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Le prieuré N.-D. de Longpont XXXVI. Hugues de Crécy (2)

Cette chronique qui fait partie des textes consacrés au prieuré N.-D. de Longpont fondé par les seigneurs de Montlhéry, maîtres du Hurepoix au XIIe siècle, est le deuxième volet consacré à Hugues de Crécy, fils de Guy II de Rochefort-Montlhéry, dit le Rouge. Cet homme fut un redoutable chevalier qui combattit le roi de France. En défendant l'honneur bafoué de la famille, il se rendit coupable de l'assassinat de son cousin, il fut déchu de ses biens et finit ses jours comme moine à Saint-Denis puis à Cluny. Ici, nous exposons trois chartes de Cluny qui font apparaître les fonctions diplomatiques du chambrier Hugues de Crécy (1).

 

C.Julien septembre 2015.

 

 

 

Le moine clunisien

En parlant des prises de froc à l'abbaye de Cluny par les aristocrates du XIIe siècle, Jean-Henri Pignot, auteur de l'Histoire de Cluny, nous fait état des conversions sous l'abbatiat de Pierre-le-Vénérable : «  celle du sire de Crécy offre l'exemple le plus frappant de l'empire qu'exerçaient les idées religieuses sur les passions violentes et sur une conscience troublée  », nous dit-il (2). Hugues de Crécy fut, certes par nécessité, l'un de ceux-là. Il semble que son intelligence valait sa méchanceté. L'habit de moine le transcenda et fut l'un des plus brillants serviteurs de l'abbaye. Pour certains auteurs, Hugues prit d'abord, dès 1118, le froc à l'abbaye de Saint-Denis et devint l'ami de l'abbé Suger. Nous ignorons le temps passé à Saint-Denis, il est vraisemblable que notre moine rejoignit Cluny au moment de l'élection de Pierre de Montboissier dit Pierre le Vénérable , le neuvième abbé de Cluny dès 1122. Cette date peut être corroborée par la lettre nécrologique de 1147 adressée par l'abbé de Cluny à ses frères de Saint-Martin-des-Champs où Hugues vient de mourir (1147). En rappelant les services rendus par l'ex-seigneur de Montlhéry «… quel homme depuis vingt ans et plus a supporté avec une égale patience une égale fidélité une égale persévérance les fardeaux que je lui ai imposés et qu'il a acceptés avec soumission dans l'intérêt de Dieu …», la vingtaine d'années vaut pour l'arrivée d'Hugues vers 1122-1125. Dans la chronique précédente (n° XXXIII du prieuré de Longpont) nous avons montré qu'Hugues de Crécy avait occupé la charge de chambrier «  camerarius  » (3).

 

 

La donation du roi de León

En prenant le froc à Saint-Denis, puis à Cluny, Hugues de Crécy mérita l'estime de l'abbé Pierre-le-Vénérable qui le chargea, dans les prieurés du nord de la France et auprès de Suger, des missions les plus importantes et les plus délicates. En lui confiant les fonctions de chambrier, officier chargé de l'intendance, Hugues était conduit à s'occuper des affaires du dehors dans lesquelles il déploya une activité sans bornes. Cherchait-il le pardon de ses méfaits précédents ?

En effet, Hugues de Crécy figure comme chambrier de Cluny «  Hugonis, camerarii  » sur le diplôme donné le 7 septembre 1132 par le roi Alphonse VII l'Empereur, roi de Galice, de León et de Castille (4). Après avoir entendu les conseils et la sagacité de l'abbé Etienne et d'Hugues, en s'adressant à l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, et à tous les frères du monastère, le roi confirme les privilèges du monastère de Saint Faconde et Primitive situé en Espagne dans le diocèse de León, ce couvent étant d'obédience clunisienne. Ce couvent est établi dans la ville de Sahagún au bord du rio Cea «  flunem Ceia quod dicitur Ceia  » et placé sous l'évocation des deux martyres qui vivaient sous le règne de l'empereur Marc-Aurèle (161 et 180 ap. JC). «  Diploma Aldefonsi, Hispaniae imperatoris, quo dat Petro, Cluniacensi abbati, monasterium Sanctorum Facundi et Primitivi  ». Hugues est envoyé comme ambassadeur de Cluny auprès d'Etienne, abbé du monastère cédé par le roi pour son salut, celui de son père Raymond, comte de Galice, et de sa mère la reine Urrache et la rédemption de tous ses parents. León, capitale de la province du même nom, est une ville étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle «  Santiago de Compostela  », où les pèlerins trouvaient au monastère de San Marcos le gîte et le couvert. Quand on sait l'important rôle de Cluny dans l'organisation des étapes sur le chemin de Compostelle, la donation du couvent de Sahagún contribue à la puissance de la congrégation clunisienne. Dans cette donation le roi insiste pour que le couvent espagnol soit d'obédience permanente de Cluny et un cens annuel de quatre marcs d'argent est rendu (5).

Voici le texte latin de la charte (n°4038) : «  Ad hoc divina providentia imperatores et reges terreni regni apicem conscendere permittit, ut servorum Dei de sua abundantia suppleant iopiam et sic perv misericordiam quam impenderint, eternam post temporalem mereantur percipere coronam. Hoc enim modo et nobis consulitur et ipsis, dum in altero nostra largitate eorum relevatur inopia, in altero ipsorum devota oratione eterna nobis paratur corona. Iccirco ego Aldefonsus, Hyspanie imperator, comperta cenobii Cluniacensis tam celebri, tam probata, tam sancta religione, divino mox timore compunctus et amore, societatem fratrum ibidem Deo et sancto Petro militantium humilioter peto et dono Deo et ecclesie presate beatorum apostolorum Petri et Pauli Cluniaci, et Petro abbati, omnique conventui abbatiam Sancti Facundi et Primitivi, que sita est in Legionensi episcopate, supra flumen quod dicitur Ceia, cum universis honoribus suis, quos possidet vel quos est possessura in eternum, pro anime mee et patris mei Raimundi, comitis, matrisque mee Urrache regine, et avi mei regis Aldefonsi, et omnium parentum meorum redemptione, per consilium et prudentiam domni Stephani, abbatis supradicti monasterii, et Hugonis, camerarii. Tali autem pacto donum istud facio, ut abbas Cluniacensis quicumque ille sit, de congregatione sua quem voluerit abbatem in presato monasterio ordinet, qui sub ejus et ecclesie Cluniacensis obedientia permaneat, et in uno quoque anno quatuor marcas argenti Cluniaco pro censu reddat. Si quis autemù ex heredibus meis, aut alius aliquis contre hanc donationem nostram venire temptaverit et presenti carte obviare, cum his qui Dominum tradiderunt et crucifixerunt, in inferno perpetualiter ardeat, et totius hereditatis mee, mea imprecatione et Dei manu vindicate, exsors fiat. Factum est autem hoc testamentum era millesima centesima LXX, anno ab incarnatione Domini M.C.XXX.II., epacta XII, indictione X, VII idus septembris. Ut autem inviolabilis tam a me quam ab omnibus successoribus meis in perpetuum hec mea teneatur donatio, hance cartam fieri precepi, quam regia manu et auctoritate subterfirmavi et corroboravi, atque firmandiam eque principibus meis et fidelibus mandavi. Et hoc donum in manu domni Stephani, ejusdem monasterii abbatis, et Hugonis, Cluniacensis camerarii, perigi. Raimundus, archiepiscopus in Toleta, confirmat. Didagus, archiepiscopus in Compostella, confirmat. Aries, epîscopus in Legione, confirmat. Petrus, episcopus in Palentia, confirmat. Robertus Asturicensis episcopus, confirmat. Infanta Santia, germana regis, confirmat. Rodrigus Gunzalvet, comes in Toleta, confirmat. Petrus comes in Monte Forti, confirmat. Rodrigus Gomiz, comes, confirmat. Rodrigus, comes in Legione, confirmat. Belasco Moniet confirmat. Goter Pelagius confirmat. Petrus Pelagius confirmat. Goter Fernandus confirmat. Anaia Rodrigo confirmat. Ego rex Aldefonsus, cum uxore mea regina Berengaria, et Santia, mea germana, dono abbatiam Sancti Facundi et primitivi cum suis honoribus deo et sancto Petro Cluniaci et hanc cartam dieri jussi, quam propria confirmavi et corroboravi manu  ».

Après avoir prononcé l'anathème à quiconque ne respectera pas cette charte, Alphonse de Léon est menaçant en promettant l'enfer éternel à l'un de ses successeurs qui voudrait reprendre la possession du monastère de Sahagún «  in inferno perpetualiter ardeat  ». Une longue liste donne le nom des personnages qui attestent et consolident cette charte. Comme il est de tradition dans le droit moyenâgeux nous trouvons dans l'ordre : les hauts dignitaires de l'église, archevêques et évêques, la haute puis la petite noblesse de la Cour . Enfin la reine Bérengère de Barcelone et l'infante Santia ( germana , fille naturelle) «  cum uxore mea regina Berengaria, et Santia, mea germana  » donnent leur accord pour cette donation au monastère Saint Pierre et Paul de Cluny.

 

Miniatures du roi Alphonse VI de Léon et de la reine Urraca de Léon et leur fils Alphonse VII dit l'Empereur (Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle).

 

D'après cette charte, il semble qu'Hugues de Crécy avait reçu la mission d'organiser le pèlerinage de Saint-Jacques et qu'il participa à la confection du «  Codex Calixtinus », ce livre qui a été par la suite attribué au pape Calixte II par les moines de Cluny. Certains historiens attribuent l'écriture du fameux guide touristique, le « Liber Sancti Jacobi », en 1140, au moine Aymeric Picaud. Il s'agit d'une minutieuse description du chemin traversant les villes et villages. Y sont décrits les dangers, les distances entre villages, monuments et centres spirituels, les hospices, les bons et mauvais fleuves, etc. L'itinéraire est découpé en treize étapes, chacune d'elles divisée en plusieurs jours, avec une distance quotidienne d'environ neuf lieues ( 36 km ).Le diplôme donné au cours de l'été 1132 montre que l'activité de l'abbé de Cluny avait précédé celle de Picaud.

 

 

Le concordat avec le comte de Macon

Rédigée le 2 juin 1136, une autre charte mentionne le nom d'Hugues de Crécy «  Hugo de Crecei camerarius  ». Elle contient un accord entre Guillaume, comte de Macon «  Willelmus, Matiscensis comes  », et le monastère de Cluny à propos du droit de pacage et la coupe des regains détenu depuis des temps immémoriaux par le doyen de Cavin. Le doyen adresse une supplique à l'abbé Pierre et aux frères de Cluny pour éteindre le différend et rétablir une paix perpétuelle dans la maison de Cavin. Huit livres, monnaie de Cluny, sont données moins la somme de 20 sols qui est distribuée aux chevaliers du comte. Selon l'usage les signatures du bas de la charte sont rangées par ordre d'importance des personnages avec, en tête, le prieur de Cluny, le chambrier Hugues de Crécy, l'aumônier Jarento et le moine Humbertus de Narsea. Les chevaliers qui se partagent les 20 sols sont : Ardouin de Salis, Bernard Payen, Hugues de Cabannas et son frère Otger, Jean Conre, Rodolphe Porte.

Voici le texte intégral de cette charte (n°4053) : « Notum sit omnibus, quod ego Willelmus, Matiscensis comes, adversus decanum de Caviniis querelam habui de pascuis quas antecessores ejus ad alios cultus redegerant. Sed rogatus a domino Petro, abbate Cluniacensi, et a fratribus ejusdem monasterii, pascua illa de quibus querela fuerat et de quibus domus de Caviniis tamen, quando querelam feci, investita erat, in perpetua pace ad quos voluerint usus, possidenda donavi. Donum autem hoc Cluniaco, presente ipso abbate feci, super altare ejusdem capelle, per quemdam librum posui. Accepi vero ab ipso, propter hoc donum, octo libras Cluniensis monete; exceptis viginti solidis, qui dati sunt militibus meis. Acta sunt hec anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo tricesimo sexto IIII nonas junii. Testes hujus donationis sunt : domnus Arbertus, prior Cluniacensis, Hugo de Crecei camerarius, Jarento elemosinarius, Humbertus de Narsea, monachi ; milites : Arduinus de Salis, Bernardus Paganus, Hugo et Otgerius, frater ejus, de Cabannas, Johannes Conre, Rodulfus Portarius  ».

 

 

La querelle de 1136

La charte donnée en 1136 relate que les serviteurs de Letald de Chaumont ont accusé faussement les moines de Cluny. La paix est conclue entre l'abbé Pierre et Letald, sa femme Florence et leurs fils Guichard et Bernard. Une somme de douze livres est donnée en dédommagement. En tant que chambrier de Cluny, Hugues de Crécy atteste ce concordat en apposant sa signature au bas de l'acte «  domnus Hugo, camararius domni abbatis  ». Tous les intervenants qui calomnièrent les moines clunisiens sont cités. Parmi eux, nous trouvons les serfs et serves «  servos et ancillas  » ou les hommes et femmes affranchis «  liberos et liberas  ». Afin que la paix soit permanente «  hanc concordiam et firmam pacem in perpetuum  », les frères de Cluny reçoivent une somme de 12 livres .

Voici le texte de cette charte (n° 4054): «  Noverint presentes et posteri calumniam quam dominus Letaldus de Calmonte contra fratres Cluniacenses habebat sic esse terminatam. In manu domni Petri, Cluniacensis abbatis, guerpivit et dedit Deo et ecclesie Cluniacensi servos et ancillas, liberos et liberas, quos calumniabatur et suos esse decebat, quorum hic ex parte nomina subjucta sunt : Brictio, Maiolus, Achardus, Paganus, Amicus de Carella, Bernardus Sus, Bernardus Furnerius, Bonitus de Brocis et bernardus, fratres, Raimnerga et Armenberga sorores, Osanna, Steohana, Aldalgardis, Leucta, Malia, Elmentrudis, et quoscumque alois de hominibus ejus Cluniacensis ecclesia tenebat die qua concordia hec facta est. Propter hanc concordiam et firmam pacem in perpetuum, dederunt fratres Cluniacenses predicto Lataldo XIIcim libras. Laudaverunt hoc : Florentia, uxor ejus, ert filii ejus universi, vidilicet Wichardus atque Bernardus. Interfuerunt huic concordie et testessunt : domnus Hugo, camerarius domni abbatis, Drogo, constabulus, Girardus de Chopetra, gervasius sacrista, monachi ; Vincentius capellanus, Vincentius mareschallus, Petrus de Belmonte, Ubaldus, Johannes Conrei, laici. Acta sunt hec anno ab incarnatione Domini M.C.XXX.sexto, indictione XIIII, regnate Francorum rege Ludovico  ».

Enfin dans une charte suivante de Cluny donnée en 1142 (n° 4074), constituée par un concordat entre Gautier, évêque de Chalons, et le monastère de Cluny, la charge de chambrier est confiée à Étienne «  Stephanus, camerarius  ». Il semble qu'à cette date, devenu trop vieux pour assurer cette charge, Hugues de Crécy ait rejoint le prieuré clunisien de Saint-Martin-des-Champs à Paris où il mourut cinq ans plus tard.

 

 

Hugues de Cressey

Jean-Henri Pignot termine son récit par la note, «… remarquons, en terminant, qu'il ne faut pas confondre ce dernier avec Hugues de Cressey, seigneur anglo-normand, qui signe à la charte par laquelle Henri 1er, roi d'Angleterre, confirme à Cluny la donation du manoir de Ledcumb  »

Cette remarque de 1865 fut nécessaire pour remettre à plat ce qui avait été imprimé précédemment (2). En 1839, le poète et romancier Viennet [ La Tour de Montlhéry, Histoire du XII e siècle, 2. vol. in-8 ] écrivit : «  Suger, Louis le Gros, Bertrade, son odieuse marâtre, Héloïse, plusieurs barons, défenseurs plus ou moins fidèles de la royauté qui cherche à se développer, ou ennemis jaloux de l'habile comte de Paris, tels sont les personnages qui figurent dans ce roman, où l'auteur a encore groupé quelques figures de convention. Au moment où commence l'action, Hugues de Cressy est seigneur de la forteresse de Montlhéry, en vertu d'une usurpation, et oppose le fait de la possession aux droits légitimes de Milon, qui est demeuré fidèle au roi, tandis que l'usurpateur déploie sa bannière parmi celles des autres barons rebelles. Milon aime Luciane, fille d'Amaury de Montfort, et en est aimé; mais Amaury donne sa fille au comte Hugues de Cressy. Au moment où le mariage va se célébrer, Luciane réussit à s'échapper, et laisse en sa place une de ses suivantes, Bathyle, que le tyran de Montlhéry conduit à l'autel le visage caché sous le voile nuptial. La méprise est découverte. Milon, furieux, mais craignant les railleries de la joyeuse noblesse de France, épargne les jours de Bathyle, à condition qu'elle alléguera un vœu de religion pour garder son voile, jusqu'à ce qu'il ait retrouvé sa fiancée. Cette ardente poursuite, aiguillonnée par l'amour, par la honte et par la colère, forme le nœud et amène tous les incidents du drame. Luciane s'est réfugiée auprès de Suger; pour la reconquérir, Hugues prend une part active à tous les actes de rébellion que détermine la ligue des seigneurs contre le roi. Une des situations les plus touchantes est celle de Bathyle, emprisonnée dans Montlhéry; Hugues l'aimait avant ce mariage forcé, et l'avait obtenue par séduction; dans quelques mois elle va le rendre père. Le comte de Cressy revient à elle un moment, épris qu'il est de sa beauté; mais sa maîtresse, qui tout en l'aimant rougit d'être unie à lui malgré lui, est blessée d'un retour de tendresse qui prouve seulement qu'elle est belle et que Luciane est sa rivale : c'est une existence manquée que l'amour a faite et qu'il doit défaire  ».

À suivre…

 

 

Notes

(1) A. Bruel, Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny , t. 5 (Impr. Nationale, paris, 1894).

(2) J.-H. Pignot, Histoire de l'Ordre de Cluny , tome III (chez Michel Dejussieu, Autun, 1868).

(3) Le chambrier est un officier claustral chargé de l'administration des biens et de l'approvisionnement. Il est dit aussi " camérier ", " chambellan ". Il tient sous clé le «  trésor  », c'est-à-dire l'argent, les reliques, les archives, les titres de propriété, les contrats d'affaires. Il peut être aidé par un vestiarius .

(4) Alponse VII dit l'Empereur (1105-1157), fils de Raymond de Bourgogne comte de Galice et d'Urraque reine de León et Castille fut successivement roi de Galice (1112-1157) et de León -Castille (1126-1157). En 1135, il porta le titre d'empereur de toutes les Espagnes « Imperator totius Hispaniae  » que l'on attribuait aux souverains de León, comme étant les plus proches héritiers du royaume Wisigoth. Les oncles d'Alphonse étaient les comtes Renaud II et Étienne 1er de Bourgogne et le pape Calixte II. Son père et lui-même favorisèrent le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1128, Alphonse VII épousa en premières noces Bérengère de Barcelone.

(5) La ville espagnole de Sahagun est à mi-chemin entre Burgos et León sur le chemin principal qui va de Roncevaux à Saint-Jacques-de-Compostelle.