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Les eaux minérales de Forges-les-Bains (2)

 

Cette chronique présente la seconde partie de l'histoire des eaux de Forges-les-Bains (cant. Limours, Essonne) narrée par le Docteur Félix Kozlowski, médecin honoraire de l'Hôtel-Dieu d'Arpajon, médecin du bureau de bienfaisance et chargé par l'Administration des Hôpitaux de Paris du service médical des enfants envoyés aux bains de Forges (*). La réputation de la commune de Forges provient de la première guérison liée aux eaux minérales observée au cours de l'année 1809.

 

C. Julien, J.P Dagnot - Novembre 2013

 

Extrait de la carte « Les Environs de Paris , où Paris où se trouve l'Isle de France, l'Hurepoix, etc.  » par N. de Fer (1700).

 

 

Les bienfaits des eaux de Forges

Quand des eaux minérales ont reçu des témoignages aussi éclatants de tels médecins, on est étonné de ne pas les voir figurer parmi les plus célèbres ; mais la réputation des choses, comme celle des hommes, tient à tant de circonstances !

Laissons le docteur Kozlowski nous parler de l'établissement de bains de Forges (1). «  Permettez-moi, maintenant, mon très honoré Confrère, de vous faire connaître notre pays et les eaux minérales qu'on y rencontre. Forges, dit les bains, qu'il ne faut pas confondre avec le « Forges » de la Seine-Inférieure, est un joli petit village de Seine-et-Oise, dans le canton de Limours, à 38 kilomètres de Paris, et que le chemin de fer de Paris à Orsay va mettre prochainement à deux heures de la capitale  » (2).

Placé dans une vallée charmante, doucement inclinée de l'ouest à l'est, il est exposé à toutes les chaleurs du midi, en même temps qu'il est abrité des vents du nord par des collines couronnées de bois d'essences diverses, et dont les teintes variées flattent agréablement le regard, tandis que les accidents du terrain offrent des points de vue admirables et des horizons sans fin. De quelque côté que l'on dirige sa promenade, on est sûr de rencontrer des distractions. Le coeur et l'esprit y trouvent leur compte. En effet, à Briis, à deux pas de Forges, se dresse une ancienne tour carrée, que les chroniqueurs du pays disent avoir été habitée par Anne de Boylen.

À Pivot, M. Gourbine a construit une habitation qu'on prendrait pour un chalet dérobé aux montagnes de la Suisse. À deux kilomètres de Forges, nous avons la jolie petite ville de Limours, remarquable par son église antique et la richesse de ses vitraux gothiques ; plus loin, en quittant cette modeste cité, sur la route de Forges, se trouve un ancien couvent de Trapistes, devenu château et habité par M. Legendre, riche propriétaire. À Bonnelles, M. le duc d'Uzès vient d'achever un château d'une magnificence toute royale. À Courson, M. le duc de Padoue ouvre gracieusement, à l'admiration des visiteurs, des galeries magnifiques, toutes tapissées de toiles des grands maîtres de diverses époques. À Soucy, dans des serres admirables, M. Demoutis abrite la plus belle collection possible d'orchidées.

Un peu plus loin, à côté de l'antique châtel de Bruyères, M. Dacis vient de construire un château tout moyen-âge. D'un autre côté, nous avons à peu de distance l'admirable vallée de Chevreuse. Ainsi, sans trop s'éloigner, on peut avoir chaque jour un agréable but de promenade, et c'est un avantage très grand, pour des malades, que de pouvoir leur offrir un salutaire exercice, qui se peut varier indéfiniment pendant leur séjour aux eaux.

À cause des ondulations du sol et de sa position inférieure à divers plateaux. Forges possède un grand nombre de sources, qui donnent toutes un volume d'eau assez considérable, puisqu'à une demi-lieue de là leur réunion fait tourner des moulins. L'eau, en sortant des sources, est d'une limpidité parfaite; elle est fraîche, agréable à boire, n'a aucune saveur particulière, est très légère à l'estomac, malgré les quantités considérables qui sont parfois ingérées.

Physiquement, elle n'offre pas un aspect différent de celle de beaucoup de localités; cependant, si on l'observe quand elle est renfermée dans un grand réservoir, elle paraît louche, ne laisse pas voir le fond, et a la singulière propriété d'y empêcher la végétation. Si les bassins, qui la reçoivent au sortir de terre, viennent d'être vidés et nettoyés, elle arrive blanchâtre avec un léger pétillement quelquefois. Dans certains cas sa surface est fortement irisée; recueillie alors dans une fiole, et placée entre l'oeil et le soleil, on aperçoit en suspension une espèce de sable brillant comme le mica.

Lorsque la pente du lit qu'elle parcourt est assez grande pour qu'elle marche avec rapidité, elle est limpide, laisse un léger dépôt brunâtre et en colore légèrement les cailloux. Mais si des obstacles modèrent son cours, on voit, suivant les sources, un dépôt très abondant de matière, légère comme le cailleboté du savon, d'une couleur fortement ocreuse et quelquefois rouge. Sa température paraît être ordinairement de 8 à 9°. Ses caractères chimiques ont été plusieurs fois établis. D'abord, en 1841, par M. Collin, professeur de chimie à l'école de Saint-Cyr, et M. Lefèvre, pharmacien à Versailles.

Voici les résultats fournis par l'analyse de ces Messieurs, en opérant sur 6 gr. 35 c. de résidu après évaporation :
• sulfate de chaux, 0,996,
• carbonate de chaux, 2,074,
• oxyde de fer, 0,154,
qui font 3 gr. 224 corps insolubles dans l'eau, et de 3 gr. 073 de sels solubles, tels que des sulfates et des chlorures parmi lesquels figurent 0,602 de chlorure de sodium, 0,381 de carbonate de soude, et enfin, 0,49 d'une certaine matière organique associée à un peu de fer.

M. Henri, qui, depuis longtemps, se livre avec ardeur et succès à la recherche des éléments divers qui composent les eaux minérales, a trouvé les mêmes principes à de légères différences près. Savoir : des carbonates terreux tenus en solution par un certain excès d'acide carbonique, des sulfates de chaux et de soude, des chlorures de calcium, de sium et de magné- sodium, des indices de fer, des silicates et une substance organique brune assez abondante.

 

 

Enfin M. Bouquet, préparateur à l'Ecole des Mines, a eu l'extrême obligeance de faire, il y a quelque temps, une nouvelle analyse qui, par sa conformité avec les précédentes, leur donne encore plus de poids. Sans tenir compte de tous les éléments qui entrent dans la composition des eaux minérales de Forges, nous trouvons constamment dans les diverses analyses, du fer et une matière organique qui n'a rien de commun avec l' acide crénique et avec la barrégine ; et, quoique cette matière ait une saveur particulière, qu'elle soit soluble dans l'eau et dans l'alcool, on n'est pas encore parvenu à connaître sa composition intime, parce que sans doute nos moyens d'investigation, malgré leur perfection actuelle, sont loin d'être complets, et qu'il y a évidemment, dans la combinaison des principes de bien des corps, des mystères qui nous échapperont toujours. Avec l'aide de nos réactifs, et loin des sources, nous ne disséquons guère qu'un cadavre, comme l'a dit Chaptal; c'est là seulement où la nature nous les prodigue, que les eaux jouissent de toute la plénitude de leurs attributs comme de toute l'énergie de leur activité ; loin de là, elles ont perdu ce quid divinium qui était leur vie et qui les faisait elles.

Toutefois, l'analyse des eaux de Forges nous donne suffisamment l'explication des faits cliniques. Le fer qu'elles renferment n'est-il pas le ionique par excellence, n'est-ce pas plutôt de sa combinaison avec les autres principes minéralisateurs, que de sa quantité, que résulte sa puissance curative? L'observation de chaque jour nous montre des agents thérapeutiques agir avec énergie à dose minime, tandis qu'à dose élevée, l'action propre est nulle si elle n'est pas contraire; et, quant à la combinaison, ne voyons-nous pas l'huile de foie de morue naturelle l'emporter pour son efficacité, sur les huiles de toutes les couleurs, que l'art a voulu lui substituer?

Nos eaux minérales renferment donc assez de principes actifs, puisqu'elles guérissent, et ces guérisons ne peuvent être mises en doute, puisque des hommes, que la science honore, sont venus constater leur efficacité, sans qu'aucune idée de spéculation se cachât derrière leur approbation. Quant aux effets physiologiques et pathologiques des eaux de Forges, je ne puis mieux faire que de transcrire ici ce qu'en a dit M. Pâtissier dans son savant rapport à l'Académie en 1841 : «Les eaux des fontaines étant très pures, très légères, ont servi de tout temps dans le pays aux besoins domestiques; elles sont très potables et n'exercent sur nos organes aucune impression appréciable. Utilisées en bains tièdes, elles nettoient parfaitement la peau, l'assouplissent, lui impriment une douceur, une onctuosité remarquables, qualités qui dépendent sans doute de la matière organique que ces eaux recèlent en abondance (3). Elles rendent la transpiration plus prononcée, et sont éminemment vulnéraires, c'est-à-dire qu'elles accélèrent là cicatrisation de toute plaie des parties molles; ce phénomène est si constant, que les scrofuleux ne peuvent pas conserver un cautère ou un vésicatoire. Sous forme de bains froids pris dans les bassins, les eaux de Forges possèdent l'efficacité des bains en rivière qui, par la réaction qu'ils mettent en jeu, sont essentiellement toniques, et dont l'usage répété détermine, en peu de temps, le développement d'une sorte de tempérament sanguin.

1° Sous l'influence des bains de Forges, la nutrition devient plus active, la santé générale des scrofuleux s'améliore constamment, le teint s'anime; à la bouffissure des chairs, succède leur fermeté ; l'appétit est plus vif, la digestion plus régulière et les forces augmentent ; la tristesse fait place à la joie; tous les enfants se livrent avec ardeur aux jeux de leur âge.
2° Un des effets, bien remarquables des bains de Forges, est de faire passer les engorgements glanduleux chroniques à l'état aigu ; ainsi, dès le début, une légère douleur survient dans les engorgements indolents, la peau qui les recouvre devient plus chaude; et si la résolution doit s'opérer, les ganglions lymphatiques qui ne formaient qu'une masse plus ou moins inégale, se séparent les uns des autres, deviennent plus mous et diminuent plus ou moins rapidement. Quand, au contraire, la suppuration doit avoir lieu, ce qui arrive ordinairement aux ganglions anciens, durs, contenant de la matière tuberculeuse, alors la peau rougit, la douleur devient lancinante, la fluctuation se fait sentir, la peau s'ouvre, et la plaie qui en résulte ne tarde pas à se cicatriser.
3° Les ulcères cutanés, d'un aspect pâle et blafard, prennent les caractères d'une plaie de bonne nature et deviennent vermeils, leur suppuration devient louable et diminue notablement après les premiers bains ; ils se ferment assez rapidement. Les cicatrices qui restaient depuis longtemps engorgées, dures, d'un rouge foncé, deviennent moins épaisses et se décolorent.
4° Dans le cas de carie et de nécrose, les bains de Forges entraînent le pus qui séjourne dans les trajets fistuleux, s'opposent à son accroupissement, à son altération ; ils arrêtent les progrès du mal, facilitent l'élimination et la sortie des esquilles, et contribuent à opérer la guérison de ces malades.

Vous voyez, mon très honoré Confrère, que la part que M. Pâtissier fait aux eaux de Forges est belle; et si, à celte époque, il regrettait, dans son rapport, qu'on n'eût pas encore assez expérimenté ces eaux minérales, pour spécifier les cas dans lesquels le succès pouvait être assuré, après les nombreuses observations faites depuis, nous pouvons dire aujourd'hui, sans faire des eaux de Forges une panacée universelle, qu'elles guérissent toutes les maladies atoniques et celles qui en dérivent, comme les névroses, et que c'est particulièrement contre les affections strumeuses qu'elles semblent jouir d'une espèce de spécificité.

Quelques doutes se sont élevés dans l'esprit de certains praticiens, ils ont pensé, que les bienfaits, retirés de l'emploi des eaux de Forges, pouvaient n'appartenir qu'à la salubrité du climat et au régime hygiénique. S'il en était ainsi, on ne devrait jamais rencontrer de scrofuleux à Forges. Or, il y en a, car, en ce moment même, je donne mes soins à un adulte du pays pour les ganglions ulcérés qui enveloppent tout le col.

Quant à nous, nous partageons complètement l'opinion de nos devanciers, M. Piton, M. Noble, M. Cherest, etc., etc., et nous attribuons tout l'honneur des nombreuses guérisons, obtenues jusqu'à ce jour, aux eaux de Forges seules; et si, comme tous nos confrères, nous avons toujours reconnu dans une longue pratique, l'impuissance de nos agents pharmaceutiques, contre une des maladies les plus hideuses qui assiègent notre pauvre humanité, prend souvent l'homme au berceau pour l'accompagner tristement jusqu'à la tombe, nous dirons, avec conscience, que nous sommes heureux d'avoir enfin trouvé dans un agent aussi simple que l'eau de nos sources, un remède infaillible contre les scrofules.

Les relations qui ont été continuées avec beaucoup de malades, nous permettent encore d'aller plus loin et de tranquilliser certains esprits, en affirmant que des personnes guéries des scrofules, à Forges, non seulement n'ont pas vu leur mal revenir, mais encore ont pu donner le jour à des enfants qui, déjà, ont cinq ou six ans, et ne portent aucun des signes de ce triste héritage que les pères scrofuleux transmettent à leurs enfants.

Le malade, qui veut faire usage des eaux de Forges, ne doit le faire qu'avec discernement et sous la direction d'une personne instruite, expérimentée et prudente. Il est ordinaire de commencer par un verre d'eau le matin à jeun, en se levant, et d'augmenter insensiblement jusqu'à des quantités considérables, suivant la susceptibilité particulière. On évite d'en donner le soir aux enfants, à cause des inconvénients de la nuit pour cet âge. Chaque jour on prend un bain d'une température variée, suivant les circonstances, et d'une heure au moins; pendant ce temps, la peau est légèrement frictionnée dans sa totalité jusqu'à ce que la rougeur arrive. Les doigts compriment les ganglions "lymphaliques indurés", d'abord avec douceur, puis avec force, en cherchant à les détacher les uns des autres. Les plaies même sont assez comprimées pour en faire sortir tout le pus qu'elles contiennent; l'écoulement d'un peu de sang ne doit pas effrayer et faire suspendre cette espèce de massage ; des injections brusques d'eau froide dans les plaies et dans les trajets fistuleux, en les lavant profondément, leur donnent bientôt un aspect différent.

Dans les premiers jours du traitement, il n'est pas rare, et c'est même d'un bon augure, de voir une excitation plus ou moins forte réveiller la vitalité des tissus en l'accompagnant d'une espèce de fièvre, état que Borden appelait un remontement général ; c'est alors, qu'il est besoin d'agir avec prudence pour tempérer cette action des eaux, d'en diminuer l'administration, de les suspendre même pour quelques jours, si l'on ne veut pas voir arriver des accidents.

Bien des malades, par des considérations qu'il ne m'appartient pas de qualifier veulent rester les seuls juges de l'opportunité des bains, de leur durée, de leur répétition, de la quantité d'eau à boire, et même de leur régime de vie : c'est une grave erreur. Un guide est indispensable. Quand on a quitté sa famille, ses affaires, pour aller chercher la guérison à distance et par un traitement en dehors des habitudes ordinaires, on doit se soumettre entièrement à une règle que l'expérience a tracée, et que la science modifie suivant les idiosyncrasies du malade, la nature de l'affection ou l'intensité de la réaction; sans cela on arrive à des mécomptes fâcheux, et l'on fait bientôt remonter la responsabilité d'un insuccès quelquefois même d'un accident, à l'usage seul des eaux minérales et non au mode vicieux de leur emploi.

Forges renfermait deux établissements de bains; l'Administration des hospices a loué l'un d'eux pour ses enfants malades.

Je me résume, mon très honoré Confrère, en disant qu'une observation rigoureuse, continuée depuis trente ans, a démontré l'efficacité des eaux de Forges contre un certain ordre de maladies; que si l'analyse chimique ne donne pas, complètement d'abord, à notre esprit la raison de leur énergie curative, c'est que ses moyens d'investigation ne sont pas encore peut-être assez parfaits, ou que ne les traitant que comme des dissolutions salines, elle ne tient pas assez compte de cette vie intime que la nature leur a départie, en les fabriquant par une sorte de chimie souterraine, que nous ne pouvons ni reproduire, ni imiter, ni même définir, comme l'a dit un hydrologue distingué.

 

 

Si l'air de Forges est pur et vivifiant, nos eaux ont une vertu bien plus puissante encore. Jusqu'à ce jour, la réputation des eaux de Forges ne s'était répandue que dans quelques départements voisins; il est temps qu'elles se fassent connaître au loin, qu'elles entrent dans la grande famille des eaux minérales de notre pays, et nous sommes persuadé, que bientôt, elles auront conquis par leurs services une place honorable parmi les plus renommées.

Simple praticien de campagne depuis vingt ans, je serai heureux si, pour ma part, j'ai pu contribuer à ce résultat et apporter ma pierre à l'édifice de notre science. Je serai heureux aussi, mon très honoré Confrère, si, en vous faisant partager mes convictions, j'ai pu convier, aux bienfaits de nos eaux, ces malheureux scrofuleux que leurs familles regardent comme des êtres déchus et que la société traite comme des parias.

Agréez, Monsieur et très honoré Confrère, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.

Docteur Kozlowski

Médecin honoraire de l'Hôtel-Dieu d'Arpajon. Médecin du Bureau de Bienfaisance de Forges, et nommé par M. le Directeur général de l'Assistance publique, médecin des enfants à Forges.

Pour conclure cette chronique, nous avons appris que les eaux de Forges soignaient notamment la scrofule, mais aussi les rhumatismes chroniques et l'excitabilité nerveuse. L'établissement thermal recevait aussi bien les indigents que les célébrités. Il est dit quelquefois que ce lieu fut fréquenté a ainsi été fréquenté par un tsar et le comte de Tolstoï, cousin de l'écrivain célèbre. Après 1890, l'eau de Forges fut vendue en bouteilles d'eau minérale ou de limonade. L'exploitation cessa définitivement pendant la seconde guerre mondiale.

 

 

Notes

(*) Dr Félix Kozlowski, Notice sur les eaux Minérales de Forges, Seine-et-Oise , Imp. de Mme de Lacombe, Paris, 1854.

(1) Un premier établissement fut établi à Forges en 1822. Puis, un autre établissement de bains exista là où l'Assistance publique y a construit un orphelinat en 1883. D'après un rapport du Dr Raymond, on donnait dans cet établissement de 800 à 1.000 bains chauds, 250 à 300 bains en piscine et près de 300 douches, lequel recevait environ 25 personnes logées et nourries pendant quatre mois, moyennant 8 francs 50 par jour, lequel prix donnait droit aux bains et douches. Le produit brut de cet établissement était de 1.200 à 1.500 francs.

(2) On dit même que le chemin de fer se prolongera jusqu'à Dourdan, et passera tout près de Forges.

(3) Un homme, de la campagne, disait en parlant des bains de Forges, «  qu'il y avait pris des bains de graisse  ». Un enfant disait qu'il lui semblait « être dans du bouillon ». Ces expressions pittoresques rendent bien la sensation qu'on éprouve, lors qu'on prenait les bains.