La petite ferme de Janvry dite la Chevalerie |
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Chronique du Vieux Marcoussy --Marcoussis--------------- _----- ------------------------------ Juillet 2012 Attention ce site change d'hébergeur à l'adresse *** (*) Extrait d'un plan de 1809.JP. Dagnot
Cette chronique est consacrée à l'histoire de la petite ferme de Janvry, dite la Chevalerie. Les bâtiments ont été rachetés par la commune en 1999 pour en faire un lieu de rencontre, dont beaucoup de communes voisines devraient prendre exemple afin de conserver le patrimoine local.
Ferme près l'église Depuis la fin du XVIe siècle, noble homme Blaise Melian, sieur d'Esgligny sur Seyne, conseiller du roy et secrétaire en conseil d'estat, possède des biens à la Brosse. En 1604, étant de présent en sa maison et ferme de la Brosse, il baille à moisson de grain, jusqu'à six ans, à Jacques Janniz laboureur de Leuville, ce qui ensuit: une ferme & mestayrie qui se consiste en maison manable, granche, estables, bergerie, court, jardin, au village de Janvris prez l'église avec la quantité de six vingt arpens de terre labourables ... Ce bail et prisée fait moyennant la quantité de troys muids et demy de bled mestail les deux premières années & quatre muids les suivantes... six chappons gras... Pour faciliter l'installation du preneur, le bailleur fournit par advance quatre muys de bled mestail et trois muys et demi d'avoine et ung millier de foing... Le preneur doit rencontrer quelques difficultés car deux ans après on retrouve le sieur d'Esgligny sur Sayne qui baille à moyson de grain, pour six ans, à Louys Marquet, laboureur à Fontenay-les-Brys, une ferme, dito 1607, assis au vilage de Janvris prez l'église, avec 120 arpens de terre et 4 de pasture, 3 de pré, moyennant troys muyds de blé mesteil à porter à la ferme de la Brosse, quatre chapons gras. Le bailleur prête également les grains pour ensemencer et le mois suivant, loue dans un bail à moitié de croix, quatre vaches avec troys petits veaux et une génisse, à charge de les nourrir..., le même jour, un autre bail à moitié de croix de 50 bestes à laine ..... Que se passe-t-il avec cette ferme, au bout de deux ans en 1608, Blaize Méliand, demeurant à Paris rue des enfans rouges, lequel confaise avoir baillé à titre de loyer et prix d'argent pout troys ans à François Lot, laboureur demeurant à Janvry, la ferme proche l'église avec la quantité de six vingt arpens de terres labourables .... ce bail fait moyennant la somme de neuf vingt livres tournois. Fait à la Brosse en lotel du sieur Mélian. Cette fois le bail est à prix d'argent!
René de Breslay
La ferme va changer de propriétaire on retrouve révérendissime père en dieu, messire René de Breslay, évesque de Troyes, conseiller du roy en son conseil d'estat & privé et abbé de Saint-Cierge-les-Anges, faisant un échange de maison, et Claude Panetier vigneron, lesquelles parties font les eschanges & permutations: En 1625, révérend père en Dieu messire René de Breslay, ... , de présent en sa maison de Janvris, lequel baille à loyer & moyson de de grain pour six ans à Jehan Rie.?and, laboureur de Briis, c'est à savoir une ferme & mestairie ce consistant en maison manable, grange, estable, bergerie et autres lieux, court et jardin avecque trois quartiers de terre au bout du jardin, assis à Janvris près le cimetière de ce lieu, tenant au parc de Mosieur de Janvry avec la quantité de huit vingt arpens de terres, tant à cause de son acquisition de Mosieur Mélian , que de celle faite de Mosieur de Marge? et autres... Le même jour, un second bail de six vingt bestes alene à titre de moytié avec six vaches, ... condition de livrer cinquante livres de beurre, quatre muys de bled metel, ung muy de froment, cent bottes de foins? au manège du sieur à Paris. Fait en lotel dudit sieur bailleur. Le baptême de Renée de Becquet fille de Charles et de Marthe de Baillon en 1627 montre la présence de révérentissime père en Dieu René de Breslay, évêque de Troyes comme parrain et d'Anne du Tixier, dame de Janvry.
Ferme de la Chevalerie Nous arrivons en 1629, René de Breslaye, évesque de Trois, ..., de présent en sa messon de Janvris, baille pour neuf ans à titre de loyer & moyson de grain à Besnard Hautesolle, laboureur de Janvris, une maison et ferme ce consistant en corps dautel, grange, estable, bergerie et autres lieux, appelé la maison de la Chevallerie, court, jardin et clos contenant en fond de terre trois arpens, proche le cimetière, et tenant au parc de mosieur de Janvris avec un autre jardin et pré qui est au dessous de ladite maison avec 180 arpens de terres. Ce bail fait moyennant la quantité de cinq muys de blé, deux de froment et trois de meteil, 6 chapons et 12 poulles, bail de 188 bestes à lenne tant brebis que autres, à titre de moitié, sept mère vaches avec une génisse et un petit veau, fournir huit livres de beurre par chacune desdites vaches. Le bailleur luy promet de bailler la quantité quatre muys de bled mesteil et trois d'avoyne... Passé en lotel dudit sieur bailleur
René E de Troyes.
La même année, François Bassot, maistre masson en pierre, venu de Limosin, demeurant de présent à Janvris, lequel confesse avoir entrepris de bien et dument faire et parfaire, pour révérend père en dieu Messire René du Breslay, évesque de Trois, de présent en sa maison de Janvris, c'est à savoir de piocher de la hauteur d'un coup de besche les trois grandes allées de l'enclos de la maison dudit sieur appelée la maison de la chevallerie , arracher les pierres des vieulx batimens, faire un quanard, ... qu'il sortira de la vidange du canard, ...Bastir ung vollet à mettre des pigeons, ... moyennant 220 livres. Le lieu de villégiature s'agrandit une volière et un point d'eau. 23/4/1631 vente par le couple Lenoir à Lamoignon 13/3/1633, bail par Pierre Lenoir à Jean Digier En avril 1633, un changement s'est produit à Janvry, l'évêque de Troyes a dû vendre ou échanger sa propriété avec le couple Lenoir. Nous trouvons Marie Robin, épouse de Pierre Lenoir, comme marraine d'une petite Anthoinette. Ceci se confirme le début de l'année suivante, Louis Lenoir fils de Pierre et Marie Robin est baptisé... La Chevalerie est habitée par le couple en hiver. Marie Robin semble demeurer à Janvry, en juin 1634, elle est encore marraine de Marie Manot. Les Lenoir voisins des seigneurs de Janvry sont devenus des proches, notons en 1636, le baptème d'Anne Marie Lenoir, fille de Pierre Lenoir, escuier, sieur de la Chevalerie, et de damoiselle Marie Robin, le parain Pierre Ferrand, escuyer sieur du Gossay, la marraine dame Anne du Tixier, femme de Monsieur Michel Ferrand . L'année suivante Marie Robin est encore marraine trois fois de deux filles et d'un garçon d'habitants de Janvry. 19/3/1637, Bail pour trois ans à Renée Vaillant AE 17/11/1637, bail par Marie Robin demeurant à Janvris femme séparée quant aux biens de Pierre Lenoir, escuier sieur de .. ?, laquelle delesse jusqu'à six ans à titre de loyer et prix d'argent, c'est à savoir une ferme et mestairie se consistant en maison manable, grange estable bergerie et autre estable estant en ladite ferme, avec la quantité de 150 arpens de terre labourables… touteffois le dit preneur ne pregne autre chose du grand corps de logis tenant au jardin et parc de la damoiselle, aussi a été baillé une escurye proche la mare qui est dans la cour de ladite ferme… a esté accordé par les parties que ladite damoiselle pourra avoir deux vaches que ledit preneur devra garder et nourrir avec les siennes. Ce bail faict comme dict moyennant la somme de 300 lt 16/9/1638, Jehan Lemesle transporte le bail de la ferme à renée vailliant Ve jacques Berthelot, … aesté accordé que le bail faict audit Lemesle demeure nul et résolu.
En 1643, noble damoiselle Marie Robin, veuve de feu noble homme Pierre Lenoir, escuyer, baille à loyer & prix d'argent pour six ans, à Renée Vaillant veuve Berthelot, une maison et ferme consistant en maison manable, grange, et estables, appartenant à ladite damoiselle, qui sont dans l'enclos de sa cour assis à Janvry, à la réserve du grand corps de logis où elle demeure, et d'une escurie proche la mare en ladite cour, à la réserve également du clos et jardin qui est derrière le corps de logis, avec 150 arpens de terres labourables et bois, le bail fait moyennant 350 livres. Ladite Vaillant sera tenue de nourrir faire garder et héberger deux vaches à lait. On a bien la confirmation d'un corps de logis pour villégiature, de la mare qui se voit sur le plan de 1809, et des bâtiments de la ferme, le tout dans la cour. En 1650, la demoiselle doit avoir quelques problèmes financiers, elle s'adresse au seigneur de Janvry pour constituer une rente: damoiselle Marie Robin, veuve de deffunt Pierre Lenoir, vivant escuier, sieur de Penevar, demeurant à Paris, paroisse Saint-Benoist, laquelle vend à Pierre Ferrand, seigneur de Janvris, ..., 30 livres de rente sur une ferme appelée la Chevallerie, size au terroir de Janvris consistant en maison appliquée à plusieurs bastimens, et 150 arpens, tant de terre labourables que bois et prés, à elle appartenant par l'eschange fait avec son deffunt mary et elle d'une part, et René de Breslay vivant évesque de Troyes, demeurant en ladite ferme, chargée icelle ferme des cens et droits seigneuriaux seulement, sans autre hypothèques, la vente faite moyennant 540 lt reçues dudit seigneur acquéreur. L'acte d'échange cité n'a pas été retrouvé, il est le fil conducteur pour connaître l'histoire de ce lieu. La vie continue à Janvry, en 1653, après le décès de son mari, Marie Robin, de Paris, perd sa fille Marie Anne qui sera inhumée en l'église de Janvry. Six années passent, la veuve renouvelle son bail de la ferme: damoiselle Marie Robin, veuve de Messire Pierre Lenoir, vivant escuier sieur de Penevar, demeurant à Paris, de présent à Janvris, laquelle délaisse à titre de loyer et prix d'argent pour six années, à Robert Mercier, laboureur demeurant à Gif, une maison et ferme se consistant en corps de logis, granges, estable, bergerie et aultres lieux, appelés, la maison de la Chevallerie, cour, jardin, clos le tout contenant 3 arpens, sis à Janvris au clos de la plasterie, avec neuf vingt arpens de terres, prés, ...gastines. Le bail fait moyennant 350 livres à payer à Paris. La dame se réserve pour son logement, le grand corps de logis estant dans la cour, à l'exception de la chambre estant au dessus de la salle et cour; également se réserve les fruits du jardin clos, une petite escurie proche la mare dans la cour. Le preneur sera tenu de nourir deux vaches dont le lait et profits appartiendront à la bailleresse. Le fermier ne reste pas, car, l'année suivante, un nouveau bail est conclu: damoiselle Marie Robin, ..., baille pour six années à Henry Guignard, une maison et ferme se consistant en corps de logis, granges, estable, escury & bergerie appelé la maison de la Chevallerie , cour et jardin, clos le tout contenant trois arpens, le petit clos de la plastrerie, partie pré et autre en terre labourable devant ladite maison, dans lequel il y a plusieurs arbres fruitiers et la quantité de neuf vingt arpens, .... terres, prés, bois, gastines & pastures, moyennant le prix de 350 livres. Présent François Bessin jardinier. C'est le dernier bail passé par cette dame.
L'analyse des registres du Châtelet, nous a permis de trouver, l'année suivante, la saisie de la Chevalerie sur Hélène Gillot. Estienne Le Droict, procureur de Guillaume Gohory, bourgeois de Paris, poursuivant les criées sur dame Hélaine Gillot, veufve de Pierre Ferrand en son nom, et comme tutrice de demoiselle Hélaine Ferrand, fille mineure, comme à elle appartenant au moyen de l'acquisition qu'elle en a faite au nom et comme tutrice de ladite Hélaine Ferrant sa fille, de damoiselle Marye Robin, veufve de Pierre Lenoir, vivant escuyer sieur de Senevacque, a scavoir: Donc à partir de cette époque, c'est la dame de Janvry qui va gérer cette ferme. On la retrouve en 1667, Haute & puissante dame Hélène Gillot, ...., en son chasteau de Janvry, baille jusqu'à six ans, à Anthoine Dutourbe, receveur de la terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, c'est à savoir une ferme & mestairye, appartenant à ladite dame, appelée la Chevalerye acquise de la dame Lenoir, qui se consiste en une chambre à feu, bouge, escurye, vacherie, grande & petite grange, toit à porcqs, cour close de murs, petit jardin en ladite cour, abreuvoir , .., estant icelle ferme proche l'église, avec un jardin proche appelé la plastrerye fermé de murailles et haye avec la quantité de 180 arpens terre tant labourables prez pasture bois buisson et gastine, .... Les conditions classiques sont détaillées, le bail fait moyennant 400 livres, à payer à ladite dame en son hôtel à Paris. La dame vend au preneur trois chevaux estant en ladite ferme, une charette, pour 250 livres. Apparemment le corps de logis pour la villégiature ne fait pas partie du bail de la ferme . L'année suivante , Hélène Gillot, ..., demeurant rue des Francs bourgeois, paroisse st Gervais, baille pour six ans, à Louis Boullé laboureur de Janvris, et à Saincte Suzanne sa femme, la ferme de la Chevalerie où soulloit demeuré Henry Guignard, naguères dernier fermier... à la réserve de la grande maison et enclos ou est de présent monsieur Gohory, item le jardin et enclos dit la plasterye proche ladite ferme l'église, avec la quantité de neuf vingt arpens... mention d'une escurye proche & attenant la mare et abreuvoir qui est dans ladite cour... le bail fait moyennant 400 livres. La bailleresse dellivre au preneur trois chevaux de harnois qui sont dans ladite ferme, garny de leur collier, deux charües garny de leur fer et bandage, une herse, un berceau, lesdits estimés à 300 livres, item la dame s'oblige à bailler 300 de foing pour ayder à nourrir les chevaux, moyennant 11 livres par cent, item trois muids d'avoine, un pour les chevaux et deux à la saison des semailles, lesdits grains estimés à 549 livres, item donne deux muids de blé mestail à la saison des semailles apprécié le jour qu'il vaudra au marché de Montlhéry. Il doit y avoir quelques problèmes dans cette ferme et la dame de Janvry essaie d'éviter les précédents écueils. Finalement, le secrétaire de Michel Ferrand, occupe le grand corps de logis. Cette affirmation confirmée par la présence de Guillaume Gohory dans les registres paroissiaux, comme bourgeois de Paris. Nous arrivons en 1677, Hélène Ferrand n'est pas encore mariée, mais émancipée d'âge, laquelle assistée de sa mère, d'une part, Pierre et Louis Debrie d'autre part, lesquels s'obligent à continuer le bail de la seigneurie et de la ferme de la Chevalerie. Après le mariage de sa fille en présence de la famille royale, nous retrouvons le gendre en 1696, messire Louis Foucault, marquis de Saint-Germain Beaupré, gouverneur de la haute et basse Marche, ayant la garde noble de messieurs ses enfans, lequel baille pour six années à Jacques Petit le jeune, laboureur demeurant à Janvris, la ferme et mestairie de la chevalerie, proche l'église se consistant en: Deux années après, Jacques Petit quitte la ferme. Hélène Gillot accepte le transport du bail à Jean Artage qui reconnait que le domaine de la ferme de la Chevallerie luy ont été laissé en bon estat par Jacques Petit. Apparemment Jean Artage est toujours présent en 1701, il promet au seigneur de Saint-Germain de payer une couppe de boys taillis dépendant de la petite ferme. La ferme change de nom à cette époque.
La petite ferme de Janvry Nous en avons la confirmation en 1707, dans un escrit trouvé dans l'inventaire après décès de la dame de Janvry, par lequel Jean Artage promet de payer à la deffunte la somme de cent livres pour le loyer de la maison de la petite ferme, nommée la Chevallerie. La même année, le marquis de Saint-Germain Beaupré, père, ayant pouvoir de la dame de Janvris, se portant fort pour son fils, baille à Jean Artage, marchand laboureur de Janvris, les grande et petite fermes de Janvris avec 20 arpents de bois moyennant la somme 2.300 livres de loyer. La seigneurie passe aux mains de Gérard Heusch. Ce dernier loue en 1715 la ferme dite du château à Nicolas Regnault. En 1727, Gérard Heusch renouvelle le bail à Charles Dujat, marchand laboureur demeurant en la ferme de Marivaulx. La description est celle de 1715, fait référence au couple Regnault, mais déclare qu'il a fait transporté la ferme, laquelle était dans la basse-cour du château... Le bail fait moyennant la somme de 4.500 livres. Le preneur aura la jouissance également de nombreuses augmentations de bâtiments créés, par contre le seigneur se réserve le colombier. Le seigneur pourra passer en voiture dans la cour de la ferme donc c'est celle de la petite ferme ou Chevalerie. Le preneur aura la jouissance d'une grange et d'une cave dans la bassecour du chateau, aux heures commodes pour le seigneur. Le bail fait moyennant 4500 livres, 300 bottes de paille, 14 septiers d'avoine, 36 poulets, 12 chappons, 40 livres de beurre, 100 peintes de lait, 20 peintes de crème, 50 douzaines d'oeufs, 7 pièces de vin, plus une pour le concierge. En 1733, les mêmes parties conviennent d'un nouveau bail de six ans, avec les mêmes lieux, néanmoins en réduisant le loyer à 4.000 livres. Les termes ferme du château et ferme de la Chevalerie ont disparu, on parle à cette époque de la ferme de Janvry dont les bâtiments sont dans "la future petite ferme". La raison de la diminution du loyer est due au changement des ordonnances du roy qui interdit les coupes de bois avant l'âge de 10 ans. Deux ans après, Gérard Heusch baille de nouveau la ferme à Madeleine Debrie veuve de Jean Duvivier, fermier de Fresneau, et en secondes noces de Félix Chartier fermier conjointement avec elle de la ferme de Janvry. Depuis le décès dudit Chartier, les deux fermes sont encore réunies. Le nouveau bail concerne la ferme de Janvry consistant en: Nous sommes en 1773 , Messire André Pierre Haudry, ..., baille pour neuf années à Marie Madeleine Debrie, veuve de deffunt Félix Joseph Chartier fermière demeurant à Janvry, c'est à savoir: Quatre ans après, André Pierre Haudry dans l'aveu qu'il rend pour sa seigneurie de Janvry figure la petite ferme dans laquelle sont les pressoirs et un colombier à pied, situé derrière l'église, jardin et potager au long et au midi des murs du parc, contenant deux arpents. Ce nouveau seigneur va bientôt faire faillite. En 1781, François Grignon de Blaincourt, fermier judiciaire, chargé des biens saisis sur Haudry, lequel fait bail à loyer pour trois années à Claude Duvivier demeurant en la ferme de Bligny, c'est à savoir: La seigneurie de Janvry est achetée par Ignace de Joguet en 1784. Nous retrouvons ce personnage en 1793. Il ne fait pas bon être noble ou ecclésiastique en ces temps. Le maire, les officiers municipaux et le procureur de la commune, à la demande du directoire du district de Versailles, se transportent chez le citoyen Joguet en sa maison de Janvry, à l'effet de faire l'ouverture de plusieurs chambres occupées par le ci-devant Delanoë, curé de Janvry, au lieudit de la petite ferme; c'est la femme de son chartier qui le représente pour le procès verbal du contenu des effets dans deux chambres; rien de particulièrement intéressant sinon 114 volumes de livres ecclésiastiques. L'ex-curé a été recueilli par le seigneur de Janvry qui lui avait donné deux chambres. En Germinal an 4, c'est un écrit sous seing privé portant bail, par Guillaume Ignace de Joguet à Noël Sannier et Georges Noël Saunier son fils, pour six ou neuf années de: Peu de temps après, le seigneur sénile, devenu interdit d'administration de ses biens, c'est son épouse qui intervient. Ainsi en 1800, la citoyenne Marie Sophie Denort, épouse Ignace Joguet, ..., curatrice à l'interdiction de ce dernier, demeurant à Paris rue Thérèse, laquelle par ces présentes fait bail à titre de fermage pour neuf années, au citoyen Nicolas Noël Saunier, cultivateur demeurant audit Janvry: Côté familial, Ignace de Joguet décède et André Marie de Joguet, vend en 1806, la moitié de la terre de Janvry, à son beau frère, Etienne Anjorrant parmi les biens, la petite ferme consistant en bâtiments granges, bergerie, cour, abreuvoir et clos contenant 20 ares. Plusieurs pièces de terres pour 58 hectares. L'histoire des fermes comprend principalement des baux dont le suivant en 1808, Claude Nicolas Etienne Anjorrant, propriétaire de la ferme de Janvry, de Fresneau et la Brosse demeurant à Paris rue du faubourg Montmartre, division du Mont Blanc, en son nom personnel comme acquéreur d'André Marie Joguet, son beau frère, en 1806, aussi comme père et tuteur de Claude Adolphe Marie & Maxime Sidonie ses enfants mineurs, lequel fait bail pour neuf années à Marie Thérèse Courtin veuve Séverin, puis veuve Saunier, fermière de la petite ferme de Janvry et Marie Thérèse Debout majeure sa fille majeure: En 1817, Claude Adolphe Anjorrant demeure en son château de Janvry, lequel a fait bail à loyer et fermage pour neuf années, à Jean Baptiste Agassant, fermier, et Marie Louis Presvost sa femme demeurant en la ferme ci après désignée, la petite ferme de Janvry ... (dito 1800)... Le présent bail fait moyennant un fermage de 186 hectolitres correspondant à 119 septiers de blé pur froment, 15 poulets, 5 dindes, et 7 canards... Nous arrivons en 1840, Nicolas Haro mandaté par le marquis d'Anjorrant, baille à titre de métairie pour douze ans à cinq cultivateurs, ..., la petite ferme de Janvry composée de: L'année suivante, un bail différent au même endroit est conclu entre Haro et Guillaume Cussat pour neuf années, Un autre bail semblable est fait en 1848, bail pour neuf années à Jean-Baptiste Breton, jardinier à Janvry. Il ne reste que 101 pommiers, trente abricotiers et six vieux péchers; le loyer toujours de 120 frs. Notons en 1858 dans les matrices cadastrales, la démolition du pressoir. En 1881, le répertoire de l'étude de Limours mentionne le comte Georges du Luart et Alexandrine Césarée du Cambout de Coislin, demeurant au Luart dans la Sarthe, qui baillent à Alfred Benoist et Désirée Houdon demeurant ensemble à Janvry, pour 15 années, la petite ferme de Janvry avec 65 hectares, moyennant le prix de 6.720 frs de fermage annuel. La minute n'est pas encore disponible, cette étude est la dernière à avoir verser ses archives à Chamarande en 2012! La suite sera plus laconique, les archives de moins de 75 ans n'étant pas accessibles au public. En 1931, le comte André Reille, propriétaire et Marie Louise du Luart demeurant à Marboué, font une donation partage sous réserve d'usufruit à leurs quatre enfants. L'usufruit s'éteindra du fait des décès des donateurs André Reille en 1931, Marie du Luart en 1949. La petite ferme sera donc gérée par Jean Victor Reille. En 1974, le baron Jean Victor Reille, fait également une donation partage de la nue-propriété de ses biens à ses quatre enfants. Lors de la donation, il est indiqué que la ferme dite petite ferme du bourg, fait l'objet d'un bail de longue durée à Mr et Mme Lebrun, composée de divers bâtiments d'exploitation et d'habitation, cour, jardin, avec 64 hectares de terre, représentant une valeur de 1.180.000 frs. En 1981, il renonce à l'usufruit. Son fils Ghislain Reille reçoit le château et la petite ferme. En 1997, la commune cherche un endroit convivial pour ses habitants et considère la petite ferme comme lieu à conserver. Elle obtient une réservation sur ces bâtiments. En 1999, Ghislain Reille, directeur de société, époux de Béatrix Faure, d'une part, la commune de Janvry représentée par Christian Schoettl, d'autre part, ledit Reille vend une propriété, 3 place de l'église, consistant en bâtiments d'exploitation d'une ferme, appelée la petite ferme de Janvry. La vente est faite moyennant le prix de 2.300.000 frs. Aujourd'hui cet espace est à usage de locations pour des manifestations et sert de base de loisirs en été.
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