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Le domaine du Chênerond à Marcoussis (1599 - 1679)

 

Nous avons vu précédemment que ce lieu n'est pas un fief bien que son propriétaire Pierre de la Bussière, soit qualifié de sieur du Chesnerond.

 

JP Dagnot mars 2013, ajout avril 2013

 

Extrait du plan terrier de 1784

 

Barnabé Richer et Marie Lebel

En 1599, nous retrouvons la veuve de Pierre de la Buxière remariée à Barnabé Richer, greffier en taille de la paroisse de Marcoussis. Le couple demeure au Chesnerond. Ladite Lebel ratifie un acte passé entre son époux actuel et Hiérosme Lebel apothiquaire et bourgeois de Paris.

Le mois suivant, honorable homme Barnabé Richer, praticien demeurant au Chesnerond paroisse de Marcoussis en son nom d'une part, et Jehan Morian, procureur en parlement, demeurant à Paris rue de Beauvais, paroisse Saint-Estienne-du-Mont, tant en son nom qu'à cause de Jehanne Vallée sa femme, que comme se faisant et portant fort de Madelene et Geneviève Vallée ses belles-soeurs qui rattifieront, se portant fort pour Claude Vallée ... héritières pour trois huitième de la succession de Gilles Vallée, vivant procureur en la cour de parlement, font les accords suivants: les trois quart de la moitié de douze septiers de bled mestail, mesure de Marcoussis, qui sont deubz pour l'année 1586, comme icelle moison de 30 arpens au terroir de Marcoussis, ... dito un arpen audit tiltre de moison par deffunt Pierre de la Bussière premier mari de Marie Lebel après femme dudit Richer . Comme aussi pour le même ratio d'une rente de 20 escus mentionnés en deux contrats faits par Jacques Petit prestre curé audit Marcoussis à Gilles Vallée passé par devant "en blanc" ... Richer réclame une part de la succession du deffunt Petit et promet de payer à Morian 29 escus sol pour demeurer quite.

En mai , fut présent en sa personne, Barnabé Richer, praticien demeurant au Chesnerond paroisse de Marcoussis, lequel volontairement, se portant fort pour Marie Lebel sa femme, confesse avoir quité à titre de rente annuelle à honneste personne Marc Chevalier, laboureur demeurant à Montfort Lamory, cinq arpents près la forest de Montfort...

En juillet, Marie Lebel espouze de Barnabé Richer, greffier des tailles de Marcoussis, demeurant au Chesne Rond, ... il s'agit d'une ratification de rente, faisant référence au notaire de Montfort Lamaury. Suit en septembre autre ratification.

En décembre 1599, Marie Lebel, femme de Barnabé Richer, ..., ratttifie un contrat de vente fait par son mari à Jehan Dumont bourgeois de Paris demeurant rue Saint-Severin, de la huitième partie de portion appartenant à Richer et un sixième le tout en indivis, à cause de la succession d'honorable femme Marguerite Mignot son ayeulle, du partage d'une maison à Paris carrefour de la Harpe.

En avril 1600, Barnabé Richer, ... , vend à Pierre Caron, marchand une rente venant de son père Philippe ...

En 1602, noble damoiselle Anne de Courcy, veuve de feu Hiérosme de Bouville, seigneur de Villeneuve sous Auvers, estant de présent à la suitte de la dame de Trignol (la Roue), laquelle en bonne santé, mémoire ..., le testament par elle passé devant Bligny le 7 février 1593, maintient cette déclaration ajoutant à icelluy par forme de codicille:
- donne aux religieux Célestins les deux arpens de terre en une pièce près le Chesne Rond, précédemment donné à l'église Sainte- Marie-Madeleine, à condition par les Célestins d'inhumer son corps en leur église,
- donne à l'église Sainte-Marie-Madeleine, 22 sols de rente, à la place de l'obit pour une prière chaque année aux quatre festes...

Notons la même année, Barnabé Richer praticien, fils de Philbert marchand, cédant à ce dernier un arpent à Montlhéry.

En 1603, Nicolas Porchon receveur pour Monseigneur d'Entragues en son hostel à Marcoussis, vend à Jacques et Claude Gastineaulx, frères marchands demeurant à Vilgénis, tous les arbres qui sont dans la garenne du Chesnerond sur le bord du grand parc du costé d'icelle qui se trouveront à troys pieds de grosseur et au dessus, coupper et abattre bien et duement dedans un moys, .., moyennant ... à payer au chasteau de Marcoussis, accompte de 300 livres, ... coupés 480 pieds pour 1.200 livres dont le solde payé en may.

La même année 1603, le couple Barnabé Richer-Marie Lebel est concerné dans un acte de vente de rente.

L'année suivante, un acte de vente de terres à Nozay nous apprend que Barnabé Richer, praticien, demeurant au Chesnerond, cède sous forme de rente annuelle à Henri Rousseau, vigneron à la ville du bois, une pièce de vignes. En fin d'année, il demeure au Chesnerond et dans l'acte promet de paier à son père honorable homme Philibert Riché, marchand de Montlhéry, 520 livres tournois qu'il debvoit de plusieurs pretz...

 

Extrait du plan d'intendance de Marcoussis.

Cette énumération peut paraître indigeste, elle reflète chronologiquement les faits concernant ce lieu.

 

 

Innocent Desboys

Nous sommes en 1610, Jacques Richer, procureur d'Eustache Rodan, bourgeois de Paris, poursuivant les criées sur Innocent Desbois, du Chesnerond à luy appartenant au moien de l'acquisition qu'il en a fait de Barnabé Richer sergent à verge au chatelet d'une maison vulgairement appelée le Chesne Rond, situé en la paroisse de Marcoussis consistant en :
- ung grand corps dhostel contenant six espasses couvert de thuiles appliqué en un salle, cuisine, sellier, foulerie, cave au dessous, laiterie, laverie, trois chambres haultes, trois greniers au dessus,
- deux tours aux deux bouts du corps dhostel dont une carrée et l'autre ronde, aussis couvertes de thuilles, avec une petite cour joignant la tour ronde,
- une grange et estable à chevaulx y attenant, contenant cinq espasses ou environ, couvert de chaulme presque découverte et en ruine,
- un fournil et bergerie attenant contenant deulx espaces couvert de thuille,
- une estable à vaches joignant icelle contenant deulx espaces couvert de chaulme,
- un perron fait de pierre de taille contenant six marches pour monter en la salle du corps dhostel, cour au milieu desdits lieux dans laquelle y a un pilier
tous ledits lieux clos partie de fossés un jardin devant la porte de la maison aussi clos de fossés,
- un vivier attenant avec un petit bois d'aulnes, deux petits clos d'arbres fruitiers,
- un grand chemin servant de bassecour au devant de la grande porte dicelle maison
- deulx aultres petits clos de l'autre costé de la bassecour planté partie en fruitier partie en osier .. tous lesdits lieux jardins clos cy dessus déclarés contenant en fond de terre la quantité de 7 arpents ...
- item un grand clos planté en arbres fruitiers clos de hayes vives contenant 16 arpents,
- item une pièce de terre content 15 arpents dont 5 plantés en vignes d'un bout à Claude du Moulin, au bout de laquelle vigne est une tour ronde couverte de chaulme, sur le bord du chemin de Montlhéry à Janvry,
- item 3 quartiers,...
- item 14 arpens...
- item 16 arpens ...
- item 12 arpens ...
Le fond et propriété desdits lieux saisis et mis en criée par Jehan Gourby le 7 aoust 1609, faute de pouvoir prendre 167 livres d'une obligation du 16 juillet 1609 signée Duchesne et Viart.
Le dossier sera clos par l'adjudication faite à Innocent Desboys en juillet 1610. Le nouveau propriétaire n'en jouira pas longtemps, il décède peu après, et une nouvelle saisie intervient en 1612.

Jacques Richer procureur, poursuivant les criées d'une maison et lieux cy après déclarez saisis sur Pierre Desboys, héritier par bénéfice d'inventaire d'Innocent Desboys son frère, d'Antoinette Desboys..., d'une maison vulgairement appelée le Chesne Rond, proche le chasteau de Marcoussis consistant ... texte identique au précédent ... Lesdits héritages saisis et mis en criée par Barnabé Richer le 11 mai 1611, faulte de paiement... Parmi les créanciers notons Barnabé Richer... Le dossier sera clos en juillet 1613 par le paiement à Philippe Bonnard et l'adjudication à Richer.

 

 

Gallien Porthemont

Un inventaire après décès datant de 1661 confirme que Jean Richer, procureur au Châtelet a agi pour et au profit de Mr Gallien Porthemont, bourgeois de Paris, et s'en est rendu adjudicataire. Un autre inventaire de 1670 donne la même information.

En mars 1614, honorable homme Gallien de Portemont, sieur du Chesnerond, bourgeois de Paris, y demeurant, paroisse st Nicolas des Champs, achète à Jehan Bourel, vigneron demeurant à Marcoussis, ung arpent moyennant quarante cinq livres... En avril, le sieur du Chesnerond eschange ung arpent avec Philippe Leclerc marchand fruitier de Marcoussis...

Le mois suivant, damoiselles Françoise et Marie de Benin, filles majeures jouissant de leurs droits, demeurant à Marcoussis, se portant fort de Catherine de Bénin et Denise de Bénin leurs soeurs, lesquelles vendent à Gallien Portemont,..., absent, vendent quatre cinquième de neuf quartiers de terre moyennant quarante huit livres tournois.

L'année 1615, trois actes concernent Gallien Portemont:
- l'acquisition de cinq quartiers de terre ... devant Lericher,
- l'achat à Denis Touchard, laboureur demeurant à Beauvair, d'ung arpen de terre,
- l'acquisition de cinq arpens en plusieurs pièces par Porthemont à Vincent Prudhomme, devant Duroy notaire à Marcoussis.
- la vente par Charlotte de Bénin, épouse de Guillaume Godeau, escuyer, seigneur de Morsang de cinquième partie de la vente d'avril faite par ses quatre autres soeurs.

En 1616, Gallien Portemont est qualifié du titre de noble homme, il confesse avoir reçu de Guillaume Lucas, marchand de Montlhéry, huit livres pour le rachat d'une rente de 10 sols tournois sur ung quartier de boys... Les acquisitions continuent à Paris par l'achat à Denis Touchard d'un arpent en deux pièces. À Marcoussis c'est l'acquisition de 9 arpents à Charles Bailly et consorts moyennant 675 livres. Notons en fin d'année, la mention de Symon Comment, laboureur demeurant en la ferme du Chesnerond.

 

 

Abraham Mallard & Michelle Porthemont

Gallien Portemont décède entre le 18 juillet et le 9 septembre 1616 comme le montre deux annexes de la vente aux Bailly. Dans la dernière Abraham Mallard, haubois du roy, et Michelle de Porthemont sa femme, seulle héritière dudit Gallien son frère ...

En 1617, Mathieu Bourgeron, marchand boucher demeurant à Montlhéry, vend à Abraham Mallard, haultboys ordinaire de la chambre du roy, demeurant de présent au Chesnerond à Marcoussis, cinq quartiers de terre, chantier des Ruelles autrement dit la petite porte, tenant aux Célestins, au chemin des ruelles à Janvrys, moyennant 109 livres.

Relevons en 1621, Léonard Mallard laboureur demeurant à présent au Chesnerond.... Ce laboureur curieusement a le même patronyme que son bailleur et doit être le fermier du lieu .

 

 

Michel Citolle et Marie Leblond

En 1621, le joueur de hautbois et son épouse revendent la propriété: Abraham Mallart, hautboys du roy et Michelle de Portemont sa femme, demeurant en leur maison du Chesnerond à Marcoussis, proche de Montlhéry, lesquels confessent avoir vendu à honorable homme Michel Citolle, marchand et bourgeois de Paris y demeurant rue du fauve? paroisse ..? les héritages & rentes cy après déclarés, venant de leur conquêt et aussi comme unique et seule héritière de feu Gallien Portemont son père en son vivant, secrétaire et conseiller en la chambre du roy & bourgeois de Paris, à savoir:
- la maison et garenne vulgairement appelée le Chesnerond size proche le chasteau dudit Marcoussis, consistant en un grand dhostel de six espasses... couvert de thuile appliqué à une salle, une cuisine, un celier, une foullerie avec cave dessous, une laiterie, trois chambres haultes trois greniers au dessus, deux tours aux deux bouts dudit logis ,
- une petite cour joignant ladite tour, une grange,.., cinq espasses, fournil et bergerie attenant ... un perron pour monter audit logis .... cour dans laquelle il y a un puyt,
Lesdits lieux clos en partye de fossés, ung jardin devant la petite porte de ladite maison, aussy clos de fossés, ung vivier attenant ....
La description est analogue aux précédentes.
Lesdits biens ont esté acquis par Gallien de Portememont frère de ladite Michelle au plus offrant & dernier enchérisseur par adjudication le mercredi huit may 1613 sur Pierre Desboys bailly et marchand à Benoist sur Loire, Jean Allard tuteur et curateur d'Antoinette Allard, enffans de Germain Allard et Antoinette Desboys, autre Allard, tous héritiers de feu François Desboys
-
suivent d'autres pièces achetées par Gallien de Portemont pendant la période 1613 à 1621. Les vendeurs demandent d'entretenir le bail à moitié fait à Nicolas Lemoyne, oultre, la vente faite moyennant 7.200 livres ... Ladite Michele de Portemont déclarant ne savoir lire ni signer ...

Pour libérer son achat d'éventuels créanciers, ledit Citolle la remet en vente au Châtelet de Paris par décret volontaire. Passons sur la description qui n'a pas changé, le dossier sera clos le 4 avril 1622.

 

 

Le temps passe sans information sur ce domaine jusqu'en 1646 où les parents d'Antoinette Autin marient leur fille à un militaire Jean Antoine de Caumont. Nicolas Autin apporte 20.0000 livres, le future doue la promise de 750 livres de rente. Ils se font donation entrevifs. Belle affaire pour Antoinette qui se remarie l'année suivante...

en 1647, Cette année-là, Antoinette Citolle, petite-fille de Marie Leblond épouse Jean de Dalmas.

L'année suivante, nous retrouvons Jacques Jagu, maitre masson réputé de Marcoussis (château de Bellejame) , qui soutraite les ouvrages qu'on luy confie; ainsi un masson du pays de Poitou, résidant à Boissy-sous-Saint-Yon promet et s'oblige à faire pout luy et construire toutes & chacunes les clostures des murailles quy sont à faire tant en la prieurée dudit Marcoussis, qu'en la ferme du chesnerond, la haulteur desquelles clostures sera de douze pieds de rez de chaussée, ledit Jagu tenu de fournir les matériaux, ce marché passé moyennant et à raison de 18 sols par chacune thoise que le dit Jagu s'oblige à paier au fur & à mesure qu'on travaillera auxdites clostures.

La même année, extrait d'un acte abimé on devine un marché de 26 livres à un manouvrier pour l'abattage de la grange de la ferme du Chesnerond en l'année 1647... ,

En 1649, Marin Thiboust, marchand & laboureur demeurant en la ferme du Chesnerond promet de payer 342 livres pour fournitures pour ferrer les chevaulx et autres marchandises à Michel Blondeau maréchal demeurant à Marcoussis ...

En 1650, Marin Thiboust, marchand demeurant au Chesnerond, confesse avoir vendu la coupe de quatre arpens de bois à la queue du grand estang, au même Michel Blondeau, moyennant 150 livres...

En 1653, Marie Leblond veufve de feu Michel Citolle, bourgeois de Paris, propriétaire de la ferme du Chesne Rond poursuit le curateur de la succession vacante de Marin Thiboust, vivant fermier de la ferme du Chesnerond. La suite concerne trois maisons et des terres à Marcoussis que le fermier possédait. La veuve a fait saisir les biens pour cinq années impayées de loyer de sa ferme... Durant cette période la Fronde a sévi dans la région. Le document ne donne pas la fin de la procédure.

 

 

Letellier et Marie Leblon

Un inventaire après décès datant de 1661, donne la fin de la saisie, Marie Leblond se voit adjuger les biens de Marin Thibout par sentence du 10 novembre 1655 au proffit de son gendre Jean Dalmas moyennant 14.000 livres.

Que se passe-t-il entre 1653 et 1656, le registre paroissial nous informe du décès de Marie Leblond, en sa maison du Chesnerond, vivante, femme de honorable homme Monsieur Citolle, marchand et bourgeois de Paris ; elle sera inhumée dans le choeur de l'église.

En 1657, mention d'Estienne Benoist, laboureur, demeurant en la ferme du Chesnerond ...

L'année suivante, la famille se réunit et tient conseil; par l'advis des parents, ils finalisent la succession de deffunt Michel Citolle marchand bourgeois de Paris et Marie Leblon sa femme, et par licitation aux requestes du palais, la ferme du Chesnerond revient au couple Jean Damas Antoinette Autin.

 

 

Jehan de Dalmas et Antoinette Hautin

Notons en 1660, le bail de la ferme par Jean Dalmas à Jacques Lefort pour neuf années, passé par devant Desprez et Lefoin notaires parisiens, cet acte vu au répertoire, mais sans les minutes qui n'existent plus. La ferme consistant en un grand corps de logis et 100 arpents de terres et le bail conclu moyennant 500 livres.

Au début de l'année 1661, Jean Dalmas décède au Chesnerond, cet acte non encore vu, précise que la veuve est enceinte de 8 à 9 mois. L'année d'après, dame Anthoinette Autin, veuve de deffunt Jean Dalmas, vivant escuier, conseiller du roy, commissaire ordinaire des guerres de présent en sa maison du Chesnerond d'une part, et Jacques Lefort, marchand laboureur demeurant audit lieu d'autre part, disant lesdites parties que le sieur Dalmas avoit baillé audit Lefort en octobre 1660 la ferme du Chesnerond aux réserves faites par ledit sieur Dalmas, lesquelles parties respectivement déclarent nul ledit bail à la Saint-Martin prochaine. Ladite dame promet au sieur Lefort la somme de six vingt livres pour désistement... présent Anthoine Dalmas seigneur de Launay, et Nicolas Autin advocat en parlement son père.

En 1663, damoiselle Entthonnette Hautin, veufve de noble homme Jean Dalmas, vivant ecuier sieur conseiller du roy commissaire ordinaire des guerres demeurant à Paris estant de présent dans sa maison du Chesne Rond, laquelle baille à loyer d'argent pour trois années à Jacques Lefort marchand laboureur demeurant en la ferme du Chesne rond , la quantité de 37 arpents en plusieurs pièces despendant de la ferme, dans lesquelles il y a plusieurs arbres fruitiers, moyennant le prix et somme de six vingts dix livres. En fin de bail laisser cinq arpents pour faire du bled. Fait en la maison de la damoiselle au Chesne Rond. signé A.Autin. La même semaine, la dame fait de façon analogue à Aubert, marchand fruitier, pour 13 arpents et 36 livres. Laisser huit arpents en fin de bail pour faire du blé.

La demeure du Chesnerond accueille la famille Dalmas ainsi que le montre la vente faite par Anthoinette Autin, veuve Jehan Dalmas, de présent en sa maison du Chesnerond, à Charles Duval, marchand de Marcoussis, de cinq quartiers de terre, moyennant 200 livres. Fait en la présence de noble homme Charles Dalmas, escuier l'un des deux cents chevaulx légers ordinaire de la garde du roy.

On retrouve en 1665, Charles Dalmas sieur de Launay, escuyer, estant de présent en sa maison du Chesne Rond qui baille à titre de loyer et prix d'argent deux vaches à lait sous poil rouge, agées de deux ans ou environ, suivent les conditions de garde et de loyer ... Il renouvelle l'opération pour trois ans avec Louis Bouthery, pour une vache. et le même jour également pour une vache avec Catherine Berthe.

Un registre de la seigneurie de Marcoussis montre la déclaration censuelle d'Antoinette Autin veuve Dalmas; cette énumération n'apporte que des chiffres et lieuxs et n'offre pas d'intérêt, la maison et dépendance pour 50 perches avec 7 arpents clos de hayes vives.

Nous apprenons que la veuve demeure également à Paris rue de Bourbon paroisse Saint-Sauveur, au cours d'une vente à Morel un tiers d'arpent pour 30 livres.

En 1670, Emmanuel Regnault, procureur de damoiselle Antoinette Autin, veuve de Jean Dalmas, vivant escuyer, commissaire ordinaire des guerres, lequel dit que la damoiselle est en pourparler de vendre en son nom et comme tutrice de leurs enfans mineurs dudit deffunt et d'elle, une maison ferme appelée le Chesneron. Apparemment elle ne peut vendre sans l'aval d'un conseil de famille dont le procureur demande l'avis: trois oncles, un cousin germain autorisant l'eschange du Chesnerond plus avantageuse pour les mineurs, pour purger les comptes de succession par décret volontaire sur dix ans, moyennant le prix et valeur de 14.500 livres ou plus... Cette autorisation signe la fin de la présence de cette famille à Marcoussis.

 

 

Christophe Marichault et Marie Harville

Dix jours après, Damoiselle Antoinette Autin, veuve Jean Dalmas, tutrice de Jean Marie et Charles Marc ses enfans mineurs, demeurant à Paris rue de Bourbon, paroisse Saint-Sauveur, d'une part et Christophe Marichault, controlleur de la maison de la feue Reyne mère du roy, demeurant à Paris rue de Poitou, paroisse Saint-Nicolas-des-champs, d'autre part, lesquels, compte tenu d'un dû de 29.528 livres par ses enfans, les parents ont accordé l'échange suivant, la veuve Dalmas délaisse audit Marichault, une maison et ferme appelée le Chesnerond consistant:
- un grand corps de logis, cour, puit en icelle cour, salle, escallier pour monter à la salle, cuisine , cabinet, trois chambres attenant l'une l'autre estant au dessus de ladite salle, cuisine, et plusieurs greniers au dessus desdites chambres à costé desquelles il y a une vollière garnye de pigeons au dessous de laquelle il y a une letterie, grange, escuries, estables, bergerie, toit à porc, poulailler audessus desquels il y a aussi plusieurs greniers le tout couvert de thuille,
- un jardin derrière ladite maison contenant cinq quartiers planté en arbres fruitiers...
le tout tenant du chemin du chasteau de Marcoussis à Bruyères autre chemin du chasteau aux bois du parc aux boeufs, aboutissant au chemin du Chesnerond à Linois contenant onze arpens.
Suit la liste la plus détaillée connue des terres notons:
- une pièce devant la maison, close de haies plantée en fruitiers de 7 arpens,
- un arpen à la fontaine de Beauvairs, aboutissant à la fontaine,
- autre pièce tenant au ruisseau du grand estang,
Le tout pour 127 arpens plus 4 arpens de bois à Vaularon, en la censive du marquis d'Entragues chargée de huit livres, deux chappons, une poulle de cens par chacun an,
En eschange de rentes de principal 14.500 livres...

Quelques mois après, Christophe Marichault, cy devant controlleur de la maison de la feu reyne mère du roy, en sa maison du Chesnerond, d'une part et Manuel Potel, et François ? manouvriers d'autre part , lesquels font le marché quy ensuit: fagotter, 80 livres, ...

À suivre...