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La chapelle de l'Assomption à Montlhéry

Cette chronique se propose de relater l'histoire de la chapelle de l'Assomption à Montlhéry qui n'aura servi au culte que l'espace de quatre-vingt ans. La structure du bâtiment existe encore.

 

JP Dagnot Janvier 2014.

 

Extrait de plan époque révolutionnaire avant l'appropriation par la Nation.

 

Les faits avant la construction

En 1704, le futur fondateur de la chapelle est âgé il demande un codicille à son testament de 1693: nous sommes transportés en l'hotel situé en la grand rue, avons trouvé ledit sieur dans une chambre haute avec vue sur le jardin, assis dans un fauteuil ne pouvant commodément marcher à cause de l'incommodité des gouttes qui le détiennent, sain d'esprit, s'est fait présenter son testament, révocque le legs universel au proffit de Jean-Baptiste de Vigny, son beau-frère, lieutenant d'artillerie, le surplus du testament exécuté...

Quelques mois après, Jean-Baptiste Bodin, sieur Desperrières, procureur du roy à Montlhéry, et l'un des anciens officiers de sa majesté, demeurant ordinairement en la ville de Montlhéry, sain de corps esprit et entendement, dirigeant toutes ses actions à la gloire de Dieu, déclare qu'il désire:
- estre inhumé dans la paroisse où il décèdera en toute simplicité par son exécuteur testamentaire;
- donne et lègue 4.000 livres aux Cordeliers de Chatellerault, lieu de sa naissance, pour une messe quotidienne au roy à lui et sa famille,
- donne et lègue 1.000 livres aux Capucins de Chatellerault, pour améliorer leur église,
- donne et lègue 1.000 également aux Minimes de Chatellerault pour une messe par semaine,
- donne et lègue 1.000 également à l'église Saint-Jean de Chatellerault, une messe par semaine,
- veut qu'il soit pris 16.000 livres former 800 lt de rente pour servir chaque année pour marier quatre pauvres filles de Chatellerault et à former à un mestier quatre pauvres garçons, lesquels prieront pour lui,
- donne aux pauvres de Montlhéry 400 livres à donner par son épouse Clémence de Vigny;
- donne et lègue 1.500 livres à ses domestiques,
- donne à son neveu Pierre de Maillé, demeurant à Desperrières, tous les biens paternels et maternels lui appartenant à Chatellerault;
- donne et lègue à Pierre Cornillier et Madeleine Mercier sa femme, nièce de Clémence de Vigny son épouse, la charge de procureur de substitut adjoint et commissaire de Montlhéry, ainsi que la jouissance du clos de Guillerville, appelée le vieux clos dans lequel est la fontaine du jardinier de Guillerville.
- à Mathieu Sigonneau, chef fourier et Elizabeth Mercier son espouze, aussi nièce de Clémence de Vigny, les deux autres clos tenant l'un l'autre audit Guillerville, également sa charge de lieutenant général de police de Montlhéry, néanmoins exercée par Jacques Fontaine, prévost de Montlhéry sa vie durant;
- donne à Monsieur Phélipeaux, intendant de la généralité de Paris, sa maison de Montlhéry, plusieurs bastiments, cour, basse cour,
- le surplus des biens partagé entre Cornillier et Sigonneau en legs universel. Ce leg réalisé après le décès de son espouse.

La suite se passe chez le même notaire en novembre 1705, un nouveau codicille attaché au précédent testament où :
- révoque le legs du vieux clos à Guillerville attribué à Cornillier,
- révoque le legs des deux clos à Guillerville attribué à Sigonneau,
- révocque les legs des deux intéressés,
le surplus de ses biens employé par Phélypeaux son exécuteur testamentaire:
- une partie pour acquérir un quartier et demi de terre, faisant partie du jardin de la ferme du sieur Legendre;
- une partie à faire eddifier & bastir sur ledit quartier et demi une église pour servir de paroisse sous l'invocation de Saint-Pierre, au lieu de celle qui est au chasteau de Montlhéry, joignant le prieuré Saint-Laurent,
- une autre partie pour faire un fond de 400 livres de rente pour un prestre qui cellebrera tous les jours en ladite église une messe basse pour la santé et prospérité du roy Louis XIV, et ensuite pour le repos de son âme et de celle du sieur testateur fondateur. La nomination du prestre appartiendra à Mr Phélipeaux sa vie durant et après lui aux deux plus proches parents du sieur Desperrières, sous le bon plaisir de l'archevêque de Paris. Et s'il reste des biens après ladite fondation, ils seront conservés pour l'entretien de ladite église.
Cet ajout important finalise le projet de construction de la chapelle. Sa construction s'effectue sans acte officiel.

Fin 1705, Jean-Baptiste Bodin, sieur Despérières, ..., disant que deffunte Denise Rousseau sa belle soeur, veuve François Bourdois, marchand de vins, et disposant d'un reliquat de 400 livres, lui demande dans ses dernières volontés une fondation; ledit Bodin pour exercer cette demande mais encore pour l'amitié et affection qu'elle luy a témoignées s'est adressé à messire Guy Bassole prestre curé de de l'église paroissiale Saint-Pierre de Montlhéry, également ce jour à Paris lui proposoit de fonder en ladite église une messe basse qui sera célébrée chaque mois de l'année à perpétuité et de fournir à la fabrique de Saint-Pierre 20 livres de rente rachetable de 400 livres venant d'un acte de 1692. La future église sous l'invocation de Saint-Pierre au lieu de celle proche le chasteau.

En avril 1709, Je soussigné, Desperrières reconnais que Cornillier mon neveu, qui a géré toutes mes affaires depuis qu'il demeure avec moi, m'a rendu compte général de la recepte et dépence qu'il a fait pour moy jusqu'à ce jour, conformément à la procuration que je lui ai donné le 13 juin 1693. Pièce déposée au greffe en 1713, annotée en marge comme faux.

En août, de nouveau un testament fait à Paris qui reste à consulter. Deux mois après, l'officialisation de la fondation de la chapelle est écrite, également à consulter. La décade suivante notons la bénédiction de la chapelle par d'Orsanne, archidiacre de Josas, délégué du cardinal de Noailles, archevêque de Paris; elle porte le nom de chapelle royale de l'Assomption.

En avril 1710, le roi officialise la fondation par lettres patentes de Versailles: Louis par la grâce de Dieu, à nôtre bien aimé Jean Baptite Bodin nouveau procureur , lieutenant de police, maire perpétuel de la ville prévosté de Montlhéry, subdélégué de l'intendance de Paris et vagemestre des nos équipages, humblement représenté, que sous nostre bon plaisir et reconnaissance des honneurs dont nous l'avons honoré dans occasion, il a fait bastir une église dans ladite ville de Montlhéry sous le titre de Notre Dame dans laquelle il y a trois autels pour y prier Dieu pour la conservation de nostre personne et de nostre famille royalle, à l'un desquels il a fondé une chapelle sous l'invocation de Saint-Louis, de laquelle il nous a déclaré fondateur par contrat du 10 octobre dernier il nous a déclaré fondateur, sur lequel contrat notre cousin le cardinal de Noailles archevêque de Paris en acceptant ledit contrat de fondation auroit créé et érigé en titre de bénéfice à ladite église Notre-Dame de Montlhéry, deux chapellenies perpétuelles et sacerdotales et requérant résidence personnelle à partir du premier novembre dernier suivant l'intention du suppliant et conformément au contrat de fondation, l'une à l'autel et sous l'invocation de Saint-Louis roy de France et l'autre à l'autel et sous l'invocation de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Clément de laquelle chapellenie de Saint-Louis la collation de plein droit nous appartiendra et à nos successeurs roy de France, et à l'égard de la chapellenie de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Clément, ledit sieur cardinal en a accordé le droit de présentation et nomination avec titre de fondateur audit suppliant sa vie durant et après son décès à Clémence de Vigny sa femme après le décès de laquelle la collation appartiendroit au sieur archevesque de Paris… Il existe donc dans cette église trois chapelles.

 

Personnages concernés par la chapelle de l'Assomption.

 

En septembre 1711, notons la naissance de Charles René Sigonneau, le parrain se nomme René Baudy, prêtre chapelain de l'église royale de l'Assomption. Ce nouveau né sera le dernier possesseur de cette chapelle en tant que tel.

Deux mois après, notre fondateur continue ses tergiversations testamentaires, il déclare révoquer le testament fait en 1704, ainsi que tous les legs et donations par lui faites ... Sa signature devient tremblante. Il décède le 14 janvier 1712 et a été transporté de l'église de la Sainte-Trinité dans la chapelle de Notre Dame de cette ville et y a été inhumé. Les documents relatifs à la chapelle vont ensuite être trouvés en reconstituant la généalogie de la famille et la recherche des décès qui vont mentionner leur sépulture dans cette église. Le survol des répertoires paroissiaux montre que seule cette famille y est inhumée.

La vie continue, en 1712, Clémence de Vigny, veuve Jean-Baptiste Bodin Desperrières, lieutenant de police, maire perpétuel de Montlhéry, subdélégué à l'intendance de Paris, vaguemestre des équipages de sa majesté, mareschal des logis de la dauphine, comme usufruitière des biens de la succession dudit deffunt, laquelle baille à Nicolas Rigault, les jardins et clos tant anciens que nouveaux dépendant de la maison sise à Montlhéry et Guillerville... entretenir canal et clos dudit Guillerville , ..., elle logera le jardinier en sa maison de Guillerville et paiera 120 livres de gages.

En 1716, le registre terrier du seigneur de Guillerville mentionne le sieur Pierre Desmaillié Desperrières, chef de fourière de la duchesse de Berry , de présent en sa maison de Montlhéry, héritier seul de deffunt Jean-Baptiste Bodin sieur Desperrières son oncle, déclare les biens suivants: une maison appelée le clos de Guillerville, ... de huit arpens, tenant à la Sallemouille au chemin de Montlhéry à Marcoussis ...

En fin d'année, René Baudy, prestre chapellain de la chapelle Saint-Jean Baptiste et Saint-Clément par luy desservi dans l'église de l'Assomption de la Sainte-Vierge en cette ville de Montlhéry, fondée par Jean-Baptiste Bodin, officier du roy, déclare le délaissement à luy fait par le testament dudit Bodin en 1712, et la jouissance sa vie durant, accordée par deffunte Clémence de Vigny espouze dudit sieur Desperriers, et autre consentement de Pierre Desmaillé sieur Desperriers seul héritier de son oncle le sieur Desperriers, déclare au seigneur de Guillerville, un quartier de vigne à Montlhéry aux amiralles, tenant à Cornillier et Sigonneau, au clos de Desmaillez, au chemin de Montlhéry à Marcoussis, item ... Cette déclaration met en évidence tous les héritiers concernés, Cornillier non figuré sur la généalogie étant également un neveu du fondateur.

L'année suivante, notons la déclaration censuelle par Mathieu Sigonneau, chef des fourriers de la maison du roy à Montlhéry, au seigneur de Guillerville. Il s'agit d'un intitulé.

En mars 1717, Pierre Bonnejoye, prestre licencié en droit, profess, escrivain, philosophe au collège de Siezon fondé en l'université de Paris, chappellain du roy en l'église roialle de l'assomption de la ville de Montlhéry, fondée par Mr Jean Baptiste Bodin sieur d'Esperrier procureur du roy en ladite ville, lequel en ladite qualité de chappellain, dit que le sieur d'Espériers lui a laissé selon son testament, avec l'accord de son épouse dame Clémence de Vigny, et aussi avec le consentement de Pierre Desmaillez, Cornillier, et Sigonneau, principaux héritiers, lui a accordé la jouissance sa vie durant, un quartier et demi de vigne à Longpont au au chantier des murs blancs chemin de Grouteau au Mesnil, chemin des processions.

Les déclarations continuent, ainsi en 1720, Pierre de Maillé, sieur Desperières, officier de feue la duchesse de Berry, bourgeois de Paris, demeurant paroisse Saint-André des Arts, seul et unique héritier de deffunt J.B. Bodin Despérières son oncle, vivant procureur du roy lieutenant général de police audit Montlhéry, waguemestre des équipages de sa majesté, déclare aux Célestins à cause de leur seigneurie du Mesnil Forget et de leur fief du Fay ... d'autre part à Pierre Cornillier à cause de Madeleine Lemercié son épouse héritière pour un huitième de Clémence de Vigny ... Ce document montre un partage des biens de Clémence de Vigny où les parts s'expriment en huitième. Sans avoir retrouvé le détail, Pierre de Maillé a dû reprendre les parts de ses cousins.

En 1723, ... Louise Thenault, épouse de Pierre de Maillé sieur Desperières, a été transportée dans la chapelle de Notre-Dame de cette ville; parmi les présents, relevons Gabriel Guillaume prestre chapelain de cette église.

Le mois suivant, à la requeste de Pierre Demaillé, ..., chef fourier de feu la duchessede Berry, ce jour en sa maison de Montlhéry, grande rue, pour faire l'inventaire après décès de sa femme Louise Thénault, ... les héritiers viennent de Chatellerault. Notons la présence de René Baudy, prestre chapelain de l'église royalle de Notre-Dame, y demeurant.

Notre veuf attend six mois, puis il convole en secondes noces: après les fiançailles célébrées dans cette église (Trinité) dans laquelle nous, René Baudy prestre chapelain de la chapelle Notre Dame, avons célébré le mariage de Pierre de Maillé des Perrières, âgé de 54 ans, avec Marie Anne Gaudeau âgée de 20 ans fille de François Gaudeau et de Barbe Simmoneau .

Neuf mois après, relevons la naissance de Barbe Anne de Maillé fille de Pierre et d'Anne Gaudeau. Sa nouvelle épouse doit l'exténuer, il décède en 1726, âgé de 55 ans, décédé hier, a été transporté dans la chapelle royalle de Notre-Dame de cette ville … présents G. Guillaume chapelain, pour estre ledit défunt inhumé dans ladite chapelle.  

Trois mois après, Anne de Maillé Desperrières, fille de feu Pierre et de Marie Anne Gaudeau son épouse a esté transportée dans l'église royalle de Notre-Dame en présence de G Guillaume chapelain.

La jeune veuve comme son défunt époux, n'aime pas la solitude, en octobre 1728, … après les fiançailles célébrées en cette église (Trinité), ont reçu la bénédiction nuptialle avec célébration de la messe par M. Baudy prestre chapelain de la chapelle de cette ville, Bernard Mathieu Sigonneau âgé de 29 ans bourgeois de Paris de la paroisse saint-Sulpice fils de Mathieu Sigonneau, avocat en parlement et de Elizabeth Lemercier ses père et mère, et Marie Anne Gaudeau âgé de 26 ans veuve de Pierre De Maillé … Notons qu'après le mariage le couple doit résider à Montlhéry, Marie Anne est maraine en novembre.

En 1734, Bernard Mathieu Sigonneau, bourgeois de Paris, y demeurant rue Copeau, paroisse Saint-Estienne du mont, et Marie Anne Gaudeau son épouse, auparavant veuve et donataire de Pierre Maillé sieur Desperrières , et encore le couple Sigonneau ayant acquis les droits des Bodin héritiers de Barbe Anne de Maillé, leur fille mineure décédée. Lesquels étant ce jour en leur maison de Montlhéry pour recevoir 380 livres ... Cet acte montre le passage des biens du fondateur à Bernard Sigonneau.  

En 1740, Mathieu Sigonneau, officier de son altesse la douairière d'Orléans, disant que s'étant trouvé chez sa mère, avec le curé de Chamarande, que Lamblin chanoine de Linois estoit venu dans sa paroisse, trouvé une personne du pays de la Cossière qui s'appelait Penot Tournière...

En 1748, Messire Pierre Fromentin, prestre du diocèse de Paris, licencié en théologie, pourvu par le roy notre sire de la chapelle royalle et sacerdotale de Saint-Louis fondée et érigée dans l'église royale de l'Assomption de la Sainte-Vierge de cette ville de Montlhéry , vacante par le décès du sieur Bonnefoy dernier titulaire, dont la collation disposition et provision appartient à sa majesté de plein droit par la fondation de ladite chapelle royalle, suivant les lettres de provision qui luy ont été accordé, par sa majesté le douze janvier dernier, signé Louis, ... et Messire Jacques Thibout curé de la Sainte-Trinité, a été mis en possession de ladite chapelle... par la libre entrée en laditte chapelle par la principale porte d'entrée d'icelle, toucher de ladite porte, prise d'eau bénite, prière à Dieu faite à genoux devant le maitre autel, baiser dudit autel, baiser de l'autel de Saint-Louis, au son des cloches, ... Bref une prise de possession classique.

Fin 1753, Gillebert Gaudet, prêtre chapelain de la chapelle royale Saint-Louis en l'église royale de l'Assomption, lequel confesse avoir baillé à prix d'argent pour six années à Auguste Cornillyer, bourgeois de Montlhéry, la maison servant de logement au chappelain contenant un espace consistant en cuisine, salle petit cabinet, grenier au dessus, cour dans laquelle il y a lieu d'aisance, poulailler, ladite maison avec jardin derrière tenant d'un côté à ladite église, d'autre au chapelain de la chapelle Saint-Jean Baptiste, par derrière aux fossés de la ville. Ce bait fait moyennant le prix de 50 livres et d'entretenir les 48 arbres du jardin.

 

Vue actuelle du frontispice.

Voyons ce qu'en dit l'abbé Lebeuf vers 1750: Nous sommes plus instruits sur l'église ou chapelle de Notre-Dame située au bas de la ville proche la porte de Paris. On voit par l'inscription au frontispice qu'elle a été bâtie en 1708. Elle est sous le titre de l'Assomption. Cette chapelle qui a assez d'apparence, qui est bien orientée et dont le portail est accompagné d'une tour quarrée, a fait revivre l'ancienne église de la Sainte Vierge qui étoit dans le château au XIIe siècle aussi-bien que celle de Saint-Pierre. Le fondateur est Jean-Baptiste Bodin, sieur Des Perriers, procureur du roy à Montlhéry, qui avoit acheté de Mr le Gendre, maître des requêtes, le terrain où elle est. Il eut permission de Louis XIV d'employer à sa construction les pierres du château qui venoient des débris de sept petites tours. Elle fut bénite par M. d'Orsanne, archidiacre de Josas, le 20 octobre 1709. Le fondateur laissa de quoi y entretenir deux chapelains; l'un à la nomination du roi pour y célébrer la messe pour sa Majesté et la famille royale, et un autre à la nomination de l'archevêque de Paris, après le décès de sa seconde femme, excepté la première fois, pour célébrer à perpétuité chaque jour à l'intention du fondateur et pour sa famille. Il y fut inhumé en 1712. Sur sa tombe, il est qualifié de vague-mestre. Dans l'enregistrement des lettres patentes de cette fondation, qui fut faite le premier août 1710, le sieur Bodin des Perriers est dit substitut du procureur général de Montlhéry, lieutenanr de police et subdélégué de l'intendant. Ces lettres qui marquent que la fondation sera appelée Royale et regardée comme telle, portent la concession des amortissements dus au roi pour la fondation des deux chapellenies. Celle de ces deux chapellenies qui est à la nomination archiépicospale est qualifiée chapellenie de Saint-Jean-Baptiste et de Saint Clément, desservie en la chapelle royale de l'Assomption de Montlhéry. Elle a le titre des deux mêmes saints au rôle des décimes. Sa dévotion envers Saint-Clément venoit de ce que les deux femmes qu'il avoit épouséées avoient le nom de Clémence; la première Clémence Rousseau, la seconde Clémence de Vigny. Il fut aussi convenu dans la fondation que les prêtres natifs de Montlhéry requérant dans les deux mois cette dernière chapelle seroient préférés.

En 1766, Marie-Anne Gaudeau, veuve Bernard Mathieu Sigonneau, officiers de son altesse royale la duchesse d'Orléans, et auparavant veuve de Pierre Desmaillé Desperrières chef fourier de la duchesse de Berry, seule héritière quant aux meubles et acquets de Barbe Desmaillé sa fille, laquelle était seule héritiére de J.B. Bodin Desperriere son oncle, vivant procureur de Montlhéry. Ce dernier était aux droits de Paul Legendre. Ladite Gaudeau demeurant à Saint-Vrain, en qualité de pensionnaire chez le sieur Sigonneau son beau-frère, prêtre prieur et curé dudit lieu, demanderesse ... Il s'agit d'une fondation regardant l'église de la Sainte-Trinité. On note que la veuve vit avec son beau-frère qui possède la chapelle.

En 1767, l'intendant du Comte de Noailles, ..., seigneur de Montlhéry, baille à cens et rente emphitéotique, à Mre Gilbert Gaudet, prestre chapelain de Saint-Louis en la chapelle de l'Assomption et professeur au collège de Montaigu, ..., le temps et espace de 99 ans, les fossez de la ville de Montlhéry, depuis la porte de Paris jusqu'à la maison des Cornillyers sur la largeur de trente pieds au total 56 perches moyennant 10 sols de cens et six livres de rente.

En 1772, trouvé dans le dossier des attaques du seigneur de Montlhéry envers ses sujets, une déclaration des officiers de la justice de Montlhéry en exécution d'un jugement du 8 mai 1772, disant qu' il y a dans la ville de Montlhéry deux titres de chapelle simple fondée dans l'église de l'Assomption:
- l'un sous l'invocation de Saint-Louis dont le chapelain est à la nomination du roy,
- l'autre sous l'invocation de Saint-Jean Baptiste, de Saint-Clément dont la nomination appartient à la famille du sieur Bodin Desperières,
et qu'anciennement il y avait une chapelle dans le château de Montlhéry, mais que ce château étant détruit il n'en a plus subsisté que le titre sous l'invocation de Saint-Louis dont le sieur Favre est titulaire, ..., nous commissaires ordonnons qu'il ne soit fait aucune évaluation du droit de nomination à la chapelle de Saint-Louis fondé dans l'église de l'Assomption que ce droit est honorifique, comme aussi celui de nomination à la chapelle de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Clément fondé dans l'église de l'Assomption qui appartient à la famille du sieur Bodin Desperrières...

Notons en juillet 1777, une délibération sur l'objet des chaises dans la chapelle de l'Assomption, actuellement utilisée en raison de travaux à l'église Sainte-Trinité. À l'issue de la messe, l'assemblée tenue en la sacristie de la chapelle royale de l'Assomption, composée du sieur curé des sieurs Cassart et Sardou marguilliers de Susane procureur fiscal... anciens marguilliers... Le sieur Cassard a représenté que depuis quinze jours que l'office paroissial se fait en ladite chapelle de l'Assomption à cause des travaux commencés en l'église Sainte Trinité, qui actuellement est découverte; il y a discussion durant les offices entre la femme Bascouet, adjudicataire du bail des chaises de l'église, et des paroissiens de cette ville qui refusent de payer le prix des chaises dont ils se servent, sous prétexte qu'ils sont privés de la jouissance de leur banc en l'église Sainte-Trinité ... De cet acte on peut affirmer que la chapelle possède une sacristie et que les chapelles à l'intérieur de l'église sont équipées de bancs qui servent aux marguilliers et autres religieux. Un acte qui suit un mois après confirme l'utilisation temporaire de la chapelle comme église de Montlhéry .

Deux mois après une déclaration auterrier du seigneur de Guillerville nous précise les qualités de Messire Charles René Sigonneau, prestre curé et prieur de Saint-Vrain, chappellain de la chapelle de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Clément dans l'église de l'Assomption de Montlhéry, fondé par le feu sieur Desperrières...

En 1781, Messire Thomas Marcognet, prestre, professeur au collège Louis le Grand et chapelain de la chapelle royalle de Saint-Louis dans celle de l'Assomption, demeurant à Paris audit collège, baille pour 18 ans ... quarte de terre à Longpont...

La Révolution arrive, en août 1789, relevons une prise de possession de la chapelle royale de Saint-Louis en l'église de l'Assomption de Notre-Dame de Montlhéry: Etienne Antoine Boulogne, prédicataire ordinaire du roy, demeurant à Paris rue Féron, paroisse Saint-Sulpice, pourvu par le roy nôtre sire de la chapelle royale et sacerdotale de Saint-Louis, vacante par le décès du sieur Marcognet, dernier titulaire, dont la collation et disposition appartient à sa majesté de plein droit par la fondation de la chapelle royale, suivant lettres de provisions qui ont été accordées audit Boulogne ... toucher de la porte, prise d'eau bénite...

L'année suivante, un bail de la maison, cour, jardin, mitoyenne de la chapelle Saint-Jean et Saint-Clément desservie en l'église de l'Assomption, est fait à Jean Michel Barrat pour 3, 6, 9 années par M. Sigonneau, moyennant 90 livres . Ce bail trouvé dans le sommier des biens nationaux. Un autre à la même époque pour des terres...

En mai 1791, l'abbé Boulogne, titulaire de la chapelle royale de Saint-Louis, en l'église royale de l'Assomption, adresse une lettre à la municipalité, avec l'état joint des revenus et charges : L'an mil sept cent quatre-vingt-onze, le seize mai après midi en l'assemblée municipale tenante en la manière accoutumée au lieu ordinaire. Après que sur une lettre adressée à la municipalité par M. l'abbé Boulogne ci-devant titulaire à la chapelle royale Saint-Louis en l'église royale de l'Assomption de Notre-Dame de cette ville en date du 21 avril dernier et le tout y joint des biens, revenus et charge dudit ci-devant bénéficière, il a été pris avec le plus de précaution et exactitudes possibles les renseignements nécessaires pour se mettre en état de répondre.
La municipalité ayant délibéré sur le tout, observe que les biens et revenus de la ci-devant chapelle de Saint-Louis fondée en l'église royale de l'Assomption de Notre-Dame de cette ville dont Monsieur l'abbé Boulogne étoit pourvu, ne consistent que dans les objets ci après dénommés :
1° une rente de 250 livres sur les aides et gabelle,
2° un demi arpent de terre affermé au sieur Barbu moyennant 18 livres par avis suivant la déclaration de ce dernier,
3° une maison, cour et jardin attenante à la dite église non louée dans laquelle le nommé Jean Chanvierre dit Mathieu jardinier est logé gratuitement et que la municipalité estime pouvoir valloir 140 livres de location.
À l'égard des charges du ci-devant bénéfice, la municipalité observe que la dotation de cette chapelle étoit originairement outre la maison et la pièce de terre d'un fond de 500 livres de rente sur les aires et gabelle à la charge de dire une messe chaque jour et que cette rente ayant été successivement réduite à 250 livres les prédécesseurs de M. l'abbé Boulogne ont réduit d'eux-mêmes le nombre de messes à une ou deux par semaine ainsi que le dit abbé Boulogne l'a lui-même déclaré par le ministère de son fondé de procuration présente dans la déclaration des biens et charges dudit cy-devant bénéfice faite à la municipalité le 28 février 1790 que les messes peuvent être évaluées à raison de 20 sols chacune, eu égard à la fourniture du pain, vin et luminaire, et au blanchissage du linge. Fait à Montlhéry en la maison commune…

Notons qu'associé au plan montré en début de chronique:
- 17 , Gaudet, sieur abbé chappelain de la chapelle royale, bastimens et jardin,
- 17 bis, Sigonneau ledit sieur chapellain de la chapelle royale bastimens et jardin.

On retrouve également tous les actes attachés aux biens religieux, ainsi fin janvier 1792, la municipalité évoque la descente et le transport des cloches de l'église de l'Assomption: Ces frais ne peuvent être supportés par la ville, et que d'un autre côté, le service divin se fait journellement dans cette église ...

Quinze jours après, un document considéré comme résidu, émane du service des biens nationaux: M. Sigonneau, ancien prieur de Saint-Vrain, nous a fait part qu'il devoit être vendu une chapelle et bien de dotation en dépendant, fondée par ses auteurs aux charges contenues aux titres de fondation, et entr'autres celle d'estre inhumé dans la chapelle, nous pensons que cette chapelle n'est pas de nature des biens nationaux susceptibles d'être vendus, nous vous prions de surseoir à cette vente jusqu'à justification des titres de fondation. M. Sigonneau est agé de 84 ans et ses infirmités ne permettent pas de se transporter lui même pour faire la communication. Signé les membres du directoire, Charpentier président.

Le lendemain, à la requête de Charles René Sigonneau, prêtre ci-devant prieur, curé de la paroisse de Saint-Vrain, demeurant à Etampes, déclare duement faire savoir au directoire du district de Corbeil qu'il s'oppose formellement à la vente et adjudication de la chapelle de Montlhéry, et des biens dépendant de la fondation au titre Saint-Clément dont le sieur se dit titulaire, fondé en 1708 par le sieur Desperrières dont il descend, avec le caveau servant de sépulture que le sieur Sigonneau y a fait construire, afin que tous les biens de ladite fondation soient conservés à la famille... protestant de nullité de tout ce qui pouvoit être fait. Ledit propose un mémoire au directoire avec les titres joints.

En mai, un extrait des délibérations du directoire du district considère que vu l'opposition ci-dessus, le sieur Sigonneau a négligé de donner les causes de son opposition à la vente, le somme de fournir les élements sous huitaine. L'affaire traîne jusqu'à fin juillet un huissier signifie au domestique de Sigonneau le rappel des documents qu'il devait fournir. Bien qu'il soit curé dit de Saint-Vrain, on ne trouve pas trace de sa fonction les trois années précédentes? Il décèdera en l'an 4 à Etampes comme ex-curé de Saint-Vrain, âgé de 84 ans.

La même année, le corps municipal, n'ayant aucun local fixe pour tenir ses séances, propose de faire l'acquisition de la chapelle de l'Assomption, qui est déclarée appartenante à la nation. Le vieillard n'a pu lutter contre l'administration.

 

 

En septembre, une affiche de l'adjudication des biens de l'église royale de l'Assomption et Saint-Louis de Montlhéry, décrit les biens consistant en deux chapelles, l'une sous le titre de Saint-Louis, l'autre sous le titre de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Clément:
1°) l'édifice de ladite église, situé en la grande rue, près la porte de Paris, ayant son entrée par ladite grande rue, avec un rétable et tombeau d'autel, en menuiserie, un tableau, etc, avec un petit terrain vague de l'autre côté et attenant ladite église, ayant trois thoises de large et vingt et une de long, depuis la grande rue jusqu'aux remparts de la ville, non loué et cependant occupé par le sieur Thibault, propriétaire voisin; le tout estimé 3.000 livres .
2°) une maison joignant la chapelle, entre cour et jardin, ayant son entrée par la grande rue et jardin en dépendant.
3°) une autre maison entre cour et jardin ayant aussi son entrée par la grande
rue.
4°) 50 perches de terre près le clos de Guillerville.

Suit la non adjudication en octobre:
- l'édifice de l'église avec un retable et tombeau d'autel en menuiserie et deux autres chapelles latérales sous le titre de Saint-Louis et Saint-Jean-Baptiste avec tombeaux d'autel en bois. La voûte en bois carrelée, couverte en tuile à deux égouts, clocher couvert en ardoise, avec un petit terrain vague attenant l'église de 23 x 21 toises depuis la grande rue jusqu'au rempart de la ville. Le tout estimé 3.000 livres .
- une maison joignant la chapelle au rez-de-chaussée comprenant trois pièces, chambres au dessus, jardin en terrasse sur les fossés, estimé 2.800 livres .
- autre maison avec entrée par la grande rue, jardin sur les fossés, estimé 1.800 livres .
Le clocher, argenterie, chandeliers et tous autres objets servant au culte sont exceptés de la vente.
Auffray et Milon officiers municipaux de Montlhéry déclarent que ces trois objets sont estimés à trop haut prix et c'est la raison pour laquelle il n'y a pas d'acheteur
. Le district enverra Jubin, géomètre, pour une autre estimation.

Le même mois, achat par adjudication par le sieur André Bouchet, citoyen de Linois y demeurant de 50 perches ou environ de terre au terroir de Montlhéry, chantier près le clos de Guillerville. Les biens venant de la chapelle de l'Assomption et de Saint-Louis à Montlhéry.

À la même époque, le corps municipal assemblé constate que le sieur de Noailles propriétaire du domaine de cette ville les laisse jouir provisoirement de l'hôtel de justice de cette ville pour y tenir ses assemblées, que la commune pourroit faire l'acquisition de l'édifice de l'église de l'Assomption, des maisons et terrains qui en dépendent pour avoir une salle commune... mandatent un procureur pour acheter moyennant 10 à 11000 livres...

En octobre 1792 , l'adjudication définitive est réalisée:
- l'édifice de l'église royale de l'assomption de Saint-Louis à Montlhéry, située en la grande rue près la porte de Paris ayant son entrée par la grande rue, avec rétable et tombeau d'autel en menuiserie et deux autres chapelles latérales l'une sous le titre de Saint-Louis, et l'autre sous le titre de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Clément avec tombeau d'autel en bois, la voute en bois, couverte en thuilles à deux égouts, clocher couvert d'ardoises, avec un petit terrain vague attenant ladite église, ayant trois thoises de large et vingt et une de long depuis la grande rue, jusqu'au rempart de la ville,
- plus une maison joignant la chapelle avec cour et jardin composée d'un rez-de-chaussée de trois pièces, chambres au dessus pratiquées dans les mansardes, avec comble à deux égouts couvert en thuille, un apenty couvert en thuille avec cave, jardin en terrasse sur les fossés avec allée en tilleuls,
- plus une autre maison entre cour et jardin composée d'un rez-de-chaussée avec comble au dessus formant greniers et un apenty dans la cour le tout couvert de thuille et jardin en terrasse donnant sur les fossés ...
Le tout adjugé 9.275 livres au deuxième feu au sieur Auffrey, maire.

En décembre, l'inventaire et description des ornements et effets des chapelles de l'Assomption et Saint-Laurent supprimées, appartenant à la nation est demandé. Le conseil déclare qu'il a été fait en août 1790; malheureusement le premier registre existant date de novembre 1790.

Début 1793, extrait des délibérations du district de Corbeil: vu le mémoire présenté par la municipalité disant que cette dernière n'a pas de lieu de réunion et pas de revenu, qu'elle a besoin d'un local convenable pour la tenue de leur séances, ils demandent l'acquisition de l'église de l'Assomption et des maisons terrains en dépendant, disant également qu'il restoit peu de temps avant l'adjudication et qu'ils n'ont pas eu l'autorisation d'acquérir. Vu l'urgence et les délibérations de fin octobre et début novembre. Le directoire considérant qu'il n'a pas reçu d'intention de la municipalité, que le citoyen Aufray a obtenu l'adjudication, qu'il est onéreux d'emprunter; que la loi du 17 novembre ne prévoit pas d'autorisation pour les communes d'acquérir des bâtiments, et donc que la municipalité ne peut acquérir ce bien adjugé au sieur Aufray...

En avril, un arrêté du directoire annule l'adjudication des biens de l'Assomption fait au nom du conseil général de la commune et que le citoyen Aufray reste pour la revente sur folle enchère. Le mois suivant, les membres du conseil qui avaient autorisé et approuvé l'acquisition faite sous le nom du citoyen Aufray au proffit de la commune... cette dernière n'a pas de moyens financiers, le directoire considère que ce citoyen doit payer l'acquisition et que la vente faute de paiement serait reprise en folle enchère. De ce fait, ledit Aufray et les membres du conseil municipal cèdent et transportent au citoyen François Cadier, laboureur d'Orangis:
- l'édifice de l'Eglise de l'Assomption de notre dame de cette ville, chapelles latérales et autres appartenances, à l'exception du retable du maitre autel ...
et au sieur Nicolas Rioux, épicier à Paloiseau:
- une maison joignant ladite église ....
- plus une autre maison,...
ces ventes faites moyennant 5.575 livres à Cadier et 6.600 livres à Rioux
.

 

Extrait plan napoléonien montrant l'ancienne chapelle.

 

Le temps passe les époux Cadier décèdent et Françoise leur fille hérite de la chapelle. Elle est mariée à Etienne Victor Saintin qui exercera la fonction de maire de 1819 à 1831. La matrice cadastrale les cite aux parcelles 1743 et 1744. L'épouse décède en 1845, laissant ses biens à son mari qui la suit l'année suivante. Leur fils, Etienne François, hérite donc de la chapelle. Le fils sera également maire de Montlhéry de 1848 à 1862.

En 1855, Etienne François Saintin, propriétaire, maire de Montlhéry, et Marie-Anne Ingrain son épouse lesquels ont vendu à Pierre Cordeau, ancien maréchal, propriétaire et Anne Dejean son épouse, demeurant au petit Montlhéry, l'ancien édifice de l'église de l'Assomption de Notre-Dame, consistant en un grand corps de bâtiment couvert en tuile, ayant entrée grande rue de la Chapelle , chapelle latérale attenant à ladite église, tour d'échelle autour de ladite église, tenant par derrière à M. Allorge locataire du duc de Noailles... jardin planté d'arbres, ... En outre ladite vente faite moyennant 5.000 frs.

Nous arrivons en 1869, Antoine Just Léon de Noailles, duc de Mouchy, lequel fait donation à la commune de Montlhéry de portion d'un terrain faisant autrefois partie des fossés de la ville et qui se trouve désigné en dernier lieu dans un bail fait à Mr Gaudet, prestre chapelain de Saint-Louis en la chapelle de l'Assomption en 1767.

Jean Louis Cordeau doit hériter il ne garde les lieux que l'espace de trois ans et revend ce bien à Louis Patin qui le garde jusqu'en 1880 la chapelle devient maison et atelier de charron (F.Martin).

Le clocher fut démoli au XIXéme siècle. La tombe en pierre de son fondateur a été brisée et les restes dispersés... Ces informations paraissent réelles, je n'ai pu en retrouver la source.

1887, F. Martin nous raconte dans son histoire de Montlhéry que ce petit monument fut édifié en 1708, avec les matériaux de sept petites tours des premières enceintes du château. Cette chapelle existait encore il y a peu de temps et servait d'atelier à un charron. Cette église et celle de Saint-Pierre furent réunies vers 1739 à celle de la Trinité qui resta l'unique paroisse de Montlhéry. L'instituteur dans sa monographie répète cette version.

En 1906, Alfred Vivier, carrossier à Montlhéry acquiert l'ancienne église, il la garde jusqu'en 1926, et le bâtiment est qualifié d'atelier de peinture.

Dans les années 1950, un fabricant de roue de charrettes garde la chapelle jusqu'en 1987; cet atelier avait une forge. Le carrossier actuel loue l'établissement puis l'acquiert. Il exerce encore son activité d'atelier de carrosserie.