Le prieuré de Bruyères-le-Châtel 1550-1793
Cette chronique, est le second volet de l'histoire du prieuré, comme à l'accoutumée, le récit est chronologique.
J.P Dagnot - Avril 2015
En 1547, extrait d'un acte de la série B relevons: noble et discrette personne Mr Léonard Desfossez, prestre prieur commendataire du prieuré de Saint-Didier de Bruyères le Chastel ... L'acte difficile à déchiffrer n'apporte rien sur le prieuré.
En 1559, Jacques Cardin, prestre docteur, aumosnier ordinaire du roy, ammodiateur du prieuré Sainct Didier de Bruyères lequel baille à Antoine Moullin, la ferme et mestairye de Vymars. Cette ferme est localisée du côté de Groslay.
Trente années après, un arrêt du parlement fait main levée au prieur du prieuré de Bruyères le Chastel, de la saisie féodale faite de son prieuré à la requeste du procureur du roy: Charles par la grâce de Dieu, roy de France, est comparu Jehan Leroy prieur du prieuré de Bruyères, demeurant à Paris... Le détail n'apporte rien sinon que le prieur est tenu de faire des réparations probablement en raison d'emprunt adossé au lieu.
En 1617, il s'agit du moulin dépendant du prieuré: prisée du moulin à mouldre bled appelé Trémerolles appartenant à Mr Abraham Richer, prieur du prieuré dudit Bruyères assis en la paroisse et chatellenie dudit lieu ... le détail sera repris lors de la chronique consacrée à ce moulin.
Nous arrivons en 1618, Abraham Ribier, prieur du prieuré Saint-Didier de Bruyères, demeurant à Paris lequel confesse avoir baillé à tiltre de loyer ferme et prix d'argent, jusqu'à neuf ans, à Nicolas Guérin, laboureur, marchand fruitier, demeurant à Brières, 8 arpens de terres labourables, demy arpen de vigne, ung de pré, dépendant du prieuré, assis à Groslay ...
Le même jour, le prieur baille à loyer jusqu'à douze années à Jehan Portier, douze arpents de boys taillis en une pièce à Bruyères, moyennant 36 lt.
En août, Abraham Ribier, prieur du prieuré Saint-Didier de Bruyères, confesse avoir baillé à Pierre Derreu, prestre de l'église paroichiale, la maison et clos dudit prieuré, sans réserve, sinon la grange et les greniers qui resserent les grosses dixmes, délaisse la part des oblations des mesmes dixmes... le bailleur se réserve les grosses dixmes dudit prieuré, ledit bail faict moyennant 90 lt par an, également célébrer messes basses, vespres ...
Notons en 1629 une autre prisée du moulin, prisée du moulin de Trémerolles appartenant à messire Abraham Ribier, prieur du priuré de Bruyères le Chastel...
Quatre années plus tard, le religieux baille un pré: Messire Abraham de Ribier, prieur du prieuré Saint-Didier de Bruière, demeurant à Arpenty, lequel confesse avoir baillé à titre de loier et prix d'argent, jusqu'à trois ans, à Jehan Bahier, marchand demeurant à la Thuillerie, chastelennie de Soucy, c'est à savoir une pièce de pré appelée la perruche pour faire pasturer ses bestiaux de la maison d'Arpenty ....
En 1636, Messire Abraham Ribier, prestre prieur commandataire du prieuré de Bruières le Chastel, demeurant audit Bruières, lequel confesse avoir baillé pour trois ou six ans à Denys G? manouvrier et Jehan Jannot massons, Auguste Dubois manouvrier, et Jehan Audry vigneron, une pièce de pré ... moyennant 90 livres.
L'année suivante, vénérable et discrette personne, messire Abraham Ribier, prestre prieur, amodiateur du prieuré de Saint Didier les Brières le Chasteau, lequel délaisse à titre de loyer et prix d'argent pour neuf ans à Anne Gastonneau, veuve de Martin Mestiviers, demeurante à Marcoussis, le droit des grosses dimes dépendant de son prieuré de Bruyères à prendre sur les terres du dimage situées à Fay et Troux, ce bail fait moyennant 90 livres par an.
Le bail de Couart est renouvelé pour neuf ans en 1648 « c'est à sçavoir la ferme et mestairye appellée la ferme de Couart size en la paroisse de Bruyères-le-Chastel et consistant en plusieurs édifices et bastiments appliqués en logement pour le fermier, grange, escurye et autres édifices, court, jardin, terres labourables, friches, lizières et bois, touttes ses dépendances comprises en bail à loyer… ». Les dîmes sont perçues par le sieur Noël Frichot, demeurant au Fay, paroisse de Linas « touttes lesquelles dixmes le sieur Bouillette admet et cognoistre ». Le fermier s'engage à fournir du fourrage jusqu'à concurrence de 6 livres livré à la maison du bailleur et cinq cents fagots et quatre cordes de bois provenant des bois de la ferme de Couard et « en outre moyennant le prix et somme de 350 livres et six septiers et mine d'avoyne bonne, loyale et marchande mesure dudit Montlhéry… ». Le fermier s'engage à payer « les fruictz de la première année 1647 au jour et feste Saint-Martin d'hiver ».
Signatures des intervenants au bail de la ferme de Couard (1648).
En 1651, Messire Abraham Ribier, prestre prieur de saint Didier les Bruières, vu l'assignation faite par la veuve Brancherye, pour la visitation, la prisée et estimation des moullans tournant et travaillans du moullin de Trémerolles, sera faite par Charles Descartes meunier au moulin neuf...
Relevons en 1653, trouvé dans la série B, une déclaration de 1649 disant que, Abraham Ribier prestre es loix prieur du prieuré dudit Bruières fait planter en vigne.... Ce sera le dernier acte de Ribier prieur.
L'année qui suit, Messire Jacques Lenormand, conseiller du roy en ses conseils, abbé de saint Martin, prieur de saint Didier les Bruières, baille à tiltre de loyer et prix d'argent pour trois ans, à Abel Guille laboureur demeurant à Montelou, paroisse de Cincehour, six arpens de pré de neuf arpens deppendants du prieuré de Bruières, ... du costé du moulin bruslé, moyennant 108 livres...
En octobre, plainte rendue par Mre Jacques le Normand, prieur du prieuré de saint Didier à Bruyères devant le prévost contre Mr de Lespinette, seigneur de Bruères, pour voye de fait commis dans l'église contre ledit prieur. Deux jours après, un autre intitulé concerne Esprit Lemarquant détenu prisonnier en vertu d'un décret par le juge de Bruyères qui présente une requeste à l'effet d'être élargi. Finalement le mois suivant une ordonnance du prévost de Montlhéry est envoyée à l'effet de faire assigner le seigneur de Bruyères pour le maintenir dans son droit de haute justice.
Cinq années après, messire Jacques Cardon, prestre, conseiller et aumosnier ordinaire du roy, prieur du prieuré de saint Didier les Brières le chastel , estant de présent à Ollainville d'une part, et Guillaume Neullin, marchant audit Brières le chastel, et Marie Bussières sa femme de luy authorisée, aussi présent font des eschanges ...
Le même jour, le prieur loue le moulin de Trémerolles, messire Jacques Cardon, prestre conseiller et aumosnier ordinaire du roy, prieur du prieuré saint Didier de Bruières, lequel confesse avoir baillé à tiltre de loier et ferme et prix d'argent jusqu'à six années, à Louis Brancherie, musnier demeurant à Arpenty, paroisse de Bruières le Chastel et Magdeleine Hua sa femme, c'est à savoir un moullin à eau, garny de ses tournans et travaillans appelé le moullin de Trémerolles, la petite maison y attenant et constituant en ung logement par bas, deux espasses avec escurie et autres appartenances, avecq la quantité de cinq arpen de terre labourables et trois arpens de pré deppendant dudit prieuré, ledit preneur disant bien congnoitre pour l'avoir occupé en dernier. Ce bail fait moiennant la somme de 360 livres, une douzaine de poullets vifs et deux chappons gras. Pour l'estimation, faire avec Laroque la prisée, curer la rivière qui conduit l'eau audit moulin, ... mouldre les grains du bailleur pour sa consommation personnelle, gratuitement.
Deux jours plus tard, Jacques Cardon prestre, docteur en théologie, aumosnier ordinaire du roy prieur commandataire du prieuré Saint Didier les Brières baille jusqu'à six années, à Anthoine Moullin laboureur demeurant à Saint Michel sur Orge, la ferme et mestayrie de Couart ... Le présent bail faict moyennant la somme de 560 lt à payer au bailleur en sa maison de Paris ... passé audit lieu Dollainville.
Début 1660, le prieur échange des terres, Jacques Cardon, prestre et aumosnier du roy, seigneur et prieur commandataire du prieuré de saint Didier de Bruières le Chastel, de présent en son prieuré d'une part, ... fait eschange avec François de Baupré, maistre barbier, c'est assavoir cinq quartiers de pré près du moulin bruslé ....
Nous arrivons au début 1665, Nicolas Hénault fondé de procuration de Louis de Marchault, prieur de Bruyères le Chastel lequel confesse avoir vendu à François Petit, marchand, deux mille bottes de foin à prendre dans la grange du prieuré....
Le même mois, vénérable & discrette personne messire Nicollas Henault, prestre demeurant à Paris, fondé de procuration de messire Louis de Marchault, conseiller du roy en sa cour de parlement, prieur de Bruyères le chastel , lequel baille à titre de rente foncière perpétuelle, à Jean Hameo, laboureur demeurant aux granges à Bruyères, trois quartiers ...., moyennant quatre livres et un chappon gras ...
Le mois suivant, un état des bâtiments du prieuré est finalisé: estat et mémoire de ce qui c'est trouvé dans le prieuré de Bruyères le chastel avec quelques réparations qui ensuivent:
- dans la chambre sur le cimetiere c'est trouvé deux fausteuils une petite table, un bois de lit, ...
- chambre proche l'église,
- cabinet attenant,
- salle haulte avec deux fenestres,
- grenier,
- petit cabinet sur le cimetière,
- jardin,
- salle dembas,
- petite "letterie",
- cuisine sur la cour, une fenetre,
- écurie avec porte de sept pieds,
- porte sur la rue,
- cour haulte cuve et bagnoire sous un hangard,
- bassecour porte de petite maison,
- porte de la grange,
- coulombier,
- porte du clouastre,
... a comparu Nicolas Henault, prestre ayant charge et fondé de procuration de Mre de Machault, conseiller en parlement, qui a reçu cet estat et les clefs manquantes mentionnées.
La semaine qui suit, un bail du revenu du temporel du prieuré de saint Didier est conclu: fut présent en sa personne Messire Nicolas Grenan prestre, religieux de Saint Benoist demeurant au grand monastère, paroisse Saint Nicollas des champs, fondé de procuration de Louis de Machaud conseiller du roy en sa cour de parlement, prieur de saint Pierre Dabrulle et Saint Didier paroisse de Brières le chastel, ladite procuration passée devant Lemoyne et Raymon, notaires au chatelet le 20 février dernier .... confesse avoir baillé à titre de loier pour le temps et espasse de neuf ans à Charles Portemain, laboureur demeurant à la Forest paroisse de Bruyères, et Charles Venan, aussi laboureur demeurant à Couard, acceptants, c'est à savoir le revenu temporel dudit prieuré Saint Didier de Bruyères en quelques parts et endroits, à l'exception des cens et droits seigneuriaux de Groslay et des deux chambres hautes et garde robe en la maison du prieuré situé audit Bruière que le seigneur bailleur se réserve, revenus proffits et esmoluments, aux charges par le preneur des réparations dudit prieuré jusqu'à six livres annuelles, ... fournir aux vicaires perpétuels trois muids de bled pour chacun d'eux sur les dixmes dudit prieuré, fournir le cierge de la pasque à treize poinctes, pour les Rameaux du buys en l'église aultant qu'il conviendra pour la bénédiction des rameaux ... Ce bail faict moyennant le prix et somme de 1.700 livres, une douzaine de chapons gras et une douzaine de poullets. Dans les conditions apparaît la ferme de Couart.
En 1678, la dîme de Ballainvilliers de 1206 refait surface: Louis Chardon, receveur du revenu temporel du prieuré de Bruyères le Chastel, y demeurant, lequel promet de faire jouir pendant six ans à Jean Guibour marchand demeurant à Ballainvilliers, c'est à savoir, les droits des grosses dixmes de grain et de saint foin, dans la paroisse de Ballainvilliers, hameau de Balizy, moyennant 80 livres.
Onze années après Louis Chardon est décédé, Charles Daligre, prieur de Bruyères baille à Anne Aumont, veuve Louis Chardron, le revenu du prieuré par devant Aumont et Parque.
En juin, haut & puissant seigneur Messire Charles Daligre, conseiller d'estat et d'honneur au parlement, abbé de Saint-Reguier, prieur de Saint-Didier de Bruyères le Chastel, demeurant en son hostel, rue Saint-Dominique, faubourg Saint-Germain des prez, paroisse Saint-Sulpice, lequel a par ces présentes baillé et délaissé, à titre de ferme loyer et prix d'argent pour neuf années, à Louis Tualagan, laboureur demeurant à Aullainville, paroisse dudit Brière, tout le revenu temporel dudit prieuré de saint Didier concistant en:
- une maison manable proche l'église, court, jardin enclos, dépendances, terres, prez, bois, vignes ,
- moulin,
- dixmes mesme celle de la ferme de Fay appartenant aux religieux de Marcoussis, lorsque l'empêchement apporté à la jouissance d'icelles sera loué et en cas que pendant le cours du présent bail les preneurs puissent en jouir,
- la ferme de Couart sans réserve,
- les cens et droits seigneuriaux du fief de Groslay,
le bailleur se réserve deux chambres hautes et une garde robe dans la maison dudit prieuré de Brière, avec usage de l'escurie pour les chevaux dudit sieur bailleur,
ledit preneur disant bien connoistre pour en avoir joui de deffunte Anne Aumont veuve de Louis Chardron, belle mère dudit Thualagan,
- payer annuellement au vicaire trente six septiers de bled, sur les dixmes dudit prieuré, fournir le cierge pascal treize pointes ....
moyennant le prix et somme de 1.400 livres de ferme, une douzaine de chappons gras au premier jour de l'an, une douzaine et demi de poullets à la my aoust, ung septier d'avoyne, ...., entretenir le moulin pareillement moulant à prisée constante.
En décembre 1696, révérend père dom François du Crest de Montigny, cy devant abbé de Morel, prieur du prieuré saint Didier de Bruyères, ordre de saint Benoist, demeurant au collège de Cluny, place de Sorbonne, s'est transporté en la maison de Messire Loüis Fayet, seigneur de Groslay pour présenter foy et hommage ...
En janvier 1700, relevons un acte qui concerne les religieuses de la Saussaye qui vont acquérir plus tard le prieuré de Bruyères, le roy estant à Versailles, informé des revenus des dames de la Saussaye prez de Villejuif ordre de saint Benoist qui est à la collecte du prieuré saint Pierre de Mortagne, diocèse de la Rochelle, pour améliorer les revenus des religieuses de la Saussaye, leur fait don du prieuré de Mortagne avec extinction de ce dernier. Signé Louis.
L'année suivante, nous voyons en quoi consiste le fief de Bruyères à Grolay, messire Louis Charpentier, cy devant abbé de l'abbaye de Blangy, prieur du prieuré à Bruyères le chatel, demeurant à Paris rue des Graviliers, paroisse st Nicolas des champs, baille à Mr Tibaud Destors, receveur des aides de Stains, le fief de Bruyères à Groslay , consistant en cens, rentes et autres droits seigneuriaux, lods vente saisines et amendes, 10 arpens de terres labourables, ... Ce bail fait moyennant la somme de 180 livres.
En 1705, le fondé de procuration de Dom Pierre Delacroix, prieur du prieuré saintt Didier de Bruyères transporte à Thibaud Destors le bail du fief à Groslay fait par son prédécesseur titulaire du prieuré de Bruyères aux mêmes conditions.
Il est toujours question de Groslay, quatre ans après, le procureur de Dom Pierre de la Croix prieur titulaire baille à Tibault Destorts prieuré du fief de Bruyères à Groslay. Fait en l'abbaye de saint Germain des prés.
Le même mois nous revenons à Bruyères, Dom André Solivier, religieux, procureur de l'abbaye royale de Saint Germain des prez, fondé de procuration pour Dom Pierre de la Croix religieux bénédictin prieur du prieuré de saint Didier de Bruyères, ledit révérend père baille à titre de ferme loyer et prix d'argent, pour neuf années, à Louis Thualagan receveur du revenu temporel dudit prieuré de Brières, ledit prieuré en l'estat qu'il est, consistant:
- une maison manable, proche l'église dudit Bruyères, cour jardin y attenant avec les dépendances,
- terres, prés, bois, vignes, moulin,
- dixmes mesme celle de la ferme du Fay appartenant aux religieux de Marcoussy lorsque l'empeschement apporté à la jouissance dicelle sera loué; au cas où il ne pourrait jouir de ladite dixme il ne pourra prétendre à diminution,
- plus la ferme de Couard sans aucune chose en réserve,
- sinon le fief cens et droits seigneuriaux à Groslay,
Ledit preneur disant bien cognoistre pour en jouir depuis neuf ans. Conditions de réparations par le preneur jusqu'à six livres par an, payer aux sieurs vicaires perpétuels dudit Bruyères leurs gros accoutumé, fournir le cierge pascal treize pointes pour Pâques et le buy qu'il conviendra pour la bénédiction des Rameaux en ladite église,
tailler les espalliers arbres fruitiers du jardin.
Ledit bail fait moyennant 1.400 livres à payer audit sieur bailleur en l'abbaye de saint Germain à Paris. A la fin du bail rendre les ustancilles du moulin tournans travaillans et moulans suivant la prisée qui en a été faite en 1675; curer la rivière trois fois pendant le bail. Le preneur s'est obligé à planter 20 arbres fruitiers dans le clos derrière la grange; voiturage des matériaux pour réparations; se réservent lesdits sieurs bailleurs les deux chambres hautes, la petite cuisine à costé estant au dessus de la maison cy devant énoncée pendant leur séjour à Bruyères. Fait à Antony devant Jullien Bonnet.
L'année 1712 voit le transfert du prieuré de Bruyères aux religieuses de la Saussaye: à savoir une transaction entre le supérieur de la congrégation de St Maur procureur de l'abbaye de St Michel en Lherme et le fondé de procuration des religieuses du prieuré de la Saussaye les Villejuifs, et encore le prieur du prieuré Pierre de Mortagne de la Rochelle, lesquelles parties, ... sa majesté a fait don par son brevet de 1700 du prieuré de Mortagne aux religieuses du prieuré de la Saussaye par forme de dotation et aussi par autre brevet en 1705, la manse priorialle et la manse conventuelle du prieuré de Mortagne unies audit prieuré de la Saussaye. Les dames de la Saussaye se désistent du brevet de 1705, la procuration passée par Dom Pierre de la Croix, prieur du prieuré St Didier de Bruyères pour résigner et remettre ledit prieuré et union de ses revenus au prieuré de la Saussaye, également pour le prieuré d'Estrechy. Le consentement de monsieur l'abbé Saint Florent de Saumur en icelle qualité collateur du prieuré St Didier de Bruyères et celui de l'abbé commandataire collateur du prieuré d'Estrechy, révérend père de saint Michel en Lherme constitue une rente de 100 livres aux dames de la Saussaye, sur le privilège du prieuré de Mortagne. En fin d'année, relevons la confirmation du don par Louis XIV aux dames de la Saussaye du prieuré de saint Pierre de Mortagne et l'échange de ce dernier ensuite avec ceux de Bruyères et d'Etrechy; des lettres patentes confirment l'extinction du prieuré st Didier de Bruyères et l'union de ses fruits et revenus au monastère de la Saussaye.
Deux années après, de nouveau le tranfert du prieuré de Bruyères aux dames de la Saussaye, avec prestation de serment des intéressées montrant que les biens dudit prieuré sont affermés au nommé Louis Tualagan pour la somme de 1.400 livres. Groslay et Ballainvilliers sont aussis concernés.
Ensuite les dames de la Saussaye adressent une supplique à l'archevêque de Sens, disant que n'ayant pas de revenus suffisants pour subsister, le roy avait eu la bonté de leur donner en pension annuelle la somme de deux mille livres par augmentation de dot assigné sur le trésor royal, jusqu'à ce qu'il trouve une union à leur monastère, d'où le prieuré Pierre de Mortagne au diocèse de la Rochelle, empesché par le supérieur de st Maur et les religieux de st Michel en Lherme, ...., demandent l'avis de Monseigneur Louis Antoine de Noailles cardinal et archevêque de Paris. Les religieux de St Michel en l'herme avaient fait remettre aux suppliantes par le titulaire du prieuré de Brières le Chatel et de st Etienne d'Etrechy deux procurations pour cause d'union à leur monastère, suppression des titres desdit prieurés, ... le tout confirmé par lettres patentes du roy de 1712. Par la susdite requête les suppliantes demandent l'exécution de ces lettres par l'extinction à perpétuité du prieuré d'Estrechy et ses fruits réunis au monastère des dames de la Saussaye, à charge par les suppliantes de faire exécuter le service divin audit Estrechy ...
L'affaire continue en 1716, Louis Antoine de Noailles, archevêque de Paris, ..., sur la requeste de notre chère fille la mère Suzanne de Montault de Benac de Navailles, prieure perpétuelle du prieuré royal de notre dame de la Saussaye les Villejuif, exposant qu'en raison de revenus insuffisants, le roy a eu la bonté de leur donner une pension annuelle de 2.000 livres à prendre sur le trésor royal jusqu'à ce qu'il leur donne un substitut , en l'occurence Mortagne, les titulaires de St Didier de Bruyères et d'Etrechy ont reçu deux procurations pour résigner les dits prieurés, et tranfert du service divin et des fondations du prieuré st Didier avec ensuite extinction des titres dudit prieuré. Assignation donnée en conséquence à l'abbé commandataire de l'abbaye de st Florent de Saumur en qualité de collateur du prieuré St Didier et notamment à dom Pierre de la Croix religieux de st Benoist de st Maur prieur de St Didier, ... apposition d'affiches à la porte d'entrée de l'église de Bruyères.
En 1717, un arrêt du grand conseil condamne les religieuses du couvent de la Saussaie comme prieurs du prieuré de Bruyères le Chatel, à payer 29 années d'arrérages de la cense ou prestation de six livres, 5 sols dus à la table abbatiale de st Florent de Saumur.
La même année, les nouvelles détentrices baillent le revenu du prieuré: haute et puissante dame Suzanne de Montault de Benac de Novailles, abesse à l'abbaye royale de la Saulsaye les Villejuif, laquelle baille à titre de ferme & prix d'argent, jusqu'à neuf années à Thomas Feuilleret, laboureur à Villelouvet près Chartres, le revenu temporel du prieuré st Didier de Bruyères le chastel consistant (dito 1709), ... fait au grand parloir de l'abbaye de la Saulsaye.
Sept années après, de nouveau des lettres patentes de Louis XV confirment l'extinction du prieuré de Bruyères et son union au monastère de la Saussaye.
Nous arrivons fin 1728, haute et puissante dame Suzanne de Montault, abesse de l'abbaye royalle de la Saussaye laquelle par ces présentes baille pour neuf années, à Claude Bourgeois laboureur, le revenu du temporel de Bruyères, .... (éléments inchangés depuis 1717), ... de payer 10 livres au curé de Ballainvilliers et 6 livres à l'abbé st Florent de Saumur, le bail fait moyennant 1.175 livres les trois premières années et 1200 les suivantes ...
De nouveau, fin 1736, Suzanne de Montault, abesse de l'abbaye royalle de la Saussaye laquelle par ces présentes baille pour neuf années,baille à Michel Gentil, laboureur demeurant à Troux paroisse de Bruyères, les revenus du temporel du prieuré ... maison près église, ferme de Couard, ... moulin de Trémerolles, les dixmes (voir 1717),... le bail fait moyennant 1.200 livres. Notons un changement pour le logement de la personne chargée des affaires de l'abbesse: une chambre un lit et la nourriture convenable pour lui et son cheval... Fournir deux pains de sucre du poix de six livres avec six chappons gras. En 1741, Pierre Bauce, receveur de la terre et seigneurie de Palaiseau, beau-frère de Michel Gentil, se porte caution pour l'exécution du bail du prieuré. L'abesse est sur le point d'attaquer ledit Gentil.
La même année, notons la prise de possession du prieuré: étant maintenant en ce lieu de Bruyères le Chatel, diocèse de Paris révérend père Joseph ex provincial des frères prescheurs et supérieur du monastère royal de notre dame de la Saussaye les Villejuif, demeurant à Paris au couvent des frères prescheurs, rue saint Jacques, agissant en tant que procureur de haute et puissante dame de la Saussaye les Villejuifs et prieure du prieuré de Saint Didier de Bruyères, uny à l'abbaye de la Saussaye, ... En vertu du décret de feu son éminence Monseigneur le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, ..., ledit cardinal a éteint et supprimé le titre du prieuré de saint Didier de Bruyères ordre de st Benoist, congrégation de st Maur, comme vacant au moyen de la démission pure et simple de frère Pierre de la Croix, dernier titulaire et paisible possesseur d'icelluy et a uny ledit prieuré avec tous ses biens à l'abbaye de la Saussaye, la dame abbesse a obtenu lettres patentes de sa majesté, donnée à Versailles en aout 1734 ... ledit père prend possession, ... eau bénite, à genoux, toucher du missel, présent François de Courtin curé de saint Didier de Bruyères la ville, François Marie prestre curé de notre dame de Bruyères le chatel. Annexé, la procuration de dame Suzanne de Montault de Benac, abbesse ... et prieure du prieuré de Bruyères le Chatel.
Toujours la même année, dame Françoise le Saché, et les religieuses profes du monastère de la Saulsaye, assemblées au grand parloir, baillent à Jean Dugué conseiller avocat du Roy en la chambre et domaine de Paris, y demeurant rue Xaintonge au marais, paroisse saint Nicolas des Champs pour le temps et espasse de trente années, les droits honoraires et lucratifs de la censive du fief et domaine du prieuré de saint Didier de Bruyères qui consistent en:
- cens, surcens et rentes, sur les maisons de st Didier qui y sont sujettes,
- plus 28 sols de cens, sur plusieurs héritages à Bruyères,...
- droits de la justice, ... droits de chasse ...,
Fin 1746, de nouveau un bail du prieuré, les religieuses assemblées en leur grand parloir, baillent et délaissent pour 3, 6, 9 ans à Henry Breton, laboureur à Bruyères le Chastel et Marie Bourgeois sa femme, c'est à savoir:
- une ferme et maison manable situées prez l'églize dudit Bruyères, cour et jardin, avec les dépendances terres, prez et bois, excepté les cinq arpens de prez situés en la prairie lieudit la perruche,
- toutes les dixmes dépendantes dudit prieuré à la réserve de celles de Ballainvilliers, Couard le Fay et Troux, et des droits hors Bruyères,
Ledit Breton disant en avoir une parfaite connoissance en étant en jouissance actuellement et content pour en jouir. Condition de laisser libre deux chambres et une petite cuisine à côté en ladite ferme pour l'usage des personnes que les religieuses voudront envoyer, et utilisable par le preneur hors ces périodes.
- payer aux vicaires perpétuels leur gros ordinaire qui est à chacun deux muids, ....,
- cierge, buy, ...
Le bail fait moyennant 500 livres. S'engage ledit Breton à garder son corps en prison fermée en garantie des obligations du bail.
Au bout de neuf ans, Henry Breton est décédé, sa veuve Marie Bourgeois contracte un nouveau bail avec les religieuses de la Saussaye, le texte est identique, le bail fait moyennant six chappons et 500 livres , la veuve paye en louis d'argent une année d'avance.
Un incident de paiement de la veuve se présente en 1762, à la requeste de la dame prieure du prieuré de la Saussaye les Villejuif, en vertu du bail de 1755, nous Jean Barnabé de Lardy, huissier avons fait commandement à delle Marie Bourgeois de payer, ... Ceci se renouvelle trois ans après avec le même huissier.
En octobre de la même année, un nouveau bail est conclu avec François Brunau: Dame Anne Lemaire de Flicourt, supérieure, Anne Desgrais doyenne du couvent et monastère du prieuré royal de la Saulssaye les Villejuif, auquel est annexé et réuni le prieuré de saint Didier , assemblées en leur grand parloir, et Marie Bourgeois veuve d'Henri Breton laboureur audit Bruyères, lesquelles conviennent que le bail commencé par tacite reconduction, de la ferme et maison manable située près l'église de Bruyères moyennant 500 livres soit résilié à la st Martin d'hiver. En conséquence ladite veuve s'engage à remettre les terres et bastimens. En conséquence de cette résiliation les religieuses baillent pour 3, 6, 9 années à François Brunau garçon majeur:
- lesdits biens à l'exeption des cinq arpens de pré à la perruche,
- plus toutes les dixmes dudit prieuré à l'exception de celles de Couard, le Fay, et Trou, et à condition de laisser libre deux chambres et une petite cuisine à coté en ladite ferme du prieuré pour l'usage des personnes que les dames pourront y envoyer,
- payer aux vicaires perpétuels de Bruyères leurs gros ordinaires qui est à chacun deux muids de bled soit 16 septiers de froment, 2 de meteil et 6 de seigle,
- fournir le cierge paschal de treise pointes pour les ténèbres, en cire blanche et du poids ordinaire, et les buys des Rameaux,
- fournir six chapons de bonne espèce,
- enfin fournir le cueilleret des dixmes,
Ledit bail fait moyennant 475 livres de fermage.
Début 1769, relevons un arrêt du conseil d'état, où Bertier de Sauvigny, commis pour procéder à l'inventaire des titres, effets du prieuré de la Saussaye... Il ne subsiste maintenant que sept religieuses du choeur et quatre converses, agées et infirmes, la plus jeune a 50 ans. Cette maison prête de s'annéantir, ses revenus devraient aider au fonctionnement et compléter la dotation de la maison de st Cyr, comprenant 250 demoiselles pauvres, d'extraction noble, pour leur éducation. D'où l'union du prieuré aux dames de la maison de Saint Louis à Saint Cyr; de ce fait nous éteignons et supprimons le prieuré de la Saussaye.
En août, des lettres patentes "portant extinction et suppression du prieuré de la Saussaye-les-Villejuif , et l'union de tous les biens et revenus en dépendant à la maison royale de saint Louis à Saint Cyr, Le prieuré royal de notre dame de la Saussaye les Villejuif près Paris, a été uni à la maison de Saint Cyr par lettres patentes du mois d'aout duement enregistrées au parlement. Les biens qui nous intéressent, en septième lieu le fief et seigneurie du prieuré de Saint Didier à Bruyères le Chatel:
- une maison et ferme situées près l'église dudit Bruyères, cour, jardin, terres labourables, prés et bois en plusieurs pièces contenant 53 arpents,
- item la dixme sur une partie de la paroisse et territoire de Bruyères suivant l'usage.
Le tout affermé à François Bruneau moyennant 700 livres et douze chappons; en outre le fermier est tenu de payer aux vicaires perpétuels de Bruyères leur gros ordinaire qui est à chacun, deux muids de bled composés de seize septiers de froment deux de mestail et six de seigle, de fournir le cierge pascal treize pointes de cire blanche et du poids ordinaire pour la semaine sainte et les buis le jour des rameaux.
- item la ferme de Couard, ...., avec 125 arpents,
- item les dixmes de Couard, de Troux et du Fay,
Ladite ferme et les dixmes affermées à Henri Pierre Robin moyennant 900 livres, en outre ledit fermier devant payer les gages des gardes terres et bois.
- item un moulin appelé Trémerolles avec cinq arpents de prés et cinq de terres affermés à Thibaud Leduc moyennant 650 livres;
- item 42 arpens de bois en quatre pièces aux environs de Couart qui peuvent produire 600 livres;
- item les fiefs et seigneurie du prieuré consistant en haute moyenne et basse justice sur le domaine foncier ci dessus, ces droits en contestation;
- la dixme sur 150 arpents de terres à Ballainvilliers, affermée à un vigneron de Balizy moyennant 36 livres.
Les autres biens cités ne sont pas dans la région.
Un registre des religieuses de la Saussaye fait à la même époque détaille les biens venant du prieuré de Bruyères:
- ferme de Bruyères tenue par François Brunau pour 475 livres et six chappons,
- ferme de Couard avec 125 arpens, tenue par Pierre Robin pour 550 livres et deux septiers d'orge,
- Moulin de Trémerolles, tenu par Charles Leduc, moyennant 406 livres,
- Dixmes à Ballainvilliers...
Nous arrivons en 1770, relevons extrait des registres du conseil d'état du roy:
Le roy étant informé que les religieuses de la Saussaye qui sont à la disposition de sa majesté, sont unies à sa maison de st Louis à St Cyr, par lettres patentes d'aout 1769. Elles sont sur le point de quitter Villejuif pour différents couvents, conformément à l'arrêt de 1770, sa majesté ordonne:
- pension des religieuses de choeur ( huit) ainsi qu'à la prieure, fixée à 1.000 livres par an,
- pension des soeurs converses (trois) à 600 livres,
- pension pour une ancienne couturière de 75 ans.
Ces pensions prises par privilège sur les biens et revenus dudit prieuré par prélèvement sur une caisse séparée de la maison de saint Cyr. Le récollement des titres de la Saussaye sera remis à l'intendant de la maison de saint Cyr.
En 1773, les religieuses professes de la royalle maison de Saint Louis établie à St Cyr lez Versailles, assemblées en leur grand parloir du départ, ces dames propriétaires du prieuré de Bruyère et dépendant de la Saussaye, ont baillé à ferme et prix d'argent pour 3, 6, 9 ans à François Bruneau, laboureur demeurant à Bruyères le Chatel: une ferme et maison manable dépendant du prieuré de Bruyères, ..., plus toutes les dixmes dépendantes dudit prieuré à l'exception de Ballainvilliers, Couart Troux et Fay. Condition des deux chambres et une petite cuisine à coté en ladite ferme pour l'usage du personnel desdites dames, et fournir aux vicaires perpétuel dudit Bruyères leur gros ordinaire soit deux muids à chacun, le cierge pascal et le buys des Rameaux, six chappons au temps des roys, le cueilleret des dixmes; le bail fait moyennant 700 livres .
Extrait du plan d'intendance de 1785.
L'année suivante, a lieu l'inféodation à titre de fief et rente seigneuriale du prieuré de Bruyères le Chatel à Groslay, par les dames de la roïale maison de st Louis établie à Saint Cyr, à Louis François Baltazard Dange de Bagneux, seigneur de Groslay: Les religieuses assemblées dans le grand parloir du dépôt, où elles traitent leurs affaires temporelles, avec l'aval du conseil établi par le roi, délaissent leurs droits dépendants de leur fief du prieuré de Bruyères du territoire de Groslay...
Nous arrivons à la période révolutionnaire qui va terminer l'histoire de ce lieu dont on connait l'existence depuis 1070. Ainsi en 1790, les dames de Saint Cyr, déclarent leurs biens, relevons au chapitre des dames de la Saussaye sur Bruyères:
- la ferme du prieuré et la dixme de Saint Didier à Bruyères y compris les chapons pour 718 livres,
- la ferme et la dixme de Couart audit Bruyères pour 900 livres,
- le moulin à blé de Trémérolles pour 650 livres,
- les cens et autres droits seigneuriaux du fief du prieuré St Didier pour 12 livres,
- les bois dudit prieuré aux environs de Couart pour 600 livres,
- la dixme d'une partie de la paroisse de Ballainvilliers pour 36 livres.
Puis va commencer au profit de la nation l'adjudication de leurs biens:
- en avril 1791, l'adjudication du moulin Trémerolles avec 5 arpents, estimé à 11.570 livres adjugé à Lamy moyennant 32.200 livres.
- en mai 1791, la ferme du prieuré de Bruyères le Châtel, consistant en batimens pour le logement du fermier et l'exploitation d'icelle, cour et enclos, traversée par un ruisseau, et 43 arpents de terre en neuf pièces, estimée 15664, adjugée à Charles Thiercelin, marchand de tuilles demeurant au petit Chantelou paroisse saint Germain les Arpajon, achète la ferme du prieuré 26000 livres.
- en juillet 1791, c'est au tour de la ferme de Couart, « appartenante cy devant aux dames de Saint-Cyr » fut vendue «comme plus offrant et dernier enchérisseur » au sieur Charles François Dupré, ancien négociant, bourgeois demeurant à Paris rue de l'Éperon, paroisse Saint-André. Il se voit adjuger « la ferme de Couard située municipalité de Bruyères-le-Châtel » consistant en :
- bâtiments pour le logement du fermier et pour l'exploitation d'icelle,
- 120 arpents de terre labourable en une pièce dans lesquels 120 arpents sont enfermés 30 arpents de bois en trois parties, tenant du levant et au nord aux bois des Célestins de Marcoussis, du midi aux bois de M. de Castries et du couchant à Haudry,
- 5 arpents de prés appelés de la Perruche situés dans la prairie de Bruyères.
Les enchères furent portées à 52.000 livres tournois.
Pour terminer, en 1793, un décret de la Convention supprime la maison de st Louis à Saint Cyr les Versailles. Elle sera évacuée dans le mois, Les religieuses recevront une pension conformément à la loi du d'août1791.