté d'arbres fruitiers plein vent et espaliers, le tout contenant un hectare.
La vente faite moyennant 9.000frs. La matrice mentionne les parcelles L648, 649, 650, 651.

En 1837, ces biens passent à Laguerre fils, peintre, ce dernier acquiert les parcelles L648 et 652, soit l'ancien potager seigneurial.

Notons le décès de Marie Anne Mercier femme Laguerre en 1840. Son inventaire suit: à la requête de Sigisbert Sébastien Laguerre, peintre demeurant à Paris rue du faubourg du Roule, de présent à Marcoussis au Mesnil, et comme tuteur des ses enfants mineurs Marie Jean Joseph 7 ans, Françoise Fortunée 5 ans et Marie Caroline 3 ans tous nés à Paris, et héritiers de leur mère il est procédé à l'inventaire des meubles de Marcoussis; le mobilier de Paris n'entre pas dans la succession.

Cinq ans après, Sigisbert Laguerre, artiste peintre et dame Thérèse Désirée Besançon sa femme demeurant ensemble à Paris rue de Sèvres reconnaissent devoir à François Mourrot marchand ferblantier lampiste demeurant à Montlhéry, la somme de 2.000 frs prêtée à 5%. Pour la sureté de l'obligation, sont hypothéqués:
- la maison de campagne au lieudit le petit Ménil ou le couvent composée de différents corps de logis cour, jardin, contenant 1811 m2,
- une maison et enclos appelé le potager du Gué consistant en chambre basse, fournil, cour jardin, contenant 19.514 m2,
provenant de la communauté d'avec sa première femme Marie Anne Mercier décédée en 1840
Le même jour second acte d'emprunt de 1.000 frs à Rosa Dolbecq veuve Rochon, propriétaire à Versailles, à rembourser sous huit ans

Deux ans après, adjudication du potager de Sigibert Laguerre, artiste peintre, demeurant à Paris rue du faubourg st Honoré, actuellement rue de Sèvres, à Louis Cretel jardinier demeurant à Bellebat, moyennant 14.000 frs.

Début 1849, une quittance mentionne que Laguerre reconnait avoir reçu de Louis Crétel la somme de 10.000 frs. Cette maison ayant appartenu à Laurent Poullet régisseur de la terre de Marcoussis jusqu'en 1791.

1864, la matrice cadastrale mentionne au chapitre des diminutions, Laguerre Sigisbert folio 345, la parcelle E79 pour une démolition partielle et 150 frs de revenus en moins en taxes.

 

 

Les Malapeau

Charles Louis Malapeau, né en 1795 à Paris, est un peintre de paysages, natures mortes et lithographe. Il étudia avec Regnault et Percier. Il obtint un brevet royal par son intervention sur la lithochromie. Il figura au salon de Paris de 1834 à 1867.

Charles Alexis Emmanuel Malapeau né en 1827, élève de son père Charles Louis exposa au salon de Paris en 1858,1870, 1878 et 1880. On cite de lui souvenir de Marcoussis.

 

Fidélité des parisiens en 1227 par Malapeau sculpteur.

classé à iconograhie Marcoussis, une représentation historique Malapeau sculpteur.

En 1849, Jean Louis Breton, cultivateur demeurant à Fontenay les Briis vend à Charles Louis Malapeau, artiste peintre, demeurant au Mesnil, une maison au Gué, composée d'une chambre basse à feu où il y a un four, un cellier et une étable à côté, grenier au dessus cour devant le bâtiment et 427 m2 de jardin derrière, devant l'ancien chemin de Versailles, d'autre bout à la rivière. Vente faite moyennant 1.000 frs. Il s'agit d'une partie de l'ancien potager seigneurial.

L'année suivante, Charles Louis Malapeau, artiste peintre, demeurant à Marcoussis lieudit le couvent continue ses acquisitions au Guay et acquiert un pré de 213 m2, tenant à la Sallemouille et à la rue du bas Gué, à Gabriel Hervey.

La matrice cadastrale confirme outre la maison du Gué (L651), les parcelles C345 à 348, ainsi que 356, 357, 360. L'ensemble forme un terrain assez étendu. Sachant qu'entre les dates mentionnées et les réelles on peut raisonnablement déduire deux ans, cet artiste s'est rapproché de Conradin Malte-Brun et d'Ernest Dumax en 1851.

En 1859, Charles Louis Malapeau, artiste peintre, demeurant ensemble à Marcoussis lieudit l'étang neuf, lesquels vendent à Etienne Vanderwall, entrepreneur de peinture, une maison au Gué, comprenant un principal corps de bâtiment couvert en paille et distribué en un atelier d'artiste peintre, une cuisine, une chambre avec grenier au dessus, un hangard, jardin au midi de ce bâtiment, tenant à l'ancien chemin de Versailles sur lequel est la porte d'entrée. contigu au premier de l'autre côté de la sallemouille.... La vente faite moyennant 2.500 frs sous forme de rente de 200 frs sur les têtes des vendeurs.

 

 

François Conradin Malte-Brun

Fils aîné de Conrad et de Victoire, ce personnage peu connu est considéré comme peintre de genre et a exposé au salon de Paris entre 1834 et 1849. On connaît de lui:
- en 1845, les joueursd'échecs,
- voilier sur la grève,

- des portraits de Louis XI et Qu
entin Durward.

 

 

Les joueurs d'échecs par Conradin Malte-brun.

 

Il demeure à Paris rue de l'école de médecine. Contrairement à ce qui se colporte, il n'est pas décédé en 1850 car il n'avait pas encore acheté la propriété de Marcoussis.

 

Voilier sur la grève par Conradin Malte-Brun

 

En 1851, Simon Devaux, notaire à Montlhéry, vend à Mr François Conradin Malte-Brun, propriétaire demeurant à Paris rue de l'école de médecine:
- une maison sise à Marcoussis, lieudit le Houssay, consistant en un principal corps de bâtiments composé au rez-de-chaussée de deux chambres à feu dans l'une desquelles se trouve un four; au premier une chambre à feu, grenier au dessus, grange à coté, étable à la suite, hangard devant l'étable, tenant d'un coté au chemin de sable descendant du rocher, d'autre coté à Mme Bertrand, par devant à l'ancien chemin de Montlhéry à Marcoussis et par derrière à Cussac, cave sous l'une des chambres du rdc.

- un jardin au même lieu contenant 1026m2, tenant au chemin de sable et à l'ancien chemin de Montlhéry, le tout moyennant 1.500 frs.

 

signature C(onradin) Malte Brûn.

 

L'année suivante, notons une vente de terre à François Conradin Malte-Brun, célibataire majeur, demeurant à Marcoussis. En 1853, une quittance de 90 frs est donnée audit François Conradin Malte-Brun pour 70 ca au champ Félix.

Le cadastre mentionne l'entrée de François Maltebrun pour les parcelles C428 et C435 avec sortie en 1863. Il est qualifié d'artiste peintre à Paris. Notons une augmentation de taxe pour une nouvelle construction en C435, peut-être un atelier dans la pièce située de l'autre côté du chemin des sables.

Marcoussis plait aux peintres qui y viennent ou s'y installent depuis la fin du 18ème siècle. Conradin a certainement dû visiter fréquenter Joachim Dumax (peintre souvent cité en raison des visites de son ami Corot), qui habitait dans les locaux actuels des établissements Giagnoni matériaux. C'est probablement ainsi qu'il a repéré une maison et un jardin, derrière la propriété de Dumax, dans l'ancien chemin de Montlhéry à Marcoussis (Rue Malte-Brun actuelle).

Il fréquente et reçoit Hyppolyte Forest. Des tableaux de ce peintre de genre sont retrouvés lors de la succession de Conradin.

 

Maison de Conradin Malte-Brun puis de son frère Victor Adolphe.

 

 

Plan napoléonien montrant les résidances de Conradin Maltebrun et de Joachim Dumax.

 

Conradin s'installe à Marcoussis et fait construire un bâtiment dans le jardin. C'est probablement comme pour les autres peintres de Marcoussis, un atelier de travail. On sait peu de choses sur cet artiste qui décèdera vers 1860 (on cite souvent qu'il est mort âgé de 35 ans, étant l'aîné de la famille ce n'est pas possible). Notons que c'est depuis la maison de Dumax que Corot peint la maison de Conradin.

Il décède à Paris et laisse pour seul héritier son frère Victor Adolphe. De ce fait le géographe recueille la maison dont nous venons de parler.