"L'aide à l'automobile"

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La première voiture électrique «  La Jamais Contente  » inventée par Jenatzy en 1899 qui pouvait rouler à la vitesse de 110 km/h ou environ.

Le soutien au secteur automobile que vient de décider le gouvernement consiste à donner des bonus à l'achat de voitures électriques ( 7.000 euros de bonus) et hybrides ( 4.000 euros de bonus).

Voiture hybride ou voiture électrique ?

Comme chacun sait, ce qui coûte cher dans un véhicule hybride (VH) ou tout électrique (VTE), c'est la batterie qui en est par ailleurs l'élément essentiel de ces technologies. Or TOUTES les batteries de TOUS les constructeurs automobiles en France sont fabriquées à l'étranger (essentiellement au Japon et en Corée). Donc le gouvernement est en train de donner un bonus à l'Asie. Merci pour ces pays, et c'est un beau soutien aux pays asiatiques qui n'en demandaient probablement pas tant... et qui vont pouvoir ainsi enfoncer un peu plus le déficit commercial de la France en augmentant leur compétitivité.

Pour un particulier, acheter un véhicule électrique est absurde: il n'y a aucune borne de recharge : seules les voitures de Bolloré ont le droit d'être rechargées sur les bornes qui ont été installées (aux frais du contribuable) à Paris et dans sa banlieue. D'autre part, si l'on imagine un parc d'un million de VTE en circulation en France (chiffre raisonnable à moyen terme), il faudra pour recharger les batteries, un puissance correspondante à 5 (oui ! vous lisez bien cinq) tranches nucléaires de plus en France (alors que le gouvernement socialiste veut diminuer les centrales nucléaires dans le même temps !!!). Plusieurs modèles français de berlines VTEs ont été annoncés pour être mis sur le marché : la Fluence ZE de Renault (26.900 euros hors batterie), la Peugeot Ion (23.600 euros), la Citroën C-Zéro (29.500 euros), toutes avec des batteries de type lithium-ion/manganèse qui est une technologie hyper-dangereuse (explosion, incendie). Actuellement, seule la MIA Electric (19.900 euros) utilise une batterie de haute sécurité de type lithium-ion/phosphate de fer. Chacun sait qu'une batterie est un système dangereux qui peut engendrer le pire feu électrique. Encore une fois la France est en net retard sur le choix d'une technologie propre.

Donc le particulier ne peut acheter que des voitures hybrides. Leur prix est généralement entre 40.000 et 50.000 euros (voir par exemple l'étude de marché des voitures actuellement sur le marché http://www.avem.fr/index.php?page=hybrid ). Le tableau ci-dessous donne un aperçu des voitures de type hybride.

Il faut reconnaître l'effort de recherche de Peugeot qui se démarque des autres compagnies françaises avec sa petite merveille nommée la 3008 Hybrid4. Dommage que le moteur thermique soit encore un diesel (haut degré de pollution avec les particules de carbone) et que la batterie soit une vieille technologie du type Ni-MH alors que l'innovation serait du lithium-ion au phosphate de fer.

Une politique pour les riches

Nous sommes attendris par la sollicitude des pouvoirs publics envers les plus riches qui vont avoir une réduction de 4.000 euros en achetant une voiture hybride, même si l'on pense que les heureux bénéficiaires soient à 4.000 euros près. Nous doutons donc que cette politique soit très incitative , et vu le petit nombre de Français prêts à acheter une voiture à ce prix, gageons que ce bonus ne suffise pas à sauver le secteur de l'automobile en France. Nous sommes par ailleurs un peu surpris que ce soit un gouvernement socialiste qui fasse ainsi un cadeau aux plus riches (peut-être un remord d'avoir augmenté l'impôt sur les grandes fortunes, à moins qu'il ne s'agisse d'une incohérence, déjà, dans les décisions de nos dirigeants).

Les véhicules hybrides accessibles

Mais, il y a quand même quelques voitures hybrides un peu plus accessibles à tout un chacun, dont le prix d'achat ne dépasse pas 22.500 euros (avant bonus), et qui sont donc celles pour qui la réduction de 4.000 euros est un vrai bonus permettant d'aider leurs fabricants:
- la Honda Insight Hybrid
émissions de CO2 : 101 g/km
consommation cycle mixte : 4.4 litre/100 km
prix TTC hors bonus/malus : 22.500 euros ( ?)

- la Honda Jazz Hybrid
émissions de CO2 : 104 g/km
consommation cycle mixte : 4.5 l/100 km
prix TTC hors bonus/malus : 18.950 euros (?)

- la Toyota Yaris HSD (la meilleure sur le marché, la Prius étant à 28.000 euros)
émissions de CO2 : 79 g/km
consommation cycle mixte : 3.5 l/100 km
prix TTC hors bonus/malus : 18 500 euros (?)

Aucune hybride chez Renault qui mise sur la voiture utilitaire tout électrique pour les flottes d'entreprise. Chez PSA, Citroën aussi bien que Peugeot veulent commercialiser des hybrides mais RIEN en dessous de 39.200 euros.

La voiture électrique de Lohner Porsche (1900).

Le pont d'or aux industriels asiatiques

Donc sur les voitures hybrides également, le gouvernement vient de prendre une décision qui va grandement aider les constructeurs Japonais : Honda et Toyota, mais aucune entreprise française  !!!

Reste donc maintenant à aider les constructeurs français avant que ces aides aux pays asiatiques ne viennent les enfoncer un peu plus. Mais, que deviennent les conventions de l'OMC ?

Le plus surprenant, c'est que nous recommençons éternellement les mêmes erreurs . Pendant des années, et jusqu'à une période récente, le gouvernement français a dépensé des sommes folles en subventionnant la filière du photovoltaïque, avant de s'apercevoir que cet argent avait servi à deux choses:

1° obliger EDF à augmenter ses tarifs pour compenser la perte d'argent liée à son obligation de racheter l'électricité produite par les panneaux solaires à un prix supérieur au marché,

2° à booster les entreprises chinoises, car TOUS les panneaux solaires installés en France sont fabriqués en Chine.

Les décisions irréfléchies seraient-elles une spécialité française ?

Dr. Christian Julien

Université Pierre et Marie Curie

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