Les Blosset seigneurs du Plessis-Pâté

Chronique du Vieux Marcoussy ------------------------------------- _------------------- --------- Juillet 2010

Extrait du cadastre napoléonien du Plessis-Pâté (dressé le 1er juin 1811 par M. Souchard).

C. Julien

JP. Dagnot

 

 

Dans cette chronique nous présentons la famille Blosset dont la branche cadette donna les seigneurs du Plessis-Pâté (cant. Brétigny-sur-Orge, arr. Palaiseau, Essonne) (1). Au XVe siècle, on écrivait Plessis-Pasté, Plessis-Pastez ou Plessis-Pathé . Dans certains actes le seigneur de Plessis-Pâté est nommé en tant que sire de Plessis-le-Parc ou Duplessis-Parc (1507). Pour l'abbé Lebeuf la terre du Plessis prit le déterminatif Pasté , à cause de Jean Pasté, évêque de Chartres de 1326 à 1331, seigneur de ce lieu.

 

 

Remarques introductives

En compulsant de nombreuses biographies tant anciennes que modernes, nous nous apercevons d'une grande confusion tant pour les seigneurs de Plessis-Pâté aux XIVe et XVe siècles que pour les membres de la famille Blosset.

Dans son Histoire du diocèse de Paris , Jean Lebeuf écrivit «  Après la mort de Jean Pâté, nous trouvons une Jeanne, qualifiée dame du Plessis-Pâté, laquelle donna aux religieuses d'Hière 30 sols de rente…  », selon un nécrologe du XIVe siècle, nous précise l'auteur, puis «  Marie la Pâtée qu'on dit avoir été la nièce de Jean, prenoit pareillement le titre de dame du Plessis-Pâté en 1399 et 1409  ». Enfin, citant le livre noir neuf du Châtelet, l'éminent historien dit : «  La seigneurie du Plessis appartint ensuite à Jean Blosset, chambellan du roi. Il est qualifié seigneur du Plessis-Pâté, dans la commission du Charles VI qui le chargea en 1414 de conduire le ban et l'arrière-ban de la prévôté de Paris et du comté de Montfort. Celui qui succéda fut Rogerin Blosset, écuyer, seigneur de Saint-Maurice-Tiroaille au diocèse de Sens…  ». Ainsi, il convient d'apporter les corrections à ce chapitre de l'abbé Lebeuf. C'est le propos principal de cette chronique.

Dans le Nobiliaire universel de France , on note deux familles : «  Blosset du Plessis-Pasté et de Torcy, en Normandie : palé d'or et d'azur, au chef de gueules, chargé d'une vivre d'argent  » et « Blosset de Saint-Pierre, en Auvergne, famille rapportée dans un rôle de 1477  ». Il convient donc d'analyser la généalogie des deux branches, les Blosset de Saint-Pierre et les Blosset de Torcy, tout en sachant que l'auteur du Nobiliaire a fait une faute pour la seconde puisqu'il s'agit de la seigneurie de Saint-Pierre-en-Caux.

 

 

Le Plessis propriété des Pasté

Nous pouvons admettre qu'au mois d'octobre 1317, Jean Pasté, évêque de Chartres devient seigneur du Plessis «  en considération de l'attachement et de la fidélité qu'il avait eu envers les rois Louis X le hutin et Philippe V le long  ». Après ce prélat, il semble que la terre et seigneurie furent dans les mains de Jeanne, dame du Plessis-Pasté, mais la date de 1399 est erronée comme nous allons le démontrer.

En effet, foy et hommage rendus pour le fief de Lunézy à Nozay mouvant du Plessis-Pâté donnent la succession des seigneurs. Les actes d'aveu et dénombrement vidimés au XVIIIe siècle désignent les sieurs et dames du Plessis-Pâté :

•  1371 à 1390, Louis Pâté, seigneur du Plessis

•  1405 à 1439, Marie Pâté, dame du Plessis,

• 1446 à 1464, Rogerin Blosset, seigneur du Plessis et autres lieux,

•  1481 à 1490, Jean Blosset, seigneur du Plessis et autres lieux,

 

 

Sachant que foy et hommage est rendu lors de la mutation du vassal comme du suzerain nous en déduisons l'ordre exact de succession. Alors que la guerre de Cent ans s'achève, l'acte de foy et hommage passé en 1433 «  devant François et son confrère, notaires au Châtelet, par Messire Guillaume Sauguin à dame Marie Pâté du Plessis, veuve de Messire Bastien de Mazière  » et l'acte correspondant passé en 1456, par «  Antoine Sauguin fils, comme procureur de Jean Sauguin son père, à Messire Rogerin Blosset seigneur du Plessis pour raison du fief de Lunaisy  » montrent indiscutablement que le Plessis-Pâté est passé dans les mains des Blosset entre 1433 et 1456 .

L'acte de foy et hommage rendu en 1456 à Rogerin Blosset semble indiquer le transport de la seigneurie du Plessis en cette année par acquisition aux héritiers de Marie Pâté. Dans son Histoire du canton de Longjumeau , Pinard confirme que «  la seigneurie du Plessis-Pâté passa à la famille Blosset par acquisition  ».

Reprenons le texte de l'abbé Lebeuf : «  La seigneurie du Plessis appartint ensuite à Jean Blosset, chambellan du roi. Il est qualifié seigneur du Plessis-Pâté, dans la commission dont Charles VI le chargea en 1414 de conduire le ban et arrière-ban de la prévôté de Paris et du Comté dé Montfort. Celui qui succéda fut Rogerin Blosset, écuyer, seigneur de Saint-Maurice-Tiroaille au diocèse de Sens. Il prenait en 1446 la qualité de seigneur du Plessis, et vivait encore en 1462  ». Il semble que l'historien s'inspira de la généalogie de La Chesnaye-Desbois qui rapporte les mêmes propos. Rogerin Blosset est le fils de Jehan Blosset qui ne peut avoir été seigneur du Plessis-Pâté sous le règne de Charles VI.

Remarquons qu'il ne faut pas confondre Rogerin Blosset , seigneur de Saint-Maurice-en-Thizouailles avec son homonyme et cousin Rogerin Blosset, IIe du nom, seigneur de Saint-Pierre, chevalier et pannetier du Roi en 1441. Enfin, notons qu'il est difficile d'admettre que «  Marie la Pâtée qu'on dit avoir été nièce de Jean, prenait pareillement le titre de dame du Plessis-Pasté en 1405  », car un trop grand nombre d'années séparent le prélat de la dame, une ou deux générations sont manquantes. Par contre, le texte est exact quand l'abbé Lebeuf écrit «  La seigneurie du Plessis appartint ensuite à Jean Blosset, chambellan du roi [en 1486] . Il était seigneur du Plessis sous Louis XI. Un autre Jean Blosset l'était pareillement sous Charles IX et Henri III. La sœur de ce dernier porta après lui cette terre à Louis de Montberon, qu'elle épousa  ».

 

 

L'origine des Blosset

Certains auteurs ont cru pouvoir remonter l'origine normande de la famille des Blosset jusqu'au VIIe siècle. En ce qui nous concerne les Blosset, seigneurs de Saint-Pierre-en-Caux, branche cadette des sires d'Esneval, vidames de Normandie, portent les armes : palé d'or et d'azur de six pièces, au chef de gueules chargé d'une face vivrée d'argent . Nous n'adoptons pas la notation de La Chesnaye-Desbois qui plaça la particule devant Blosset ce qui n'était pas l'usage de la coutume de Normandie, les Malet, sire de Graville, sont de bons exemples (2). Les Échiquiers de cette province depuis l'an 1400 jusqu'en l'an 1497, parlent de Roger Blosset et de sa femme, fille de Pierre Doublet ; de Jean Blosset, seigneur de Carouges; de Messire Pierre Blosset, bailli de Caux; et de Messire Jean Blosset, chevalier. Mais il faut reprendre la chose de plus haut, afin de ne rien omettre de ce que nous savons de cette famille.

Les premières générations s'articulent comme suit :

I. Pierre 1er Blosset , eut pour femme Julienne de d'Estoutteville-Grousset , fille de Guillaume d'Estoutteville , seigneur de Grousset, et d'Agnès de Pons, son épouse. Il vivait l'an 1250, et eut pour fils,

II. Rogerin 1er Blosset , I du nom, seigneur de Saint-Pierre-en-Caux, puîné de l'ancienne maison d'Esneval, v idame de Normandie qui eut pour fils,

III. Guillaume Blosset , chevalier, seigneur de Saint-Pierre en Caux, qui fut un des pleiges de Pierre, comte d'Alençon, envoyés en otage en Angleterre pour la délivrance du roi Jean, après la bataille de Poitiers en 1356. Il eut deux fils: 1° Pierre Blosset, IIe du nom, auteur de la branche aînée des seigneurs de Saint-Pierre-en-Caux, qui suit, et 2° Jean Blosset, auteur de la branche cadette des seigneurs de Torcy et des seigneurs du Plessis-Pasté, dont nous parlerons ci-après.

 

 

Les Blosset de Saint-Pierre-en-Caux

IV. Pierre II Blosset , seigneur de Saint-Pierre en Caux, qui fut tué en 1415 à Azincourt. Il eut pour femme Isabelle de Malleville (ou d'Esmalleville), fille de Pierre et d'Isabeau d'Epinay , qui lui donna : 1° Pierre IIIe du nom, qui suit, et 2° Marguerite, femme de Robert , seigneur d'O et de Maillebois, VIIe du nom.

V. Pierre III Blosset , seigneur de Saint-Pierre, bailli de Caux en 1413. Il fit partie du cortège des seigneurs qui accompagnaient le duc Jean d'Alençon, chevalier banneret quand celui-ci passa sa compagnie en revue dans les plaines de Sours-lez-Chartres, à deux lieues de cette ville, le 4 juillet 1421, en compagnie de son fils Guillaume le Borgne [selon Juvenel de Ursins]. Il épousa Jeanne Doublet , fille de Jean Doublet, seigneur du Quesnay, chevalier, dont, entr'autres enfants Rogerin IIe du nom qui suit.

VI. Rogerin II Blosset , seigneur de Saint-Pierre, chevalier et pannetier du Roi en 1441, écuyer d'écurie du roi Charles VII. En 1420, pendant son voyage en Languedoc, le Dauphin distribue des étrennes à tous ses conseillers et gens de sa maison ; en qualité de pannetier, Rogerin de Blosset reçoit une somme de 100 livres . Il avait épousé Marie de l'Epine, morte en 1484, dont il eut quatre enfants : 1° Guillaume Blosset qui suit. 2° Marguerite Blosset, mariée en 1453 avec Jean II, seigneur d'Annebault ( m. 1468), fils de Jean 1er ( m. 1424) et Marie Vipart, dont elle eut quatre enfants : Jean III, seigneur d'Annebault, de Brestot et d'Appaville ; Anne d'Annebault ; Jeanne d'Annebault et Marie d'Annebault. Jean II d'Annebault était l'oncle d'Olivier de Lieurray, seigneur de Malicorne qui servait, en 1475, dans la compagnie d'ordonnance de Jean de Blosset, sénéchal de Normandie. 3° Jean 1er Blosset qui suit. 4° Luce Blosset, mariée à Alain de Récusson.

VII. Guillaume Blosset , appelé le Borgne Blosset par les chroniqueurs, seigneur de Carouges. Le 18 janvier 1448, il se qualifiait, dans une quittance de gages. Il vécut dans l'entourage des ducs d'Alençon, fut échanson du roi Charles VI, puis chambellan de Charles VII, et, rendit de grands services pendant les guerres contre les Anglais. Les lettres du 28 octobre (1435) portent dons à Guillaume Blosset , dit le Borgne, chambellan du roi Charles VII, et à Louis Martel. Il épousa en 1438 Jeanne de Cagny, dame de Carouges, fille de Robert dit Perceval de Cagny dit Perceval et de Jeanne de Carouges (m. 1421) , qui eut pour enfant : 1° Marie Blosset, dame de Carouges, épouse le 20 janvier 1450 Philippe le Veneur, comte de Tillières (1414-1486), fils de Jean le Veneur ( m. 1415) et de Jeanne le Baveux, dont quatre enfants. 2° Pierre Blosset, dit le Moine Blosset.

 

VIII. Jean Blosset , chevalier, seigneur de Saint-Pierre et de Carouges, vicomte de Carlat , conseiller et chambellan du roi Louis XI, grand sénéchal de Normandie, capitaine d'Avranches, avait été capitaine des archers de la garde française du corps du roi. Il rendit hommage au roi de ses terres de Saint-Pierre et de Carouges en 1477. Fit partie, en 1475, des négociateurs avec ceux du roi d'Angleterre «  en ung villaige auprès d'Amyens  ». Est cité dans les comptes de la Grande Ordonnance de 1475. Comme capitaine des nobles du pays, il préside la montre des nobles de la vicomté de Saint-Sylvain tenue le 14 mars 1478 à Séez. Il vivait encore en avril 1507 et serait mort vers 1531. Il épousa en premières noces Marguerite de Malestroit, dame de Derval, morte le 27 octobre 1493, veuve de Guyon de Molac, sire de Pestivren, fille de Geoffroy de Malestroit, seigneur de Combourg (m. 1463) et Valence de Châteaugiron (m. 1435) de laquelle il eut : 1° Jean II, seigneur de Carouges, mort en 1508avant son père sans hoirs de sa femme Jeanne de Châteaugiron. 2° Etienne Blosset de Carrouges , évêque d'Évreux, puis de Lisieux du 12 août 1482 au 13 juin 1505. Il a possédé la commende de deux abbayes : Saint-Pierre de Cannes, au diocèse de Narbonne et Notre-Dame de Cormeilles au diocèse de Lisieux, et la commende du prieuré de Sainte-Barbe-en-Auge. Son neveu, Jean IX le Veneur lui succéda au siège épiscopal de Lisieux et fut nommé cardinal-prêtre de Saint-Barthélemy en l'Isle en 1533 (m. 7 août 1543). Jean Blosset épousa en secondes noces Françoise du Chastel, vicomtesse de Dinan et de La Bellière , riche héritière de Bretagne. Avec Jean II Blosset s'éteignit la branche aînée. Il eut pour héritiers ses petits-neveux dont le cardinal Jean le Veneur, évêque et comte d'Évreux.

Un manuscrit du XVe siècle déposé à la bibliothèque du château de Chantilly, Lamentations et méditations de saint Bernard. Contemplations et Soliloque de saint Augustin, en français ( Cote Ms. 127), porte, au folio 79, une inscription effacée : « Messire Jehan Blosset, escuier, conseiller et chambellan du Roy et capitaine des archers françois de sa garde et seigneur du Plessis-Pasté. Et est appelé ce livre les Méditations sainct Bernard. Armoyé de ses armes ».

À différentes reprises, Jean Blosset fut l'exécuteur des basses œuvres de Louis XI dont il était très proche. Il fut à la tête des troupes royales quand il combattit Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, épousa Louise d'Anjou, favorable aux Anglais. Il vint à Carlat assiégé deux fois en 1469 puis en 1476. Après de nombreuses intrigues, le duc de Nemours fut emprisonné et condamné à avoir la tête tranchée le 4 août 1477 . En récompense, le roi donna le comté de Carlat à Jean Blosset.

Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, connétable de France, beau-frère de Louis XI fut mis à la Bastille le 27 novembre 1475 pour crime de lèse-majesté. Il eut la tête tranchée le 10 décembre suivant. «  Le Roy avoit mis de garde auprès du connétable, Messire Jean Blosset, chevalier, sieur de Saint-Pierre, bailli d'Alençon, et capitaine de Caen, qui étoit le seul, avec les commissaires, qui parlât au prisonnier. Ce sieur Blosset demeura toujours enfermé avec lui jusqu'au moment de son exécution  ».

Dans la correspondance de la mairie de Dijon, Joseph Garnier relate la répression royale suite à la révolte des Dijonnais en 1475. Le Grand Sénéchal de Normandie fut encore accusé de cruauté quand le roi Louis XI sut comment allaient ses affaires en Bourgogne, il entra en grande colère. Par lettres du 6 juillet 1477, il ordonna à Jean Blosset , sire de Saint-Pierre, un de ses plus dévoués serviteurs et qu'il chargeait toujours par préférence des commissions où il fallait montrer le plus de rudesse, de se rendre sur-le-champ à Dijon. Il avait pouvoir d'y entrer avec autant de gens armés qu'il lui semblerait à propos, d'y mettre et faire habiter gens nouveaux, eu chassant ceux qu'il ne trouverait pas bons, loyaux et profitables sujets en tel nombre que ce fût ; d'y destituer et instituer tous officiers de justice ou autres ; d'accorder amnistie et abolition, d'assembler les gens des étals et de pourvoir avec eux aux besoins du pays ; d'assiéger les villes et places et de les recevoir composition ; de promettre offices, pensions et argent au nom du roi. Pour remplir une si grande commission, il pouvait disposer à sa volonté des deniers de finance ordinaires et extraordinaires de la province de Bourgogne ; enfin le roi promettait en bonne foi et par parole de roi de ratifier tout ce qui serait promis et réglé par le sire de Saint-Pierre (3).

 

Lemoyne Blosset

Pierre Blosset, dit le Moine Blosset ou Lemoyne Blosset, seigneur du Mesnil-Mauger, de Conches et de Breteuil, chambellan du roi, était le fils de Guillaume le Borgne Blosset et de Jeanne de Cagny. Il fut marié à Claude de Crèvecœur, veuve d'Antoine de Craon, seigneur de Dompmart, bailli d'Amiens. Il commença sa carrière au service des ducs de Bretagne, dont il fut l'un des douze coutilliers de la garde. De 1458 à 1461, il est qualifié dans plusieurs actes de chevalier, bailli et capitaine de Conches, de seigneur de Breteuil, bailli des Eaux et chambellan du roi. Le Moine Blosset est encore cité dans les comptes de la Grande Ordonnance de 1475 et 1490 comme bailli de Caux, charge qu'il occupa de 1478 à 1498. Pendant l'hiver 1486, le Moyne Blosset se trouve en Artois sous les ordres du maréchal d'Esquerdes contre l'armée bourguignonne. En avril 1487, l'armée royal mis le siège devant le château de Renescure près de Saint-Omer, le maréchal « fit son amas de 3.000 hommes où estoient le seigneur de Fiennes, le moisne Blosset ensemble aulcins josnes compagnons de Saint-Omer… On travailla avec tant d'activité que la garnison fut fort surprise,… alors dans une entrevue avec le moine Blosset, Jennet Thieullart, commandant le château, convint de le rendre à la condition que lui et les siens se retireraient la vie sauve… ». Le 13 novembre 1492, il était négociateur avec le maréchal des Querdes, François de Bourbon, Charles d'Armagnac comte de Guise et le seigneur de Dourier, du «  traictié de paix faicte à Estape-sur-Mer entre Charles de Valois, très chrétien roy de France, huictiesme de ce nom, et Henri de la Marce , roy d'Engleterre, septiesme ce ce nom  ». En mai 1485, les statuts des bouchers de Caudebec sont établis par «  Robert Hellart, escuier d'escurerie du Roy nostre sire, lieutenant général de noble homme, Pierre Blosset conseiller chambellan du Roy notre dit seigneur et son bailly de Caux  ». Dix ans plus tard, le lundi 27 avril 1495, le même officier, au nom de Pierre Blosset donne une information sur les revenus, droitures et consistances des terres et seigneuries touchant la garde noble royale de «  hauts et puissants princes Messeigneurs François Louis et Jean d'Orléans, à cause de leur minorité, propriétaires desdites terres, par le décès de M. le comte de Dunois  ». Le 1er juin 1499, noble Pierre Blosset dit Lemoyne, chevalier, seigneur du Mesnil-Maugier, la Ferté-sous-Jouarre, Condé-en-Brie et vicomte héréditaire de Meaux, constitue 10 l .t. de rente moyennant 120 l .t. à l'abbaye de Saint-Antoine-des-Champs. Il est mort sans enfants.

 

 

Les Blosset de Torcy

La branche cadette des Blosset est issue du second fils de Guillaume Blosset, seigneur de Saint-Pierre-en-Caux. De cette branche sont issus les seigneurs de Torcy et de Plessis-Pâté et le rameau des seigneurs de Fleury qui fit souche à la fin du XVIe siècle.

I. Jean 1er Blosset , I du nom de sa branche, vivait encore en 1390. Il est inexact de dire que Jean Blosset fut seigneur du Plessis-Pasté en 1320. Il eut pour successeur Rogerin qui suit.

II. Rogerin Blosset , seigneur du Plessis-Pasté en 1456, qui est nommé dans un aveu et dénombrement du fief de Lunézy. Le 15 janvier 1460, il est qualifié de seigneur de Saint-Maurice-en-Thizouailles en recevant l'aveu de Jean Régnier, bailli d'Auxerre pour la terre de Fleury. Il eut pour fils : 1° Jean Blosset, IIe du nom, qui suit et 2° Charles Blosset , fondé de la procuration de son père en 1462, fit faire la chevauchée de la justice en présence du procureur du roi de Montlhéry et autres personnes au nombre de 59. Maître d'hôtel de la reine en 1453, au partage de 1462, il eut les seigneuries de Saint-Maurice-en-Thizouailles et Fleury. Il épousa Charlotte de Mornay dont il eut : 1° Christine de Blosset, veuve en 1510 de Pierre des Ulmes, écuyer, seigneur de la Maisonfort-Bitry , et 2° Jean de Blosset, écuyer, seigneur de Fleury, épousa en 1499 Anne de Saint-Julien dont il eut Louis de Blosset, seigneur de Fleury, Saint-Georges et Villiers qui épousa avant 1537 Madeleine de Rodon, auteur du rameau de Fleury.

Dans la Chronique de Charles VII, Jean Chartier décrit les nombreuses batailles du roi pour «  bouter les Angloys hors le royaume  ». L'an 1431, le siège est mis par les Anglais devant Saint-Célerin. Ambrois de Loré conduit la troupe du duc d'Alençon, parmi laquelle il y avait les capitaines : messire Pierre le Porc, le Borgne de Blosset seigneur de Saint-Pierre, Pierre de Beauvau, Gaultier de Bruzac et plusieurs autres. Le 10 novembre 1449, le roi Charles VII reprit Rouen aux Anglais, la bataille dirigée par le sire de Culant «  avecques ledit sire de Culant, derrière luy, estoit un escuyer d'escuyerie du roy, nommé Roger ou Rogerin Blosset, lequel portoit l'estendart du Roy, qui estoit de satin vermeil cramoisy, à un sainct Michel dedens de champ dudit estendart…  ».

III. Jean II Blosset , seigneur du Plessis-Pasté, qualifié de conseiller et chambellan du roi en 1473, qui est nommé dans un arrêt du Parlement de l'an 1455, et épousa en premières noces Anne de Cugnac de Dampierre et en secondes, noces avant 1485, Jossine d'Estouteville, dame de Torcy et de Beaumont-le-Chartif (en partie), fille et héritière en partie d'Estout d'Estouteville, s eigneur de Torcy (m. 13 déc. 1476), et de Jeanne de Beauvais, son épouse. Un aveu est rendu le 3 juillet 1500, par Jossine d'Estouteville, veuve de Jean de Blosset, seigneur de Beaumont et de Miermaigne, pour le fief de la Panse , à Jean Picard, conseiller au Parlement de Paris, baron de Souancé.

Jossine d'Estouteville dont l'écu se blasonnait ainsi : d'hermines à trois chevron de gueules (4) eut en partage la motte et place du château de Miermaigne, avec tous droits, le fief des dix arpents (Luigny), et la place de maison, fort de Gaillard, la place de maison, fort et motte de la Panse, avec fief, etc. et généralement tous les bois, terres, cens et rentes étant es paroisses d'Argenvilliers, la Croix-du- Perche, Chassant, la Gaudaine , Vichères, Coutretot, Béthonvilliers, les Autels-Tuboeuf, Saint Lubin des Cinq Fonts, Frazé, Luigny, Moulhard et Miermaigne, le fief et seigneurie de Souancé, tant cens, rentes, coutumes, vassaux et autres droits, à la charge par les sieur et dame de Blosset de payer par chacun an 60 livres tournois parisis de rente à la duché de Bretagne au comté de Montfort, payable à Nogent-le-Rotrou, pour raison de châtellenie de Miermaigne, et 2 livres 5 sols de rente au couvent de Saint-Denis-de-Nogent, pour un anniversaire à prendre sur la Grenouillère (Chassant)

En considération des services rendus au feu duc François II son père, Anne de Bretagne, «  fait remise à Jean Blosset l'aîné de 60 livres parisis plus haut mentionnés, se libérant ainsi de 1.200 écus d'or dont elle était débitrice envers lui pour ses gages et pensions de chambellan  ». Cette convention, faite à Étampes du 16 août 1498, fut confirmée par une autre lettre d'Anne, écrite à Lyon le 13 janvier 1503, «  à la condition toutefois que la dite rente de 60 livres parisis serait payable, après la mort de Jean Blosset le Jeune, à la Reine ou à ses héritiers, qui resteront libérés de la dette de 1.200 écus d'or  ».

Le contrat de mariage entre Nicolas le Fournier, écuyer, sieur de Wargemont et du fief d'Isamberteville, et de Jeanne de Milleville , fut accordé le 1er octobre 1496 du consentement de «  noble et puissant seigneur Monseigneur messire Jean Blosset, chevalier, seigneur du Plessis-Paté et de Torci, conseiller chambellan du roi notre Sire, &c. et de Madame Jossine d'Estouteville , sa femme…  »

Jean Blosset était décédé avant 1500 , car, à cette date, sa veuve avait la garde noble de messire de Jean de Blosset, leur fils, ce qui explique la modification citée plus haut. En 1513, mourut la dame d'Estouteville, tante du jeune seigneur, comme en témoigne la plaque de marbre de la chapelle du château, dans l'église de Beaumont : « Ci gist haulte et puissante dame Jehanne d'Estouteville, dame de Beaumont, qui trépassa le 3e jour de may 1513. Resquiescat in pace ».

IV. Jean III Blosset , seigneur de Torcy en Bourgogne, de Beaumont, de Doudeauville, baron du Plessis-Pasté en 1506. Il épousa Anne de Saint-Berthevin (une branche de cette famille habitait le Plessis-Dorin) «  dame vertueuse de ce lieu, décédée l'an 1587  » , dont il eut :

  • Jean IV Blosset qui suit.
  • Claude, dame de Torcy et du Plessis-Pâté, femme de Louis de Montbron, s eigneur de Fontaines-Chalandray, fils de Louis de Montberon, seigneur de Fontaines-Chalandray en Angoumois, et de Louise de Beaumont, s on épouse. Brantôme dit que Claude était appelée à la cour La belle Torcy.
  • Françoise, qui eut un fils naturel de Léonor d'Orléans, duc de Longueville, nommé François de Longueville qui fut marquis de Rotelin ; puis après elle épousa Jean de Briqueville, seigneur de Coulombières, fils de Guillaume, s ire de Briqueville et de Jeanne Havart en 1530.

 

 

En 1507, lors de la rédaction de la coutume locale, le village de Queux (ou Keus), diocèse d'Amiens, appartenait à Jehan Blosset, seigneur de Torcy, du Plessis-le-Parc ( ?) et de Doudeville «  Coustumes et usages observez en la terre et seigneurie de Queux, appartenant à monseigneur Jehan Blosset , seigneur de Torcy, Duplessis-Parc, de Doudeauville et dudit lieu de Queux. De toute anchienneté, en ladite seigneurie de Queux, laquelle est tenue en justice et seigneurie viscomtière de la terre et seigneurie de Caumonty, ressortissans et situés au bailliage d'Hesdin, le seigneur de Queux a coustume de, en icelle sa terre et seigneurie de queux, user de relief à mercy, telz que de prendre et recepvoir pour chascun rellief touteffois que le cas advient, l'estimacion et valleur des terres et héritages qui sont de luy tenus en cotterie ou censive es mettes d'icelle seigneurie, à la prisée et ordonnance des hommes féodaux y aians fiefs de luy tenus…  ». [M.A. Bouthors, Coutumes locales du Bailliage d'Amiens , t. II (Impr. de Duval, Amiens, 1853)].

Le 26 juillet 1537, Jean III Blosset, qualifié de seigneur de Torcy, titre qu'il détenait de la famille d'Estouteville, fait don à sa fille Claude, née de son mariage avec Anne de Saint-Berthevin, de la terre de Beaumont seule estimée « 1.000 livres de revenu, à la réserve de l'usufruit jusqu'à son mariage, et de la moitié après son mariage  ». Par acte du 22 janvier 1539, il vend à la dame de Beaumanoir, veuve de Saint-Berthevin, dame de Moulhard, peut être sa belle-sœur, «  tous les droits et seigneurie lui appartenant au fief de la Cognardière à Argenvilliers  », que tenait et occupait alors Claude de Milleville, écuyer, par déguisement ou autrement, moyennant 1.425 livres , pour le remboursement audit Milleville, s'il étoit possible d'enlever la seigneurie d'entre ses mains. Cette vente fut sans aucun doute la cause d'un procès, car l'année suivante Milleille obtient «  des lettres royaux en conséquence desquelles il a été mis en la sauvegarde du Roy à l'encontre de Blosset et de la dame de Beaumanoir, auxquels défense a été faite de rie faire ni dire contre lui, sous peine de la hart  ».

V. Jean IV Blosset , seigneur de Torcy et du Plessis-Pasté, chevalier des Ordres du Roi, et gouverneur de Paris et de l'Isle-de-France de 1572 et 1577. Il est mort le 26 novembre 1587. Il laissa Marie de Riants, sa femme, et n'eut pas d'enfants de ce mariage. Ses biens furent partagés entre ses deux sœurs. Claude Blosset, dame de Fontaines-Chalandray, fut son héritière pour la terre de Plessis-Pâté.

Plusieurs actes concernent la famille Blosset pour le fief d'Audeville (Loiret, cant. Malesherbes) :

  • 7 janvier 1451, foy et hommage du lieu et fief d'Audeville, mouvant du comté d'Étampes, actuellement en la main du roi, rendu par Roger Blosset, seigneur du Plessis-Paté et d'Audeville, écuyer de l'écurie du roi,
  • 4 juillet 1459, foy et hommage de la terre et seigneurie d'Audeville, mouvant d'Étampes, rendu aux mains du chancelier par Rogerin Blosset, écuyer, maître d'hôtel du roi,
  • 22 décembre 1512, acte donné par le seigneur du Plessis-Paté,
  • 1er septembre 1526, hommage de la justice haute, moyenne et basse d'Audeville rendu par Antoine de Loynes, procureur au Parlement, acquéreur de Jean Blosset, chevalier, seigneur de Torcy.

 

 

Le gouverneur d'Île-de-France

Jean IV Blosset , seigneur et baron de Torcy, seigneur du Plessis-Pâté, chevalier de l'Ordre du Roi, conseiller d'État, capitaine de cinquante hommes d'armes des Ordonnances, vécut sous les derniers rois Valois, Charles IX et Henri III. Il fut fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit lors de la promotion du 31 Décembre 1578. Il fut lieutenant général au gouvernement de Paris et de l'Isle de France, pendant l'office du duc de Montmorency. On voit son nom parmi les noms des principaux officiers presque tous les sièges et toutes les batailles de ce temps-là.

«  Ayant sçu qu'on le soupçonnoit d'un commerce secret avec le ministère d'Espagne, il demanda à Henri III de tenir un chapitre de l'Ordre du S. Esprit, pour y être dégradé ou déclaré innocent. Après s'être pleinement justifié : Messieurs, dit-il, je crois que je suis à présent en droit de dire, Domine, neprojicias me à facie tua , & Spiritum sanctum tuum ne auseras à me : "Sire, ne me bannissez pas de votre présence et ne m'ôtez point votre S. Esprit" : c'est un verset de l'office des chevaliers de cet Ordre  ».

En 1567, les Huguenots ferment tous les passages des vivres aux environs de Paris. Après une expédition des Parisiens pour anéantir les pontons des assiégeants, les troupes royales reprennent plusieurs postes sur les Protestants. Les principaux officiers du détachement «  estoient Eleonor d'Orléans duc de Longueville, Guillaume de Montmorency de Thoré, Timoléon de Cossé comte de Brissac, Jean de Blosset de Torcy, qui commandoient quinze cens cavaliers bien équipés et trois mil hommes de pied  ».

Le 10 décembre 1572, notification par le baillage de lettres du roi prescrivant à tous ses officiers de Senlis et aux habitants «  d'obéir au seigneur de Torcy, chevalier de son ordre et son lieutenant au gouvernement de l'Île-de-France, en l'absence du duc François de Montmorency, gouverneur général, qui n'y peut aller pour son indisposition  ». La nomination de Jean Blosset, seigneur de Torcy avait été faite le 23 octobre. Puis, la reine-mère Catherine de Médicis organisa une conférence pour traiter de la paix avec les Huguenots au château de Vincennes. Elle ordonna à Jean Blosset de Torcy, chevalier de la Toison d'Or, de conduire sûrement le cardinal de Châtillon avec vingt Gardes du Roi. En 1573, nous retrouvons Jean de Blosset, capitaine d'une compagnie de fantassins, faisant le siège de Sancerre.

En 1581, le grand-Seigneur, Amurath III, ayant envoyé un ambassadeur à Henri III, pour le convier d'assister, par un de ses ambassadeurs, à la cérémonie de la Circoncision de son fils aîné, M. de Torci qui aimoit et cultivoit les Belles-Lettres, profita de l'occasion pour aller à Constantinople, d'où il rapporta plusieurs manuscrits grecs. [Œuvres complètes de M. Germain de Saint-Foix, à Paris, chez la veuve Duchesne, 1778].

 

 

La dame de Torcy et du Plessis-Pâté

Jean IV Blosset, le fameux confident du roi Henri III mourut sans postérité. Ses deux sœurs héritèrent de tous ses biens. Les terres de Torcy et de Plessis-Pâté échurent à Claude Blosset l'aînée, qui porta cette seigneurie dans la famille de Montberon, ayant épousé, le 4 avril 1553, Louis III de Montberon, baron de Fontaines, seigneur de Chalandray, de Coudioux, de la Brosse et de Romazière, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, etc., etc.

Au début du XVIIe siècle, le seigneur du Plessis-Pâté fut en procès avec François Martel, seigneur de Brétigny au sujet des droits honorifiques dans l'église de Saint-Pierre (cf. notre chronique). Antoine Guyot, l'auteur du Traité des fiefs donne tous les attendus de l'arrêt du Parlement du 18 janvier 1603 «  Louis de Montbron, chevalier, sieur de Fontaine-Chalandray, étoit alors seigneur du Plessis-Pasté , terre contiguë à celle de Brétigny, et qui lui appartenoit du chef de Claude Blosset sa femme, fille de défunt Jean Blosset II. du nom, aussi seigneur du Plessis-Pasté : il prétendoit en cette qualité être patron fondateur de l'église paroissiale de Saint Pierre de Brétigny ; que cette église avoit été fondée par Jean Blosset I du nom, comte de Torcy, et Anne de Cugnac de Dampierre sa femme, seigneurs du Plessis-Pasté. Ce Jean Blosset vivoit en 1473  ».

Par acte du 28 juillet 1562, devant François Jamen, notaire à Cognac, la terre et seigneurie de Mareuil avait été échangée par Jacquette de La Rochechandrie à «  haut et puissant seigneur messire Louis de Montbron, chevalier, seigneur de Fontaines et de Chalandray, gentihomme de la chambre du roi, demeurant au lieu noble des Fontaines. Par acte du 10 août 1562, le dit seigneur Louis de Montbron et noble et puissante dame Claude de Blosset, son épouse, en passèrent une donation entre vifs à François de La Serve , écuyer, seigneur diudit lieu de La serve, demeurant aussi à Fontaines, et qui fut depuis lors qualifié de seigneur de Mareuil  ».

D'autres membres de la famille restent sans attribution (5).

 

 

Notes

(1) Pour Auguste Longnon ( Les noms de lieu de la France , leur origine, leur signification , chez É. Champion, Paris, 1929, p. 485) le nom de lieu Plessis ou le Pleissis désigne une clôture. Le mot plessis apparenté au participe passé du verbe latin plectere , «  entrelacer  » désignant un parc fermé de haies. Ce mot a, de bonne heure, disparu de la langue usuelle, ce qui permet de tenir pour antérieur au XIVe siècle la création des localités, plusieurs ont pris rang de paroisse dès le Moyen-âge. Toutefois, dans sa note Longnon précise «  le rapport de plessis avec le latin "plectere" n'est pas sûr, car la forme primitive est "plaisseïz", qui repose nécessairement sur un type étymologique "plaxaticium" dont la forme provençale est "plaissaditz", haie  ». Le Plessis-Pâté comprend le déterminatif désignant l'homme à qui appartenait cette terre, la famille Pasté dont l'un des membres fut maréchal de France sous saint Louis. Le village s'est successivement appelé de 1218 à 1677 Le Plessis Pasté , Le Plessis d'Argouges , jusqu'à 1709 et Le Plessis-Sebbeville , jusqu'à la Révolution.

(2) François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois , Dictionnaire de la noblesse , vol. 2, (chez la veuve Duchesne, Paris, 1771) 2ème édition, p. 562.

(3) Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, 1364-1477 , vol. 2 (Société Typographique Belge, Bruxelles, 1838) p. 581.

(4) Par le décret du 6 février 1835, Beaumont-le-Chartif et les Autels-Tuboeufs furent réunies pour former la commune de Beaumont - les-Autels (cant. d'Authon). D'après le document a été réalisé par M. Guillon, instituteur de Souancé et M. Thibault, instituteur de Beaumont-les-Autels.

5) Un Pierre Blosset , comte de Conches, seigneur de la Tour du Pin, et dame Marie de Gaucourt sa femme, vivaient en 1473. Il avait reçu, en récompense de ses services, l'usufruit de la parerie de cette ville. Madeleine Blosset épousa, le 19 septembre 1449, Raymond de Chevalier, écuyer, fils de Guillaume de Chevalier qui combattit en 1430 à la bataille d'Anthon .

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