La Commanderie des frères du Temple à Balisy(1606-1752) |
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Chronique du vieux Marcoussy ______________________________ -______________ Août 2011 Extrait du plan napoléonien de Longjumeau (1811).JP. Dagnot C. Julien
Cette chronique continue l'histoire de la Commanderie de Balisy, membre du Grand prieuré de France. En fait, tous les registres et papiers terriers évoquent la terre et seigneurie de Balisy en ces termes « maison et hostel seigneurial et appartenances de la commanderie de Ballisy appartenant aux chevalliers de l'ordre Sainct Jehan de Hiérusalem, grand prieuré de France, commanderie du Temple à Paris ». Toute la complexité de l'Ancien régime demeure dans cette désignation. Bien que l'ordre des chevaliers du Temple ait été supprimé et interdit depuis le début du XIVe siècle, tous les biens des frères Templiers, transférés à l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem, continuaient d'être administrés de manière autonome et placés sous l'autorité du Grand Prieur de France et commandeur du Temple à Paris (1). (cf. Les Frères de la milice du Temple et Les Frères de l'Hôpital de St-Jean-de-Jérusalem ). Au XIVe siècle les commanderies du Grand Prieuré de France étaient divisées en deux classes : les plus importantes, celles de première classe, étaient tenues par les frères chevaliers de l'Ordre et les autres par les frères chapelains ou servants d'armes. Balisy faisait partie de cette dernière catégorie. Pour l'époque qui nous intéresse, les grands prieurs de France furent : Georges de Régnier Guerchy en 1600, Alexandre de Vendôme, frère naturel de Louis XIII en 1619 et Guillaume de Meaux-Boisboudran en 1631.
Les déclarations et baux du XVIIe siècle Dans un bail du début du XVIIe siècle, « les Religieux et prêtres de l'église du Temple à Paris confessent et déclarent être propriétaires assiz au terroir du Grand Balizy et charge du Grand Prieur de France à cause de sa commanderie du Temple à Paris seigneur dudict Balizy. Le 4 juin 1607, un autre bail à ferme est passé par les frères du Temple au profit d'un laboureur de Balisy . Voici le texte principal de l'acte notarial. « À tous ceulx qui ces présentes lettres verront, Jacques Dumont, chevalier, baron de Chassin et sieur de Lepelteau, conseiller du Roy, gentilhomme ordinaire de sa Chambre et garde de la prévosté de Paris, salut. Sçavoir faisons que Jehan Cadur et Claude Filizar notaire du Roy au Chastelet de Paris, soubz signez, furent présents frère Pierre Gouyix prieur, Joachin Tharré et Antoine Chouallier et Pierre Uvaunier tous religieux du Temple de Paris faisant et confessent avoir bailler et délaisse à tiltre de loyer et prix d'argent du jour Saint-Martin pour six ans finiz et accompliz et promettent garantie à faire loix aux tiltres à Pierre de Launoy laboureur demeurant au Grand Balizi paroisse de Longjumeau, de : Le 20 novembre 1613, le bail à ferme par les religieux du Temple de 3 quartiers de pré et un arpent de terre à Balisy est renouvelé à Pierre de Launay. À tous ceulx qui ces présentes lettres verront, Louys Segnuer, chevalier, baron de Saint-Brisson, seigneyr des Finaux et de Saint-Firmain, conseiller du Roy notre sire gentilhomme ordinaire de sa Chambre et garde de la prévosté de Paris, salut. Sçavoir faisons que par devant Jehan Thevenyn et son confrère notaire et gardenotes du Roy au Châtelet de Paris soubsignés, furent présents religieuse personne frère Joachin Thare prieur, Anthoine Chouallier, Pierre Uvaunier et Anthoine de Bonnier, tous religieux du Temple à Paris, lesquels confessent avoir baillé délaissé à titre de loyer à partir du jour Sainct Martin dyver à six ans finiz et accompliz et promettent garantir à Pierre de Launay, laboureur demeurant au Grand Balizy paroisse de Longjumeau et à présent prendre trois quartiers de prés en une pièce scize au terroir du Grand Balizy tenant d'une part à Monsieur le Grand Prier de France, d'autre part à l'église de Long-Jumeau, et aboutissant d'un bout à la morte eau et d'autre bout à la voie qui conduit de Long-Jumeau à Gravigny. Item un arpent de terre assis audit terroir, tenant d'une part et d'autre à Pierre Joust d'un bout aux hoirs Pierre Aboillart et d'autre bout au sieur Charpentier. …pendant six années ledit bail à prix de loyer faictz moyennant la somme de dix livres tournois et quatre chappons de loyer par chacun an que ledit preneur a promis, sera tenu et promet bailler et payer audits sieurs bailleurs à leurs successeurs, leurs procureurs ou au porteur des présentes au jour Saint-Martin dyver… Faict le mercredy vingtième jour de novembre 1613, après midy. Le 26 septembre 1620, Pierre Launay exploite toujours les terres des frères du Temple à Balizy. Pardevant maîtres Nicolas Douvuet et Claude Pouvert notaires et garde-notes du Roy au Chastelet de Paris furent présents nobles et religieuses personnes frère Anthoine Chouallier prieur, Pierre Uvaunier, Anthoine de Bonnier et Guillaume de Prezelle, tous religieux au Temple à Paris, faisant représentants…recongnoissent avoir baillé et délaissé par ces présentes bailler et délaisser à tiltre de loyer d'argent du jour de la fête de Saint-Martin diver prochain… à Pierre de Launay, laboureur demeurant à la ferme de la Grange du Breu, paroisse d'Espinay-sur-Orge… trois quartiers de pré en une pièce… iten un arpent de terre audit terroir du Grand Balisi… bail faict moyennant la somme de 14 livres par chacun an pour six années. Le preneur promet de faire bonnes cultures, fumer et ensemencer ladite terre par solles et faisant sans le dessoler, ni saisonner, convertir les foins et fourrages … et au besoing sera en fin dudit temps le tout rendre en bon estat, plus de payer les cens rt froicts seigneuriaulx que donnent lesdits héritages aux seigneurs… Faict le 26 de septembre 1620, après midy. Le 24 septembre 1626, un bail passé par Messieurs le religieux du Temple faict à Pierre de Launay laboureur demeurant en la ferme de la Grange du Breuil, paroisse d'Épinay-sur-Orge à partir de Saint-Martin d'hyver de trois quartiers de pré et ung arpen de terre moyennant 14 livres tournois par an. Sept ans plus tard, les mêmes religieux frères Templiers passent un bail à ferme « faict par Messieurs du Temple à Blaize Duboix bourgeois demeurant en la paroisse de Longjumeau pour six années commençant au jour Saint-Martin dhiver pour six années ». Il s'agit des mêmes quatre quartiers de pré et l'arpent de terre labourables sis au Grand Balizy moyennant de 15 livres tournois de loyer annuel et à la charge de payer le cens et les droits seigneuriaux. « …passé au prieuré dudit lieu l'an 1633 le 14 janvier après midy ». Le preneur est tenu aux mêmes obligations d'usage : cultiver, fumer et ensemencer la terre sans convertir l'assolement triennal. Du 14 janvier 1633. Les baux des biens de la commanderie de Balisy se succèdent au cours du XVIIe siècle. Le 4 mars 1639, « par devant Thomas Cartier et son confrère, notaires au Châtelet, le bail du pré est faict à honorable homme Blaize du Bois du pré de Balizy moyennant 22 livres de loier annuel par frère Piloiser religieux au grand prieuré de France, demeurant à Paris dans l'enclos du Temple, au nom et comme commis à la recepte du revenu des Religieux du Temple en vertu du pouvoir à lui donné par Monsieur le bailly de Sillivy, vicaire général de Monsieur le Grand Prieur de France en date du quinzième jour de mars dernier de l'an 1638, lequel au nom confesse avoir baillé et délaissé à tiltre de loyer et prix d'argent…». Le 7 mai 1644, devant Ollivier Gaultier et son confère, notaires parisiens, frère Henri de Rosure, religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et prieur de l'église du Temple à Paris accompagné d'Anthoine de Bonnevin, Guillaume de Grizelle et Pierre Dufin, tous religieux dudit ordre, baillent, pour l'espace de six ans, leur pré de trois quartiers et leur terre labourable contenant un arpent à honorable homme Blaize Duboys, bourgeois de Longjumeau, moyennant la somme de 22 livres tournois par an. En 1657, Abraham Teufrod, sieur de Varennes demeurant au chasteau de Louans procureur de dame Anne de Laubigeois, dame de Louans (3), déclare une maison et le moulin dit de Gravigni au commandeur de Déluge. Nous en déduisons qu'à cette époque le moulin appartenait toujours aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le 20 novembre 1677, nous trouvons Michel de Lanoue prenant le fermage du pré et de la terre de la commanderie de Balisy accordé par Charles de Losnel, religieux de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem demeurant au prieuré et église du Temple à Paris et chancelier du Grand Prieuré de France assisté d'Hipolyte d'Handeseaux aussi religieux… Une lettre du 2 mars 1697, signée par le prieur François de Torcis, prieur de ladite esglise du Temple, et quatre autres frères dont Jean de Cabater et Jean-Baptiste Darrest reconduit le bail de leurs héritages à Balisy. « Nous, soussignés prieur et religieux de l'église du Temple tenant nostre communauté avons promis et promettons renouveler et continuer à Marin de la Noüe , laboureur et hostelier demeurant à Longiaumeau et à Marie de Fesne sa femme de luy authorisée de trois quartiers de prés en une pièce près le prieuré de Balisy avec un arpent de terre proche ledit Balisy passé à feu Michel la Noüe son père pardevant Raymond et Maricon notaires aux Chatellet de Paris le 20 novembre 1677, aux mesmes clauses et conditions y passées et énoncées, et ce moyennant le prix et somme de trente livres par chacune années dont le payement de la première escherra à la Saint-Martin d'hyver prochain en venant, pour le tems et espace de neuf années commencées à la Saint-Martin dernier. Fait à Paris… ». Ce même bail est renouvelé pour neuf années au même Marin de la Noüe le 28 décembre 1705. Le bail est fait « à la réserve du révérend frère Hipolyte Reseluseaulx, commandeur de Valleranville « joint de nous qui ne le pû à cause de la perte de sa vue ». Le loyer s'élève à la même somme de 30 livres par an.
Bail du 17 décembre 1723 avec signatures des frères du Temple.
Un bail à ferme de 1723 Une lettre sur papier libre, faisant office de convention, datée du 17 décembre 1723 et signée par quatre frères du Temple, nous apprend que Marin de la Noüe est toujours le fermier des religieux « Nous soussignez, prieur et religieux du Temple assemblés en nostre communauté à la manière accoustumée avons renouvellé et renouvellons pour neuf années au sieur Marin La Noüe , marchand à Longjumeau, les baux à luy cy devant fait par nostre communauté de trois quartiers de prez et un arpent de terre scize au terroir de Balizy moiennant le prix et somme de 40 livres par chaque année, dont la première année echera à la Saint-Martin dhiver 1729 aux mesmes charges clauses et conditions desdits précédents baux et qu'à nostre réquisition il nous passera bail par devant notaire. Faict à Paris…. »
Les terriers de 1727 et 1729 Plusieurs terriers furent confectionnés au XVIIIe siècles sous l'impulsion des commandeurs du Temple et grands prieurs de France qui furent : Jean Philippe d'Orléans élu grand prieur en 1719 suite à la démission de Philippe de Vendôme qui avait été pourvu de la charge en 1678 à l'âge de 23 ans (4). Louis-François de Bourbon-Conti, est élu grand prieur de France de l'ordre de Malte en 1749. Le terrier de 1727 est identique à celui de 1619. Toutefois nous en donnons l'introduction écrite par le notaire qu'on appelait commissaire à terrier : « En proceddant auxquelles publications a esté par mou susdit nottaire commencé ledit terrier par description de la déclaration de la maison et hostel seigneurial domaine appartenances et dépendances de laditte commanderie du membre de Balisy dont Monditsieur le commandeur est en réelle et paisible possession ainsy qu'il m'a esté déclaré et certiffié et dont la tenue ensuit… ». Les articles qui suivent sont ceux de 1619 à quelques détails près. Un nouveau terrier fut présenté en juin 1729. Les mêmes termes sont repris en commençant par les droits seigneuriaux : justice, droits de rouage, chasse, pêche, etc. Par contre la description de la ferme est plus complète, sans doute suite à une visite in situ : « Le lieu seigneurial dudit Balisy consistant en corps de logis de plusieurs espasses anciennes et nouvellement augmentées, grande cour séparée en deux se consistant en une grande salle, cuisine, deux chambres hautes, une à feu, l'autre sans cheminée, un cellier au bout de laditte salle, une laiterie au bout de laditte cuisine, et un fourny au bout où il y a un four ; dans laditte cuisine un petit escalier dans lequel il y a un petit cabinet, une petite gallerie pour y monter, un petit cabinet au bout d'une des dittes chambre, une grande porte cochère entre ledit bâtiment et la grange à bled quy est à coté quy s'ouvre sur le rue, à coté d'icelle une vacherie, deux toits à porcs à coté, l'un de l'autre et un petit poullaillier derrière, lesquels bâtiments il y a une petite cour dans laquelle il y a un puy et un abreuvoir, au bas de la cour une grange à avoine, une bergerie dans le milieu de laditte cour, au bout de laditte bergerie et derrière laditte grange à avoine, une pièce de trois arpens de terre quy est enclos de murs cy devant plantés en vigne, un jardin potager contenant demy arpen ou environ, clos de murs à coté de laditte cour, d'autre coté à Simon Mainfrais, d'autre coté sur la rue et au bout une écurie et une foullerie et un toit à porc ce tenant avec un grenier au dessus, la grande et petite porte entrant dans laditte maison seigneuriale et ferme sur laquelle il y a un pavillon dessus, et à coté il y a une petite écurie quy acôte audit bâtiment tous lesquels bâtiments couverts de thuiles ». Un registre couvert de vélin contient le « procès-verbal de la visitte du Grand prieur de France dont est pourvu Mr le chevalier d'Orléans, rédigé par Mr le bailly de Laval-Montmorency et l'abbé le Barbier ès années 1733 et 1734 ». Les visiteurs se sont transportés dans tous les endroits, maisons, terres et seigneuries appartenant à la charge de Grand prieur avec une estimation des revenus de chaque article. À Paris, la tour du Temple fut aussi visitée «… pour les archives » nous disent les visiteurs. Cette partie ne concerne pas Balisy, mais elle est riche en renseignements pour nous donner la façon avec laquelle les commissaires désignés par le chapitre des frères du Temple examinaient le temporel de l'Ordre. « Ensuite nous nous sommes transportés aux terres dudit Temple accompagné comme dessus où s'est y trouvé Monsieur le Grand Prieur. Après visite de la cour qui s'est trouvée en bon état, nous nous sommes entrés dans l'antichambre et salle du Chapitre et chapelle où nous avons fait nos prières, nous avons remarqué qu'il est nécessaire de réparer plusieurs carreaux. Ensuite, nous sommes montés au premier étage au dessus de la salle du Chapitre où il est nécessaire de refaire plusieurs partyes de carreaux et de rabattement d'aire, et ayant trouvé ledit premier étage occupé depuis longues années partye par la même tapisserie et l'autre par une autre tapisserie, nous avons jugé à propos de représenter audit seigneur grand prieur qu'il ne convenoit parce que personne habitât dans les tours des archives tant pour le danger du feu que pour l'utilité dont peuvent être lesdittes chambres pour y renfermer des papiers de l'Ordre et l'avons même obligé à ne accommoder lesdits logements à personne après Leduc et deux ( ?) les habitent actuellement et d'y faire à la chancellerie du prieuré en y faisant touttes les dispositions nécessaires à ce sujet. – Refaire au second étage plusieurs partyes de rebattement d'aire en plâtre ainsy qu'au troisième étage. Ensuite nous sommes montés dans les combles de la ditte tour, dans celuy du milieu il est nécessaire de faire une recherche à la couverture d'ardoise en remettre de neuves à la place de celles qui manquent et remettre des sables de plomb servant d'égouts à la couverture de la ditte tour à la place de celles qui sont crevées et défectueuse ».
Le terrier de la Commanderie de Balisy (1752) Nous n'exposerons pas dans tous les détails la teneur du terrier de 1752, rédigé pour être exposé au chapitre du Grand Prieuré au Temple de Paris. Toutefois, l'introduction du commissaire est instructive sur les relations entre le commandeur de Balisy et ses voisins (5). « Toutes les proclamations et publications données et faites es jours et lieux susdits, il a été par moy commissaire à terrier nommé par arrest du Grand Conseil du 22 janvier 1752 pour la confection de celuy de la commanderie de Balisy vaqué et procédé audit terrier, commencé par ladite seigneurie, des maisons, hostel seigneurial, domaine en dépendance de laditte commanderie, dont est actuellement pourveu Illustrissime frère François de Bernarts Dauernes, chavalier de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur dudit Balisy membre dépendant du Grand prieuré de France… ». À propos du droit justice, le commissaire nous apprend que la commanderie de Balisy possédait la haute, moyenne et basse justice et non pas seulement la moyenne et basse justice comme on avait pu le voir dans les anciens terriers « ainsy que le justifie par la quittance et indemnité du mois d'octobre 1289 des seigneurs de Chailly y dénommés par laquelle ils ont sans réserve mis hors de leurs mains et de leurs successeurs et transporté en celle des frères de la maison et chancellerie du Temple tous les droits de propriété possession, seigneurie, justice haute et basse ». Puis, dans la suite : « … être tenus immédiatement du Roy par lesdits frères du temple, de sorte que la prétention des seigneurs actuels de Chilly sur le fait de la dite justice, est une chose réprouvée par cette quittance et indemnité de leurs auteurs, la ditte justice dont les appellations ressortissent au Châtelet de Paris, est actuellement exercée par M. Pierre Masseron, lieutenant, X procureur et Degoutte greffier ». De même, le commissaire évoque le contentieux sur le droit de pêche. Avec le droit de pâturage au lieu anciennement appelé la Jonchère de Balisy en la montagne d'Espinay et Rouillon, le droit de pêche s'exerce en la rivière d'Yvette dans toute l'étendue des censives et seigneurie en justice « ce qui a lieu de croire que le terrain situé à l'orient du Rouillon en ladite montagne d'Espinay dont les seigneurs de Chilly se sont faits reconnoître en une entreprise de leur part sur cette commanderie contre laquelle entreprise ledit seigneur commandeur pourra se pourvoir ainsy ». Deux baux méritent d'être décrits passés sur des terres et prés à Saclay et à Longjumeau :
La dépendance de la commanderie à Nozay À la fin du procès-verbal de 1752, le commissaire à terrier décrit dans les moindres détails les biens de la commanderie de Balisy en sa dépendance de Nozay usurpés par différents seigneurs et particuliers. « Audit seigneur commandeur à cause de sa ditte commanderie appartient un héritage sis à Nozay, où il y avoit autrefois un hostel avec un oratoire appelé le Temple de Nozay avec un arpent de jardin derrière ledit hostel qui estoit entouré de fossés, et en outre droits de justice jusqu'à 20 sols parisis et au dessous. Item derrière ledit hostel estoit une pièce de terre de 15 arpents. Item 20 arpents estant auprès de ces quinze arpents. Item quatre pièces tant en bois qu'en terre montant à 41 arpents qui tenoient en friche. Item 15 sols 6 deniers de cens portant lods et ventes. Item 60 arpents tant en terre qu'en friche assis à Villiers sous Nozay ». Le commissaire à terrier termine en donnant ses conclusions à propos du domaine templier de Nozay. « Desquels héritages ledit seigneur commandeur ne jouit plus aujourd'huy à la réserve du terrain où estoient les susdits hostel, oratoire et jardin, de sorte que pour recouvrer la plupart usurpé par les seigneurs voisins, ainsy que par différents particuliers, il faudrait entrer en de très grands procès, dont les jugements seroient d'autant plus incertains, qu'il n'y a plus de deux siècles que ces différents objets sont extirpés des mains des précédents commandeurs ». À suivre…
Notes (1) Par cet acte, en date du 14 février 1315, les Hospitaliers s'engageaient à payer 260.000 petits tournois, dont 200.000 en restitution du prétendu dépôt qui se trouvait au Temple, et 60.000 pour les frais du procès des Templiers. Ils déclaraient, en outre, décharger le roi Philippe le Bel et son successeur de tout rapport, à raison des sommes qu'ils avaient pu toucher provenant des biens du Temple. (2) Au Moyen âge, le territoire de Chilly-Mazarin était connu sous le nom de Chailly. Plusieurs chartes du cartulaire de Longpont le nomment « Caliacum » en langue latine. Au XIe siècle, plusieurs personnages portèrent ce nom : Hugo de Caliaco, Teodericus de Calliaco. Certains auteurs ont confondu Chilly avec Chailly-en-Bière. (3) Le chevalier Jean Philippe d'Orléans surnommé « le Grand Prieur d'Orléans » (1702-1748) est le fils naturel de Philippe d'Orléans, le Régent, neveu du roi Louis XIV et de Marie-Louise Le Bel de La Boissière, comtesse d'Argenton. Son élection comme Grand Prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en France est confirmée par le pape Clément XI le 21 septembre 1719. Il assura de nombreuses missions diplomatiques de la part de son cousin Louis XV. - Le chevalier Philippe de Vendôme surnommé « le prieur de Vendôme » (1655-1727) fait partie de la famille de Vendôme issue de César fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. Il est le fils de Louis II de Bourbon-Vendôme, duc de Mercœur et de Laure Mancini. Entré dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à onze ans, il en devient Grand prieur en 1678. On l'accusa de mener une vie fastueuse et dissolue au Temple à Paris. (3) Ancien nom de Morangis jusqu'en 1693 Le droit imposait la publication du terrier constitué pour être opposé par les seigneurs voisins qui ne manquaient pas les contestations et les procès. (4) Le chevalier Jean Philippe d'Orléans surnommé « le Grand Prieur d'Orléans » (1702-1748) est le fils naturel de Philippe d'Orléans, le Régent, neveu du roi Louis XIV et de Marie-Louise Le Bel de La Boissière, comtesse d'Argenton. Son élection comme Grand Prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en France est confirmée par le pape Clément XI le 21 septembre 1719. Il assura de nombreuses missions diplomatiques de la part de son cousin Louis XV. - Le chevalier Philippe de Vendôme surnommé « le prieur de Vendôme » (1655-1727) fait partie de la famille de Vendôme issue de César fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. Il est le fils de Louis II de Bourbon-Vendôme, duc de Mercœur et de Laure Mancini. Entré dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à onze ans, il en devient Grand prieur en 1678. On l'accusa de mener une vie fastueuse et dissolue au Temple à Paris. (5) Le droit imposait la publication du terrier constitué pour être opposé par les seigneurs voisins qui ne manquaient pas les contestations et les procès.
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