Louis Malet de Graville, seigneur de Marcoussis (XXV) Le testament |
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Chronique du Vieux Marcoussy ------------------------------ _---------------------- --------- Septembre 2010 Armes des Malet de Graville sur une enluminure de l' Histoire des guerres chaldéennes offert à Anne de Graville (vers 1505).C. Julien JP. Dagnot
Dans cette chronique nous donnons quelques précisions sur les relations entre Anne de Graville, demoiselle de Marcoussis, et son père l'amiral qui n'accepta jamais le mariage clandestin de sa fille (1). Selon Henri Lamarque, il semble que son enlèvement par son cousin Pierre de Balsac fut l'un des évènements marquants de la vie de la poétesse en causant assez de bouleversement pour l'autoriser à le mettre en perspective dans son œuvre littéraire ; nous y retrouvons, sur le plan métaphorique, des connotations de rupture, destruction et souffrance. Il est évident que ceci mit fin à l'existence insouciante d'Anne de Graville au château de Marcoussis ou à la cour de Louis XII en l'extrayant à l'aimable société qui cultivait « l'art de l'amour courtois ». L'amiral de Graville pensa déshériter sa fille. Il fit un premier testament en 1510, témoignage de son irritation extrême. Puis, il produisit de nombreux codicilles et des nouveaux testaments olographes, en 1513, 1514 et 1516 quelques semaines avant sa mort. Rappelons que les Célestins de Marcoussis furent pourvus des seigneuries d'Ardennes, Saint-Hilaire, Aubeterre, Rue, Pierrefitte, etc. De la Roque rapporte, dans son Histoire de la Maison d'Harcourt, la clause du testament de Louis de Graville inspirée par des « sentiments trop nobles et trop rares, pour être passée sous silence », nous dit Brianchon. Il s'agit du second codicille donné à Marcoussis, le 22 mai 1513 relatif au renoncement « aux droitz qu'il avoit sur les dittes villes, sauf ses anciennes prétentions sur Dourdan, à cause de ses prédécesseurs, ne vouloit que ses héritiers demandassent aucune chose à Sa dite Majesté… ». L'amiral renonçait aux 80.000 livres de l'engagement des villes de Melun, Corbeil et Dourdan par les lettres données à Blois le 17 mai 1513.
L'ire de l'amiral Selon les historiens l'« ire » (la colère) de Louis de Graville fut considérable. Il considérait l'attitude de sa fille Anne comme la pire des trahisons: oser braver les interdits en épousant son cousin germain était pêché mortel et jetait le déshonneur sur la famille. L'amiral qualifie l'acte de son futur gendre comme « du rapt et inceste » et « ingratitude, offence et délictz » . Simon de La Motte nous dit « Craignant la colère de l'amiral, qui se préparait, disait-il, à déshériter les coupables, Anne de Graville , avec son mari, vint se réfugier chez les bons moines de Marcoussis… ». Ce sont ces mêmes moines Célestins qui arrangèrent une rencontre de réconciliation. Marié en avril 1509, l'exil des jeunes fugueurs dura quelques mois seulement puisque nous voyons le premier enfant, Louise naître le 7 avril 1511 au château de Marcoussis ; ce qui indique que Pierre de Balsac et sa femme Anne avaient réintégré la demeure seigneuriale de l'amiral. Le droit canon imposait d'obtenir une dispense lors d'une demande de mariage entre cousins dont la consanguinité au quatrième degré était établie ou connue ; sans dispense, pas de mariage ou même risque d'annulation de mariage. Bien que l'église interdise les mariages consanguins les abus ont conduit à une codification. Sous le règne de Henri II, le mépris de l'autorité paternelle fut porté à de tels excès, qu'il parut indispensable de faire « une loi positive ». L'édit de février 1556 porte que « les enfans de famille qui contracteront mariage clandestin, contre le consentement et aveu de leurs père et mère puissent pour telle irrévérence et ingratitude, mépris et contemnement de leurs père et mère, transgression de la loi, commandement de Dieu, et offense contre le droit de l'honnêteté publique, inséparable d'avec l'utilité, être par leurs dits père et mère, et chacun d'eux, exbérédés, et exclus de leurs successions, sans espérance de pouvoir quereller l'exbédération qui ainsi aura été faite. Il est permis aux père et mère de révoquer tous les avantages qu'ils pourroient avoir faits ausdits enfans, et lesdits enfans sont privés de ceux à eux accordés par leurs contrats de mariage, ou par les Coutumes ».
Armes d'Anne de Graville et de Pierre de Balsac.
Le testament défavorable Les dispositions testamentaires de Louis de Graville offrent un passage très-curieux relatif à Anne de Graville, passage que nous reproduisons d'après un testament inédit de 1514, conservé aux Archives d'Eure-et-Loir, testament écrit en entier de la main même de Louis de Graville et paraphé à chaque page (2). « Item nous délaissons tout le demourant et surpluz de noz biens meubles et immeubles, aprez toutes les choses dessus ordonnées et qui ensuyvent en ce présent testament faictes et accomplies, aux enfans de feu monsieur le Visdame [Jacques de Vendôme] et sa feue femme, ma fille aisnée, comme les représentais pour une teste, et à Jehanne, femme de feu monsieur le grant maistre messire Charles d'Amboyse, aussi ma fille, et à son enfant ou enfants, si plusieurs en a la survivans, qui aussi la représenteront pour une teste, comme à noz vrays héritiers. Et voulons qu'ilz départent et divisent entre eulz doulcement tout le résidu de nos dicts biens, selon les coustumes des paiz et lieuz où les ditz biens seront situez, en baillant toutes foys par eulz à Anne, nostre tierce fille, ou à ses enfants légitimes et de loyal mariage, mil livres tournois de rente et dix mil escuz d'or pour une foys paiés , pour sa part et portion de touz nos dicts biens seulement, en ensuyvant l'accord, transaction et appoinctement faict et passé entre le seigneur d'Entragues, mary de ladicte Anne, nostre fille, elle et nous, par devant deux notaires du Chastellet de Paris le XXe jour de novembre cinq cens et dix, et depuis omologué par la cour du Parlement le VIIe de décembre audict an ; lequel accord et appointement nous voulons et ordonnons estre tenu et sortir son plain et entier effect, de poinct en poinct, selon sa forme et teneur, c'est assavoir que nostre dite fille Anne et ses enfants légitimes, comme dict est, n'auront pour leur part et portion de touz nos biens que la dicte somme de mil livres tournois de rente et dix mil escuz seulement pour une foys ». Cette disposition montre une portion congrue pour Anne de Graville. Les 1.000 livres de rente font, au denier 50, un capital de 50.000 livres qui, avec la somme de 10.000 écus, payés une fois, font un total aux environs de 80.000 livres tournois. Cette somme est ridiculement faible, comparée à celle de 280.000 livres tournois, estimation des trois lots déterminée lors du partage de 1519. Continuons la lecture du testament olographe. L'amiral, tout aussi irrité, reconnaît la faible part attribuée à sa fille cadette à qui, toutefois, il interdit d'ester en justice avec ses cohéritiers. Pour « avoir plus grande porcion à noz biens », dit-il. « Pour les causes et raisons pour lesquelles nous sçavons et cognoissons véritablement la dicte Anne nostre fille, avoir bien déservy d'estre beaucoup plus petitement partie et de moyns participer et amender de noz biens et succession; lesquelles causes et raisons n'avons voulu escryre et mestre en ce présent nostre testament, mays les avons couchées et mises à Paris en une lestre en parchemyn, escrypte double et signée de nostre propre main le XXVIIe jour du moys de juing mil cinq cens et douze et scellée du seel de nos armes, affin qu'il apparaisse à qui il appartiendra de nostre propre voulenté quant au contenu en icelle lettre double, laquelle nous ratifiions et approuvons par cedict nostre testament comme contenant pure vérité, que nous témoignons devant nostre Dieu, auquel doit nostre povre ame selon son plaisir brïefvement estre présentée. Mais nous voulons et ordonnons que si après nostre décès nostre dicte fille Anne ou ses enfants héritiers mouvoyent aucun procès entre noz autres enfans héritiers, pour cuyder avoir plus grande porcion à noz biens et plus grande succession qu'il n'est cy-dessus expressément limité, que touz les fruiz et mises que nous feraient noz dietz autres enfans et héritiers soient comprins, rabbatuz et déduicts préalablement sur les mil livres de rente et les dix mil escuz dessus ordonnez pour sa portion, pour les causes dessus dictes et pour le mauvays gouvernement de sa personne, de quoy elle a été incharitable…». Deux ans après, dans un autre testament daté de 1516, Louis de Graville est moins irrité. Il supprime toute la fin depuis pour les causes et raisons, et met à la place : « Si n'est que par cy-après, pour les bons services que notre dicte fille noz pourra faire et selon le bon gouvernement que en la dicte Anne pourrons veoir, autrement en disposasmes et disposons par lectres appertes, desquelles deuement il apparoist ; ouquel cas voulions estre tenu ce que en ordonnerons, nonobstant les choses cy-dessus mises et couchées ». Outre le testament olographe du 11 avril 1514 et une copie de celui du 26 juin 1516 dont nous avons extrait les passages cités plus haut, « plusieurs documents sur Anne, qui jettent quelque jour sur l'histoire de la disgrâce de notre dame poétesse, sans cependant être assez explicites pour qu'il ne soit pas encore à désirer de découvrir ailleurs de plus amples détails ». Emile de Laqueuille termine son chapitre en disant « … peut-être les Archives de la Seine-Inférieure fourniraient elles ce que nous n'avons pu rencontrer ni à Chartres ni à Paris ; nous serions heureux de voir ainsi se compléter la biographie de notre héroïne ».
La transaction du 20 novembre 1510 Le premier de ces documents est une transaction entre Louis de Graville et sa fille : « Furent présens Loys, seigneur de Graville , admiral de France, conseiller, chambellan du roy nostre sire, d'une part, et damoiselle Anne de Graville, sa fille, tant en son nom que pour et au nom et soy faisant fort de Pierre de Balzac, seigneur d'Entragues, par lequel elle a promis faire ratifier et de nouvel passer et accorder le contenu en ces présentes, et d'en bailler et envoyer à ses despens lettre en forme deue, expédiée et passée soubz seel royal : disans les dites parties que procès est pendant en la cour du Parlement à Paris, entre ledit seigneur de Graville, admiral, demandeur d'excès, délictz et maléfices, et requérant contre les dits de Balsac et damoiselle Anne de Graville réparacion tant honnorable que proufitable, et aussi contre la dicte Anne déclaracion d'exhérédacion et privacion de tous ses biens et succession d'une part, et les dits de Balsac et Anne de Graville deffendeurs, d'autre part, à cause du rapt et inceste prétenduz par le dit seigneur amyral avoir esté commis en la personne de la dite Anne par le dict de Balsac, ingratitude, offence et délictz aussi par luy prétenduz avoir esté commis par la dicte damoiselle Anne en donnant consentement ausdits rapt et inceste, en soy alliant par mariage avecques le dict de Balsac, au desceu et contre le gré du dit sieur amyral son père, comme il disoit : les dits de Balsac et sa femme disans et soustenans le contraire, et tout ce qu'ils avoient fait estoit en ensuyvant le bon plaisir, consentement et lettres missives du dict seigneur son père et que par ce ilz étoient en voye d'absolucion. Auquel procès tant a esté procédé que entre le dict sieur amyral et la dicte damoiselle y a eu enqueste faicte tant principalle que objective, et production de lettres, tellement qu'il est en droict, et contre le dict de Balsac ont esté donné par la dicte court plusieurs deffautx obtenuz par le dict sieur amyral, qui sont en estat de juger et décider finallement. Les dictes parties, considérans la proximité qui est entre eulz, et les grans fraiz, travaulx et despens faiz à cause du dict procès, et aussi que la dicte damoiselle Anne a jà par deux foiz, en soy prosternant et gectant à genoux, supplié et requis pardon et mercy du dict seigneur de Graville, son père, et par l'advis de plusieurs graves personnaiges et gens de conseil, et mesmement icelluy seigneur de Graville pour complaire au roy nostre syre, et aussi en faveur de la requeste qui luy a esté faicte par très-révérent père en Dieu monsieur Georges d'Amboise, archevesque de Rouen et légat en France, ont dès le XXVIII e jour de mars dernier, fait au lieu de Vigny, en la présence de mondict sieur le légat, les accords, traictez et convenance du dict procès qui ensuyvent : c'est assavoir que la dicte damoiselle Anne de Graville renoncera, et de fait a renoncé et renonce à tous droits de successions tant de douaire qui luy povoient et pevent estre escheuz et appartenir, de quelque manière que ce soit, par le trespas de feue damoiselle Marie de Balsac (3), sa mère, que aussi à la future succession et biens qui luy eussent pu eschoir à venir par le décès et trespas du dict seigneur de Graville, son père, moiennant la somme de dix mil escuz d'or et mil livres tournois de rente, qui luy seront baillez et délivrez après le décès d'icelluy seigneur de Graville et non plus tost. Et moiennant les renonciacions et choses dessus dictes et non autrement, et soubz condicion que le contenu en ces présentes sortisse tant de fait que de droict son plaiu et entier effect, icelluy seigneur de Graville a quitté, remis et pardonné ausdits de Balsac et damoiselle Anne de Graville sa fille, toutes les dictes offenses et ingratitude par luy prétendues, et aussi a pour agréable et ratiflie, autant que besoin serait,, le mariaige des dits de Balsac et Anne sa fille, veult et accorde qu'il sortisse son plain et entier effect pourvu qu'ils soient raisonnablement dispensez ... ». Après cette transaction, la demoiselle de Graville ne paraît pas être revenue pour son père à de meilleurs sentiments; nous voyons en effet que le testament de l'amiral est loin de lui être favorable, et antérieurement à cet acte, le 30 janvier 1512, Louis de Graville avait écrit lui-même une déclaration fort curieuse, entièrement de sa main, déclaration conservée également parmi les papiers de la maison de Vendôme (4). Cet acte est signé: « Loys De Graville » avec paraphe et scellé en placard en cire rouge. « Nous Louis, seigneur de Graville, admyral de France, à touz ceulz qui cez présentez letrez verront, salut : comme par nostre testament ayons ditz et ordonné que voulons et entendons que nostre fille Anne, fame du sieur d'Antraguez, n'ait de touz lez meublez et immeublez à nous apartenans, pour sa part et porcyon, que mil livrez tournois de rante et dix mylle escuz, ainsy que fi est accordés entre son mary, elle et moy par arrest, et que ayons esté avertis que nostre ditte fille c'est vantée avoir ungne contreletres de nous, qui n'est chose vraye : à ceste cause déclerons par cez présentez que si elle en monstre aucune, elle qui seit contrefaire nostre letre comme assez de foys l'a fait, à ycelle letre contrefaite et forgée, et comme elle a fait assez d'autrez mauvaisez chossez, et pour ce ne voulions pas que l'on n'y ajouste foy, et déclarons que jamays ne l'entendismez, car son mauvais gouvernement nous fait avoir regret de lui en avoir laissé tant, toutefoys voulons que l'ordonnance de nostre testamant tieigne et sortisse son effest, et l'acort fait entre eulx et moy et omollogué en la court du Parlement. En témoing de cey, nous avons escrite et signée de nostre propre maint et fait celler au seau de nos armez en plaquart, à Marcoussy, le trenteyesme jour de janvyer mille cinq cens et douze » (5). Malgré la clause stipulée dans le testament de Louis de Graville, que si Anne faisait un procès elle serait privée de ses mille livres de rente, nous voyons qu'aussitôt après la mort de son père elle intente un procès à ses héritiers, et, qui plus est, elle gagne sa cause devant le Parlement. Nous en trouvons la preuve dans ce fait que le 9 septembre 1518 Louis de Vendôme, vidame de Chartres, est forcé de faire une transaction avec Pierre de Balzac et Anne, transaction par laquelle il reconnaît « les dits de Balsac et sa femme héritiers pour une tierce partie en tous les biens et succession de deffuns Loys de Graville, admiral de France, et damoiselle Marie de Balsac sa femme, père et mère de la dicte Anne, et ayeul et ayeulle du dict de Vendosme, et les recevoit à partage pour la dicte tierce partie, sauf toutes fois les droits d'ainesse, comme ils pourroient appartenir audict Vendosme ». Le testament de l'amiral de Graville était cependant bien formel. Mais Anne aurait-elle forgé quelque contre-lettre comme l'en accusait l'amiral dans sa déclaration ? Il semble qu'Anne de Graville souffrit toute sa vie du ressentiment de son père, quand l'illustre père Anselme dit : « … c'est, du moins, ce que nous osons inférer, peut-être à tort, du choix de la devise de la baronne d'Entragues, Musas natura, lacrymas fortuna . C'est-à-dire "Née pour rire, je vis pour pleurer", ou bien "La nature m'avait faite flûte, le sort me change en robinet" » (6).
Le partage de la succession Sans revenir sur les dispositions ultérieures au décès de l'amiral, nous pouvons résumer que la liquidation de sa succession dura plus de trois ans. Suite à l'arrêt du Parlement de Paris qui cassait la clause du testament, deux commissaires furent nommés pour faire un partage équitable. Ainsi, Jeanne de Graville, dame d'Amboise reçut Marcoussis, le premier lot. Anne de Graville et son mari eurent le deuxième lot qui comprenait les terres et seigneuries de Bois-Malesherbes et de Montagu (7). Le troisième lot fut attribué aux Vendôme. François de Ferrières, chevalier, seigneur de Maligny fut qualifié de seigneur de Boissy-sous-Saint-Yon comme aussi d'Égly, du chef de sa femme. Sa veuve Louise de Vendôme, en prêta foi et hommage à la Chambre des Comptes le 22 octobre 1543, comme de terres relevant de Montlhéry. Le second lot de Malesherbes et ses dépendances se montant en semblable somme de 5.575 livres 2 sols 1 denier tournois que l'on doit fournir. Ce lot comprend : En parlant de l'hôtel de Graville, on voit dans Sauval que Pierre de Balsac et sa femme Anne de Graville « avoient payé les douze deniers de cens pour les vieux murs de la ville ». Si Sauval ne s'est pas trompé quand il a dit (II, 152) que cet hôtel appartenait en 1533 aux héritiers de l'amiral de Graville, y compris Louis de vendôme, et à Jean d'Estouteville, prévôt de Paris, il y aurait à croire qu'il avait alors été divisé. Bien que le partage ait été résolu, plusieurs chicanes continuèrent avec Louis de Vendôme qui prétendait être lésé en recevant la seigneurie de Milly. Dans les registres du Parlement de Rouen, nous apprenons « qu'Anne Malet de Graville, femme de Pierre de Balsac, sire d'Entraigues et de Dunes, elle et son mari étaient, en juillet-août 1523, en procès avec Louis de Vendôme, vidame de Chartres, à propos du partage de la succession de Louis de Graville, père de ladite dame ».
Notes (1) Plusieurs auteurs ont suivi l'exemple de Perron de Langres qui écrivit dans son Anastase « On donnera de plus le denouëment des intrigues galantes du mariage de Loüise de Graville, fille de Loüis amiral de France, qui sous ombre d'un écrit mal entendu consentit à son enlèvement par le jeune baron d'Entragues son cousin germain… ». (2) E. de Laqueuille, Mémoires de la Société Archéologiques d'Eure-et-Loir , t. 1 (Pétrot-Garnier, Chartres, 1858). Le testament de Louis de Graville est cité et imprimé dans certains livres d'église comme un modèle de piété et de religion. Le cardinal de Richelieu le fit imprimer pour le comparer au sien. (3) Marie de Balzac, par son testament du 21 décembre 1500, après plusieurs legs pieux, institue ses enfants pour héritiers; et par un codicille du 22 mars 1501, confirme son testament en y ajoutant quelques legs particuliers. (4) Il paraît que l'amiral avait une singulière méfiance de sa fille; il craignit sans doute qu'elle ne parvînt à s'emparer de cette déclaration et à la faire disparaître, et il eut soin d'en écrire, de sa propre main, plusieurs exemplaires. (5) Nous nous sommes appliqué à conserver exactement l'orthographe de ce billet qui, comme nous l'avons dit, est en entier de la main de l'amiral de Graville. (6) M. Brianchon, Reconnaissance de la sépulture de Guillaume Malet, fondateur du prieuré de Graville, Recueil des publications de la société impériale havraise, 34 e année, 1867 (Impr. Lepelletier, Le Havre, 1868) p. 188. (7) Plusieurs auteurs font une faute en écrivant « Anne Malet de Graville, dame de Marcoussis… », alors que le partage des biens de l'amiral ne lui attribua pas le lot de Marcoussis, elle était dame de Bois-Malesherbes et de Montaigu.
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