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La religion à Linas (1700-1789)

 

Cette chronique est le quatrième volet de l'histoire de la religion à Linas. Nous nous étions arrêtés à la fin du XVIIe siècle. Le récit chronologique exclura les moulins faisant partie du temporel du chapitre et qui sont l'obet de chroniques spécifiques.

 

 

J.P Dagnot - Février 2014

 

Lavis XIXe siècle.

 

 

Le chapitre au XVIIIe sècle

Le laxisme des religieux continue, début 1700, une ordonnance de l'archevêque de Paris homologue une délibération capitulaire qui impose aux chanoines d'assister aux processions et expositions du Saint-Sacrement qui se font en l'église de Linas, sous peine d'être réputés absents, et ce, « attendu que quelqu'un de la compagnie affecte de sortir aux saluts qui se chantent au chœur, à l'antienne de Magnificat , pour ne pas assister à la procession qui se fait dans l'église après l'oraison, où le Saint-Sacrement est porté, et à la bénédiction qui se donne ensuite, ce qui cause du scandal ».

L'année suivante, Claude Legrand, chantre, et les autres chanoines, formant la plus saine partie du chapitre, assemblés en leur chambre, après plusieurs publications, baillent aux enchères à Toussaint Geufroy, vigneron à titre de ferme et loyer, toutes et chacunes les dixmes de bled, orge, avoine, vesse, pois, vin et autres, à cause de leur seigneurie de Linois, moyennant 23 septiers de bled et 120 livres...

Notons en 1706, que dans un acte concernant l'hôtel de la Fontaine, que l'oeuvre et fabrique de Linas a droit de prendre 12 lt de rente sur un espace et demi de logis où passe dessous icelluy le cours d'eau de ladite fontaine.

En 1711, le bail habituel des dîmes de grains et vin à Thomas Champagne et Antoine Fessard toutes les dixmes de Linas moyennant 28 septiers de grain, savoir 19 de bled, 9 de seigle et 1 mine d'orge, 50 bottes de paille et 120 livres en argent.

L'année suivante, la foy et hommage du fief de Plainville est rendue par Nicolas Boucher, sieur de Plainville, à Claude Legrand à cause de sa dignité de chantre du chapitre.

Deux années après, une demande est faite au chapitre par le sieur Mons de pouvoir créer un bassin dans son jardin où il puisse faire entrer l'eau de la Sallemouille pour y conserver quelques poissons, ce qui lui a été accordé.

En 1716, relevons le transport de la moitié des droits appartenant au chapitre par Thomas Champagne au proffit de Louis Audouart, voiturier demeurant à Linois, ce dernier payant la part du sieur Champagne décrit dans le bail de 1711.

Côté église, la même année, une concession d'un banc est faite par les chanoines et marguilliers en charge, à P. Pestrimoux, marchand hôtelier, propriétaire de l'hôtellerie de la Belle-Image , à Linas, ledit banc ayant appartenu à Marie Pestrimoux, veuve de Michel Cordeau, marchand hôtelier, et à son fils, possesseurs de « l'hostellerie de la Teste Noire  », à Linas, tous deux décédés. Passé à Linas, en la chambre du chapitre, en présence de Louis Lecreux, maître des petites écoles, demeurant à Montlhéry.

Voyons maintenant de manière annuelle les évènements à Saint-Merry inscrits dans un registre:

1717
- Se sont assemblez au chapitre général, au son de la grosse cloche, en la manière accoutumée, Messieurs Muidebled, doyen, Divry, chantre, Callou, Barault, Ybert, de La Porte , Anquetil, Morel, Fontaine, Jalland, tous prestres et chanoines, où n'a comparu le sieur Cousin, un des chanoines, et n'ont aussy comparus aucuns des chapelains excepté le sieur Bara ; tous lesdits sieurs présents ont été exhortez de faire leur devoir, de faire leur semaine suivant l'ordre de leur réception, de se porter respect les uns aux autres, de garder la médiation dans la récitation de l'office et de garder les règlements de Monseigneur l'archevêque, ce qu'ils ont promis de faire et d'exécuter.
- Item, le Chapitre a confirmé l'élection qu'il a fait du sieur Barault pour greffier… ». Suivent les signatures.
- Se sont ordinairement assemblez… pour délibérer de leurs affaires, où, entre autres, le sieur Ybert, pointeur, a présenté le livre de la piquerie, qui a esté veü et examiné d'un chacun.
- Item, a été arresté que l'on donnera à l'ordinaire, quinze francs pour avoir une tasse, qui servira de prix aux tireurs.
- Partage des maisons entre les chanoines.
- Protestation formée par le chanoine de La Porte, attendu que, « depuis quelques temps, le bedeau porte et présente à Madame de Marivault et à ses demoiselles suivantes, le pain bénit soit dans la nef de l'église, soit dans le chœur où elle prend place, dans les chaises basses, depuis peu, ce qui est préjudiciable aux droits du chapitre ».
- Le même jour, le sieur Le Bègue, chirurgien ordinaire du Roi, fait des offres de remboursement d'une rente due au chapitre. Le Révérend Père Paul Lamy, des Frères-Mineurs, prêchera l'Avent,

1718
- On priera Monsieur l'abbé Du Perron de prescher dans notre église le jour de la Translation des reliques.
- M. Jean-Baptiste Guillebert, prêtre du diocèse de Paris, demande et obtient le canonicat et la chanterie vacants par résignation du sieur François Divry.
- Ensaisinement d'un contrat de vente de la maison appelée « Le Petit-Cerf », au carrefour de Linas.
- On présente une lettre de Madame de Marivault au sieur Guillebert, chantre, dans laquelle elle se plaint que Monsieur Muidebled la trouble dans la convention que le chapitre a faite avec elle au sujet de la chasse à elle accordée à l'exclusion de tout autre.
- On fera défense à Antoine Martin et sa femme de tenir les petites écoles sans permission expresse du chapitre.

1719
- Sur ce qui a été représenté par ledit sieur Doyen que la nommée Marchand tenait les petites écolles dans notre paroisse sans avoir demandée aucune permission au chapitre, on a prié Monsieur le chantre de l'avertir de son devoir.
- Inhumation, de Messire Louis-André de La Porte , chanoine de cette église, natif du diocèse d'Avranges, de la paroisse de la Chaise-Baudouin , et âgé d'environ soixante et quatre ans.
- le chapitre assemblé baille à Anthoine Feddard, vigneron, pour le tems de neuf ans, toutes et chacunes les dixmes tant bled, orge, avoine, vesse, que vin moyennant trente septiers savoir 21 de bled, 10 de seigle, une mine d'orge et 50 bottes de paille et la somme de 120 livres.

1720
- Pierre Leleu, prêtre du diocèse de Paris, demande le canonicat vacant par la mort du sieur de La Porte.
- Le Révérend Père J. Vignoles s'est présenté pour prescher en notre église pour l'Avent le 2 décembre 1719, et pour le Caresme le 17 février 1720.
- Le sieur Jean-Louis Benoist, clerc du diocèse de Chartres, demande et obtient la chapellenie dite de Saint-Merry, vacante par le décès du sieur Philippe-Jacques Blays.
- Le chapitre accorde pour gratification au sieur Hervé, maître d'école, la somme de 20 livres.
- Inhumation de Marie-Louise Lorain, femme de Pierre Hervé, maître d'école.
- Le sieur René-Hyacinthe Le Leu, acolyte du diocèse de Paris, demande et obtient le canonicat vacant par la mort de Pierre Leleu.
- Le sieur Paul Maiseray, clerc du diocèse de Paris, demande le canonicat résigné par le sieur Michel Ybert, attendu que, selon la disposition du concile de Trente et l'usage universellement receü dans tous les chapitres, il est permis de prendre trois mois de vacances par an, que par conséquent rien n'empêche que les particuliers jouyssent du mesme droit, ce qui est d'autant plus naturel que le revenu est très modique et ne peut suffire pour la subsistance d'un chacun, ce considéré, le chapitre a accordé et accorde les trois mois à commencer du premier septembre de la présente année, à condition que le présent acte soit ratifié au premier chapitre général.

1721
- Inhumation dans le chœur de Messire Michel Ybert, chanoine, âgé de 82 ou 83 ans.
- Le sieur Callon ayant représenté que la somme de 15 livres qu'on a coutume de donner pour le prix étoit trop modique veu la cherté de l'argent, on a arresté que l'on donneroit vingt francs pour ledit prix.
- Inhumation dans le chœur, près la petite porte du côté du clocher, du corps de Charles Bara, chapelain de la chapellenie dite de Saint-Vincent et vicaire de cette église, âgé de 62 ans.
- Le Révérend Père Jacques Bompart, jacobin, est chargé de prêcher l'Avent.
- Les sieurs Gouchet, père et fils, chassent « hardiment » sur les terres du Chapitre, malgré les défenses.

1722
- M. Morel, vicaire perpétuel, recommandera au prône de sa messe de paroisse Messieurs du Chapitre en particulier comme seigneurs et patrons de la paroisse, et fera porter suivant l'ancien usage la croix de paroisse devant celle du Chapitre aux processions qui se feront hors l'église, et ledit acte lui sera communiqué, et, en cas de refus, on procèdera contre lui juridiquement.
- Ce jourd'huy, issue des matines, le chapitre a fait l'ouverture du Jubilé accordé par le S.P. le pape Innocent XIII par le Vent Creator et une messe du Saint-Esprit chantée solennellement.
- Item, on a prié le sieur Doyen de porter au sieur Philipponot l'assignation donnée au Chapitre, au sujet de la saisie faite à la requeste de Claude le Grand, femme délaissée de Claude Gorgibus.
- Le sieur Louis-Alexandre de Bains, prêtre du diocèse d'Amiens, demande et obtient la chapellenie de Saint-Vincent, vacante par la mort du sieur Charles Bara.
- Il sera payé sur ce qui est dû au défunt sieur Bara, chapelain de Saint-Vincent, 32 livres pour les frais de son anniversaire fait à la prière du sieur Bara, chirurgien de ce lieu.

1723
- Le Père Marchand, de l'ordre des Frères-Prêcheurs, prêchera le carême.
- Délibération au sujet du curage de la rivière d'Orge.
- Mention des confréries de Saint-Merry et du Saint-Sacrement.
- Le sieur Maiseray a présenté au Chapitre une attestation de M. Basselin, professeur de philosophie au collège des « Crassins », par laquelle il paraît qu'il a assisté à ses leçons pendant l'année courante.

1724
- On exposera le Saint-Sacrement pendant douze messes hautes du Saint-Sacrement que Mme le Bêgue, âgée d'environ 80 ans, ci-devant veuve du sieur «  La Borde  », et présentement femme du sieur « Le Bêgue », chirurgien du Roi, a demandé de célébrer.
- Inhumation dans l'église de Jeanne de Fremery, âgée de 66 ans environ, veuve de Jean Desvaux, entrepreneur des travaux du Roi.
- Inhumation de Jean Barault, chanoine, âgé de 60 ans et 6 mois environ.
- Délibération concernant le ru ou lavoir que les habitants de La Ville-du-Bois font construire dans le chemin qui conduit du grand chemin à La Ville-du-Bois, chantier Gaillard, en la censive du Chapitre.
- Le sieur André-Nicolas Blanchard, prêtre du diocèse de Langres, vicaire de Montlhéry, demande et obtient le canonicat vacant par la mort du sieur J. Barault.
- Déclaration des biens rentes et revenus dont joui l'églize et fabrique de Saint-Vincent de Linas: 107 livres en 8 rentes sur quoi elle donne 288 livres au sieur curé, 100 livres au sieur vicaire, 60 livres au bedeau, 120 livres pour luminaires registres, 25 livres pour le masson qui entretient l'églize, 10 livres pour le vitrier, 14 livres pour les décimes, 30 livres pour entretien du clocher, cordes racommodage, représentant 649 livres. Suivent les recettes de baux d'héritages qui se montent à 397 livres.
- Le Père Prosper Lessart, des Frères-Mineurs, prêchera une station à Linas et à Montlhéry.

1725
- Election du chanoine Pierre-Jérôme Morel, comme doyen, au lieu de Germain-Robert Muidebled, décédé.
- Les sieurs Anquetil et Cousin s'opposent à l'acte précédent pour la conservation des droits du chapitre.
- Le doyen Muidebled a été inhumé dans le milieu du chœur le 1er juin.
- Le sieur Jean Pernet, du diocèse de Verdun, vicaire dudit lieu, demande et obtient la prébende du sieur Muidebled.
- Le sieur Marcellin de Fajol, sous-diacre du diocèse de Sarlat, demande et obtient la prébende de feu Messire René-Hyacinthe Le Leu.
- Délibération concernant la fondation faite par feue Élisabeth Raveneau, veuve du sieur Jean Le Bègue, chirurgien ordinaire du Roy.
- Les parents du feu sieur Muidebled, doyen, ont donné au Chapitre « un missel relié en maroquin rouge et un tapis de pluche ».
- Délibération concernant les chanoines étudiant à Paris.

1726
- Inhumation dans le chœur de l'église de Montlhéry de Messire Pierre Fontaine, chanoine de Linas, âgé de 42 ans environ.
- Mention d'une lettre du sieur Dupoix, « directeur de la ferme de l'Ordre de Saint-Louis ». La somme demandée par le « receveur de l'ordre militaire de Saint-Louis » a été payée.
- Ensaisinement d'un contrat passé devant de Rancy et Doyen, notaires au Châtelet de Paris, portant vente par M. Nicolas Beauperain, sieur de Villemont, et dame Catherine Ameline, son épouse, à « sire Jean Baraut, consul de la ville de Paris », et à dame Marie Biguet, son épouse, de la moitié par indivis d'une grande maison et dépendances. On accorde aux dits Baraut et à sa femme le banc de Mme Antoinette Hervé, veuve Lubin et femme au jour de son décès de Pierre Godin, ancien commissaire des guerres.
- Chapitre extraordinaire tenu au sujet d'un mandement du cardinal de Noailles, archevêque de Paris, qui ordonne des prières publiques pour demander la bénédiction de Dieu « sur la résolution que le Roy a prise de gouverner l'Etat par luy-même ».
- Les chanoines Anquetil et Cousin ont déclaré qu'ils se départent de l'opposition par eux formée tant à la présentation qu'à la prise de possession du doyenné de cette église par le sieur Morel, « attendu qu'ils ne s'étoient opposés aux dits actes que par la raison de l'incompatibilité des deux bénéfices, sçavoir le doyenné et le vicariat perpétuel dans la même personne .
- Le sieur Marcellin de Fajol demande à prendre le canonicat vacant par résignation du sieur Anquetil.
- Le doyen a remis entre les mains dudit sieur Callou, au nom du chapitre, la somme de 10 livres pour être rendue à Pierre Le Clerc, qui a gagné hier dimanche. le prix, en représentant l'année prochaine les cartes pour tirer ledit prix le dimanche dans l'octave Saint-Merry.
- Le banc vacant par la mort du sieur de Laborde et son épouse, et celuy du sieur Godard, l'un des Cent-Suisses du Roy, vacant parce que ledit Godard et sa femme demeure à présent au bourg de la Reine et ne sont domicilié dans ce lieu depuis plus d'un an, seront publiés et affichés.
- Jacques-Denys de Bonnaire, prêtre du diocèse de Paris, vicaire de Linas, demande à être mis en possession du canonicat vacant par la mort de Mathurin Anquetil.
- Inhumation dans le chœur de Mathurin Anquetil, chanoine, âgé de 74 ans.
- Le banc de Louise Pétrimoux, femme du sieur Godard, un des Suisses du roi, est accordé à Louis Pétrimoux, marchand de vin, et à sa femme.
- S'est présenté au présent chapitre Louis-François Le Poupet, escuier, advocat au Parlement de Paris, lequel a dit que du chef de dame Françoise Fontaine, son épouse, seule et unique héritière de défunt Messire Jean Fontaine, son père, vivant conseiller du Roy, prévost de Montlhéry, qu'il est débiteur envers le chapitre de 10 livres de rente non rachetable.
- Le sieur Faurée, prêtre séculier, a la permission de prêcher.

1727
- Jacques-Alexis Barbazan, prêtre du diocèse de La Rochelle , demande à prendre possession du canonicat vacant par la mort de Pierre Fontaine.
- Le Chapitre aiant été averti que S. E. Monseigneur le cardinal de Noailles, nôtre archevesque, est tombé malade et qu'il se recommande aux prières et saints sacrifices qui se feront dans cette église pour le rétablissement de sa santé, a été arrêté que le billet sera apposé dans la sacristie, où besoin sera .
- A esté arresté que l'ancien soleil et les deux bras d'argent où sont enfermez des portions de reliques de Saint-Vincent et de Saint-Médéricq, seront remis entre les mains du sieur Doyen avec les sommes de deux cents neuf livres provenant de …, pour être employez par ledit sieu Doyen à l'acquisition d'un soleil, dont le prix est abandonné à sa prudence.
- Suivant et au désir de l'acte précédent, le sieur Doyen a acheté un soleil de vermeil du prix de 700 livres , qu'il a remis au chapitre, et attendu que les sommes provenantes tant de la vente de deux bras et soleil d'argent n'ont produites que 223 livres 5 sols qui, jointes à celles de 209 livres … et de 20 livres … ne font que 452 livres 5 sols, le chapitre a avancé la somme de 60 livres … », le reste étant complété par les dons particuliers.
- Inhumation de Louis-François Jalland, chanoine, âgé de 38 ans.
- A esté arresté qu'à l'égard des Saints dont nous avons des reliques, l'office sera simple, à moins qu'ils ne soient du nombre de celles dont on fait l'office dans le Bréviaire de Paris.
- Théodore Pointillon, diacre du diocèse de Reims, demande le canonicat vacant par la résignation de Jacques-Alexis Barbazan.
- M. Callou a remis au chapitre le titre nouvel de la rente de 16 livres deue par Monsieur le marquis de Marivaut ».
- Georges Fajol, clerc du diocèse de Sarlat, demande le canonicat vacant par la mort de Louis-François Jalland.
- Le Père Hilaire, carme, a présenté son mandement pour prêcher l'Avent.
- Transport des fonts baptismaux au bas de l'aile gauche de la nef.
- Joseph-Daniel Maiseray, clerc, demande le canonicat de Paul Maiseray, son frère, et l'obtient.

1728
- Le Père Hilaire, carme, prêchera le Carême.
- le Doyen a été prié d'engager le Père Gontier, augustin, de prêcher les jours des Corps Saints, entre vespres et complies.
- M. de Bonnaire a présenté le nommé Charles Perrichon, pour faire les petites écolles, lequel a été agréé et reçeu par le chapitre, et a été arrêté que l'on luy donnera la somme de 20 livres par année pour porter chappe quand il sera marqué et pour assister en habit de chœur à l'office qui se chante les festes et dimanches et aux premières vespres et matines les jours qu'elles se chantent, sans que le chapitre fait de ses biens et revenus, conformément à la délibération de la dernière assemblée du clergé général en datte du 12 décembre1726 et de l'arrest du Conseil d'Estat du Roy du 3 may 1727, seras signée de Messire …, pour estre ensuitte remise entre les mains du syndic du clergé du diocèze de Paris ».
- Le Père Julien Samey, de l'ordre des Frères-prêcheurs, prêchera l'Avent.
- Banc à Robert Blanchard, marchand, et Marie-Catherine Chevrier, sa femme.
- Autre à Antoine Fessart, vigneron, et à Marie Maulnaux, sa femme.
- Autre à demoiselle Elisabeth Touchaint, maîtresse sage-femme, femme du sieur Faure, d'un banc « tenant par devant au coffre du pain béni.

1729
- Le sieur Maiseray, l'un des chanoines, clerc, a justifié qu'il a « étudié en philosophie au collège des Grassains, comme il a paru aussy par une attestation du sieur Basselin, professeur en philosophie.
- Le chapitre a approuvé la notte que le sieur Doyen a faitte sur le livre de la pointe, à vespres, à l'occasion du sieur M…, et M. le chantre est prié de l'avertir de ne plus paroistre au chœur qu'en habit décent, sous peine d'estre pointé pendant un tems de huit jours .
- Opposition à la déclaration que le sieur Le Maître de Bellejame, seigneur de Guillerville, avait faite dans son aveu et dénombrement de sa terre de Guillerville, dans lequel il avait compris 2 fiefs sur la terre de Linas, qui sont le fief de Gallerand et la Saussaye , « attendu que nous ne connaissons point de fiefs dépendant de la seigneurie de Guillerville.
- Mention de l'ouverture du « Jubilé de l'année sainte » au 1er avril.
- Le doyen Pierre Morel, le chantre J.B. Gilbert chantre, ..., donnent à titre de ferme et loyer à Antoine Fessard, vigneron, le droit de toutes les dixmes de bled, orge, avoine, vesse, pois et autres, qui appartiennent au chapitre à cause de leur seigneurie de Linas, ..., moyennant trente septiers et une mine de bled , dix septiers de bled seigle, une mine d'orge avec cinquante bottes de paille, représent 274 livres et outre moiennant 120 livres francx deniers...
- Il sera fait un service pour le cardinal de Noailles.
- Les vouttes de l'église menaçoient ruines, que l'on prendroit le nommé Fayard pour en faire la visitte qui en feroit le rapport au chapitre sur ce qui est nécessiare à faire. L'assiette des réparations sera communiquée aux marguilliers pour estre ensuite procédé à l'adudication dicelles attendu que que les paroissiens sont tenus de payer par moityé de la dépense.
La dépense apparaîtra six mois plus tard s'élevant à 230 livres.
- A esté arresté que dèz la présente année on ne donnera plus la tasse d'argent que le chapitre avait coutume de donner gratuitement pour prix qui avoit accoutumé d'estre tiré le 1er dimanche d'après la Saint-Merry , et que les 10 francs qui sont restez entre les mains du sieur Calou pour nantissement de la représentation des cartes de la présente année seront rendus à celuy qui a gagné le prix l'année dernière.

1730
- Le R.P. Le Démieu, carme, prédicateur de l'Avent et du Carême.
- Réception du sieur Joseph-Mathieu Chrétien, acolyte du diocèse de Tours, en la qualité « de choriste et de maître des petites écoles.
- Inhumation dans l'église de Pierre Morel, officier de feue Madame la dauphine, âgé de 63 ans, mort chez le Doyen.
- Le R.P. Jean-Louis Font-Rouge, cordelier, prêchera l'Avent.

1731
- Le R.P. Jacques Lestang prêchera le Carême.
- Le sieur Antoine Fleury, prêtre du diocèse de Coutances, demande et obtient la chapellenie vacante par la mort d'Antoine Fleury.
- Le sieur Blanchard, greffier, a esté prié de signer le marché fait double entre Nicolas Fournier, orlogeur, demeurant à Longjumeau, et Messieurs du chapitre, pour le rétablissement de l'horloge entier et parfait, le tout au nom du Chapitre.

Reprenons les actes; en 1732, le chapitre, au sujet des dixmes qu'ils ont droit de louer sur les terres dépendantes de leur seigneurie de Linois, suite aux publications faites, accordent pour neuf années les dixmes de bled, orge, avoine, vesse, pois, vin et autres choses qui appartiennent au chapitre aux charges et fait moyennant la quantité de trente septiers et mine de bled... et 50 bottes de paille...

Les réparations de l'église reviennent en 1738, entre chapitre et curé pour raisons des réparations à faire au coeur (intitulé), disant que le chapitre prétend que le curé et les marguilliers doivent participer par moitié... Également une chicane avec la concession de bancs.

Deux années après, notons une protestation du chapitre de Linois envers François Penot de la Cossière qui se prétend seigneur en partie de Linois...

L'année suivante, la plus saine partie du chapitre, après affichage en les paroisses voisines et en la leur, au plus offrant et dernier enchérisseur, lesquels ont donné pour neuf ans à Françoix Goix, toutes les dixmes ... à l'exeption toutefois des terres dependantes de la ferme du Fäy que les sieurs du chapitre se réservent pour en jouir par eux mêmes, ce bail ainsi fait de fournir vingt septiers et mine de bled froment, dix septiers de seigle, une mine d'orge, et cinquante bottes de pailles, prisé le tout à la somme de 274 livres, conformément au bail de 1732, en outre moyennant 120 livres.

En 1742 , l'oeuvre et fabrique déclare ses biens et revenus ... Il s'agit de rentes qui représentent 356 livres. Parmi les biens mention de l'acquisition d'une maison rue Saint-Merry pour loger le vicaire et un maître d'école. Ladite fabrique paye:
- 274 livres au curé pour célébrer les messes des fondations,
- 100 livres au vicaire pour faire les prières,
- 60 livres au bedau,
- 120 livres pour luminaire, papier, registre,
- 25 livres pour le masson qui entretient l'église,
- 10 livres pour le vitrier
- 30 livres pour les cordes et les ouvrages de maçonnerie des cloches ...

Citons en 1749, un autre bail à loyer pour 9 années des dixmes à François Goix, moyennant 400 livres.

En 1753, le collège rend aveu à la chambre des comptes de leur biens à cause de l'église Saint-Merry. Il s'agit d'un intitulé.

Notons en 1759, l'adjudication des dixmes sur Linas et le Fay: l'assemblée du chapitre, après avoir fait afficher qu'elles étaient à donner à loyer, les a attribué à François Goix, vigneron, demeurant à la Pellerine, plus haut enchérisseur, ... le présent bail fait moyennant 450 livres.

En 1765, un mandement de l'archevêque de Paris exhorte à dire les prières des quarante heures pour le rétablissement de la santé de Monseigneur le Dauphin.

L'année suivante, une assemblée d'habitans délibère sur la contestation du chapitre envers Dame de la Cossière, dame en partie de Linois au sujet du prie-dieu qui est dans la chapelle de la dite paroisse destinée pour l'usage de ladit dame, le prie-dieu est nuisible au service divin et au cathéchisme, les habitans confirment le bon droit du marguillier qui a authorizé de placer le prie-dieu .... le cathéchisme se fait dans la nef ... en raison des bienfaits et charité de la dame pour les malheureux.

La même année un autre procès-verbal contient la description des armoiries du chapitre dressé, à la requête des chanoines, par Joseph Malherbe et Etienne Lhéritier, notaires à Montlhéry. « Derrière le chœur de laditte église sont trois formes ou croysées, formant le premier rang d'en bas; sur celle du milieu se trouvent en peinture un écusson fonds gris, entouré de deux palmes peintes en couleur verte, sur lequel sont représentés en rouge une grande croix et quatre petites croix dont une dans chaque angle de laditte grande croix, au-dessus duquel écusson est écrit ès caractères ci-après figurés :

DOXA EN GYISOIS QEW ANTONIOS

REINALDOS APODHMOS IEROSOLNMITIS [ sic ]

M. V° LXVII.

Sur celle à droite, en entrant dans l'église, est un autre écusson fond bleu, sur lequel est une partie rouge, sur laquelle sont représentés une palme droite, de couleur verte, un bourdon droit auquel sont attachés une gibecière et une gourde, ces trois dernières pièces en couleur d'or. Sur celle à gauche en entrant, est en peinture la représentation de Saint-Méry et au-dessous écrit : Saint-Méry, au-dessous de laquelle inscription est un écusson fond rouge, sur lequel sont représentés à droite une palme en couleur verte, à gauche une crosse en couleur d'or, droite, et, entre lesdittes palmes et crosse, en bas, une étoille en blanc. A deux des vitraux de la croisée du milieu, au-dessus de la grille collatérale à gauche du chœur, se trouve peint mil cinq cent soixante.

Dans le chœur, l'entablement du maître hôtel représentée au dessus un écusson fonds rouge, sur lequel est à droite une palme droite de couleur verte, à gauche une crosse droite de couleur d'or, et une étoille blanche en chef entre les deux, ledit écusson traversé par derrière d'un baston cantoral et couvert d'un chapeau abbatial, de chaque côté duquel pend un cordon orné de six glands.

À la grille collatéralle du chœur, à droite en entrant, au dessus de la porte de laditte grille, est une palme faisant le couronnement du chapiteau.

À la grille collatérale du chœur, à gauche en entrant, au dessus de la porte est une crosse faisant le couronnement du chapiteau de laditte grille. Au-dessus de la porte par où l'on monte à la salle du chapitre est en boiserie un écusson représentant, d'un côté à droite une crosse, à l'autre côté, à gauche, une palme, au milieu une étoille traversée d'un bâton cantoral, ledit écusson couvert d'un chapeau abbatial, de chaque côté duquel pend un cordon orné de six glands, le tout en couleur de bois. Au-dessus de la principale porte de l'entrée de l'église est un écusson en pierre de lierre représentant une palme et une crosse en sautoir, une étoille en chef et un bâton cantoral, traversant par derrière ledit écusson, au-dessus duquel écusson est un chapeau abbatial, de chaque côté duquel pend un cordon orné de cinq glands. Dans le clocher, sur la plus grosse des cloches, est ce qui suit : L'an 1716, j'ay été bénite et nommée Marie par Messieurs du Chapitre de Saint-Médéry, seigneur et patron de Linois, et les paroissiens dudit lieu », 1 er août 1766.

Notons en 1767 une signification aux chanoines d'un arrêt du Parlement rendu entre le Chapitre, demandeur, les habitants de Linas, les marguilliers et dame Marie-Geneviève d'Honneur, veuve de François Penot de Tournières de la Cossière , dame en partie de Linas, d'autre part, confirmant une sentence rendue au profit des défendeurs, dans un procès soulevé à l'occasion d'un prie-Dieu placé dans la chapelle paroissiale pour Madame de La Cossière, et que les chanoines voulaient faire enlever, « comme inusité aux fonctions qui sont à exercer dans ladite chapelle pour le service divin et public que pour le catéchisme particulier des enfants ».

Deux années après, les chanoines de Linois donnent à loyer à Marie Louise Pissart, pour neuf années consécutives, le droit de toutes les dixmes de bled, seigle, orge, avoine, poix, arricots, vin luzerne et autres choses mesme les dixmes à percevoir sur les terres de la ferme du Fay qui appartient aux Célestins, le présent bail fait moyennant 450 livres en argent et quatre septiers de bled froment, deux septiers de seigle et une mine d'orge, ces grains pour le vicaire perpétuel de Linois. Les bailleurs reconnaisssent avoir reçu vingt livres de pot de vin.

Début 1775, une déclaration est donnée par le chapitre de Linois à la Chambre des Comptes de Paris, Ce sont les cens, rentes, revenus et possessions, que tient le chapitre de l'église collégiale de Saint-Merry de Linois :
- en la ville de Linois à certains habitants représentant la moitié de la ville qui doivent rouage de vin vendu en gros, forage de vin vendu en détail estimé 500 livres,
- item deux livres de rente foncière sur la maison appelée le Bardé,
- item 50 livres de rentes foncières à prendre sur le moulin de Chlet,
- item il y a un autre moulin appelé l'étang, ledit moulin affermé 500 livres et deux voitures, 9 livres chacune.
- item la dixme de Linas moitié bled, moitié vins, sur laquelle le prieur de Longpont prend un quart, et le curé de Linois 4 septiers de froment 2 de seigle et 1 mine d'orge, sur les trois quarts restant, affermés 450 livres.
- ...
- item possède quatre maisons, une dans la grande rue donnée à rente 26 livres, les trois autres assis environ le moustier, servent à loger six chanoines estimées 60 livres.
- prés ... bois, ...
- item à Orsay un fief appelé le Vivier contenant 103 arpents estimé à 120 livres.
- ....

En septembre 1778, deux actes concernent l'église
- le premier décrit la bénédiction par le curé de la seconde cloche de l'église, citons parmi les parrains Charles Thomas, marquis de Bullion, seigneur de Bellejame Guillerville...
- le second, à l'issue de la messe, ... le sindic a exposé un devis des réparations à faire à l'église de la paroisse, que les chanoines font faire actuellement, ... ce n'est point par générosité, ... mais pour employer la moitié du revenu des chaises et bancs...

Le mois suivant les marguilliers qui ont fait déposer la cloche brisée sont attaqués par le chapitre, qui n'étant pas prévenu, leur demande le remboursement du poids de la cloche déposée... L'affaire ne s'arrête pas là, les habitants prétendent que l'église leur appartient, que la cloche fendue a été remplacée aux frais des habitants, l'horloge, et la réparation d'une des chasses de Saint-Merry sont aussi évoquées...

Une nouvelle discorde apparaît cette fois avec la dame de la Roue; les habitants ont acheté une maison pour servir de presbytère. Cette dernière, taxée à 430 livres, entame une procédure qui se termine en juin 1780, les habitants ont obtenus une ordonnance royale les autorisant à faire l'acquisition et à taxer la dame de la Cossière à 34 livres...

En 1783, le chapitre constitue Jean Etienne Jubien, notaire royal, géomètre et feudiste pour recevoir tous les droits de cens surcens lods et ventes .... à cause de leur dite seigneurie

En 1785 Pierre Thibault, vicaire déclare au chapitre, seigneur, une maison rue Saint-Merry.

À suivre...