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La fabrique de Chevreuse (1) (1711-1774)

 

Cette chronique est le deuxième volet de l'histoire de l'administration des institutions religieuses de Chevreuse au XVIIIe siècle. Après avoir donné des documents sur l'Hôtel-Dieu, nous analysons le registre la fabrique de l'église Saint-Martin qui se rapporte à la période 1711-1774 (1).

 

C.Julien . Mars 2014

 

Plan de l'église paroissiale de Chevreuse et du prieuré Saint-Saturnin.

 

 

L'église paroissiale de Chevreuse

L'église paroissiale de Chevreuse est un des édifices les plus irréguliers que l'on puisse voir comme plan. Le chœur, violemment incliné à droite, et la cour de l'abside, au lieu d'être un demi-cercle parfait, forme une sorte d'ellipse dont les points de centre sont presque introuvables. L'église est contemporaine du prieuré de Saint-Saturnin, dont les restes se voient sont près de là. Il subsiste une assez grande partie des constructions primitives. La chute de la flèche du clocher en 1308 occasionna des dégâts considérables à l'ensemble de l'édifice qui dut être réparé et reçut des modifications dont il n'est pas impossible de reconnaître les traces.

La nef possède plus que deux travées, c'est une des parties les plus anciennes de l'édifice, on peut la faire remonter sans crainte au XIIe siècle. La terre carrée du clocher est ancienne aussi et contemporaine de la nef. Des quatre cloches d'autrefois, il ne reste que la plus forte ; elle pèse environ 3.500 livres et a un mètre quarante-deux centimètre de diamètre à la base ; elle avait été fondue en 1659 et nommée Marie  ; ses parrain et marraine étaient le duc Charles Albert de Luynes et la duchesse de Chevreuse, sa mère. Cassée en 1729, cette cloche fut refondue la même année et nommée Marie-Adrien .

Deux verrière anciennes subsistent encore, mais non dans leur intégrité absolue , la plus intéressante représente une Annonciation donnée en 1614, elle porte cette inscription : «  Cette vitre a été donnée par Maistre Audiger le jour de l'an mil six cent quatorze  ». Parmi les tableaux qui ornent ce sanctuaire, on peut signaler une copie du Christ en Croix de Prudhon, une Transfiguration de Le Brun, et une Cène par Rastout, portant la date de 1741.

 

 

 

La fabrique sous le règne de Louis XIV

Le 27 décembre 1711, une ordonnance du cardinal de Noailles archevêque de Paris a pour objet : 1° pour ceux qui seront inhumés dans la nef de l'église de Chevreuse, on payera au marguillier en charge la somme de 12 livres pour les grands corps, et de 6 livres pour les petits corps. 2° tous les ans, le dernier dimanche d juillet on élira un marguillier pour remplacer celui qui sortira.

En 1712, élection d'un marguillier. Ce jourd'hui dimanche 31 juillet 1712, à l'issue de la grande messe de paroisse chantée en l'église de cette ville, après les publications faites au prône de ladite messe, les jours de dimanche dernier et de ce jourd'hui, et le son de la grosse cloche tirée en vol en la manière accoutumée, les habitants se sont assemblés au banc de la tablette de l'œuvre de ladite église et de là transportés en la salle presbytérale pour procéder à l'élection d'un marguillier comptable d'icelle fabrique au lieu et place du sieur Jacques Rouviot, les habitans soussignés après avoir délibéré entre eux ont élu à la pluralité des voix le sieur François Roger, marchand demeurant audit Chevreuse pour entrer en… de ladite charge le 1er aoust prochain de la présente année, lequel sieur Roger à présent a volontairement accepté ladite charge et promis de faire son devoir en ladite et a signé avec nous. Collot, curé, Roger, Boisseau, Dorniré, Lemarquant, Lambert syndic, P. Duvinier, Loisel, Legros…

Le 30 juillet 1713, élection de Rémi Lambert marguillier. Le 24 septembre 1713, Duninier marguillier rend ses comptes 1709-1710. La recette générale avait été de 1.705 livres , dépenses 1694 livres 15 sols 6 deniers. Devis des ouvrages à faire à l'orgue : 150 livres en argent provenant de la succession de feu Mr Duval prêtre de ladite église. Devis de l'ouvrage à faire au porche à la petite porte du côté du presbytère.

En 1714, quatre stalles en chêne à l'entrée du chœur semblables à celles des Vaux de Cernay, 140 livres . Devis des travaux à faire au clocher, au chœur, à la nef. 1° faire une croix de fer à deux brins, garnies de trois fleurs de lys, 9 pieds de hauteur et 2 pieds à chaque branche, le tout doré de 3 couches d'imprimerie, poser la croix et garnir le piédestal d'une boule de plomb doré… 4° rétablir six piliers boutants au pourtour du chœur… 5° rétablir le gros mur du pignon de la nef du côté du cimetière… conserver le chapiteau du côté du cimetière et rétablir ce qui s'en trouvera cassé (Aunery bailly, Desrotours maçon). Le sieur Baron marguillier rend son compte 1710-1711, recette 1.554 livres 6 sols 6 deniers, dépenses 1.497 lt. 11 s. 6 d.

Déclaration du revenu annuel de la fabrique de Chevreuse faite au bureau de main morte au mois de mai 1713. Total 1436 lt. 35 s. (rente 736 lt. 20 s., loyers 650 lt. 15 s.). 83 rentes et 23 loyers (Tougar, Prudhomme, Baron, Boudier, Barouflet, Legros, Thomas, Delaplane, Baudoin, Saint-Amant, Saget, Chrétien, Fiquet, Langlois, Boucher, Grésillon, Legris, Témoin, Delalande, etc., etc…). Dépense annuelle et ordinaire :
• pour Mr le curé, les ecclésiastiques et les enfants de chœur, 726 lt.
• organiste, horloge, tapisseries, et serviteurs de l'église, 266 lt.
• prédicateur de l'Avent et du Carême, près de 100 lt.
• luminaire et huile, autour de 200 lt.
• registre des baptêmes, 24 lt.
• pain à chanter, 10 lt.
• blanchissage, 10 à 12 lt.
• pour la capitation, 52 lt. 2 s.
Total de la dépense : 1.390 lt. 2 s.

Le 29 janvier 1714, nomination d'un marguillier comptable : Louis Rion. Le 25 mars, Louis Rion est déchargé de la charge de marguillier au moyen du présent par lui offert la somme de 400 livres pour être employées aux fonts baptismaux de marbre. Thomas Tellier est nommé marguillier.

Le 28 janvier 1715. André Penouquet Duclos maître chirurgien est nommé marguillier comptable. En note. Au mois de juillet de cette année, ont été posés les fonts nouveaux de marbre en l'église de Chevreuse. Le présent de Mr Rion de 400 livres y a été employé et 300 livres des questes de la confrérie de la Vierge. Règlement du cardinal de Noailles pour le prix de bancs et la sonnerie pour les défunts.

 

 

La fabrique sous le règne de Louis XV

Le 6 juillet 1716, nomination d'un marguillier Pierre Delaval, marchand boucher. Jours auxquels messieurs les officiers assistent en robe à la grand'messe, le sieur Courtois s'oblige faire une grille de fer à la porte du chœur.

Le 25 juillet 1717, nomination d'un marguillier Marin Courtois, maître serrurier. En 1716 et 1717 a été remanié le pavé de la ville de Chevreuse par les paveurs du Roy et de la libéralité du Roy par la protection de Mesdames de Saint-Cyr qui ont représenté à Madame de Maintenon le besoin que la ville de Chevreuse en avait. En 1717 a été faite la grille qui fait la face du chœur, 700 livres . La clôture des fonts, 1716, le 26 octobre a été donné la confirmation en cette église par Monseigneur l'évêque de Mirepoix.

En 1718 a été faite ici la mission par six Messieurs de Saint-Lazare. Tout a bien été. Six missionnaires c'est trop. Dais du Saint-Sacrement. Le 31 juillet, nomination d'un marguillier, Jacques Lambert. Réparations à l'orgue, 160 livres . Visite de M. Goulard archidiacre de Josas, réprime les abus qui arrivaient pendant le voyage de dévotion de Sainte Julienne. Le dimanche de Pâques 17 avril, les personnes qui rendent le pain bénit ont commencé à quêter pour la fabrique conduites par le second bedeau ; auparavant c'étaient les deux marguilliers en charge qui quêtaient.

Au mois de juin 1719, visite de l'archidiacre Goulard. Le 30 juillet, nomination d'un marguillier, Jean Vauremoire, marchand tanneur. En cette année, a été faite la grande croisée proche les fonts, en la place d'une autre, semblable à celle qui est dans les fonts. Le curé remit aux marguilliers 238 livres déposées par Monsieur le Marquant lors curé de Saint-Vrain.

 

 

 

Le 28 juillet 1720, nomination d'un marguillier, Jacques Tuphaine. Le 27 juillet 1721, nomination d'un marguillier, Estienne Legros. [1628 a été construite la chapelle de la Sainte-Vierge. 1682 a été construit le grand autel.

En 1722 a été construit l'autel du Saint-Sacrement derrière le grand autel, la voûte du chœur a été achevée en l'année 1614. L'an 1614, en janvier, furent achevées les voûtes du chœur de l'église de céans et ce par le commun et général de cette ville estant pour les marguilliers M.M. P. Viandet et C. Leroux. En 1706 ont été faits l'autel du nom de Jésus, l'autel de Sainte Barbe et l'œuvre des marguilliers. Le 26 juillet, nomination d'un marguillier, Martin Franliaud. Déclaration du revenu annuel de la fabrique, octobre 1722. Le fermier de la dîme payait 750 livres . Mention du legs fait par Messire Vincent Loger, ancien curé de cette église.

Le 4 juillet 1723, chaque année 20 livres attachées à l'achat du vin des messes, etc. Le 25 juillet, nomination d'un marguillier, Henri Loisel. Le 30 juillet 1724, nomination d'un marguillier, Guy Guignon. Le 17 juin 1725 on a conduit les enfants de cette paroisse à Châteaufort pour y être confirmés, 200 et les grandes personnes. Le 29 juillet nomination de Jean-Baptiste Floquet, huissier en l'amirauté.

En 1726, visite de l'archidiacre Goulard. Le 10 juin, Delaval ancien marguillier rend les comptes, 1.424 livres de dépense, recette 1.640 livres . 50 livres allouées à un prêtre pour visiter les malades à l'extrémité, et… Règlement pour la nourriture de prédicateurs. Le 14 juillet, pouvoir donné à Jean-Baptiste Floquet. Le 28 juillet, nomination de Nicolas Dodin.

En 1727, rente de 15 livres contestée fausse. Le 2 juin, Courtois rend son compte recette 1.987 livres, dépense avec la même reprise 1.902 livres . Le 27 juillet, nomination de Louis Dominé.

Le 18 janvier 1728, transaction au sujet de la rente N°45. Le 25 juillet, nomination de Simon Buchère.

Mission du 22 mars 1729 pour quatre Messieurs de Saint-Cyr. Cinq semaines de durée, trop peu suivant Mr le curé Collot. Le 16 mai, service solennel pour le repos de l'âme du cardinal de Noailles décédé le 4 mai, après avoir été archevêque de Paris pendant 34 ans. Jubilé de l'année sainte commencée le 1er avril 1729 a fini le denier jour de mai. Les quatre endroits des stations ont été l'église paroissiale, la chapelle du cimetière, celle de Saint-Jean et celle de Saint-Lubin. Le 31 juillet, nomination de François Courcelles, fermier.

Inscription de l'ancienne cloche : en 1659, j'ai été nommée Marie par très haut et très illustre Princesse Madame Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, comtesse de Charolais, et par très haut et puissant seigneur Monseigneur Louis Charles Albert duc de Luynes, pair de France. Et plus bas en petits caractères «  J'ai été bénite par Messire Louis Aunery, prêtre curé de ce lieu. Gérard Encuit, Jean Audiger, marguilliers  ».

Marché pour la fonte de la même cloche cassée en janvier 1729, devant Louis Denis, notaire et tabellion au bailliage de Chevreuse, avec Gaudireau fondeur à Lieusaint par Corbeil pour 500 livres , fondu le 30 août entre 4 et 5 heures avec tout le succès désiré. Elle pesait 3.500 livres à peu près. Inscription «  L'an 1729, j'ai été bénite par Messire Pierre Collot prêtre docteur de Sorbonne, curé de ce lieu et nommée Marie Adrien par très haut et très puissant seigneur, Monseigneur Adrien Maurice duc de Noailles, pair de France, Grand d'Espagne, etc.. et par Madame Marie Madeleine de Glapion, supérieure de Mesdames de la royale maison de Saint-Louis de Saint-Cyr, dames de ce lieu. Louis Dominé et Simon Buchère, marchands marguilliers  ». La bénédiction eut lieu le 18 septembre 1729.

Mais ce qui a été une douleur exprimable par toute la paroisse, c'est que la première fois que cette cloche nouvellement fondue a servi, çà a été pour le service solennel que la paroisse a fait faire pour Madame Marie de Glapion, marraine de la cloche, non tant par reconnaissance du présent de 200 livres qu'elle a fait lors de sa bénédiction à la fabrique, outre la robe blanche dont elle a revêtu ladite cloche, que pour son mérite personnel, qui lui attirait tous les cœurs, cette dame était morte le jour de Saint Michel peu de jours après la bénédiction de ladite cloche.

Le 16 avril 1730, réparations et croisée à faire, la grande croisée qui est au bas de l'église du côté de l'œuvre a été faite en mai 1730, onze années après celle qui est vis-à-vis proche les fonts, en la place d'une autre semblable à celle qui est ensuite. Jean Bachelot, horlogeur à Chenevières s'engage pour 10 livres par an à l'entretenir l'horloge de l'église. Le 30 juillet, nomination d'un marguillier, Henry Hanriau. Note sur le luminaire, six fontes dans l'année : dédicace (1er dimanche d'août), la Toussaint , Noël, la Chandeleur , Pâques (cierge pascal de 8 livres ) à la Pentecôte. Il faut à chaque fonte 16 cierges, 14 de une demi-livre et deux de chacun un quart pour la chapelle Sainte Barbe, ce qui fait 7 livres et demi. On en met six à l'autel les fêtes solennelles, deux pour les enfants du chœur, deux à l'œuvre, et quatre sur le chandelier à branches sans les deux de Sainte Barbe. Il y a en outre le cierge pascal de 8 livres , celui de la Vierge au chandelier qui doit être de 12 livres suivant la fondation, mais que l'on a diminué à 6 livres depuis la cherté de la cire, etc. Le 19 novembre 1730, autorisation de poursuivre un fermier.

Le 29 juillet 1731, nomination de Louis Vauremoire. Le 12 août, reconstruction de l'orgue que l'on place au dessus deb la grande porte afin que la vitre qui est derrière l'orgue au bas côté donne plus de jours à la nef.

Le 13 janvier 1732 poursuite à faire… Le 29 mai, le jeudi avant la Pentecôte confirmation à Dampierre par l'évêque de Joppée. Le 27 juillet, nomination de Joseph Duclos, chirurgien juré. En 1733, déclaration du revenu annuel de la fabrique. Le 26 janvier, nomination de Jean-Baptiste Fiquet. Le 11 novembre, poursuite contre un locataire. Le 25 juillet 1734 nomination d'Estienne de Drappier, marguillier et proviseur des tréspassés, etc. Henry Guillé, marguillier.

Le 1er mai 1735, 100 sols de rente sur une maison, rue Pinceloup. Le 31 juillet, Louis Doniset, notaire en cette ville nommé marguillier et proviseur des trespassés et Simon Vauremoire, marguillier. Le 25 août, autorisation pour faire rendre les comptes aux anciens marguilliers, faire rentrer les sommes dues, réparations aux piliers contreforts autour de la nef et du chœur endommagé par les eaux pluviales. Le 29 juillet 1736 Jacques Léger est nommé marguillier et proviseur des trespassés et Charlemagne Roux.

Le 19 mai 1737, réparation au pignon ouest de l'église et à la couverture. Le 30 juin, on a commencé chanter dans l'église de Chevreuse. Le Bréviaire avait été imprimé en 1736. Le 28 juillet 1737, François Satouflet nommé marguillier, François Roger le jeune marguillier et proviseur du bassin des trespassés. Placer l'œuvre du Saint-Sacrement au dessous de la vitre dite de Thomas de Tournay face à face de l'œuvre de la fabrique. Le 1er octobre, ordonnance de l'archevêque de Ch. Vintimille, après enquête du curé de Magny. Le proviseur des trespassés aura place dans l'œuvre après le deuxième marguillier et quêtera après la fabrique.

Le 15 janvier 1738, fondation de Jean Aufray, 52 messes et salut par an, 60 livres . Le 20 juillet, le marguillier comptable chargé (des comptes, des quêtes, annonces, le service de la régie du bassin des trespassés). Le 27 juillet, nomination du marguillier Simon Legris. Le 10 août, examen du compte de Jacques Léger. Recette 2.932 livres , dépense 2.679 livres . Le 26 octobre, fondation d'un salut et d'une messe par Jean-Baptiste Desnoyers, bourgeois de Paris, 150 livres ; épitaphe au dessus du banc de Monsieur Buchère. Copie des procès-verbaux concernant les reliques de saint Amate et de sainte Heroine. 16 novembre, la chasse en bois doré contenant ces reliques données par Monsieur Vauremoire demeurant à Versailles transportée avec grande solennité de la chapelle Saint-Jean où elles sont remises à l'église pour les placer auprès du tableau de l'autel de la Sainte Vierge.

Le 1er mars 1739, la mission de six missionnaires a duré cinq semaines, trop peu de durée. Le 3 juin 1739, visite de l'archidiacre Goulard. Le 26 juillet, Henry Guillé nommé marguillier. Le 27 septembre, réparation à la vitre peinte au dessus de la chapelle du Saint-Sacrement. En 1739, Jean-Baptiste Leroy, procureur au Châtelet de Paris a donné une croix, six chandeliers de bois doré du meilleur goût, trois sièges de prix, six beaux cierges à ressorts, un dais de bois doré pour exposer le Saint-Sacrement. Le 31 juillet 1740, nomination de Simon Vauremoire, marguillier.

Le 19 mars 1741, autorisation donnée aux marguilliers de délaisser à titre de rente foncière non rachetable, 6 arpents de terre labourable situés dans la plaine du château champtier des Graviers, à la charge de planter en vigne lesdites terres, et 20 arbres fruitiers sur chaque arpent. Le 30 juillet, Estienne Langlois nommé marguillier. Renouvellement du bail de 21 arpents de terre dans la plaine, à Bréban. Les marguilliers font tirer de la marne et le sieur Bréban paye la moitié de la dépense. Signé Collot curé, Moret, etc. Le 21 septembre, Monsieur Collot est mort. Jean-Louis Mont, prêtre parisien nommé à cette cure par l'abbé d'Aligre aumônier de la reine, abbé de l'abbaye royale de Bourgueil patron, le 11 septembre 1741, prise de possession le 15 octobre.

Le 29 janvier 1742, Charles Buchère est élu marguillier. Le 3 février 1743, Monsieur Lefebure à Paris remet au marguillier la somme de 4.000 livres appartenant à la fabrique, comme légataire particulier de Monsieur Pierre Collot, ancien curé de ladite paroisse. Le 3 mars, réparation à l'église, blanchir les murs, carreler le chœur en pierres noires et blanches, menuiseries, vitres. Monsieur Collot avait laissé 1.800 et tant de livres tant pour le carrelage que pour ayder à faire une grille de fer du chœur. Le 16 juillet, translation du crucifix face à la chaire. Le 28 juillet, Jacques Lambert est élu marguillier. Le 1er septembre, établissement des deux portes du côté du chœur, prises sur la porte d'entrée, avec couronnement au dessus, 1.692 livres .

Le 19 avril 1744, 4.000 francs employés à acheter une terre à Fourcherolles. Le 31 mai, Adrien Lambert remplace son frère marguillier. Le 26 juillet, Denis Fiquet est élu marguillier. Le 25 juillet 1745, Achille Baron est élu marguillier.

Le 1er mai 1746, réparation à la maison des prêtres. Le 31 juillet, Pierre-Noël Buché est élu marguillier. Le 6 novembre, vente d'arbres dans le clos de Messieurs les ecclésiastiques, 22 noyers, 2 châtaigniers et 1 pommier moyennant la somme de 120 livres . Ce clos était loué. Le 20 novembre, pouvoir donné à Lemarquant procureur pour les intérêts de la fabrique.

Le 30 juillet 1747, François Roger est élu marguillier. Le 28 juillet 1748, Pierre Vauremoire, élu marguillier. Le 27 juillet 1749, Jacques Doché est élu marguillier. Mr Collot avait légué par son testament 50 livres pour donner à un homme de pratique qui aura soin des affaires de la fabrique.

Le 7 juin 1750, réparations à la toiture, chœur, clocher et bas-côtés. Le 26 juillet, Étienne Legros est élu marguillier. Le 29 novembre, la hune ( ?) usée à la grosse cloche. Le 21 février 1751, 150 livres allouées à l'organiste, Pierre Lombard (acte nul). Le 28 mars, réparations à la toiture. Le 25 juillet, Pierre Legris est élu marguillier. Le 30 juillet 1752, Antoine Blondeau est élu marguillier.

 

 

Plans se rapportant au clocher de Chevreuse (XVIIIe s.).

 

 

La curie de l'abbé Moret

Le 1er octobre 1752, un acte où Mr Moret parle des sa prise de possession le 15 octobre 1741… contenant ensemble un procès-verbal de rébellion fait par Duponget notaire royal à la prévôté de l'hôtel à Versailles, ayant été très mal reçu par les habitans, qui m'ont fermé les portes de l'église, et m'ont fait mille avanies, étant soutenus par la justice dudit lieu, et les dames de la royale maison de Saint-Louis de Saint-Cyr, dames de cette ville, étant pour lors marguilliers Simon Vauremoire tanneur et Estienne Langlois. Simon Vauremoire est mort à Paris en 1751 et Estienne Langlois, cordonnier n'a plus de boutique, est très âgé, et dans une extrême pauvreté «  mesces corum magna nimis  ». Alors était bailly Louis Aunery, procureur fiscal Louis Petit, greffier Moret (il ne m'est pas parent). J'ai en plusieurs procès considérables contre le seigneur de ce lieu pour tout ce qui regarde les droits honorifiques qu'il voulait que je donnasse aux Messieurs de justice comme le représentant à l'encens, l'eau bénite, le pain bény, le pas à l'offrande, à la procession avant les marguilliers, et sonner la grosse cloche pour les audiences du samedi. Procès aussi d'un banc seigneurial dans le chœur et un autre sous le clocher adossé à la chapelle du Saint nom de Jésus. Ouvrages faits depuis mon avènement : blanchir l'église, revêtir en plâtre les piliers, étant doubleaux et cintres en pierres meulières apparentes, corniches ou couronnements des piliers, réparer, repiquer les endroits mauvais, parer le chœur et le sanctuaire ( 1.145 livres ), formes ou stalles au chœur, revêtir les piliers du côté du chœur et sanctuaire en lambris et architecture jusqu'au commencement des piliers, peindre les stalles du curé et vicaires, et sièges aux enfans de chœur, grilles du chœur en fer bronzé, les trois portes et les carrés des côtés (1.924 lt.), en 1745.

À neuf six croisées du chœur, 200 lt. en 1743. Cinq formes depuis le passage du presbytère jusqu'à la chapelle du Saint-Sacrement. Deux croisées ensuite de la chapelle de la Sainte-Vierge , couvertures, plombs (2.600 lt.). Réparations à la maison des ecclésiastiques à l'école de charité, écuries, basse-cour de Monsieur le curé, appentis.

Etat des convois et enterrements. 9 octobre 1752, première visite de Monsieur l'abbé de la Chaise , archidiacre de Josas, pas eu de visite depuis douze ans. Ordonne : tableau des fondations, inventaire des vases, etc… des papiers titres, que le marguillier comptable rende ses comptes trois mois après la fin de son exercice…

Le 29 janvier 1753, Claude Delaisement est élu marguillier. Le 5 avril 1753, adjudication d'huile de noix, chandelle, encens, cire, vin…

Le 28 juillet 1754, Jean-Baptiste Perrouquet Duclos est élu marguillier. Le 1er avril 1755, adjudication de cire huiles, vin… Le 3 avril, adjudication de cire huiles, vin… Le 27 juillet, P. Delaval est élu marguillier. Le 10 août; Jean Chauvassaigues, procureur en ce bailliage, charge de gérer les affaires de la fabrique, moyennant les 50 livres léguées par Monsieur Collot. Le 28 septembre, nécessité d'un ecclésiastique entre les deux vicaires, après la mort de Monsieur Delavarde. Les marguilliers donneront 150 livres . Monsieur le curé volontairement donne 100 livres , le prêtre sera logé dans la communauté des prêtres.

Le 4 avril 1756, autorisation au sieur Delaval, marguillier, de toucher 400 lt. pour rétablir une maison léguée à la fabrique par Monsieur Collot (mention du fief de la Maison Forte ). Le 25 juillet, Jean Baget, maître chirurgien, est élu marguillier.

Le 20 février 1757, autorisation pour payer aux dames de Saint-Cyr 300 lt. de bois de charpente et de poursuivre le procès pendant entre la fabrique et lesdites dames au sujet du mur de séparation entre le cimetière de cette église, et le jardin des dames dit le prieuré. Le 31 juillet, J. Thomas est élu marguillier.

Le 23 avril 1758, réparations au presbytère, à l'école des pauvres, au toit de la nef. Le 4 juin, après un incendie du 1er juin, achat de trois chapes rouges, trois étoles, six soutanes, six surplis, réparation du menuisier, serrurier, vitrier. Trouvé dans le coffret de la fabrique 632 lt. Le 30 juillet, André Roquet est élu marguillier. Le 31 décembre, réparations à l'horloge, achat d'un réveil matin pour le bedeau. Marin Courtois, serrurier chargé de remonter, réparer l'horloge pour 40 lt. par an.

Le 29 juillet 1759, P. Trousseau, perruquier, est élu marguillier. Le 22 juin 1760, la veuve Bréban demande la résiliation de son bail des 34 arpents de terre labourables et pré sises plaine de Chevreuse (loyer 500 lt.) parce qu'elle n'est plus fermière du château. Le 27 juillet, P. Cavillier, est élu marguillier. Le 31 août, autorisation pour reconstruire la maison des Brulé appartenant à la fabrique, située rue aux vaches près la porte Sainte-Barbe.

Le 26 juillet 1761, Jean-Christophe Duval est élu marguillier. Le 20 juillet 1762, Pierre Ducouret, maçon, est élu marguillier. Le 12 septembre, poursuite contre les débiteurs. En 1762, nomination d'un organiste L.T. Mauge pour 100 lt. par an.

Le 18 mars 1763, une ordonnance est donnée après la visite de l'archidiacre de Josas Jean Antoine de Malaret ; récitation publique des laudes supprimées. Le 31 juillet, P.L. Benard est élu marguillier. Le 28 août, construction d'une sacristie sur le terrain attenant à la maison où demeure le bedeau ( 12 pieds carrés ).

Le 29 juillet 1764, Denis Moussu est élu marguillier. État de l'argenterie de l'église. Le 28 juillet 1765, Pasquier Herton est élu marguillier. Le 8 septembre 1765, ledit Herton se fait exempter de cette charge, étant garde de Monseigneur le duc de Chevreuse, gouverneur de Paris. Charles Buchère père est élu marguillier.

Le 27 juillet 1766, Pierre Michaud est élu marguillier. Le 3 août, adjudication de fournitures, cire, huile… Le 26 juillet 1767, Henri Guillé est élu marguillier. Le 22 novembre, visite de l'archidiacre de Malaret ordonne de payer au receveur des décimes du diocèse 345 livres . 340 livres employées aux réparations pour l'orgue.

Le 31 juillet 1768, Jean-Baptiste Saget est élu marguillier. Le 7 août, adjudication de fournitures. Le 30 juillet 1769, Jacques Janillion est élu marguillier. Le 6 août, adjudication de fournitures. Le 29 juillet 1770, Estienne Delaporte est élu marguillier. Le 5 août, adjudication de fournitures. Le 9 août, réparations à l'horloge, 80 lt., entretien 50 lt par an. Le 26 août, donnés à la chapelle de la Sainte-Vierge 440 lt, trois ornements complets à acheter. Coffre du maître autel 240 lt. Le 16 décembre, poursuite contre un entrepreneur.

Le 7 avril 1771, réception de l'autel. Réparations au mur du cimetière. Le 21 avril, 484 lt. compte fait avec le menuisier. Le 28 juillet, Louis Trincart est élu marguillier. Le 4 août, adjudication de fourniture. Le 8 juin 1772, autorisation. Le 20 juillet, Pierre David, fermier au château, est élu marguillier. Le 2 août, adjudication.

Le 20 juin 1773, réparations à la toiture, à l'horloge. Le 4 juillet, vieux fers vendus. Le 25 juillet, Simon Pierre Legris est élu marguillier. Le 1er août, adjudication de fournitures.

Le 19 février 1774, extrait des registres du bailliage de Chevreuse et dépendances. Les assemblées seront tenues au banc de l'œuvre, auront seuls voix délibératives le curé, les marguilliers en charge, les anciens marguilliers, les principaux habitants exempté de taille, et ceux qui paient au moins 50 lt. du gros de la taille… Charles-Claude Moutardier, lieutenant seul juge civil criminel et de police des ville, bailliage de Chevreuse et dépendances. Le 28 juin, visite de l'archidiacre. Les honoraires du maître d'école de charité augmentés de 40 lt. à la charge d'avoir soin des deux sacristies du grand autel, de l'autel du Sacrement et assister l'administration des Sacrements. Le 31 juillet, Denis Legros est élu marguillier.

À suivre…

 

 

Notes

(*) Nous avons conservé l'écriture et l'orthographe des documents originaux.

(1) Croquis de l'église de Chevreuse et analyse d'un registre de la fabrique, A.D. Yvelines, cote 121 J 57