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Le domaine de Bellejame à Marcoussis (9) (1792 -2000)

 

Cette chronique est le neuvième volet de l'histoire de ce lieu. Nous nous étions arrêtés à la fin de la famille de Bullion. Rappelons que ce récit omet ce qui concerne la ferme, le parc, et le château qui feront l'objet de chroniques distinctes.

 

JP.Dagnot . juin 2014

 

Plan terrier fin XVIIIe siècle.

 

Bellejame sous les Dubois

Suite au décès de Charles Thomas de Bullion, la famille est endettée, et, pour sortir de cet état, la veuve est nommée par un conseil de famille pour être tutrice de ses trois enfants mineurs, elle va obtenir un jugement l'autorisant à vendre le domaine.

Donc en juillet 1792, Barré, avoué au tribunal du quatrième arrondissement, agit pour le compte de Augustin Dubois, à la requête de Pierrette Petit-Jean veuve Charles Thomas de Bullion, suivant un jugement de l'audience des criées du tribunal du quatrième arrondissement de la Seine séant à Paris. Cette adjudication a été prononcée moyennant le prix principal de 451.000 livres en sus des charges pour régler les créanciers de la succession.

 

 

 

Voyons le profil de l'acquéreur, Augustin Dubois est un propriétaire demeurant à Versailles, il est âgé de 80 ans au moment de l'acquisition; il a un fils Jean Marie Augustin qui lui succèdera à Marcoussis.

Relevons en 1768 à Versailles, la naissance de Jean Marie Augustin, fils de sieur Augustin Dubois écuyer, souissier ordinaire du cabinet du roy, et de Marie Louise Tarlé.

L'année suivante en 1793, l'analyse d'un dossier va nous apprendre les informations suivantes:
1°) Jacques François Mallet de Trumilly, citoyen français, reconnaît avoir reçu de Augustin Dubois, acquéreur de la terre de Bellejame faisant partie des biens de la succession de Charles Thomas de Bullion, lequel a payé en assignats la somme de 127.760 livres venant en déduction du prix de l'adjudication; également Joseph Le Brasseur 18.600 livres, Marie Jeanne Froidure, 6.053 livres, et la citoyenne veuve de Bullion comme créancière en son nom personnel à la somme de 437.053 livres.
2°) un relevé des créances, présententé par la veuve de Bullion ...
nous listons les plus importantes: Pierre Rossignol aubergiste au petit Montlhéry, 3.000 livres, Marie Jeanne Froidure 6.000 livres, Benoist Bernier 4.000 livres, Louis Dailly notaire à Paris, 11.200 livres, François Mayne notaire 6.000 livres, Thomas Dumas officier de la marine d'Espagne, 18.000 livres, demoiselle Dumas 32.250 livres, Pierre Rigault demeurant au château de Bellejame 4.000 livres, Benois Bernier 28.000 livres, Joseph Lebrasseur 18.000 livres, la veuve de Bullion Pierrette Petitjean, en reprise 557.597 livres, Etienne Tessier négociant 27.368 livres, Mallet de Trumilly, 120.000 livres,
3°) un état chronologique fait entre Augustin Dubois et la veuve donne le compte qui ensuit :
- adjudication 451.000 livres dont 25.713 livres de rachats de droits seigneuriaux,
- auquel il faut ajouter les intérêts 4.917 livres soit 403.0205 restant,
- déduire un paiement du sieur Dubois de 38.544 restant 391.661 livres,
- ajouter 2.203 livres d'intérêts soit 393.864 livres,
- déduire 2.863 livres payées par le sieur Dubois soit 391.000 livres,
- ajouter 2.925 livres d'intérêts soit 393.925 livres,
- déduire 120.750 payé au sieur Jacques François Mallet, restant 273.225 livres,
- ajouter 426 d'intérêts soit 273.652 livres,
- déduire 18.606 payé par Dubois à Le Brasseur, soit 255.068 livres,
- ajouter 318 livres d'intérêts soit 255.365 livres,
- déduire 6.053 payé par Dubois à Périchot, soit 249.312 livres,
- ajouter 1359 d'intérêts soit 250671 livres,
- déduire 6.000 payé à la veuve de Bullion, soit 244.671 livres,
- ajouter 4590 livres d'intérêts soit 249.261 livres,
lesquels deniers forment le reliquat qu'il paye à la dite dame de Bullion, en assignats publics; de laquelle somme la veuve devra régler les derniers créanciers.
Passons sur les 249.261 livres que le citoyen Dubois a dû emprunter...

En juillet, Pierrette Petitjean veuve de Bullion, rencontre Pierre Rigault de Montlhéry, un des créanciers de son époux, et lui propose un titre nouvel d'une rente annuelle de 100 livres.

En août, Augustin Dubois a emménagé au manoir de Bellejame, 8/9/1793, il loue pour neuf années à Jean Nion, deux arpents à Linas chantier de Chupin, moyennant 80 livres de fermage...

En vendémiaire an 2, Charles Augustin Dubois baille pour la même durée à Jean Cheval et François Peuvrier, un arpent de terre dans une pièce de quarante ...

Le mois suivant, en brumaire, la scène se déroule en l'assemblé du comité concernant l'arrestation des gens suspect, lassemblé à arreté 1°) que nayant pas reçu la déclaration du citoyen Crespy, residant chez le citoyen Dubois, premier valet en la garde robe du cidevant Roÿ , que le dit citoyen Crespy serait invité par une députation de deux membre pour répondreaux interpelation qui lui seront faites à se rendre sur le champt en la maison commune et avons nommé Cantien Riché et Michel Petit membre de notre comité... le citoyen etant en notre salle commune notre président lui a demandé de répondre aux question suivante:
- quel age avez vous? il a répondu 47 ans,
- combien y à til que vous etes résiden chez le citoyen Du Bois à Bellejame, il a répondu depuis le 13 avril dernier,
- ..., le citoyen Dubois mon beaupère, ...,
- avez vous été militaire, oui j'ai été dans trois corps d'armée, ... et dans la garde du cidevant Roÿ comme lieutenant colonel, ..., j'ai perdu ma croix de Saint Louis ainsi que tous mes effets à Paris qui ont été incendié le 10 aout 1792,...
D'apres quoi nous avons décidé que le citoy
en Crespÿ resteroit en arrestation à Bellejame et gardé à vue par le sans cullotte... L'orthographe a volontairement été conservée.

Fin brumaire, le citoyen Augustin Dubois propriétaire des terres de Bellejame et Guillerville, demeurant en son manoir lequel a constitué son procureur général, le citoyen Nicolas Etienne Groulon son concierge, pour recevoir tous les revenus loyers fermages ... L'inquiétude montre une délégation de pouvoir au cas où...

Le mois suivant, le citoyen Crespy, a déclaré qu'aujourd'hui le citoyen Charles Dubois, âgé de 82 ans est décédé dans la maison de son fils Augustin (acheteur de Bellejame).

Notons en thermidor, délivré en brevet donc sans copie, le jugement d'adjudication en l'audience des criées du département de Paris du 4 juillet 1792 (ces archives ont été détruites par les communards), du domaine de Bellejame .

En brumaire an 3, la municipalité de Marcoussis et son agent national, expriment qu'il existe dans leur greffe:
1°) des titres féodaux des fiefs cidevant de Bellejame et autres déposés par le citoyen Dubois propriétaire dudit Bellejame,
2°) en les archives du château des titres et registres concernant l'antiquité des lieux,
Que doit-on faire de ces titres?

En prairial an 3, le citoyen Augustin Dubois propriétaire et cultivateur, lequel a vendu à Nicolas Etienne Groulon son concierge, une maison appelée la ferme des prés, ..., moyennant la somme de 8.000 livres.

Notons en fructidor an 4, un acte de notoriété où plusieurs Marcoussissiens certifient que le domaine de Bellejame s'étend sur Marcoussis et que celui de Guillerville composé d'une ancienne chapelle et d'un jardin attenant, ainsi que d'un moulin à eau, lesquels appartiennent au citoyen Dubois, propriétaire et cultivateur demeurant audit lieu...

En prairial an 5, Augustin Dubois, ..., et Nicolas Groulon son concierge et régisseur, font les échanges qui ensuivent le citoyen Dubois cède des terres dont l'emplacement circulaire en forme de demi-lune qui a été démoli en 1787...

Côté familial, en vendémiaire an 7, naissance à Paris d'Arsenne Edmond, fils de Jean Marie Augustin Dubois, rentier et d'Adélaïde Thevenin...

En frimaire an 10, notre propriétaire vend au citoyen Pierre Hemonel de Linois un hectare de terre de terre labourable au chantier de Blanche Laine...

Voyons maintenant plusieurs écrits extraits de registres de 1807:
- prestation de serment de Mr Dubois Bellejame en remplacement de Mr Boudier: est comparu Monsieur Dubois de Bellejame propriétaire du domaine dudit, nommé par l'arrêté du préfet ...
- ...passé en non valeur, fait à Bellejame en la mairie ... signature du maire DuboisBellejame
. La salle du conseil se trouve chez le maire!
- dans le registre des mariages, je soussigné Jean Marie Augustin Dubois de Bellejame maire de Marcoussis, ... signé Dubois de Bellejame.
L''anoblissement de ce personnage, ne fait pas partie d'un dossier de la légion d'Honneur le concernant, mais trouvé dans celui de son fils en 1817!!

Début 1808, le maire a l'intention d'acheter une cloche neuve, un fondeur lui fait une proposition de lui en fournir une en reprenant l'ancienne qui est cassée. Le courrier est adressé à Mr de Bellejame.

En 1813, Augustin Dubois propriétaire du domaine de Bellejame, vend à Michel Mouton 17 ares au clos des Célestins... Également à Louis Dubocq 17 ares tenant à Michel Mouton ...

 

 

Nous arrivons en 1817, le journal officiel publie une ordonnance du roi qui autorise officiellement le changement de nom de Jean Marie Dubois.

La même année, Augustin Dubois propriétaire et Jean Marie Dubois de Bellejame son fils, maire de Marcoussis, demeurant tous deux au château de Bellejame, lesquels vendent à Edmée Moutard Martin, docteur en médecine, huit hectares au clos des Célestins, ... moyennant la somme de 20.000 frs.

Fin 1818, une demande dénichée par Mr Fernandez un de nos lecteurs, dans laquelle on trouve le chevalier de Bellejame, s'adressant au baron préfet de Seine et Oise, lui demandant d'intervenir pour un de ses amis Mr Guillier percepteur de Marcoussis, ce dernier venant de perdre sa solde de capitaine, ... Les qualités du personnage au vu de l'ordonnance royale sont donc maintenant de bon aloi.

L'année suivante, l'acquéreur de Bellejame décède. Il n'est pas fait d'inventaire après décès mais seulement l'établissement d'un certificat de notoriété.

Nous arrivons en 1823 le fils de Jean Marie Dubois, Arsenne, fait une demande de légion d'honneur d'Arsenne Dubois; c'est un capitaine de chasseurs à cheval.

Venons en maintenant à une originalité trouvée dans le registre des délibérations de 1825, le conseil municipal assemblé en la salle ordinaire de ses séances située à la maison de Belle-jame, lieudit la mairie, sous la présidence de Jean Marie Dubois de Bellejame, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis...

 

 

Notons en fin d'année, est comparu Monsieur le chevalier, Jean Marie Augustin Dubois de Bellejame, propriétaire demeurant à Bellejame lequel afferme pour 21 années à Jean Marie Duval, Michel Mouton, Médéric Deviard, cultivateurs , plusieurs pièces de terre ...

 

Plan Napoléonien du domaine.

 

Fin 1827, notre chevalier baille pour 18 ans à François Corbet maraîcher, une maison dite du Houssay une maison comprenant au rez de chaussée cuisine chambre cave grenier , grange à la suite, remise, écurie et fournil, terrain devant et derrière contenant 40 ares, ... un hectare 68 centiares ... moyennant 420 frs annuels. Cette maison existait encore à la fin du XXe siècle au carrefour de l'Étang neuf (maison de retraite actuelle).

 

Maison dite Ravaillac.

 

En septembre 1830, Jean Marie Dubois démissionne et est remplacé par Laurent Joseph Groulon.

 

 

Bellejame à Paul Denniée

L'année suivante, Jean Marie Dubois de Bellejame, propriétaire demeurant à Versailles rue de l'Orangerie, vend à Pierre Paul Baron Denniée, intendant militaire, la terre de Bellejame consistant en château, parc enclos, moulin, terres, prés, bois:
- château situé à l'intérieur du parc, composé d'un principal corps de bâtiment, élevé d'un rez-de-chaussée, composé de deux appartements de maître séparés par un vestibule, office, cuisine, au premier d'une grande chambre , salons, salle de billard, au second étage, neufs chambres...
- à l'ouest du château, en retour, bâtiment servant de chapelle , différents bâtiments de service terminés par un colombier ....
- parc divisé en potager avec serre et orangerie, clos de murs avec quatre grandes grilles
- maison du Houssay
(Ravaillac),
- moulin de Guillerville, le moulin situé à la partie inférieure des bâtiments,
- 111 hectares de terres et bois,
- le mobilier garnissant le château et les différents bâtiments,
la vente faite moyennant 320.000frs.

 

 

Plan du domaine sous le baron Dennié.

 

Notons en 1839, Pierre Paul Dennié, baron, propriétaire, intendant militaire, demeurant à Paris, rue de la Ville-l'☺Évêque, momentanément en son château de Bellejame et sa femme, vendent aux enchères ... Il s'agit des terres qui deviendront les HLM de l'étang neuf.

 

 

Bellejame aux Bammeville

En 1841, Pierre Paul Denniée, baron et son épouse lesquels ont vendu à Alphonse Eric Joly de Bammeville les terres et le domaine de Bellejame ... la description est analogue à celle de 1831. Ladite vente faite moyennant le prix de 300.000 frs.

La même année, ce nouveau propriétaire cherche un relais de chasse peu éloigné de Bellejame, il achète une maison de maître à Marivaux commune de Janvry à un dénommé Boudin.

Une réclamation est faite deux mois après l'acquisition par le nouvel acheteur à la municipalité de Linas: Joly de Bammeville lit la grosse du jugement rendu sur la poursuite de Madame veuve de Bullion, tant en son nom et comme tutrice de ses trois enfants mineurs, l'article concernant la chapelle: " la chapelle sainte-Catherine en ruine avec le bâtiment aussi en ruine, jardin, le tout contenant 60 perches tenant d'un côté à la rue de Guillerville à la Roue, d'autre au jardin du sieur Quézant, d'un bout sur la rue dudit Guillerville, et d'autre sur la rivière et réservoir dudit moulin. Dans tous les baux du moulin il est mention de la friche conformément à l'adjudication.

  En 1844, le bail de la maison du Houssay fait par Dubois de Bellejame est à son terme, Alphonse de Bammeville propriétaire demeurant en son château de Bellejame, donne à loyer pour neuf années au même François Corbet les mêmes lieux.

Notons en 1855, Alphonse Joly de Bammeville propriétaire et maire de Marcoussis, baille 5 hectares 29 centiares pour douze années , 5 hectares pour neuf années...

 

 

Trouvé dans un quotidien de 1866, un déplorable malheur vient de frapper la famille de Mr Nélaton. Il y a quelques mois, Melle Nélaton, fille de l'honorable docteur, épousait Mr de Bammeville; nous apprenons que ce dernier a eu la tête broyée par la roue d'une charette, à sa terre de "St James" près de Marcoussy . C'était un homme excellent. Son coeur était à la hauteur de son intelligence. Il n'était âgé que de 32 ans. Sa jeune femme est enceinte de six mois. Mr Nélaton est parti pour St James.  

En 1879, le meunier de Guillerville a fait faillite, une mise aux enchères de ses biens est établie, Alphonse Eric de Bammeville est adjudicataire des outils et de la clientèle de l'ancienne usine de cartons.

L'année suivante, Alphonse de Bammeville rédige son testament; passons sur les legs à toute sa famille, retenons qu'il était protestant et qu'il est décédé de maladie.... qu'il donne à sa femme la jouissance de Bellejame et Marivaux et qu'il lègue à la commune de Marcoussis 10.000 frs pour acheter une rente qui servira au bureau de bienfaisance.

En août, Alphonse Eric Joly de Bammeville décède au château de Bellejame en présence de son épouse Claire de Bammeville. Un certificat de notoriété est rédigé par Blanchard, notaire de Marcoussis.

En septembre, son épouse Claire Marthe de Bammeville à cause de la société d'acquets faite avec son défunt au terme de leur contrat de mariage, les deux fils Eric et Aimé, ses héritiers déclarent que leur père occupait pendant l'été le château de Bellejame et qu'il convient d'en faire l'inventaire. Au château de Bellejame:
- remise,
- écurie,
- dans la cave, château Margot, Saint Estèphe, champagne...
- dans le château, chambres de domestique au second étage, cuisine, salle à manger des gens de service, bûcher, vestibule, 12 chambres, salle de billard, grand salon, salon d'attente, petit salon, salle à manger, bibliothèque ...
- bâtiments de la basse-cour...
- pressoir, orangerie ...

Suite au décès de son époux Claire Marthe, de Bammeville décide de vendre aux enchères le matériel agricole de la ferme de Bellejame.

En janvier 1881, la succession de Alphonse de Bammeville se termine par le partage entre la mère et ses deux enfants. Elle a la jouissance des biens et les enfants se partagent par moitié lesdits biens.

Comme pour le matériel de la ferme, elle fait adjuger en juin la récolte des foins de la propriété, cette dernière découpée en différentes pelouses.

En décembre, Eugène Moutard Martin, médecin des hôpitaux de Paris, président de la société de secours mutuels de Marcoussis réunit une commission pour accepter le legs d'Alphonse de Bammeville... Cet entérinement est passé au château du Chêne Rond.

À une date non connue Claire de Bammeville envisage de terminer ses jours sur la Côte d'Azur; elle décèdera à Cannes en 1892.

Notons en 1883, un bail conclu par Octave Gaston de Bammeville de terres... Comme nous le verrons, sa mère a une préférence pour ce fils qui recevra Bellejame en donation.

Relevons en 1889 une vente de foins par le mandataire de Claire de Bammeville.

Début 1890, Claire de Bammeville, propriétaire demeurant au chateau de Bellejame, veuve d'Alphonse, laquelle a donné à loyer pour 3, 6, 9 années à Antoine Riboulet cultivateur:
- une maison située au Houssay consistant au rez de chaussée en une cuisine, chambre, cave, grenier sur le tout, grange à la suite avec ..? à batterie renfermée sur le même toit, remise, écurie, fournil à côté,
- cour à fumier entre deux, terrain au devant et derrière les bâtiments. Le tout sur 4.030m2, tenant au mur du parc, d'autre au couchant le chemin du Houssay à Chouanville, au nord la route de Versailles à Montlhéry, au midi à la bailleresse près la grille donnant sur le potager du château.
- un hectare de terre appelé la grande pièce du Houssay
...

L'année 1892 voit le décès de Claire de Bammeville. Trois semaines après, ses deux fils Edmond et Octave, héritiers de leur mère , nomment Emile Chenu pour gérer leurs biens...

Voyons le testament qui stipule le don de Bellejame à Octave son second fils, soit:
- l'habitation, les bâtiments de ferme comprenant l'habitation du jardinier, du concierge, terre, prés , bois enclos en dedans les murs du domaine, animaux, meubles, .... garnissant le château
- les terres de Chouanville,
- donner à son frère Eric 24.000 frs représentant la moitié des terres.

 

 

 

En 1897, Louis Gaillard, garde champêtre, représentant Eric Joly de Bammeville, et Auguste Bourdon, clerc représentant Octave Joly de Bammeville, lesquels vendent aux enchères des terres en indivis...

 

En 1898, à la requête d'Octave, comte Joly de Bammeville, demeurant au château de Bellejame, il va être procédé à la vente aux enchères des foins sur les pelouses du parc dépendant du château de Bellejame. l'étendue est divisée en 10 lots...

Citons l'année suivante, le bail fait par ce propriétaire parisien demeurant rue de Berry, à Charles Bréhéret, cultivateur et à Alphonse Thoin, une prairie de 4 hectares destinée à être convertie en terre cultivable... moyennant un fermage de 1.315 frs.

Pour terminer avec ce personnage, notons en 1920, la donation anticipée faite par Octave Joly de Bammeville et Joséphine de Brettes son épouse à leurs quatre filles héritières chacune pour un quart. Les biens qui nous intéressent sont le domaine de Marivaux, comprenant maison de maître et divers bois, le domaine de Bellejame, ...

À partir de cette époque, nous devrons nous contenter d'intitulés de répertoires de notaires, ainsi la même année, Octave de Bammeville vend des terres notamment à Riquet propriétaire du château de Saint-Jean de Beauregard.

Octave, Gaston, Aimé décède en 1922, ses enfants vont alors vendre un certain nombre de biens notons:
- la vente par Joséphine de Brette veuve Gaston Aimé Joly de Bammeville et Gabrielle Joly de Bammeville, demeurant en italie, à Charles de Caramant de Saint-Jean de Beauregard de 8 hectares de bois.
- Le même jour, autre vente par Henri Jehannot et Marie Claire Joly, son épouse, et Yvonne Joly au même de Camaran de la pointe de la Forêt.
- Autre vente par Marie Claire, comtesse, et Louise Marie Claire, de terres au Déluge.
- Autre vente, par Jean Joseph de Ponteves et Louise Yvonne, sa femme, demeurant rue de Berry ... Autre par la comtesse de 76 hectares de bois à Marivaux, à Charles Lambert industriel.
- Enfin adjudication de terre et de la ferme de Marivaux à François Madeuf, avec maison de maître parc, jardin et 49 hectares de terre au même lieu moyennant 201.000 frs.

On voit ainsi les héritiers se séparer de leurs biens sauf le couple Ponteves qui conserve Bellejame.

En fin d'année 1926, relevons un bail de terre par Yvonne de Ponteves.

Les actes classiques continuent:
- en 1931, un bail par Jean Joseph de Ponteves pour 3, 6, ou 9 ans, à Jean Van Rensen, de la ferme du château de Bellejame avec 6 hectares, moyennant 9.000 frs.
- En 1932, un bail par la marquise de Ponteves pour 9 ans, à Pierre Torsani, d'une maison au Houssay avec 2 hectares, moyennant 3.000 frs annuels.
- La même année, un bail par Yvonne de Ponteves, épouse Jean Joseph, pour 3 ou 6 ans, à Joseph Vivier, d'une ferme près de Rouen avec 51 hectares, moyennant 20.000 frs...
- Également un autre bail par la sus-nommée à Rémy Bocquet, d'un potager de 2 hectares avec l'Orangerie, moyennant 3.000 frs...
- Encore le dépôt d'un cahier des charges et l'adjudication par le marquis Jean Joseph de Ponteves, négociant, demeurant au château de Bellejame, à Jean Jacques Magot docteur en médecine...
- Enfin, un bail par le marquis et sa femme, pour 6 ou 9 ans, à Eugène Charolet de 2 hectares, moyennant 2.080 frs.

En 1947, le marquis Jean de Pontevès d'Amirat succède à son père. Dans les années 1950, Mr de Pontevès d'Amirat engage des travaux de restauration du domaine et loue dix hectares de terres à une importante société de production florale. Dans les années 1968-1969, le marquis vend plusieurs terrains qui serviront à créer la zone HLM de l'Étang neuf. À la mort de la comtesse en 1969, le domaine est laissé à l'abandon. Les bâtiments sont livrés au vandalisme et aussi à l'ameublement de certains... Le château est incendié en 1976.

En 1999, Mr de Ponteves d'Amirat s'engage à céder le terrain à la commune... La suite fera l'objet d'une chronique spécifique avec l'arrivée de la F.F.R.

À suivre...