La chataigneraie à Linas
Cette chronique se propose de relater l'histoire d'une demeure bourgeoise du côté de la Pellerine , construite au XVIIIe siècle qui a été rebâtie en partie au fil du temps. Au XVIIe, les propriétaires sont également ceux du fief de Plainville où ils résident.
J.P Dagnot - Juillet 2014
Vue de la propriété au XVIIIe siècle.
La chataigneraye aux Dupuy
Extrait d'un inventaire après décès de 1669, notons pour l'année 1611, l'acquisition de la grande maison par Didier Bourgoin par adjudication par décret de la cour de parlement poursuivi à sa requeste sur Pierre Breolle lors curateur de la sucession vaccante de Mr Pierre Louvet, procureur en parlement et sur deffunte dame Anthoinette Louvet, femme en premières noces de Toussaint Joubert et en seconde dudit sieur Bourgoin, héritier par bénéfice d'inventaire de Marie Landebry sa mère, veuve Pierre Louvet. Bien qu'imprécise cette adjudication concerne soit les biens rue Saint-Mery, soit ceux de la Chataigneraie.
Fin 1632, Louis Lambert, sieur de Cambray, maître en sa chambre des comptes, demeurant dans l'enclos des quinze vingts et Marguerite Bacquet sa femme,(couple sans enfants), lesquels de leur bon gré, ceddent à toujours à noble homme Guillaume Dupuy, trésorier de l'extraordinaire des guerres en Normandie, une maison au village de Linois, consistant en plusieurs bastimens, granches, escuryes, foulerie, estables à vaches et à porcs, jardins, boys, vignes, contenant le tout sept arpents, avec les meubles se trouvant dans ladite maison, la quantité de 45 arpents de terres labourables, six arpents de boys taillis, ung arpents de pré, demi arpents de garenne, ung quartier de saussaye. Les héritages ci-dessus à eux appartenant de leur conquest biens acquits de leur conquest, tant par le décret des requestes du Palais du 23 juing 1629, poursuivy sur René Réguier escuier, sieur de Plainville, fils et héritier sous bénéfice d'inventaire de deffunt René Réguier , sur Claude Reguier fille dudit Reguier, aussi héritière de son oère. Toutes lesdites choses données audit Dupuy, après son décès appartiendront à Isabelle Dupuy, son père acceptant pour elle; si elle décède revient à Louis Bourgoin frère du deffunt époux de Marye Vivien elle à présent femme dudit Dupuy, beau père d'Isabelle .
Début 1638, une vente est réalisée par les héritiers Bourgoin; il s'agit d'un intitulé, les minutes n'existant plus: le sieur Didier Bourgoin procureur et René Hebert ecuyer sieur de Garanville, procureur de Marie Bourgoin sa femme, Hiérosme Bourgoin, procureur, Nicolas Bourgoin, prestre chanoine en l'église saint-Médéric, Claude Bourgoin, homme d'armes de la compagnie du roy et Anthoine Bourgoin, postulant au palais à Guillaume Dupuy... Nous ne connaissons pas le contenu... Il doit s'agir de l'héritage de leur mère Marye LandeBrye
En juillet de la même année, Gilles Brisard, vigneron, demeurant à la Pellerine et Geneviève Charpentier sa femme, lesquels ont ceddé vendu transporté et délaissé ..., à noble homme Guillaume Dupuy, sieur de la Grange Battelière, conseiller du roy et de l'extraordinaire des guerres..., estant de présent en sa maison de Linois acquéreur pour lui et ses hoirs une petite source donnant fontaine , se déchargeant dans le bois et clos du sieur Dupuy, item une cressonnière derrière la fontaine, ... cette vente faite moiennant la somme de dix livres. Le domaine s'agrandit avec une source.
Deux années après notons le mariage Guillaume Dupuy avec Charlotte Bouette.
En 1641, après la source et la fontaine le propriétaire créée un bassin: Estienne Picard, maitre fontainier , demeurant à Lonjumeau s'oblige envers noble homme Guillaume Dupuy, conseiller du roy, trésorier de l'extraordinaire des guerres et régimens en la province de Normandie, de présent en sa maison de Linois, acceptant de fouiller une tranchée pour conduire et faire couler les eaux d'une fontaine appartenant audit sieur Dupuy située au hameau de la Pellerine, vulgairement appelée la fontaine des fontoirs? acquise de Gilles Brizard, poser et mettre en place des tuaulx de bois d'aulne fourni par le sieur Dupuy et percés par le sieur Piccard, sera tenu de les emboister et joindre un dans l'autre et fournir les frettes nécessaires de forme et épaisseur, laquelle tranchée où seront placés les tuaulx aura pour le moins trois pieds de profondeur à l'entrée de ladite fontaine et quatre pieds à l'entrée du clos dudit sieur Dupuy. Lesdits tuaulx auront d'ouverture trois pouces de diamètre à l'entrée et sortye de la dite fontaine dans la longueur de trente toises et le surplus jusqu'au bassin ....qui sera dans le clos à deux pouces de diamètre ... en telle sorte que les eaux coullent et descendent facilement par lesdits tuaulx dans ledit bassin. Cette convention aux charges de trente sols par chacune toise courante, moitié lorque la bezogne sera demi faite, et l'autre moitié sera parfaite et achevée et pour le regard des robinets et tuaulx et tuuaulx de plom et soudage d'iceux avec le masticq et cloud ....
Fin 1642, noble homme Guillaume Dupuy, fait échange de terres avec Appoline Durand, ... Ledit Dupuy agrandit la chataigneraie de quelques arpents.
De nouveau en 1651, Thomas Poullier, receveur de la terre et seigneurie du Déluge, confesse avoir baillé à titre de chef pur et nouveau cens ..., à noble homme Guillaume Dupuy,, ...trésorier de l'extraordinaire des guerres en la province de Normandie, de présent en sa maison size à Linoys, une quarte .. en friche, tenant au ruisseau de la vachère, abandonné et délaissé trente ans, en censive de la commanderie, ce bail moyennant deux sols parisis de nouveau cens. Cette petite parcelle doit se trouver dans son domaine.
Trois mois après, le même déclare Plainville, noble homme Guillaume Dupuy, ...., trésorier ... Normandie, demeurant à Paris rue et paroisse saint-Honoré, usufruitier par donnation à lui faite par deffunt Louis Lambert, ... maitre ordinaire en sa chambre des comptes & dame Marguerite Bacquet son épouse , confesse détenir à titre de cens envers le seigneur de la Roue, patron de la chapelle nostre dame de la Roue, à cause de ladite chapelle, en commun avec la commanderie du Déluge:
- une foullerie, estable, vollière à pigeons, jardin et& bois derrière, le tout contenant 8 arpens & demy quartier, tenant à la maison dite Rome, appartenant au sieur Dupuy de son conquest, fermé de mur, d'un bout sur la garenne dudit Montlhéry, d'autre bout sur la rue St Médéric.
- ... suivent plusieurs postes de terres.
La même année, toujours une déclaration, cette fois de la chataigneraie, Guillaume Dupuy, ...., extraordinaire des guerres, demeurant à Paris rue de Richelieu, paroisse saint-Roch, de présent en sa maison de Plainville , au hameau de saint-Médéric à Linois, advoue tenir à titre de cens portant lod et ventes de Mr François de l'Isle, ... seigneur de la Roue, les héritages qui ensuivent:
- une maison sise au hameau de la pellerine dudit Lynois, sur la grande rue dudit lieu, consistant en un corps d'hostel, sellier, grange, escurye à chevaux, estable à vaches,
- cour, vollière, jardin, petit bois de haute futaye, dans lequel il y a une fontaine jaillissante, avec un clos contenant des arbres fruitiers, selon la vente qui en a été faite, tant par feu Mr Langevin, et la quantité de quatre arpents, le tout fermé de murailles , tenant la totalité au pré Chauffour, au sieur advouant à Jacques Couart, d'un bout sur la grand rue, d'autre bout au sieur advouant,
- item ledit Dupuy a acquis à titre d'échange d'Appoline Durand, veuve Jehan Bourdon, demy arpent de terre, assis à Mauvinet,
- item ledit a acquis de Brémand trois quartiers au chantier de la Roue,
- item a acquis de Gilles Brizard le lieu et place où est à présent la source et regard de la fontaine,...
- item a acquis de Michel Peuvrier la conduite des eaux et thuyaulx qu'il a fait passer dans une planche de jardin pour relier à la fontaine,
- item un quartier de vignes, chantier de la maladrerie,
- item a acquis à Estienne Bouzinard la moitié d'une maison à la Pellerine....
- item une place propre à faire une cave de la longueur de trente pieds,
- item une petite planche de trois perches ...
- item a acquis par eschange de Jacques Martin trois quartiers de vignes à Mauvinet,
- item a acquis à tiltre d'eschange de Catholle un quartier de vignes,
- item une maison à Mauvinet, couverte de chaume, cour, estable,
- item ..... suivent de nombreuses terres...
Ledit Dupuy a acheté les pièces et constitue la chataigneraie, Mauvinet, la Vachère, Pissot. Notre homme déclare cette fois un domaine important.
En juillet 1656, noble homme Guillaume Dupuy, ..., demeurant à Paris, rue de Richelieu, paroisse saint-Roch, d'une part, et Antoine Nyon vigneron d'autre part, font des échanges de maisons à la Pellerine, ledit rajoute 400 livres de soulte. Notre trésorier optimise son domaine autour de la Chataigneraie.
En octobre, Guillaume Dupuy, advoue tenir à titre de cens de François de l'Isle la moitié d'une maison à la Pellerine, contenant un espasse, cour, jardin, item une quarte de terre au pré de Chauffour.
Guillaume Dupuy décède entre 1656 et 1664; son épouse, dame Charlotte Bouette, veufve de feu noble Guillaume Dupuy, trésorier provincial de l'extraordinaire des guerres en Normandie..., demeurant rue saint-Honoré, ..., de présent en sa maison scize au hameau de la pellerine, à cause de la communauté de biens d'avec son mari comme tutrice de leurs enffans mineurs, advoue tenir envers François de l'Isle :
- une maison & lieux scize au hameau de la pellerine sur la grand rue consistant en un corps d'hostel, scellier, granges, escuryes à chevaux, estables à vaches, cour, vollière, jardin, patis, bois de hautes futayes, dans lequel il y a une fontaine jaillissante, avec le clos où il y a quelques arbres fruitiers contenant le tout selon la vente faite à son mari par Bourgerin soit quatre arpents et demy;
- suivent 80 autres articles montrant une vaste propriété.
Après le décès de son époux, elle vend la maison de Plainville .
Notons en 1666, un conseil de famille qui autorise Charlotte Bouette à dépenser jusqu'à 4.000 livres pour que son fils Pierre mineur puisse acquérir la charge de lieutenant au régiment de Picardie...
La Chataigneraie aux Glasson
La veuve Dupuy ne doit plus apprécier la Chataigneraye, en 1669, elle décide de vendre ses biens à Linas: dame Charlotte Bouette, veuve de noble homme Guillaume Dupuy , conseiller du roy, trésorier provincial de l'extraordinaire des guerres en la province de normandie, demeurant à Paris rue Guénegaud et comme tutrice des ses enfans mineurs, scavoir Isaac aagé de 14 ans, Elisabeth de 17 ans, se portant fort de noble homme Robert Dupuy, trésorier provincial de l'extraordinaire des guerres, fils aisné du deffunt et de ladite dame aagé de 25 ans, laquelle dame confesse avoir vendu au sieur Michel Glasson, marchand de vin bourgeois de Paris, demeurant rue Montmartre, paroisse saint-Eustache:
- une maison à porte cochère, sise au hameau de la Pellerine, en la grande rue avec tous les meubles en icelle, et les vaches, ustancilles, commodités pour le faict des vendanges, ladite maison consistant en corps d'hotel appliqué en salle basse, cabinet, cuisine, trois chambres haultes avec trois garde robbes, grand grenier au dessus, une grande cour séparée du jardin par une ballustrade debout dans laquelle cour y a un coullombier comprenant les pigeons qui sont en icelluy, deux escuries dont une comprenant quatre chevaulx, , l'autre deux estables à vaches porcs et volailles, remise de carrosse, foulerie, grande cour et grenier sur le tout, un jardin consistant en cinq arpents clos de mursdans lequel il y a un bois de haultes futayes, fontaine jaillissante, la source ...
- Plus une autre maison rue la chère rue ....où pend l'enseigne l'image sainte Barbe ....
- plus la quantité de 45 arpens de terres en 31 pièces,...
ladite vente faite moyennant 27.400 livres.
Faisons une annexe sur la famille Glasson.
Fin 1660, notons le mariage d'Anthoine Glasson, aagé de 35 ans, natif de Fribourg en Suisse, fils de deffunt Claude Glasson et de Jeanne Grimaud, demeurant à Paris paroisse Saint-Eustache, en son nom d'une part, l'ung des cents suisses de la garde ordinaire du corps du roy et l'ung des treize privilégiés de cette compagnie, frère de Michel, et Jean Boyleau marchand bourgeois de Paris, stipulant pour Jeanne de Contes, fille de Claude de Contes, procureur à Besançon...
L'année suivante, c'est au tour de son frère Michel Glasson, marchand de vin, demeurant à Paris rue Montmartre paroisse saint-Eustache, fils de deffunt Claude Glasson, vivant banderet et habitant Bullon au canton de Fribourg en Suisse, et de Jeanne Grimault, d'une part, et Aismery David, marchand de vins. stippullant pour Anne David sa fille...
Voyons maintenant les actes passés par le nouveau propriétaire de la Chataigneraie; en 1670, la dame de la Roue attaque en procès Michel Glasson, à la requeste de dame Catherine de Caillebot, par devant monsieur le prévost, Michel Glasson, pour voir les tiltres et contrats en vertu desquels il est propriétaire d'une grande maison et d'une autre, le tout situé à Linois, héritages et biens qui furent appartenir à damoiselle Charlotte Bouette, veuve du sieur Dupuis, trésorier provincial de l'extraordinaire des guerres, paier les cens à la dame de la Roue. Un sergent à verge porte l'assignation au nouveau propriétaire. Le mois suivant, le procès continue, ledit Glasson dit qu'il a payé les droits de lods et ventes à quatre seuigneurs qui ont ensaisinés l'acquisition et qu'il ne peut prévoir qu'il y ait autant de seigneurs ayant droits de lods et ventes, ... Deux jours après, la dame dit qu'il est de mauvaise foy... Trois mois passent, le procès continue, ledit Glasson qui dit qu'il est de bonne foy, selon le contrat d'acquisition et que si la dame prétend faire une ventilation différente et prétend avoir des droits de seigneurie sur quelconques des héritages ou maison mentionnés par ledit contrat, cela ne le regarde en aucune façon... Nous arrivons en juillet le dit Glasson cite les seingneurs concernés la dame de la Roue comme dame de sa seigneurie et comme patronne de la chapelle de la Roue, enfin le Déluge seigneur par moitié avec les chappelains..
Nous arrivons en 1686, la famille Glasson se préoccupe de la rentabilité de l'autre maison: Anthoine Glasson, l'un des cents suisses de la garde du roy, et des treize privilégiés, demeurant à Paris rue Marbeuf, paroisse saint-Eustache, baille à rente à Nicolas Lecocq, boullanger, deux maisons attenantes, ..., une fosse servant à laver le linge , tenant au bailleur, à la grande rue et chemin royal vulgairement appelé la chère rue, en censive du chapitre; le bail fait moyennant 20 lt de rente.
Le registre paroissial nous indique en 1689, l'inhumation dans l'église de Michel Glasson fourier de la compagnie des cent suisses du roy, agé de 55 ans; présent son frère Antoine.
Quelques mois plus tard, a lieu le partage des biens, Anne David, veuve de Michel Glasson, vivant fourier maréchal des logis des cents suisses de la garde du roy, demeurant à Linois, en son nom à cause de la communauté de biens d'avec son mari, créancière de la succession, d'une part, Antoine Glasson, marchand, bourgeois de Paris en son nom, héritier pour un tiers de son frère, le procureur de Jean du Chipeau, enseigne de la compagnie suisse du sieur de Belleroche, héritiers pour l'autre moitié en un autre tiers à cause de sa deffunte mère Marie Glasson, ....
Trois années après, c'est au tour de l'épouse de Michel d'être inhumée dans l'église de Linas: Anne David, âgée de 48 ans, veuve de feu Monsieur Glasson, fourier des cent suisses ... présent les curés et vicaires des environs.
Notons en 1694, la vente de la maison de la Pellerine par Mgdeleine Beuille mère d'Anne David à sa niepce Jeanne de Contes veuve d'Antoine Glasson moyennant la somme de 20.400 livres. Plus les meubles meublant ustancilles grains vins bestiaux montant à 13262 livres
Également la même année, le baptême de Claude Gaudron, fils Nicolas maistre de la poste, le parrain Claude Glasson, capitaine exempt des cents suisses du roy.
Fin 1697, demoiselle Jeanne de Contes, veuve d'Antoine Glasson, ..., en son nom et se faisant fort de ses enfants héritiers de leur père, demeurant tous hôtel des Vesmes paroisse saint-Landry, de présent en leur maison de la Pellerine, reconnaissent avoir reçu de Nicolas Lecoq marchand boulanger, la somme de 1.620 livres du rachat d'une rente de 80 lt faite pour l'achat de maisons rue de la chère rue.
En 1700, de nombreux héritiers de la sucession d'Anne David, doivent avoir recours à une sentence arbitrale pour s'accorder, notons que la grande maison de la Pellerine conquest de la deffunte vendu par la deffunte Magdeleine Beuille veuve Esmery David, vendue à Jeanne de Contes sa niepce, veuve d'Antoine Glasson, en 1694, le reste sans intérêt pour ce récit.
Quatre ans après, le procureur de Nicolas François comte de Montgommery, sgr de Villebouzin, héritier de Marie Louise Grisson, fils aisné, reconnait avoir reçu de Jeanne de Contes, ve d'Antoine Glasson, ...., exerçant les droits de Michel Glasson son frère, la somme de 97 livres pour éteindre une rente.
Notons en 1705, le baptême de Claire Sigonneau, fille de Mathieu, chef de fourière du roy, le parain Claude Glasson, exempt des cents suisses du roy...
Également en 1710, le baptême de Jacques Claude Glasson fils de Claude, .., capitaine exempt de la compagnie des cent suisses de la garde du roy et d'Anne Duris.
Notons la même année l'abandonnement de la grande maison de la Pellerine par Mme Jeanne De Contes, veuve d'Antoine Glasson, à ses trois enfants. Jeanne de Contes, demeurant à Linois, laquelle dit qu'elle est restée avec ses trois enfants et a gardé les biens en communs avec feu son mari. Que depuis elle a géré les biens en mère de famille; elle a donné en dot 20.000 livres à sa fille Marie, pareille somme de 20.000 livres à son fils Claude, sieur de la Chataigneraie, enfin qu'elle a gardé Louis avec elle, vu ses infirmités,. Elle même agée et vu ses infirmités, elle ne peut plus gérer ses affaires, elle leur donne donc une maison à la Pellerine, 29 arpens de pré, 89 arpens de terres, 14 arpens de vignes, et 10 arpens de bois, une maison à Paris rue Montmartre, ..., Elle se réserve l'usufruit. Après tirage au sort les biens de campagne reviennent à Claude...
Fin 1712, la famille Glasson s'agrandit, naissance de Marie Louise Glasson fille de Claude, sieur de la Chataigneraie, et d'Anne Dury, le parrain Louis Anthoine Glasson...
Notons en 1719, Claude Glasson, écuyer, sieur de la Chataigneraie, demeurant à Linas, acquiet l'état et office de conseiller secrétaire du roy, maison et couronne de France et de ses finances, moyennant la somme de 80.000 livres
En septembre, relevons l'inhumation dans l'église de Louis Anthoine Glasson, âgé de 47 ans, présent Claude, sieur de la Chataigneraie.
Deux ans après a lieu un partage, Claude Glasson, écuyer, sieur de la chataigneraie, enseigne des cent suisses de la garde du roi, chevalier de l'ordre de Saint-Louis demeurant à Linois, et dame Marie Glasson veuve d'Ange Martin, frère et soeur, héritiers chacun pour un tiers de deffunt Anthoine Glasson, leur père, officier du roi, et chacun pour moitié, de Louis Glasson leur frère, et chacun pour moitié de leur mère Jeanne de Contes , ..., suivent plusieurs pages de contrats chiffrés, sans intérêt ...
Nous arrivons en 1731, pour la célébration du mariage de Antoine de L'Espine, ancien payeur des rentes de l'Hôtel de Ville de Paris avec Marie Anne Glasson de la Chataigneraie fille de Claude, écuyer, capitaine enseigne vétéran de la compagnie des cent Suisses de la garde du Roy... Relevons que désormais cette famille porte un titre de noblesse.
Notons fin 1748, l'acquisition du moulin des Suzeaux par Claude Glasson de la Chataigneraie de Dominique Thualagan... Le détail sera décrit dans la rubrique de ce moulin.
Nous arrivons fin 1754 pour la célébration du mariage de Augustin Jacques Lhéritier avocat et notaire au Châtelet, demeurant rue de la Verrerie paroisse saint-Jean en Grève, fils de marchand, avec Marie Anne de Lespine, fille mineure d'Antoine et de deffunte Marie Anne Glasson de la Chataigneraye. Présent au mariage le grand père Claude, écuier, ancien officier des Cent Suisses, Etienne Lhéritier notaire royal...
En 1765, un intitulé fait par devant Lescuyer, mentionne le partage des biens de Claude Edmée Glasson de la Chataigneraye et de sa femme.
Relevons en 1772, le décès de Jeanne Elizabeth Glasson de la Chataigneraie, fille de feu Claude Edmé capitaine des cent suisses et d'Anne Duris, inhumée dans l'église de Linas, en présence de son frère Jacques Claude colonel d'infanterie, lieutenant aide major suisse des Cent Suisses de la garde du roy.
L'année suivante, suite au décès de Jeanne, les héritiers reconnaissent que la maison en laquelle ladite Jeanne est décédée, que les meubles meublans appartenaient en commun aux trois soeurs demoiselles de la Chataigneraye, du partage de la succession de leur père et mère. Celles-ci occupaient ladite maison, jardin & prés, le tout en commun, à frais partagés, elles décident qu'après le décès de leur soeur, tous les meubles resteront en commun sans prisée, que les deux soeurs restantes en disposeront. Le domaine est donc habité par deux vieilles filles qui administrent les biens, le couple Lhéritier-de L'espine et leur frère Jacques leur faisant confiance.
En 1784, Marie Glasson de la Chataigneraie, décède à Linas, agée de 66 ans, et est inhumée dans le cimetière, présent Jacques Claude son frère, ancien lieutenant des suisses, et Jacques Lhéritier avocat en parlement, et notaire vétéran au chatelet, également signature de Lenoble curé de Marcoussis.
Suite au décès de Marie, l'année suivante une déclaration de cens est faite au chapitre par Mre Claude Jacques Glasson, colonel d'infanterie, ancien lieutenant aide major des cents suisses de la garde du roy, demeurant à Linois, Delle Marie Louise Glasson, majeure demeurant à Linois, et Augustin Lhéritier, écuyer, avocat en parlement, secrétaire du roy maison et couronne de France et de ses finances, demeurant à Paris rue de la verrerie, au nom de demoiselle Anne de l'Espine son épouse, pour satisfaire au terrier du Chapitre Saint-Merry :
- sept quartiers de terre à la pointe de Biron,
- 1,5 arpen prairie de l'estang, tenant au jardin du moulin de l'estang,
- 1,5 arpen chantier des sorts .... bois ...
en roture. 14 arpents.
De même fin 1788, Claude Jacques Glasson de la chataigneraie, colonel d'infanterie, ancien lieutenant aide major suisse des cents suisses de la garde du roi, demeurant à Linois, demoiselle Marie Louise Glasson, majeure, aussi demeurante audit Linois et Augustin Jacques Lhéritier, écuyer avocat en parlement, ... au nom de Anne Lespine son épouse, déclarent leur terre dépendant de la seigneurie de la Roue environ 25 arpents et:
- une grande maison bourgeoise hameau de la pellerine entre cour & jardin la cour d'honneur ayant son entrée sur la grande rue où passe la route royale de Paris à Orléans, ladite maison composée d'un grand corps de logis ayant rez-de-chaussée, premier étage carré, grand grenier au dessus,
- d'un bâtiment en aile à droite en entrant dans ladite cour aussi composé de rez-de-chaussée, étage et grenier au dessus, ledit bâtiment s'étendant sur toute la longueur de la cour depuis le grand corps de logis jusqu'à la rue;
- un autre bâtiment en aile à gauche aussi composé de rez-de-chaussée, étage et grenier le rez-de-chaussée distribué en cuisine, garde manger, buanderie, fournil et autres commodités.
- À côté et au dessous de la dite cour et desdits bâtiments est une basse-cour où sont sur ladite grande rue, plusieurs édifices servant de granges, écuries, vacheries, bûcher, remise en garde sur le côté opposé de l'aile gauche du principal corps de...
- autres édifices servant de logement de jardinier, ressere dans l'angle, une petite volière,
- trois autres maisons,
- une place où est le regard de la source de la fontaine jaillissante dans le grand jardin...
Tous ces biens viennent de Marie Anne Glasson leur mère épouse Antoine de Lespine héritiers de feu Jeanne de Contes veuve de Antoine Glasson,
- 15 arpens en censive de la Roue,
- 29 arpens en censive du Déluge.
La Révolution arrive, la dernière soeur Marie-Louise Glasson de la Chataigneraie, fille majeure des deffunts Claude Edmé Glasson et de dame Anne Duris, décède en 1790, à l'âge de 78 ans, inhumée dans le cimetière, en présence de son neveu Augustin Lhéritier écuyer avocat en parlement secrétaire du roy, notaire au Châtelet...
En pluviôse an 2, l'agent national, chargé de tenir les registres d'état civil, enregistre le décès de Claude Glasson la chataigneraie, aide major des ci-devant cent suisses, âgé de 87 ans. Rédigé en la maison commune de Linas.
Le même mois, à la requeste du citoyen Augustin Jacques Lhéritier, ancien notaire à Paris, et Marie Anne Délepine son épouse, demeurant à Paris rue de la vraie section des droits de l'homme, ladite habile à se porter seule et unique héritière du citoyen Claude Jacques Glasson de la Chataigneraie son oncle, il va être procédé au fidèle inventaire après décès du citoyen Claude Jacques Glasson en sa maison à la Pellerine:
- cuisine,
- fournil,
- caves,
- salle de bains, baignoire en cuivre rouge,
- resserre,
- 2 chambres éclairées sur jardin
- 2 chambres éclairées sur cour
- 2 cabinets sur jardin
- vestibule,
- salon éclairé sur cour et jardin,
- salle à manger,
- 2 antichambres vue jardin,
- chambre au fond vue sur jardin,
- 7 chambres numérotées,
- au second étage chambre dite de l'infirmière,
- fruitier,
- laiterie, bûcher, grange, remise, écurie, vacherie, toit à porc, poulailler, collombier,
- bibliothèque (peu fournie).
La nièce va donc hériter d'une fortune conséquente.
La Chataigneraie à Montplanquet
En pluviôse an 5, Marie Anne Delespine, veuve Augustin Lhéritier, notaire à Paris, demeurant à Paris..., laquelle par ces présentes vend à Emmanuel Molinier Montplanquet, homme de loi, demeurant également rue de la Verrerie, section des droits de l'homme:
- une grande maison au lieudit la Pellerine, .., cour, basse-cour, grange, écurie, étable, toit à porc, poulailler, remise, autres batimens et aisances,
- jardin, pré potager, terres labourables attenant la maison, réunis par un seul mur de clôture qui borde la propriété le tout contenant 15 arpents,
- dans le jardin, salle de bains, viviers, bassin d'eaux vives, avec jet d'eau, venant d'une source par des canaux sous terrains...
Ladite vente faite moyennant le prix somme de vingt mille francs deniers, en pièces d'or et d'argent.
Neuf années passent, l'homme loi et son épouse revendent leur biens à Linas: Emmanuel Molinier Montplanquet, avocat en la cour de cassation et Anne Force Saint Thomas son épouse, lesquels ont présentement vendu à Charles François, brasseur, et Pétronille Piedfort son épouse, demeurant rue Mouffetard, à savoir:
- une grande maison au lieu de la Pellerine, grande rue de Linas, ensemble les caves, basse-cour, écurie, étable, toit à porcs, poulailler, hangard, logement de jardinier, laiterie et autres dépendances de ladite maison,
- un jardin clos de murs dont une partie, en potager et le surplus planté en arrbres fruitiers, vigne, bosquets et bois et avec lequel jardin se trouve construite une salle de bain, une tonnière, bassin avec jet d'eau et un vivier;
Le tout contenant 33.361 m2
- un pré à côté et sur la gauche du jardin, appelé le pré Chauffour contenant 18.944 m2
- une petite maison avec cave entre la cave principale et la basse cour de la grande maison, construite à l'emplacement où était une grange en l'an 5, occupée par Houzet marchand de vin, perruquier,
- portion de bâtimen sur la porte charretière occupée par Brizard ...
La présente vente faite moyennant la somme de 40.000 frs. La maison et les terres autour correspondent à l'habitation des Glasson.
Le brasseur revend une partie des biens en 1812: Charles François, propriétaire et marchand brasseur, et Pétronille Pied fort son épouse, lesquels vendent à Claude Denis Cossonnet, marchand épicier, marchand de biens et cultivateur, et Anne Nion son épouse, demeurant à Leuville, les biens cy-après une maison bourgeoise, ... description de 1807... avec les meubles qui se trouvent dans les murs... La vente faite moyennant 30.000 frs dont 3.000 de meubles... Ne font pas partie de la présente vente, la portion de bâtimens à côté de la petite salle à manger, les bâtimens à usage de brasserie, une partie de la source d'eau vive, une partie du grand jardin... Le plan de la vente de 1813 ainsi que le plan napoléonien montrent les deux propriétés.
L'année suivante, Claude Cossonnet, marchand de Paris et cultivateur, et Anne Nion son épouse , demeurant à Leuville, lesquels vendent à Jean Pierre Lamoureux, marchand grainetier et Reine Victoire Deviard son épouse demeurant à Linas, partie d'une maison bourgeoise et dépendances consistant portion d'un principal corps de bâtiment de la maison bourgeoise qui aura 7,6 mètres de large sur la cour... voir ci-dessous le plan de A à E. Notons au premier étage, salle de billard,... Sont compris dans la vente, toutes les glaces du salon, le billard, boules, queues, les draperies du salon, ... Outre moyennant le prix de 3.000 frs. Cette achat représente la première acquisition de la reconstitution du domaine des Glasson qui durera près d'un siècle.
Le même jour ledit Cossonet vend à Philippe Vaudoyer, pépiniériste, une autre partie de la maison bourgeoise les origines de propriété étant les mêmes que celles des Lamoureux. La vente faite moyennant 5.000 frs. Cette propriété sera rachetée en 1833 par Jean Pierre Lamoureux.
Plan de la vente de 1813.
On voit ci-dessous les deux propriétés de François et Lamoureux.
La Chataigneraie aux Lamoureux
Les Lamoureux concernés par la Chataigneraie.
Voyons le premier couple concerné par la chataigneraie, Jean-Pierre Lamoureux-Victoire Deviard qui se marie à Linas en 1810. Un contrat de mariage est fait, malheureusement les minutes n'existent plus, néanmoins de l'inventaire de 1865 permet de dire que, les époux sont communs en biens, les parents du futur apportent 1.000 frs ceux de la future 600 frs. En 1823, année du début du cadastre napoléonien, pour Linas, ledit Jean Pierre Lamoureux est propriétaire des parcelles 629 à 631, correspondant à la vente de 1813.
Ce récit semble simple, néamoins les origines de propriétés de la Chataigneraie sont absentes de 1860 à 1979, c'est uniquement dans l'inventaire de Victoire Deviard en 1865 qu'elles apparaissent.
En 1833, à la requête des consors Vaudoyer a lieu l'adjudication à Jean Pierre Lamoureux , d'une maison au 103 grande rue avec cour et jardin en dépendant, moyennant 10.200 frs. C'est le début des agrandissements de la future maison.
Notons en 1843, provenant de la quatrevingtième pièce de l'inventaire d'Ernest Pillon, la vente par Angélique Morizot, veuve Devrain, l'adjudication à Jean Pierre Lamoureux d'une maison comprenant trois corps de bâtiment, cour jardin clos de murs contenant 2733 m2, et de 612 m2 avec regard et source d'eau, moyennant 15.700 frs, le répertoire du notaire mentionne une brasserie. Cette fois l'agrandissement de la maison se fait au nord.
Nous arrivons en 1851, un long exposé de la municipalité sur le circuit hydraulique des lieux, la fontaine ou source de la Pellerine sert depuis un temps immémorable à l'usage domestique et continuel des habitans nombreux de son voisinage. Elle était jusqu'en 1823 située sous un enfoncement vouté sous le jardin non clos du nommé Grégoire Billard. Le trop plein de cette source était reçu dans une mare où l'on abreuvait les bestiaux de ce quartier et au milieu d'une ruelle allant de la grande rue, route royale, dans les champs, l'extrémité de cette ruelle a été bouchée en 1810 ... Il fut construit un lavoir pour lequel on alla acheter des dalles de grès provenant de la démoltion du château de Marcoussis. Mr Glasson de la Chataigneraie décédé en pluviose an 2 était propriétaire de la source de la Pellerine et de quelques terrains voisins à la source, d'une jolie maison et d'un vaste jardin à 160 pas de la source, il avait réussi à distribuer les eaux de telle sorte qu'une portion suffisante établissait un jet d'eau dans son jardin, le reste alimentait le moteur du moulin des Suzeaux... De cet exposé, retenons également que la propriété passa aux mains de Mr François, brasseur, et qu'il l'a revendit à Mrs Cossonnet et Arranger.
Fin 1865, après le décès de Victoire Deviard, voyons son inventaire: à la requête de Jean Pierre Lamoureux époux de la défunte, de Pierre François son fils, ... notons les pièces:
- chambre àccés à la cuisine viue sur le jardin,
- chambre accès au vestibule vue sur le jardin,
- chambre au premier.
Cette liste ne permet pas de connaître leur demeure. Retenons que cet inventaire a permis de retrouver les actes de 1810 à 1843.
Après le décès de son épouse c'est au tour du mari de trépasser . Début 1877, son fils Pierre François seul héritier demande l'inventaire des biens du défunt. Dès le décès le fils habite dans la demeure du père. Reprenons la liste des pièces visitées:
- cuisine,
- chambre sur jardin,
- cave,
- au premier deux chambres, grenier,
- cour, bâtiment dans lacour,
Comme l'inventaire de 1865, la demeure semble être celle de 1813 et les Lamoureux se contentent de cette simple maison. L'analyse des papiers commence par le testament du défunt qui donne à Marguerite Deviard sa domestique, une rente de 1.200 frs. Ce document ne reprend pas les biens du défunt. Le cadastre confirmera l'entrée du fils Pierre François Lamoureux en 1878.
La chataigneraie à Ernest Pillon
La matrice cadastrale donne en 1885 l'entrée d'Ernest Pillon et la sortie à son décès en 1929.
Première branche de l'héritage Pillon.
seconde branche de l'héritage Pillon.
Ernest Pillon est né en 1853 dans la Somme, fils d'un instituteur. Il se marie à Linas en 1877, Ernest Pillon, instituteur primaire, âgé de 24 ans, fils de Adolphe et de Florentine Reusse d'une part, Célestine Lamoureux, âgée de 17 ans, fille de Louis et de Louise Clauzeau, d'autre part, lesquels ... Le couple s'unit sous contrat, mais dont le répertoire du notaire mentionne des frais de 968 frs, ce qui est le signe d'apports élévés.
La vie continue, en 1888, l'instituteur devient maire de Linas. En fin d'année, Céline son épouse fait une donation à son époux huit jours avant son décès.
D'après Patrimoine et Traditions, la Chataigneraie est transformée de 1891 à 1927 par le maire Ernest Pillon qui l'a tenu de son beau-père Mr Lamoureux. Sur les plans de l'architecte Besson, il rajoute une galerie au décor de céramique et de verrières, Art Nouveau, et réaménage les communs et le parc.
Ernest Pillon décède en octobre 1928; le 27 octobre, un acte de notoriété est établi Jules Vallée employé de mairie à Linas et Edmond Thomas notaire à Chaussoy Epagny (Somme) lesquels déclarent avoir parfaitement connu Ernest Pillon, maire de Linas, ... qu'il a laissé pour héritière de la ligne maternelle, Marguerite Clémentine Reusse, cousine germaine au cinquième degré, et qu'elle hérite de la totalité... ce qui sera démenti quelques semaines après.
Puis en décembre, un dépôt de pièces est fait concernant la branche Jaudhuin contredisant l'acte de notoriété, un généalogiste parisien remonte la branche paternelle pour retrouver Eugénie Jaudhuyn. Les deux hétitières vont se partager chacune la moitié de l'héritage d'une valeur 2.063.000 frs
Le même jour commence l'inventaire copieux du défunt, qui se terminera un an et demi plus tard. À la requête de:
- Clarisse Marguerite Clémentine Reusse, épouse Louis Philippe Leroi, demeurant chez le défunt, héritière par moitié de la branche paternelle,
- Eugénie Angélique Jaudhuyn, demeurant à Amiens, héritière de l'autre moitié via la la branche paternelle,
Un rappel des tableaux généalogiques est cité. Le couple Leroi est gardien des scellées. Relevons les pièces visitées:
- cuisine,
- petite salle à manger,
- véranda,
- petit salon,
- salle de billard,
- grande salle,
- première chambre en haut de l'escalier,
- chambre usage Leroi,
- chambre Mme Leroi mère,
- deuxième étage première chambre, autre chambre
- cave,
- remise avec voiture,
- remise voitutre automobile Panhard
- lavoir, jardin,
L'analyse des titres fait apparaître un fils au couple Pillon-Lamoureux décédé en 1895, laissant pour héritier son père et son aieule Louise Clozeau. Ensuite, pendant une année, le notaire va enregistrer des dizaines de ventes pour liquider la succession. Notons celle qui nous intéresse en septembre 1929, Clarisse Reusse et Eugénie Jaudhuin, héritières de la succession d'Ernest Adolphe Pillon vendent à Eugène Manneveau, industriel, et Amélie Mayaud, une propriété bourgeoise à Linas au 103 grande rue: consistant
- maison d'habitation, sur cave et terre plein, d'un rez-de-chaussée, d'un premier et d'un second étage dont une partie mansardée couvert en ardoises. Le rez-de-chaussée divisé en vestibule, cuisine, petite salleà manger, billard, salon, bureau, salle de réception, véranda, chambre, cabinet de topilette, WC; le premier, trois chambres, salle de bains, WC; le second quatre chambres mansardées,
- maison de concierge, jardinier,
Suite dito vente 1979, contennant 26.400 m2, en outre moyennant 260.000 frs.
Cette propriété reste dans la famille Manneveau jusqu'en 1979, Jacques Manneveau, directeur de société et Bernard Manneveau, cadre commercial, vendent à la commune de Linas une propriété de superficie 6.505 m2, en vue de créer des ateliers et un espace vert, comprenant:
- une maison d'habitation élevée, partie sur cave, partie su terre plein, d'un rez-de-chaussée, d'un premier étage, d'un deuxième étage dont une partie est mansardée couvert en ardoises.
- une maison de concierge-jardinier, ..., suite de bâtiments contigüs, ... autre suite de bâtiments...
- parc d'agément entre les bâtiments dans lequel existent des bassins.
La vente faite moyennant 1.400.000 frs (ce document fourni par Patrimoine et Traditions).