Louis Malet de Graville, seigneur de Marcoussis (XXII) Louise, la fille aînée |
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Chronique du Vieux Marcoussy ------------------------------------- _--------------------- --------- Août 2010
Marie de Balsac et deux de ses filles (Coll. Gaignières, BnF, Paris).C. Julien JP. Dagnot
Cette chronique présente une courte biographie de Louise de Graville, la fille aînée du prestigieux seigneur de Marcoussis. Le Roux de Lincy, historien d'Anne de Bretagne précise : « Des trois filles qui lui survécurent, l'aînée, nommée Louise, épousa Jacques de Vendôme , vidame de Chartres, prince de Chabanay ; la seconde, Jeanne, fut unie à Charles d'Amboise, neveu et héritier du fameux cardinal-ministre de Louis XII ; la troisième enfin, Anne, obtint la légitimation de l'union clandestine qu'elle avait contractée avec un de ses parents, Pierre de Balzac » (1). La vie de Louise de Graville est fort peu connue, et elle semble cependant ne pas manquer d'intérêt. La seule représentation que nous possédons est une gravure de la collection Gaignière (BnF, Paris) montrant deux jeunes filles priant en compagnie de leur mère. Il s'agit de la reproduction d'un vitrail des Célestins de Rouen sur lequel sont représentés trois dames agenouillées. Nous pouvons penser que la jeune fille en robe rouge est Louise qui précède sa sœur puînée, Jeanne de Graville. Les armes sont : parti de Malet, qui est de gueules à trois fermaux d'or, et de Balzac, qui est d'azur à trois sautoirs d'or, au chef d'or chargé de trois sautoirs d'azur.
La demoiselle de Graville Il faut avouer que nous ne connaissons pratiquement rien de la jeunesse de Louise de Graville, pas même sa date et son lieu de naissance. Nous ne pouvons que conjecturer son arrivée au monde possible en l'année en distinguant les hypothèses qui suivent. Dans l' Histoire manuscrite du couvent et des seigneurs de Marcoussis, le frère Simon de la Motte , présente les enfants de l'amiral de Graville sans donner l'ordre de primogéniture. D'abord, le moine parle des fils « Dieu voulant parmi tant de grandeur et de prospérité exercer sa patience, lui ôta Louis et Joachim de Graville, ses deux fils bientôt l'un après l'autre… », puis évoque les filles seront ses héritières « … Il ne lui était resté que trois filles des fruits de son mariage à pourvoir et donna Mademoiselle Louise son aînée à Monsieur Jacques de Vendôme, vidame de Chartres, prince de Chabanay pour femme… ». En second lieu, nous connaissons les deux dates qui encadrent la naissance de Louise de Graville : 1477 année du mariage de l'amiral avec Marie de Balsac et 1482 l'année de naissance de Jeanne, fille puînée de l'amiral. En comptant un intervalle de 18 mois entre chaque grossesse, l'aînée des filles pourrait le deuxième enfant du couple Graville-Balsac, s'intercalant entre les garçons Louis et Joachim. Nous arrivons en l'an 1480 pour la naissance de Louise de Graville. Finalement, Louise fut mariée à l'âge de 17 ans, tomba enceinte dans sa vingtième année et mit au monde, en 1501, un garçon nommé Louis comme son grand-père. Toutes ces dates sont donc consistantes. La jeunesse de Louise se passa dans l'un des châteaux de son père : Bois-Malesherbes et Marcoussis. L'historien du XVe siècle, Le Roux de Lincy, nous donne une vision stéréotype des savants du XIXe siècle en décrivant les gentes dames du Moyen-âge occupées à des ouvrages de tapisseries et des broderies : « On peut se représenter le seigneur de Graville, au milieu de ses filles, lisant un des manuscrits qu'il avait fait exécuter pour son usage ; les damoiselles occupées de musique, de poésie, ou travaillant à ces ouvrages de tapisserie dont l'église du couvent des Célestins de Marcoussis possédait un si bel échantillon » (2). Un autre médiéviste a écrit : Ce n'était pas seulement sous le rapport des biens temporels que le seigneur de Graville avait pris soin d'assurer l'avenir de ses filles : il voulut aussi qu'une éducation brillante vînt ajouter aux dispositions naturelles de leur esprit; elles excellaient dans ces menus ouvrages qui font l'occupation des personnes de leur sexe. Le sanctuaire de l'église de Marcoussis en a longtemps possédé un magnifique échantillon : c'était un ciel de velours violet, garni d'une crépine d'or, sur lequel les filles de l'amiral avaient brodé, avec des perles fines et en caractères assez grands « O salutaris hoslia ». L'amiral de Graville aimait les lettres, ainsi que le prouvent plusieurs manuscrits des poètes français ou italiens, copiés par son ordre et pour son usage, ornés de belles miniatures et décorés de ses armoiries . François 1er, n'étant encore que duc d'Angoulême, venait souvent chasser dans les bois de Marcoussis, et si nous en croyons une maligne tradition, il y poursuivait à la fois deux gibiers bien différents. En effet, on assure qu'il prit un jour un cerf dans les fossés mêmes du château, et longtemps après on en voyait la dépouille, ornée d'un collier aux armes de France, dans la grande-salle, de plus, dans une de ses chasses, il rencontra une jeune fille de grande noblesse que l'on croit avoir été l'une des deux filles aînées, Louise ou Jeanne, de l'amiral de Graville, qui lui inspira une passion telle que le triomphe ne put l'assouvir, et qu'après la mort de son oncle le roi Louis XII, lorsqu'il fut monté sur le trône, on le vit encore accourir au château de Marcoussis (3). Nous ignorons la date du décès de Louise de Graville. Cependant, le testament de Louis de Graville, son père (4), offre un passage très curieux relatif à cette dame, passage que nous reproduisons d'après un testament inédit de 1514, conservé aux Archives d'Eure-et-Loir, testament écrit en entier de la main même de Louis de Graville et paraphé à chaque page . Dans ce testament olographe du 11 avril 1514, nous lisons : «Item nous délaissons tout le demourant et surpluz de noz biens meubles et immeubles, aprez toutes les choses dessus ordonnées et qui ensuyvent en ce présent testament faictes et accomplies, aux enfans de feu monsieur le Visdame et sa feue femme, ma fille aisnée, comme les représentais pour une teste… ». Ce qui signifie que Louise de Graville laissa deux orphelins avant avril 1514. Le décès de Louise de Graville avant la mort de son père l'amiral, est confirmé, en 1516, par le procès-verbal d'arpentage d'une terre de 80 arpents en la seigneurie de Noisy, contestée par les religieuses de Chelles « pendant lequel et après ce qui dit est fait, ledict défunct seigneur Loys de Graville seroit allé de vis à trespas, pour et ou lieu duquel noble homme Loys de Vendosme et honorable homme et saige maistre Nicolle Quatre-Livres comme curateur aux causes de Charles de Vendosme et Loyse de Vendosme, enfans mineurs de feuz Jacques de Vendosme, en son vivant, vidame de Charles et de feue damoyselle Loysede Graville, sa femme… ». Ainsi, les trois orphelins furent pris en charge par leur grand-père maternel qui devint leur tuteur comme le montrent plusieurs actes notariés. L'amiral Louis de Graville assista en tant membre de la noblesse des Etats du bailliage de Chartres à l'assemblée du 19 octobre 1508, dans la chambre épiscople à la dernière lecture, puis la publication de la coutume et du code chartrain « Messire Loys de Graville, admiral de France, comme tuteur et bail des enfants mineurs de Jacques de Vendôme, en son vivant vidame de Chartres et seigneur de Meslay ».
Un mariage prestigieux Tout prouve que le sire de Graville fut un seigneur aussi éclairé que généreux. Privé de successeurs mâles, espérances de sa maison, Louis Malet de Graville reporta toute son affection à ses filles en envisageant de les allier avec des maisons de la haute noblesse. Par ces alliances Louis Malet allait retrouver la fortune politique qu'il avait perdue à la fin du règne de Charles VIII. Pour sa fille aînée, l'époux choisi par l'amiral est l'héritier de la branche puînée des comtes de Vendôme, vidames de Chartres et princes de Chabanais. Certains auteurs ont cru pouvoir remonter l'origine normande de la famille des comtes de Vendôme jusqu'au IXe siècle pour ce qui concerne un nommé Aubri, seigneur à Sens, vivant en 820, époux d'Engeltrude. Cette union aurait donné Bouchard de Vendôme, comte à Sens entre 900 et 914, qui serait l'auteur de la maison de Vendôme. Différents rameaux sont sortis de cette maison, les Vendôme d'Anjou, les Vendôme de Preuilly, les Vendôme de Montoire. La maison de Vendôme était parvenue à un tel degré de richesses et de grandeur par son ancienneté, ses alliances et sa valeur, que les comtes de Vendôme égalaient presque les princes du sang. Dans sa généalogie, le Père Anselme donne les Vendôme comme étant issus de l'ancienne maison d'Anjou par Adèle, fille de Foulques Nerra, ils s'étaient alliés, par un double mariage à la plus illustre famille des princes du sang : les Bourbons-La Marche. L'auteur de la branche des vidames de Chartres, princes de Chabanais est Jean 1er de Vendôme, seigneur de la Châtre-sur-Le-Loir, Villepreux et Fresnes qui épousa en 1308 Philippa de Maizelan, dame de La Ferté-Amaud , veuve de Robert de Marly. Jacques de Vendôme est le fils unique de Jean III, seigneur de Pouzauges, Confolens, et de Jeanne de Brézé, fille de Pierre de Brézé, seigneur de la Varenne. Jean de Vendôme avait été pourvu de plusieurs offices royaux : gouverneur et bailli de Berry, garde des châteaux et place de Montargis pour laquelle il recevait 1.100 livres . En 1470, il est qualifié de seigneur de Chabanais, conseiller et chambellan du roi. Nous ignorons la date de naissance de Jacques de Vendôme, mais il est probable son âge peut-être pris entre 25 et 30 ans au moment de son mariage. Notre hypothèse est basée sur le fait qu'il avait été reçu au parlement, le 18 mars 1495, en qualité de « grant maistre enquesteur et général réformateur des Eaux-et-forests tant en France qu'en Bretagne ».
Généalogie simplifiée des comtes de Vendôme et des vidames de Chartres (5).Un autre acte nous montre que Jacques de Vendôme était majeur en 1485. Hommage et dénombrement furent reçus en cette année par le tabellion Perrelli de Jean de Rousiers au profit de Jacques de Vendôme, vidame de Chartres : « Noble homme Jean de Rousiers, écuyer de Saint-Brice, a reconnu et confessé tenir de noble et puissant seigneur Jacques de Vandosme, vidame de Chartres, prince de Chabanois, seigneur de Confolens, de Loubert et de Châteaumorand, en raison et à cause de la châtellenie de Châteaumorand, en fief et sous hommage-lige, avec serment de fidélité et une paire d'éperons dorés de relief (de acaptament), en mutation de seigneurs d'une et d'autre part, les choses qui suivent, savoir : dix setiers de seigle et quatre setiers d'avoine, mesure de Saint-Junien, trente sous, deux gélines et un chapon de rente sur le mas du Val (de valle) situé dans la paroisse de Saint-Brice… ». Le 20 octobre 1495, Charles VIII confirma la concession de l'office des eaux et forêts au souverain maître Jacques de Vendôme, récemment nommé, en se réservant la nomination de quatre maîtres particuliers. Louis XII confirma de nouveau cette concession le 8 juin 1498, ses lettres furent enregistrées par le Parlement le 10 décembre suivant, sous réserve de l'opposition faite par la reine Anne pour ce qui concernait le duché de Bretagne. Le souverain maître procédait à la réception des agents forestiers et les mettait en possession de leur office, conformément aux mandements royaux. Il avait la haute direction de l'exploitation de toutes les forêts du domaine ; il réglait l'assiette des ventes de bois, la pêche des étangs. Le contrat de mariage entre Loyse de Graville, fille de l'admiral et de Marie de Balsac, avec Jacques de Vendôme, vidame de Chartres est rédigé le 23 décembre 1497. « Loys marie sa fille aisnée, la dote de 40.000 livres , dont la moitié le jour du mariage. Le futur luy fournit une rente de 2.000 livres . Le second fils de leur mariage devra porter le nom et les armes de Graville et la seigneurie correspondante ». Nous voyons bien le dessein de l'amiral qui voulait à tout prix perpétuer le nom des Graville. Heureusement ses espoirs furent exhaussés par l'arrivée d'hoirs mâles.
L'union de Louise de Graville Plus que le prestige de la famille, l'amiral de Graville, dans son choix, considéra Jacques de Vendôme comme un gentilhomme « bien en Cour ». Alors que l'amiral n'avait plus les faveurs royales, son futur gendre recevait, en 1497, de Charles VIII la charge nouvellement créée de capitaine de la seconde compagnie des cent gentilshommes de la maison du roi. Le vidame de Chartres devenait un familier du roi qui le qualifiait de « mon cousin », sans doute à cause de l'alliance qui était depuis plus d'un siècle entre la maison de Bourbon et celle de Vendôme (6). Selon Simon de La Motte , de l'union de damoiselle Louise de Graville et de messire Jacques de Vendôme,vint « messire Louis de Vendôme qui hérita en son nom et à cause de son décès de la terre de Graville et de ses dépendances, des villes de Sées et de Bernay en Normandie et monsieur Charles de Vendôme seigneur de Posange qui fut tué devant Milan, et deux filles, la première Louise s'allia par mariage avec le seigneur de Ferrière et de Maligny en Bourgogne et sa cadette qui s'appelait Marie qui mourut en bas âge ».
Écusson des Vendôme-Graville .
Quant à Guillaume Pijart, il nous apprend : « Louise de Graville, fille aisné espousa Jacques de Vendosme, chevalier, vidame de Chartres et prince de Chabanois, capitaine d'une nouvelle compagnie de gardes que Charles VIII avoit instituée en 1497. Elle a eu de luy deux garsons et deux filles, à sçavoir Louis, Charles, Louise et Catherine ». Charles de Vendosme, frère de Louis « que l'on nommoit sieur de Pozanges quoy qu'il deu porter le nom et les armes de Graville estant le second fils selon des conventions matrimoniales des ses père et mère, ce qu'a remarqué Duplix, l'appelant de Graville, estant sans enfants, fut tué devant Milan l'an 1522 ».
Le père Anselme décrit les enfants de Louise de Graville et Jacques de Vendôme comme suit : Louis, prince de Chabanais, vidame de Chartres, baron de Tiffauges, grand veneur de France. Il était né en 1501, déclaré majeur en 1516 et mourut en 1526 à l'âge de 25 ans. Charles, seigneur de Graville par la clause du contrat de mariage de ses parents, fut tué au combat de la Bicoque , en Italie, le 27 avril 1522. Catherine, morte jeune. Louise fut mariée à Jean de Ferrières, seigneur de Maligny en Bourgogne dont elle eut Jean de Ferrières, vidame de Chartres, mort sans postérité, et Béraude de Ferrières, femme de Jean de la Fin , seigneur de Beauvoir-la-Nocle, et mère de Prégent de la Fin , vidame de Chartres.. Dans la suite, nous verrons que Louis de Vendôme fut un personnage haut en couleur et un seigneur comblé d'honneur. Après la mort de son mari en 1507, Louis de Graville eut la garde noble de ses enfants. Notons que Malte-Brun fait plusieurs erreurs à propos de Louise de Graville : « Louise de Graville, mariée à Louis de Vendôme… », « Louise de Graville, dame d'Amboise, sa fille … », « Louise de Graville, veuve de Louis de Vendôme, vidame de Chartres… », etc.
Les vidames de Chartres Dans l'origine, chaque évêque avait son vidame, qui fut d'abord l'économe de sa maison (7). Lorsque les évêques possédèrent des fiefs, et qu'à raison de cette possession, ils furent tenus au service militaire, ceux qui ne voulurent pas s'acquitter de ce devoir, s'en déchargèrent sur leurs vidâmes, qui devinrent pour lors des personnes considérables. On ne commence à voir ces hommes d'armes qu'aux IXe et Xe siècles. Ils eurent dans la suite des troupes à leur solde, qu'ils conservèrent jusques vers le XIIIe siècle, et qui furent représentées par des compagnons de l'arbalète, depuis appelés arquebusiers, qui s'exerçaient à tirer de l'arc. Ils se sont entièrement éteints à Chartres au XVIIIe siècle. Le plus ancien des vidames de Chartres dont on ait connaissance, est Giroard, vidame de l'évêque Aganon, en 918. Ces compagnons, ou archers des vidames, étaient commis à la poursuite des faux-monnoyeurs. Ils les constituaient prisonniers en la tour Nouvelon, ou plutôt Nivelon, du nom des quatrième et sixième vidames, située place de l'Étape du Vin, sur lesquels les vidames avaient toute justice, et dont les sentences s'exécutaient au lieu appelle Mautrou ; au même lieu où était la tour, il y avait un four banal, qui s'appelait le Four Nouvelon, que les vidames tenoient en fief de l'évêque. Les vidâmes des évêques de Chartres avaient une maison à l'extrémité de la terrasse, qui existe aujourd'hui le long de la rue Saint-Etienne. Cette rue était entre cette maison et l'église de Saint- Jean, qui était pour lors la chapelle de Saint-Etienne; mais, l'an 1153, lorsque cette maison des vidames fut enfermée dans le cloître, le vidame Mathieu se retira dans l'ancien hôtel des évêques, appelé le châtelet, près la porte de ville qui en a pris le nom. Le vidamé de Chartres entra dans la maison de Vendôme quand Jeanne de Chartres a épousé Robert de Vendôme seigneur de la Châtre-sur-Loir. Cette dame était la sœur de Guillaume III mari d'Isabelle d'Estouteville, dont il n'eut point d'enfants, et sa succession vint, en 1406, à Jeanne qui transigea avec Isabelle, en 1407, pour raison des seigneuries de Saint-Aiman, Beaumont, Logron, la Grange et Fruncey. Robert de Vendôme, qui porta la qualité de vidame de Chartres, la laissa à Charles de Vendôme, son fils, qui fût, en outre, seigneur de Meslay, de la Fosse-Brétigny , de la Châtre-sur-le Loir, de la Ferté-au -Vidame et de Tréon. Il portoit d'or au lion rampant d'azur, tenant une fleur-de-lys en sa patte , qui sont les armes des anciens seigneurs de Vendôme. Il s'allia à la maison d'Angennes, et eut de Jeanne, sa femme, Jean de Vendôme ; Jeanne, femme de Jacques Penel, chevalier de l'ordre du roi ; Jacqueline, qui fut mariée deux fois ; la première, à Jacques de Brezé, et la seconde au seigneur de Blagny ; et Marguerite, qui fut femme de Blanchet d'Estouteville, seigneur de Villebon.
François de Vendôme (1523-1560) et son cousin Jehan de Ferrières, seigneur de Malligny, vidames de Chartres.
Jean de Vendôme fut le vingt-quatrième vidame de Chartres, il fut marié deux fois; il épousa en premières noces Jeanne de Brezé, fille de Pierre de Brezé, grand-sénéchal de Normandie; et en secondes noces, Catherine de Thouars, dame de Pousanges St Tisanges. Il prenoit pour qualités, dès 1444, celles de chevalier, vidame de Chartres , prince de Chabannais, baron de Tréon, et en 1481, celles de Pousanges et Tisanges. De lui, vint Jacques de Vendôme, qui lui succéda en tous ses biens. Il prenait la qualité de vidame de Chartres, en 1485, prince de Chabannais, etc.
Le prince de Chabanais Chabanais ou Saint-Quentin-de-Chabanais , était une ville avec titre de principauté, en Angoumois, élection d'Angoulême, parlement de Paris, diocèse et intendance de Limoges. On y comptait 130 feux. Cette ville est située sur la rive droite de la Vienne , à deux lieues et demie au sud de Confolent, une lieue et demie nord nord-ouest de Rochechouart, dix lieues d'Angoulême, huit lieues de Limoges, et vingt lieues de Guéret. La terre et seigneurie de Chabanais était possédée dans le Xe siècle par Aymar, dont le fils, Jourdain, fut à la première croisade en 1099. La fille et héritière de Jourdain, épousa Guillaume de Mathas , dont le petit-fils, Guillaume II, comte de Chabanais , seigneur de Confolent, vivait vers l'an 1200. Eschivat II, petit-fils de Guillaume II, meurt en 1283. Laure, sa sœur et son héritière, épouse 1° Raymond, vicomte de Turenne ; et 2° Simon de Rochechouart , seigneur de Tonnai-Charente, lequel meurt en 1316. Jean de Rochechouart, arrière-petit-fils de Simon, eut pour héritière sa sœur Jeanne, qui épousa Miles de Thouars , seigneur de Pouzaugues. Miles II, petit-fils de ce dernier, vivait en 1419. Catherine de Thouars, sa sœur, lui succéda, et fut héritière de Chabanais , Confolent, Pouzaugues, etc. Elle vivait en 1460. Elle fut alliée à Jean de Vendôme , vidame de Chartres, qui vivait en 1460, et dont le fils Jean III était qualifié « prince de Chabanois » en 1481. Jacques de Vendôme hérita de la principauté à la mort de son père ; Guillaume Barbarin était son intendant et procureur général. La descendance de Jean III est assurée par Jacques, Louis et François de Vendôme qui furent prince de Chabanais. François meurt sans postérité en 1560, ayant vendu Chabanais à Joachim de Montesquiou , dit de Montluc , qui meurt en 1567. C´est au début du XVIe siècle que Confolens (Charente) s´émancipe de la principauté de Chabanais. Ainsi, en 1505, le sire de Chabanais représentait les états de Chabanais, Loubert et Confolens, alors qu'en 1514, Jacques de Vendôme est prince de Chabanais, et François de Ferrières épouse Louise de Vendôme en 1519, seigneur de Confolens qui devient alors une baronnie.
Les enfants de Louise de Graville Louis de Vendôme se qualifiait vidame de Chartres en 1506, date de la mort de son père . Il était devenu un personnage très puissant à la cour de François 1er. Il sera ambassadeur à Constantinople. Selon La Chesnaye-Desbois , Louis de Vendôme, prince de Chabanois, a été marié par contrat du 10 août 1517 à Hélène Gouffier de Boissy, fille d'Artus Gouffier duc de Roannois, comte d'Etampes, chambellan du roi et d'Hélène de Hangest ; ainsi Louis devenait le beau-frère de Guillaume Gouffier amiral de France et du cardinal Adrien Gouffier de Boissy, évêque de Coutances, figure ecclésiastique la plus puissante et la plus en vue dans le royaume. Hélène Gouffier lui donna un fils unique, le flamboyant François de Vendôme. Un contrat d'acquisition, passé à Chartres, le 23 janvier 1514, de la terre de Beaussart cédée par Jacques de Dreux (frère de Jean) à Louis de Graville, amiral de France, pour Louis et Louise de Vendôme, héritiers de Jacques de Vendôme, leur père, seigneur de la Ferté-Vidame , dont il était tuteur. En effet la rente de 200 livres promise à Jean de Vendôme (père de Jacques) par son contrat de mariage, du 22 octobre 1459, avec Jeanne de Brézé, à lui assignée par Louis de Brézé et Catherine de Dreux, n'ayant pas été versée, et faute de paiement des arrérages, l'amiral de Graville contraignit Jacques de Dreux, oncle et héritier de Catherine de Dreux, précitée, dame de Beaussart, à lui vendre son fief pour s'acquitter, à charge d'usufruit, donc jusqu'à son décès, survenu vers 1519. Toujours est-il que nous voyons, deux ans après la mort de l'Amiral, le 9 septembre 1518, Louis de Vendôme, vidame de Chartres, fils de Louise de Graville, signer avec sa tante Anne de Graville, et son oncle par alliance Pierre de Balsac, une transaction qui admet ces derniers à partager avec lui la succession de l'amiral, au mépris des deux testaments de 1514 et de 1516. La transaction passée entre les trois branches organise la prisée de biens divisés en trois lots d'égale valeur. Les deux commissaires, désignés à cet effet, définissent les revenus se montant à 5.575 livres 10 sols tournois qui font un capital, au denier 50, de 278.775 livres tournois . Louis de Vendôme reçoit le troisième lot attribué par tirage au sort. Il s'agit de la seigneurie de Milly et ses dépendances.
Signatures des héritiers de Louis Malet de Graville (9 février 1519).Lors de la succession de Louis Malet de Graville, « ses filles se partagèrent entre elles et iceux ses grands biens ses terres et seigneuries, Graville et ses dépendances Sées et Bernay vinrent au partage des enfants de Madame Louise de Graville, vidame de Chartres » nous dit Simon de la Motte. La déclaration du 9 mars 1519, passée devant deux notaires parisiens, Claude Martin et Jean Boriau, porte sommation par « Monseigneur Louis de Vendosme, vidame de Chartres, maison de Monseigneur de Graville, en présence de maître Nicolas Quatrelivres, curateur de Charles Vendosme, frère dudit vidame et de maître Julien de la Marteillère à demoiselle Anne de Graville, femme de Pierre de Balsac, seigneur d'Entragues en son nom et comme autorisée et chargée de procuration, et à Guillaume de Hodie procureur de demoiselle Louise de Vendosme, femme de messire François de Ferrière, seigneur de Malligny, à l'effet de terminer les partages en forme de lots des terres de Marcoussis, Bois-Malesherbes et autres, en vertu de la transaction passée le 9 septembre 1518 ». Dans les registres du Parlement de Rouen, nous apprenons « qu'Anne Malet de Graville, femme de Pierre de Balsac, sire d'Entraigues et de Dunes, elle et son mari étaient, en juillet-août 1523, en procès avec Louis de Vendôme, vidame de Chartres, à propos du partage de la succession de Louis de Graville, père de ladite dame ». Ce qui prouve que la succession de l'amiral de Graville ne fut pas chose simple. En 1513, la ville de Dourdan avait été engagée par Louis XII en faveur de Louis de Graville, moyennant 80.000 livres tournois. Rentré en possession de Dourdan, François 1er en disposa, en 1522, en faveur du sieur de Montgommery, seigneur de Lorges. La jouissance fut accordée pour dix ans. En même temps, Louis de Vendôme, prince de Chabanais et vidame de Chartres, lui abandonnait la capitainerie de Dourdan , dont il avait été pourvu lui-même quelque temps auparavant (J. Guyot, Chronique d'une ancienne ville royale. Dourdan, capitale du Hurepoix . 1869 ).
Les procès de Monsieur le vidame Un des procès les plus longs et les plus curieux que nous connaissions est celui qui eut lieu pendant deux siècles et demi (de 1254 à 1503) entre les seigneurs de Chabanais et les rois de France, puis de Navarre, à propos de la possession du comté de Bigorre. Les derniers efforts, pour recouvrer cet ancien héritage de sa famille, furent tentés, au commencement du XVIe siècle, par Jacques de Vendôme , vidame de Chartres et prince de Chabanais héritier des illustres maisons de Chabanais et de Thouars, qui prirent à cette lutte une part si active (8). Le mémoire en demande commence par : « Ce sont les faictz et moyens que entend à prouver Monsieur Jacques de Vendosme, conte de Bigorre, prince et seigneur de Chabanoys et vidasme de Chartres, demandeur, contre les Roy et Royne de Navarre et Monsieur Gaston de Foix, chevalier, conte de Foix et d'Estampes, deffendeurs… ». Il s'agit de revendiquer les droits de « dame Pétronelle, en son vivant vraye comtesse et paysible posséderesse de la conté de Bigore et ses appartenances, proffietz et revenuz d'icelle ; laquelle, sa vie durant, print, receut, cuillit et fit prandre et recevoir les proffietz, rentes et esmoluments d'icelle conté et des montaignes et autres domaynes deppendans d'icelle… ». Bien que Jacques de Vendôme donna une généalogie parfaitement établie, et que personne ne songea à en contester l'authenticité, le parlement de Toulouse lui-même la déclara deuement et souffisamment prouvée, et ajouta qu'il n'estoit besoing en faire aucun aullre examen : mais en même temps il rejeta la demande du vidame de Chartres et maintint le roi et la reine de Navarre en possession du comté de Bigorre. Outre les démêlés de Jacques, son fils Louis chicana ses tantes Jeanne et Anne de Graville sur la succession de son grand-père. Il fut engagé dans de nombreux procès qui pourraient le faire passer pour un procédurier opiniâtre. Le 20 février 1517, une sentence est donnée par Gabriel, baron et seigneur d'Alègre, Saint-Just, etc. garde de la prévôté de Paris, au profit desdites dames de Chelles, contre les héritiers de Graville, qui ont été condamnés à se désister de 80 arpents de terre en la seigneurie de Noisy. Une seconde procédure vaut d'être citée. Nous savons qu'après la mort de son frère Charles, Louis de Vendôme devint sire de Graville et porta les différends relatifs à cette seigneurie. Les lettres patentes adressées le 7 février 1517 par François 1er à l'amiral Guillaume Gouffier, sieur de Bonnivet, font état que le roi a résolu de faire au lieu de Grace, entre Chief de Caux et Harfleur « un Havre pour tenir en seureté les navires et vaisseaux de lui et de ses subjectz navigans sur la mer Occeane » . À la suite de cette fondation, il y eut un différend entre les héritiers de Louis Malet, sire de Graville et les autorités de la nouvelle ville et port du Havre en la personne de Guyon Le Roy, seigneur de Chillou, vice-amiral de France, « premier capitaine de la ville Françoise de Grace ». Un procès fut intenté par le seigneur de Graville au capitaine. Les lettres patentes du 8 octobre 1517 de François 1er accordaient à tous ceux qui viendraient faire bastir et habiter au lieu de Grasse exemption de tailles et droit de franc salé. Guyon Le Roy avait pris à fief, le 6 mai 1517, des habitants d'Ingouville, 24 acres de terre faisant parties de leurs commune et attenant au havre creusé pour le service du roi. Le seigneur de Graville prétendait que ces terres étaient parties intégrantes de sa seigneurie et que les habitants d'Ingouville n'avaient pas eu le droit de les céder. La procédure ne fut éteinte qu'après de nombreuses années par l'arrêt du 13 mai 1524. Le mesurage des terrains fieffés ordonné par cet arrêt et l'enquête faite en 1532 a établi les droits des seigneurs de Graville et ceux du roi. Nous ne donnerons pas l'intégralité de l'arrêt définitif rendu par le Parlement de Rouen dans l'instance entre Louis de Vendôme et Guyon le Roy. « Procès et descord s'estoit meu et intenté en première instance par devant le bailly de Caux ou son lieutenant au siège de Monstierviller et depuis en la court de céans par dolléance prinse sur led. bailly de Caux ou son lieutenant par Loys de Vendosme, Vydame de Chartres, seigneur de Graville, demandeur en gaige plege pour le descord de la propriecté et possession de vingt quatre acres de terre, à prendre des deux costez du havre de Grace, depuis les deux tours encommencées y construire, tout du long et des deux costez d'icelluy en venant devers Harfleu, pour empescher la construction et édifficacion de plusieurs maisons que Guyon le Roy, seigneur du Chillou, s'efforçoit faire aud. lieu, comme soy disant proprietaire desd. vingt quatre acres de terre et aussi demandeur et requérant l'intérignement d'autres lectres par luy obtenues… ». S'appuyant sur son « arrest donné le XIXe jour de mars mil Vc XXI que led. de Vendosme vouldroit prétendre plus grant gaige sur les lieux fieffez par led. Le Roy », dans son arrêt du 13 mai 1524, « n'a ladite court maintenu et gardé, maintient et garde led. de Vendosme, seigneur de Graville en possession et saisine d'avoir et prendre en tout le territoire d'icelle sieurie de Graville, comprins lesd. vingt quatre acres de terre, les droictz de varescz, eauyes, secages de rez, balisages et autres droictz féodaulx, tels que par la coustume générale du pays de Normandie appartient à fieffe noble de basse justice et que lui et ses prédécesseurs en ont justement joy et usé le temps passé sans abuser, réservez lesd. droictz royaulx avec restitution de levées respectivement par lesd. fermiers perceues ou empeschées percevoir l'un vers l'autre et sans despens et pour cause » (9).
Le petit-fils de Louise François de Vendôme, le dernier descendant mâle de la maison des comtes de Vendôme est né en 1522 (ou 25?). Il fut colonel à l'âge de 17 ans et commença une brillante carrière militaire. Il s'illustra notamment lors de la prise de Metz, Toul et Verdun en 1552, puis au siège de Metz en novembre de la même année, en se jetant à plusieurs reprises avec une poignée de braves contre les Impériaux. Il ramena une fois 300 prisonniers. Il rivalisait alors avec le duc de Guise. Très considéré à la cour, ce seigneur était connu également pour sa « passion des plaisirs voluptueux ». Catherine de Médicis l'honorait d'une faveur toute particulière, qui excita la jalousie des courtisans. Sa haine des Guise lui fit embrasser contre eux le parti du prince de Condé et du roi de Navarre, autrement dit le parti protestant. Embastillé le 27 août 1560, il est libéré deux jours après la mort de François II, le 7 décembre 1560. Il mourut de langueur le 16 du même mois, en son hôtel de Graville, non sans soupçon d'avoir été empoisonné ; on soupçonna Catherine de Médicis d'avoir hâté sa fin. François de Vendôme, ayant hérité de son père de la charge de vidame de Chartres, était prince de Chabanais, seigneur de la Ferté-Ernault ou la Ferté-Vidame , et seigneur de Beaussart. Il mena une vie fastueuse, dont le duc de Saint-Simon possédait un portrait, « peint sur bois », en son hôtel parisien. Il avait épousé Jeanne d'Estissac, dame du Blanc en Berry, et de Prully en Touraine. Elle décéda en 1554 sans laisser de postérité. Jean de la Ferrière , seigneur de Maligny, cousin de François, devint vidame à cause de Louise de Vendôme, sa femme, tante de François, dont elle avait recueilli la succession, étant sa principale héritière. Ils laissèrent pour enfants, Jean, Etienne et Béraude. Le fils aîné, Jean de la Ferrière , devint le vingt-neuvième vidame de Chartres. Il décéda en 1585, sans postérité. Etienne, son frère, fut tué au siége de Montreuil. La vidamie de Chartres tomba dans les mains de Jean de Lafin (ou de La Fin ), seigneur de Pluviers, à cause de Béraude, sœur de Jean de la Ferrière , qu'il avait épousée en 1560, et laquelle, après les décès de ses frères, eut le vidame, avec les terres et seigneurie de la Ferté-Ernauld , depuis nommé la Ferté-au -Vidame , Meslay et Tréon. Leur fils Préjan de Lafin, seigneur de Maligny leur succéda. Au XVIe siècle, Louis de Vendôme, vidame de Chartres, fils de l'amiral, hérite de l'hôtel alors nommé « hôtel de Graville ». En 1526, François de Vendôme, fils de Louis, devient propriétaire du domaine ; puis, François de Vendôme, sans héritier, lègue la propriété à son oncle maternel, Claude de Gouffier, duc de Roannais et marquis de Boissy, grand écuyer de France. En 1569, Claude de Gouffier confie à Marceau Jacquet les travaux de l'hôtel : il s'agit de la construction d'une galerie sur arcades à l'est (à gauche en entrant) et l'aile sud sur le jardin, appelée « corps d'hôtel neuf », l'actuel pavillon en saillie… À la mort de Claude de Gouffier en 1570, Gilbert son fils, vend l'hôtel à Charles de Péruse d'Escars, évêque et duc de Langres. L'hôtel devient « l'hôtel de l'évêque de Langres ». À suivre…
Notes (1) Un autre auteur du XIXe siècle fit une faute en écrivant « Jeanne, fille aînée de Louis Malet, sire de Graville ». (2) Le Roux de Lincy, Vie de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France (chez Curmer, Paris, 1860). (3) Les Événements du château de Marcoussis, à la page 105 du volume de novembre 1782, de la Bibliothèque de Romans et d'Anecdotes. (4) Ce testament de Louis de Graville est cité et imprimé dans certains livres d'église comme un modèle de piété et de religion. Le cardinal de Richelieu le fit imprimer pour le comparer au sien. (5) Pour une généalogie des comtes de Vendôme voir : 1° le Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale , t. VIII (Cie des Libr. Ass., Paris, 1733). Anciens comtes de Vendosme , p. 722 - Vidames de Chartres , p. 728. 2° abbé Michel Simon, Histoire de Vendôme et de ses environs, vol. I (Libr. Henrion-Loiseau, Vendôme, 1834). (6) Catherine, fille de Jean VI, devint comtesse de Vendôme à la mort de son frère Bouchard VII mort sans postérité en 1400. Cette dame épousa Jean 1er de Bourbon, comte de la Marche , dont l'aïeul Louis 1er de Bourbon était le petit-fils de Saint-Louis. Il fut l'auteur des comtes de Bourbon-Vendôme qui donnèrent le roi Henri IV à la cinquième génération. (7) Un concile de Mayence, tenu en 813, enjoint aux évêques d'avoir des vidâmes. (8) L. Merlet, Procès pour la possession du comté de Bigorre , Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 18 e année, t. III, sér. IV (Libr. J.B. Dumoulin, Paris, 1857).. (9) S. de Merval, Documents relatifs à la fondation du Havre (chez Métérie, Rouen, 1875).
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