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La seigneurie de Fontenay-les-Briis (1366 - 1636)

 

Cette chronique est le premier volet de l'histoire d'une seigneurie contiguë à celle de Soucy.

 

J.P Dagnot - Janvier - 2015

 

Extrait du plan d'intendance.

 

Le premier document trouvé date de 1366, c'est un aveu et dénombrement rendu au roy, par Agnès de Crosne, veuve de Simon Grisson, écuyer, d'un fief sis à Fontenay les Briis, consistant en un hostel, plus 3 arpents en jardin et vigne, plus 1 arpent et demi de vignes, plus 70 arpents de terres labourables au terroir dudit Fontenay, plus 5 arpents et demi de prez, plus 12 arpents d'aulnaie, plus un fossé à eau, plus 4 livres parisis de menus cens, plus 3 droitures , plus 2 arpents de pâtis, plus partie de la dixme de Briis et un arrière-fief. Le tout mouvant de Montlhéry.

 

 

Fontenay aux Lamy

À la fin de la guerre de Cent Ans, nous voyons apparître une famille qui va détenir la seigneurie durant plusieurs dizaines d'années: lettre de souffrance d'hommage pour la terre de Fontenay les Briis, et d'un muid de blé de rente sur la terre de Vert le Grand, .... accordées aux enfants et héritiers de Guillaume 1 Lamy. Cette information est un intitulé l'acte est en déficit. Trois mois après, un hommage de la terre de Fontenay et d'un muid de blé de rente sur la terre de Vers le Grand est rendu au roi par maître Guillaume 2 Lamy, licencié ès lois.

 

 

Nous arrivons en 1456, pour trouver un hommage par Marye Lamye, veuve Armand Gouppil, héritière de Guillaume son père d'un fief à Fontenay-les-Briis.

Relevons en 1462, un aveu rendu par Jehan Dumoulin seigneur de Fontenay-les-Briis pour son fief de Briis; il s'agit encore d'un intitulé. Ce document semble montrer qu'il existe plusieurs seigneurs pour cette paroisse.

En 1482, maistre Guillaume Lamy, notaire et secrétaire du roy rend hommage d'un fief à Fontenay les Briis. Fin 1485, nous revoyons un autre acte identique par ce notaire.

En septembre 1487, notons un accord de fin de procès entre Charles Duhaultboys et Guillaume Suffleau, avocat en parlement. En fin d'année notons un transport de créances entre Françoise Suffleau et noble homme Guillaume son frère...

Le 13 novembre 1490, l'information nous vient cette fois d'un hommage de la seigneurie, justice moyenne et basse, de la terre de Fontenay-les-Briis, … rendu par Guillaume Suffleau, tuteur de Philippe Lamy, mineur fils de feu Guillaume Lamy notaire et secrétaire du roi et de Germaine Lemaçon.

L'année suivante, notons pour détailler la généalogie de la famille Lamy, une prise à bail, par Germaine Lemaçon, veuve Guillaume Lamy, Guillaume Suffleau et Françoise Lamy sa femme.

En avril 1495, un partage est réalisé entre noble Germaine Lemaçon, veuve Guillaume Lamy, et Philippe Lamy, Jacqueline Lamy, femme Guillaume Suffleau, avocat, Charlotte et Antoinette frères et soeurs...

La même année, un bail pour neuf ans est consenti par Germaine Lemaçon, veuve Guillaume Lamy, à Jehan Magault laboureur à Fontenay-les-Briis, d'une maison et de terres en ce lieu, moyennant troys muids de grain et un minot de pois.

Deux ans après, cette fois nous retrouvons l'époux de Jacqueline Lamy, noble homme Simon Allegrin, escuyer, seigneur de Fontenay-les-Briis, procureur des religieuses d'Yerres, qui baille ...

En septembre 1499, une promesse est faite par Charlotte et Marie Lamy, filles de Guillaume Lamy, décédé, de défrayer le procureur de leur père l'opposant au curé de Fontenay-les-Briis au sujet des dixmes de ce lieu.

En fin d'année, notons la vente par Macé Boucher, à Guillaume Suffleau, avocat en parlement, de terres à Fontenay-les-Briis.

Le 15 septembre 1500, Simon Allegrin, écuyer, seigneur de Fontenay-les-Briis, transporte à Michel Allegrin son fils, écolier à Paris, 25 lt de rentes…

 

 

Fontenay aux Suffleau

Dix huit années après, Guillaume Suffleau, avocat, à cause de Jacqueline Lamy sa femme rend hommage de la seigneurie de Fontenay-les-Briis.

L'année suivante, un état tiré du greffe de la Chambre du domaine et trésorier de France, par lequel il appert que la haute, moyenne et basse justice au village de Fontenay-les-Briis en la châtellenie de Montlhéry a été vendue à Guillaume Suffleau le 19 juillet 1519, moyennant 130 livres.

De cet achat, l'année suivante, l'hommage de la justice, haute moyenne et basse, de la terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis est rendu par Guillaume Suffleau, avocat.

En 1525, suite à une succession notons l'hommage du fief terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, mouvant de Montlhéry, par Guillaume de la Mare, notaire et secrétaire du roy, à cause de sa femme , héritière de Jacqueline Lamy, veuve Guillaume Suffleau.

Le 11 septembre 1539, Jeanne Suffleau, veuve de Pierre Signac, notaire, controleur de l'argenterie de la feue reine, rend hommage de la terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis.

En 1548, une sentence de la Chambre du trésor maintient Jeanne Suffleau, veuve de Pierre Signac, dame de Fontenay, dans le droit de haute justice à Fontenay-les-Briis.

Dix ans après, Jeanne Allegrin, veuve Denis Girard, dame de Fontenay-les-Briis, donne à Claude Allegrin son fils, écolier et étudiant en l'université de Paris, et à ses neveux et nièces, la seigneurie de Fontenay et autres...

L'année suivante, messire Pierre Carré prestre vicaire de Fontenay les Briis, confesse avoir prins et retenu à tiltre de ferme et moison de grain de noble damoiselle Jehanne Suffleau, veuve de feu Mr Pierre Signac, notaire et secrétaire du roy, controleur de l'argenterie de la reyne, de la quarte partie appartenant à ladite damoiselle, à cause de la terre et seigneurie dudit Fontenay des dixmes de grain qu'elle a droit de prendre audit Fontenay pour en joyr par ledit preneur, cette prinse faicte moyennant douze septiers de bled, avec troys septiers d'avoyne et 240 botteaulx de feuure. Apparemment quatre personnes ont des droits sur la seigneurie.

En 1550, Jeanne Suffleau, dame de Fontenay-les-Briis, se marie une troisième fois avec Jean Chevalier. Fontenay n'est pas concerné et représente peu de biens de ladite Jeanne.

 

 

Fontenay aux Signac

En 1551, lors d'une discussion concernant l'Hôtel-Dieu de Mntlhéry, Maistre Jacques Lucas, avocat au Parlement et prévôt de Montlhéry, et maistre Joseph Poynet procureur du roy de la prévosté, certifient qu'il est utile d'avoir une religieuse hospitalière en l'hôpital royal de ce lieu , pour apporter les soins aux malades et pour l'instruction des jeunes filles de Montlhéry; ils supplient l'abesse de Martume, d'autoriser soeur Magdeleine Gilbert, religieuse en ladite abbaye de devenir hospitalière de l'Hostel-Dieu de Montlhéry. Sur laquelle requête noble homme Pierre de Signac, seigneur du Plessis et de Fontenay-lès-Briis, a requis et demandé lettres pour la dite Gilbert, sa soeur (plutôt belle-soeur).

 

 

L'année suivante, notons le testament de Jeanne Suffleau, femme Jean Chevalier, licencié es lois avocat, …. qui désire être inhumée à côté de son premier mari Pierre 0 de Signac .

En 1556, relevons la transaction et le désistement réciproque entre Pierre 1 de Signac, seigneur de Fontenay-les-Briis et Louis Lehoux marchand à Montlhéry, d'un bail à rente...

Le 30 juillet 1563, Pierre 1 de Signac, écuyer, seigneur de Fontenay-les-Briis, n'a pas du remplir ses devoirs de vassal, il présente une requête au prévôt de Montlhéry, à l'effet d'avoir main-levée de la saisie faite de la moyenne et basse justice de sa seigneurie.

La même année, noble homme Pierre de Signac, seigneur du Plessis Berthomer et de Fontenay-les-Briis, demeurant à Paris sur le quay de la tournelle, confesse avoir vendu à Pierre de Ficte, ..., 50 lt de rente ...

Deux ans après, le procureur du fils de François Bourbon, fils naturel du feu roi de Navarre, prend à bail de Pierre de Signac, une maison à Paris près le pont Saint-Bernard.

En 1564, l'affaire de la justice de Fontenay-les-Briss trouve une solution par une sentence de la prévôté royale de Montlhéry qui fait main-levée de la saisie de ladite justice à la charge que les appellations ressortiront à la prévôté royale de Montlhéry.

En 1569, un aveu et dénombrement de la terre de Fontenay-les-Briis, est fourni au roy par Pierre Signac, qui se consiste:
- Premièrement l'hôtel et maison seigneuriale dudit Fontenay contenant plusieurs corps d'hôtel, colombier à pied en ruyne, chapelle, prison, cour, grange, étable, jardins, le tout clos de murs contenant 8 arpents.
- Item, un parcq composé de bois futaye, aulnois, prés, pâtis, saulsois et vivier, contenant 27 arpents.
- Item, une maison, cour, grange, étable, jardin sis au village dudit Fontenay, contenant un arpent et demi.
- Item, une grange, cour et jardin, contenant 5 quartiers sis proche la maison ci-dessus.
- Item, une autre maison et dépendances contenant un arpent et demi quartier sis audit lieu.
- Item, 176 arpents ou environ de terre et saussois, et pâtis en plusieurs pièces sis au terroir de Fontenay.
- Item, 10 arpents de pré en plusieurs pièces en la prairie de Fontenay.
- Item, 5 arpents 50 perches de friches et bois taillis sis au terroir dudit Fontenay.
- Item, la garenne du Buisson Verdelat contenant 3 arpents 25 perches sis audit lieu de Fontenay.
- Item, un grand étang près le pont de pierre contenant 2 arpents.
- Item, 24 livres parisis et 4 chapons de menus cens.
- Item, la quatrième partie de grosses et menues dîmes de la paroisse et terroir de Fontenay.
- Item le droit moyenne et basse justice sur tout le village de Fontenay-les-Briis.
- Item, droit de pressoir banier qui était anciennement en la maison seigneuriale dudit Fontenay.
- droit de moulin bannier lequel soulloit estre en une vielle masure en forme de tour située près son grand estang, auquel quand ledit seigneur l'aura fait réédiffier, les habitans dudit Fontenay sont tenus d'aller mouldre et non ailleurs, par confiscation de leurs bleds.
- Item, quatre arrière-fiefs relevant de ladite terre et seigneurie de Fontenay :
1°) le premier incorporé à la seigneurie de Fontenay ; item un autre fief sis audit Fontenay que tient jacques Le Dour.
2°), un autre fief sis en la ville de la Ferté-Aleps dont ledit avenant n'est pas servi.
3°) 12 arpents de pré qui auroient été en bois appartenant audit avenant dans la forêt de Bruyères-le-Châtel.
4°) trois droitures.

Nous arrivons en 1574, Pierre de Signac, escuier, seigneur du Plessis Bartholomeu, Fontenay-les-Briis et de Villebon en partie, et Marguerite Gilbert sa femme, vendent à Pierre de Ficte, absent, acheteur 33 lt de rente, sur les terres du Plessis de Fontenay ... moyennant 500 lt reçues par Signac. Un second acte à la suite où Pierre de Signac, confesse estre détempteur d'une maison à Fontenay .... Enfin un troisième où la femme dudit Signac constitue 50 lt de rente à Pierre de Ficte ...

Vingt ans après, des lettres patentes portent concession de la haute justice dans la paroisse de Fontenay, en faveur du sieur de Signac, à la charge que les appels ressortiront au Châtelet de Paris.

En 1596, Pierre de Signac, écuyer, rend foy et hommage au roy en la Chambre des Comptes, de sa terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, mouvante du roy à cause de son comté de Montlhéry.

Fin 1600, le notaire de Fontenay-les-Briis est assigné, à la requête du procureur du roy de Montlhéry devant les officiers de la Chambre du Trésor.

En 1606, une sentence des requêtes du Palais condamne Michel Lemaire, commis du tabellion de Montlhéry à la résidence de Fontenay-les-Briis, de payer 12 sols au fermier du scel aux contrats.

Début 1632, Pierre de Signac sent sa fin arriver, il fait une donation à François de Signac, son fils; ledit, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, lieutenant de 100 hommes d'armes, des ordonnances, maître d'hôtel ordinaire de sa majesté, seigneur du Plessis-la-Roche, se trouvant actuellement en sa maison seigneuriale de Fontenay-les-Briis, lequel fait donation à François de Signac, son fils de la propriété terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, et de biens à Forges et aux environs de Marcoussis et de Bruyères-le-Chastel. Effectivement il décède à Fontenay dans les mois qui suivent et sera inhumé en l'église .

En août de la même année, le fils n'a pas dû remplir ses nouveaux devoirs de vassal, une saisie féodale de la terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, est faite à la requête du procureur du roy de Montlhéry. Madeleine de la Mothe, veuve de Pierre de Signac, mère des enfants du défunt prend les directives et fait acte de réquisition au château de Montlhéry pour accorder souffrance aux enfants mineurs dudit sieur de Signac pour la terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis, mouvante de Montlhéry.

L'année suivante, François de Signac, chevalier, seigneur de Fontenay-les-Briis, comme donataire de défunt Pierre de Signac son père, rend foy et hommage au roy pour ladite terre et seigneurie de Fontenay-les-Briis relevant du château de Montlhéry.

En 1633, notons l'inhumation en l'église de Fontenay de Guillaume de Signac.

Deux ans après, dame Magdeleine de la Mothe, demeurant à Fontenay, veuve de deffunt Messire Pierre de Signac, luy vivant chevallier de l'ordre du roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre et maistre d'hostel de sa majesté, capitayne de cent hommes d'armes, seigneur du Plessis la Roche et dudit Fontenay, ladite dame estant dans son chasteau dudit Fontenay, ... dans un acte de vente.

Terminons cette chronique par le décès à Fontenay, fin 1636, de François de Signac.

À suivre...