Le moulin de Guillerville (1) (1298-1599) |
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Chronique du Vieux Marcoussy --Marcouss--------------------------- --_-- --- Ajout juin 2011 mai 2009 Extrait de l'atlas de TrudaineJP. Dagnot
Cette chronique traite du moulin assis à Guillerville écart de Linas (cant. Montlhéry, arr. Palaiseau, Essonne) depuis 1298 jusqu'à la fin du XVIe siècle. Ce sont les cartulaires des maisons religieuses du Hurepoix qui nous fournissent les antiquités de Linas depuis le XIe siècle.
Les documents anciens Commençons par un acte daté de 1282, extrait du cartulaire de Longpont concernant le moulin Bution. Un certain nombre d'historiens considère que Bution se trouve à Guillerville... Il s'agit d'une vente faite au Chapitre par Geoffroy, chantre de Linas, Michel et Jean Gautier, exécuteurs testamentaires de « Osanna », veuve de Michel dit « Gautere », de pièces de vigne sises au terroir « de pressorio Regis », l'une appelée vigne du « Neiplier », en censive de l'Hôtel-Dieu de Paris, et l'autre touchant en partie aux chemins « per quas itur ad pontem de Gueperreus et ad molendinum de Buison », en la censive du prieur de Saint-Pierre de Montlhéry. Il est évident que ce document désigne un lieu à Guyperreux et un moulin, en l'occurrence il ne s'agit pas de Guillerville! On retiendra cependant que le cours d'eau n'est pas nommé et pourrait être Buisson, Buthion, (Sallemouille). Peu avant la fin du XIIIe siècle, une visite extraite des registres de l'archidiaconné parisien de Josas, nous apporte la première information concrète sur le moulin. Lors du passage du religieux à l'église Saint Wandrille de Marcoussis, une liste est dressée des droits du prieuré, retenons dans l'énumération une mine de bled à percevoir sur le moulin de Guillerville. Les documents sont peu nombreux, il faut attendre 1376 pour trouver un document indirect. Une lettre de prise à chef cens ou rente annuelle & perpétuelle est faite par Marc Roussel demeurant à Guillerville pour un arpent terre & aulnoy au chantier de Guillerville près la ruelle du moulin neuf qu'il tient de noble homme Mathurin Deschanvilliers, chevalier seigneur de Guillerville. L'année suivante, Gillet Lepellefeure, demeurant à Montlhéry, advoue qu'il tient un arpent et demy tant terre que vigne, de noble homme monseigneur Mathurin Deschanvilliers au vignol de la Marchande entre Guillerville du moulin neuf audessus dudit Guillerville, chargé de 18 deniers parisis de cens ... D'autres documents des XIIe et XIIIe siècles suggèrent l'existence d'un vieux moulin à Guillerville. Ce sont deux chartes de l'abbaye Notre-Dame des Vaux de Cernay qui mentionnent la donation d'une vigne située sur la terre « Inter-duas-aquas » entre la rivière suspendue et le lit naturel de la Salemouille. L'existence de la rivière suspendue implique celle du moulin de Guillerville avant 1160. Cette vigne avait été donnée à l'abbaye, dès le XIIe siècle, par Garin de Guillerville « Garinus de Guillervilla, alium in perpetuum in vinea que sita est inter duas aquas » Il en est question dans la confirmation des biens du monastère faite vers 1156 par Thibaud, évêque de Paris. Un autre accord sur la possession de cette vigne « vinea vocatur vinea Inter-duas-aquas » fut signé le 24 août 1306 par le chevalier Guillaume de Guillerville. Le droit de pressoir sur cette vigne et celle du nouveau moulin est également évoqué « et pressoragium vinee supradicte et de vinea Molendini-Novi » . De tous ces documents, nous comprenons qu'une importante installation hydraulique existait dès le XIIe siècle, moulin de la seigneurie de Guillerville, puis qu'un moulin neuf fut édifié dès la fin du XIIIe siècle.
Le moulin au XVe siècle Au début du XVe siècle, l'appétit de Jehan de Montagu, seigneur de Marcoussis, est toujours intact, déjà seigneur de Guillerville, il lui manque un moulin digne de ses acquisitions dans la région, celui du Guay est de capacité insuffisante en raison du peu de débit de la Sallemouille. Son homme de confiance à Marcoussis se charge de confirmer la réparation de cet état de fait. Ainsi devant Guillaume Delacroix, bailli de Marcoussis, salut, faisont savoir que l'an de grâce 1402, le vingtième jour du mois de juillet, est rappelé un brevet décrivant la vente faite par devant deux notaires du Chastelet de Paris, noble homme, Monseigneur Jehan Labbé de Villiers, chevalier donneur du roy confesse avoir vendu à noble homme Jehan de Montagu, vidamme de Laonnois, seigneur de Marcoussis, maître d'hostel du roy, acheteur pour lui & ses hoirs: Il s'agit donc du moulin dit de Guillerville alimenté en partie par le ruisseau venant de l'hôtel de la Flotte dont le seigneur n'est autre que l'Hôpital ancien de Saint-Jean de Jérusalem à Paris. La fin de la guerre de Cent ans arrive. Jehan de Graville, tuteur et administrateur de Jehan de Graville son fils mineur, institue pour garde et capitaine du château de Marcoussis, Guillaume Le Roy, et en outre le laisse jouir du moulin de Guillerville, pendant l'espace de six années. L'histoire de ce moulin ne peut être rapportée qu'en prenant une phrase de-ci, de-là, dans des documents ne le concernant pas directement. Ainsi vers 1473, un cueilloir du Déluge mentionne: Egalement en 1499, le livre de recepte de la seigneurie de Marcoussis et des lieux appartenant au seigneur de Graville, mentionne notamment le moulin de Guillerville, pour compte de grain la quantité d'ung muyd dix sextiers de bled, sans mentionner celui de Villejust qui n'appartenait pas encore à la seigneurie de Marcoussis. De ces données il apparaît qu'un moulin a été reconstruit à Guillerville et dont l'alimentation en eau du bief est réalisée par la Sallemouille et les eaux venant du fief de la Flotte. Après son mariage avec Jehanne de Graville, René d'Illiers devient seigneur de Marcousis... Guillervile ... On peut noter en 1527, qu'Estienne Guiomart, marchant musnier demeurant à Marcoussis, recongnoit debvoir et promet de payer à hault et puissant seigneur monseigneur René d'Illiers, ..., représenté par Jehan de Villeneuve, escuier, son maistre d'hostel & procureur général, la somme da 40 lt pour appréciation de cinq muys de blé en quoi il estoit tenu et redevable à cause de son molin dudit Guillerville, que pour reste d'une plus grande quantité et pour estre quite ... Le moulin serait-il encore debout ou bien les dettes viennent-elles de sa destruction?
Le passage du moulin aux Lehoux En 1533, comme nous le verrons dans la suite des seigneurs de Guillerville, Jehanne de Graville, dame de Marcoussis, vend sous forme de bail à rente à faculté de rachat, à Jehan Lehoux, le fief terre et seigneurie de Guillerville. Le moulin est inclus depuis l'acquisition par de Jehan de Montagu, nous relèverons l'aliénation du ruisseau qui fait dorénavant partie de la seigneurie. Pourquoi cette vente? La dame de Marcoussis a acquis le moulin à vent de Marcoussis et celui de Guillerville a peut-être posé problème? Chaussée restante de l'étang neuf (le basculement de la chaussée est visible).Une supposition sans acte, que certains pourraient me reprocher comme on l'a déjà fait il y a quelques années... Mais enfin osons: entre la fin de la Guerre de Cent ans et la fin du règne de Loys de Graville, l'étang neuf a été construit et a disparu, sa chaussée a cédé sous une poussée anormale des eaux. L'inclinaison du reste de chaussée existant encore le prouve. On imagine ce qui a pu se passer en aval à Guillerville recevant subitement une telle quantité d'eau. C'est peut être la raison pour laquelle Jehanne de Graville a préféré se défaire du moulin de Guillerville. On peut raisonnablement penser qu'à cette époque il est alimenté par le cours irrégulier de la Sallemouille. Trouvé récemment , en 1540, une donation
par Jehan Lehoux, seigneur de Guillerville demeurant à Montlhéry à Jehan Lehoux son fils aisné, écolier étudiant en l'université de Paris : confesse avoir donné, entre vifs sans espoir & jamais voulloir révocquer : L'année suivante notons, Jehan Lehoux greffier de la prevosté de Montlhéry, ... dans une vente de 18 lt de rente ... Il est probable que le greffier et le seigneur de Guillerville ne sont qu'un seul et même personnage. Ceci se vérifie dans l'acte suivant. Le premier bail trouvé pour le moulin date de 1545. Honorable homme Jehan Lehoux, greffier de la prévosté de Montlhéry, seigneur de Montpipeau et de Guillerville, confesse avoir baillé et délaissé à titre de ferme et pension de grain par an jusqu'à sept ans et sept dépouilles, à Liénnard Gaullier, marchand meusnier, et Jehanne Cordeau sa femme, demeurant à Guillerville, c'est à savoir le grand moulin de Guillerville que tient de présent ledit Gaullier et sa femme, le bail qui se consiste à prendre depuys l'eaue descendant de dessous la roue faisant mouldre icelluy moullin et selon l'eaue descendant de la morte eaue descendant de la bonde du grand estang, le long et au dessous du petit estang estant au dessus de ladite morte eau avec les jardins... Ce bail, extrait d'un document abîmé, montre l'existence de deux étangs et utiliserait l'eau provenant du grand étang alimenté par la Sallemouille. En 1551, Liénard Gaullier, musnier à Guillerville, déclare dans un titre nouvel au profit du Chapitre de Linas, une maison sise rue de la chère rue. Un autre acte confirme ce meunier à Guillerville en 1553. En 1558, un titre nouvel concerne Denise Rousseau, veuve de Robert Herment de Montlhéry, qui confesse être propriétaire de 3 quartes de terre et saulsoye, anciennement étaient en partie en vigne, à Guillerville, tenant d'un bout à la « ryviere neufve » et d'autre bout à la « vieille ryviere », sur lesquels Jehan LEHOUX, greffier de la prévôté de Montlhéry, a droit de prendre la somme de 4 sols p. de rente annuelle de bail d'héritage. Ce champtier se nomera plus tard entre deux eaux. En 1573, Charles Ramet, musnier à Guillerville, promet de payer Robert Guillemain, marchand de Marcoussis, 11 livres tournois pour 200 de foing ... Le moulin a changé de locataire. Trois ans après, furent présent en sa personne honorable homme Jehan Lehoux, seigneur de Guillerville, lequel confesse avoir baillé à titre de ferme & moison de grain, jusqu'à six ans à honest personne Mor Follin, marchand cordier, ledit moullin de Guillerville que soulloit détenir la veuve de feu Pierre Ramet qui se consiste à prendre l'eau descendant depuis en dessous de la roue dudit moullin depuis la morte eau grand estang, de présent ledit grand estang en terres labourables ... au dessous et au dessus du petit estang la couppe des saules du grand estang au moullin, le bailleur dit que le preneur pourra jouir du jardin jusqu'à la masure néanmoins le bailleur pourra aller et venir avec ses chevaulx et harnays si bon luy semble toutefoys bailler des fruits qui viendront des arbres fruitiers, près le coulombier de ce lieu, .... terre vigne ... et d'autre bout à la rivière neuve .... ce bail est fait moyennant trois muys de blé mestail bon loyal que ledit moullin pourra gagner que prix de ferme ... entretenir ledit moulin bien moullant tournant et travaillant de blé faire farine et en fin de temps faire la prisée entre lesdites parties. Ces quelques phrases extraites du bail montrent un changement évident des lieux, le grand étang est dorénavant transformé en terres labourables, la rivière neuve apparaît, et le colombier, signe de prestige du propriétaire, est mentionné (1). A partir de cette époque ce moulin va donc bénéficier:
Proposition de fontaine jaillissante dans la mare du parc de Bellejamme.
Reprenons le cours de notre récit, nous retrouvons quelques mois plus tard, Mor Follin, musnier demeurant naguères au moullin de Guillerville, estant de présent prisonnier des prisons de Montlhéry, estant hors le guichet desdites prisons, lequel confesse avoir quité et délaissé à Michelle Porcher, veuve d'Estienne Follin, le bail du moulin de Guillerville fait par Jehan Lehoux, seigneur du lieu. Le bail qui se consiste à prendre l'eau descendant au dessous de la roue dudit moulin selon que l'eau descendant de la morte eau selon le bail ... Ledit Follin confesse debvoir seize livres d'à la volonté de Jehan Lehoux. Pour payer, il vend un cheval à poil noir! L'année suivante ladite Michelle Porcher, ayant droit de transport (fait en la prison) par Mor Follin ancien meunier, transporte le bail à Michel Leroy, meunier à Cholet, moyennant trois muys de bled. Deux mois après, l'honorable homme Jehan Lehoux, seigneur de Guillerville, régularise l'accord précédent en concluant un nouveau bail, à titre de ferme & moison de grain, jusqu'à six ans à Michel Leroy marchand musnier demeurant à présent audit moulin, le moulin de Guillerville appelé d'ancienneté le grand moulin, que soulloit dernièrement tenir Mor Follin et depuy tenu & occupé par Michelle Porcher veuve de feu Estienne Follin, mère dudit Follin et de Perrette Cheval ... L'intérêt de ce bail est surtout contenu dans la description des lieux: Un acte annexe permet de savoir que Michelle Porcher et Mor Follin, marchand cordier demeurent à présent à Beljambe et reconnaissent devoir payer 80 livres pour l'occupation du moulin de Guillerville pour la période 1576 à 1577...
Le moulin sous Loys Leroyer En 1579, Loys Leroyer, seigneur de la terre et seigneurie de Guillerville, greffier en chef de la ville prévosté et chatellenie de Montlhéry, baille à titre de ferme & moison de grain, jusqu'à six ans, à Pierre Beauvilliers marchant demeurant au moulin de Chollet, le moullin à eau dudit Guillerville appelé d'ancienneté le grand moullin que soulloit dernièrement tenir Michel Leroy, qui consiste en: Parallèlement, Pierre Beauvilliers, musnier demeurant de présent au moullin de Guillerville, confesse avoir renoncé au bail à loier à luy faict par Michel Leroy aussy musnier demeurant à Lynois du moulin de Chollet, appartenant aux vénérables doyen chanoine du chapitre Saint-Médéric pour le temps qui reste d'icelluy bail consentant par ledit Beauvilliers que ledit Leroy jouysse dudit moullin et appartenances d'icelluy; ... laquelle renonciation faite avec les tornans... en bon estat & valleur. La vie continue à Guillerville, Loys Boutery, vigneron demeurant à Guillerville baille à titre de pension d'argent, à Léonard Vallet huit perches assis au dessous du moullin de Guillerville appelé d'ancienneté le vieil estang que le bailleur tenoit du seigneur de Guillerville, moyennant la somme de ... L'ancien étang se confirme être devenu un terrain cultivable. En 1580, le moulin a besoin d'une roue neuve: Jehan Lesueur, charpentier demeurant à Marcoussis, confesse avoir faict marché et convenances et promet à Loys Leroyer, ... , et Pierre Beauvilliers, musnier demeurant audit moullin & acceptant de fournir & faire de bon boys neuf audit moullin bien et duement, une roue pour prendre l'eaue qui fait mouldre ledit moullin, ledit Lesueur fournir le boy de chesne et clouds qu'il conviendra pour faire ladite roue, ce marché faict moyennant la somme de 20 escus d'or que ledits Leroyer & Beauvilliers s'engagent à payer. Le délai est de deux mois. En 1582, deux nouveaux intervenants font une cession de bail du moulin: Pierre Lioret, vigneron demeurant à présent au moullin de Guillerville, confesse avoir ceddé au proffit de Jehan Gilles musnier de St Germain les Chastres, le bail fait par Pierre Beauvilliers musnier naguères demeurant audit moulin, le temps restant dudit bail moyennant sept mynots de bled mestail, un de blé froment et quatre chappons. Ledit Lioret s'engage également à bailler audit Jehan Gilles deux muids de vin blanc. Notre nouveau meunier va trouver Nicolas Hanyard, qui tient le moulin à vent appartenant au seigneur d'Entragues, qui est le moulin banal de la seigneurie de Marcoussis. Ce moulin à vent est insuffisant pour absorber la mouture des récoltes de la seigneurie. Jehan Gilles va bailler la chasse des bleds des villages de Marcoussis et de la Ville du Boys. Cette chasse consiste à prendre bleds de la manière accoustumée, les emmener audit moullin de Guillerville les convertir en farine. Cette promesse est faite moyennant la quantité d'un septier de bled mestillon par chacun trois mois, à la réserve que ledit Hanyard pourra également chasser sur les mêmes lieux.
Le moulin tenu par les Lesné Les troubles dus aux guerres font qu'en 1584, Loys Leroyer réclame à Amagnon Lesné, suivant exploit, pour 5 muids d'arrérages de loyer convertit en 181 escus. Les ennuis continuent les années suivantes, Amagnon retrouve Loys Leroyer et ses réclamations mais également Guillaume Beauvers musnier demeurant au moulin de Basset, gagnant dans un procès pour une somme de 21 escus. Fin 1588, Amagnon quitte le moulin, et comme la règle l'exige, une prisée du moulin est réalisée. Sont présents: Deux jours après, le greffier en chef de la prévôté, propriétaire du moulin, baille pour trois ans, à titre de ferme & moison de grain, à Jehan Lesné & sa femme Marie Tixier, le moulin et les terres que soulloit tenir Amanyon Lesné. Les termes sont analogues aux baux précédents, il s'agit toujours: En 1591, pendant les ravages occasionnés par les guerres de religion qui sévissent toujours dans la région, le seigneur de Guillerville procède au renforcement de la protection de ses biens dont le moulin. Gervais Thévenot, masson demeurant à Montlhéry promet à honorable homme Loys Leroyer, greffier de la prévosté de faire les ouvrages cy après déclarés au moullin dudit Leroyer : Ce marché important est sous-traité à trois maçons, Mathieu Renart, Liennard Thevenot et Julien Bourru, demeurant à Lynois, qui promettent à Gervais Thevenot, aussi masson de Lynois, de faire de fond en comble la massonnerie des clostures que ledit Thevenot doit faire pour Mr Loys Leroyer en son moullin de guillerville de 14 pieds de hault, rez de chaussée, compris le chapiteau , et suivre à niveau à n'importe quelle haulteur qu'il se puisse monter, de deux pieds et demy de largeur au fondement et deux pieds hors ledit fondement, faire les encoignures avecque gresserie dedans la muraille dudit moullin, et employer demi quarteron de coing de gresserie assis en chault & sable avecq une chesne de fond en comble de quatre pieds de largeurs des dites encoignures jusqu'à la haulteur dicelle muraille et chapiteau. Ce marché faict moyennant trente sols pour chacune thoise, payées au fur et à mesure de ladite besongne... Ledit Thevenot sera tenu de livrer sur le lieu toutes mathières convenables... En 1593, Jehan Lesné quitte le moulin. Son fils Henry va reprendre la suite de l'activité de son père. L'honorable homme, Loys Leroyer, greffier de la prévosté de Montléry baille jusqu'à six ans: En 1593, Loys Leroyer prolonge à Henry Lesné, musnier actuel demeurant audit moullin, le bail précédent ... En fin d'année une prisée est faite entre le père et le fils: L'année suivante, un acte de peu d'importance financière mais très utile pour nous, est conclu entre Henry Laisné musnier demeurant au moullin de Guillerville, et Gervais Thevenot, masson demeurant à Montlhéry, qui confesse que aujourd'huy accepte de lui payer la somme de deux ecus sol et ung minot de bled pour faire et parfaire une petite chaussée à costé des murailles du clos de Bellejambe ainsy que désiroit le seigneur de Bellejambe... Malheureusement rien sur la description, il s'agit de l'ouvrage qui permet de dériver les eaux de la rivière morte sur la rivière neuve. En 1598, Loys Leroyer, prolonge de neuf années, le bail du moulin. Retenons qu'Henry Lesné s'engage dans des conditions annexes à livrer chaque semaine, une mine de bled mestail convertie en farine, et pour les fêtes des roys et de Pasques, un boisseau de froment. À suivre ...
Notes (1) Selon le Code Rural de 1774, la coutume règle droit de colombier comme suit « Seul le seigneur haut-justicier qui a censive peut avoir un colombier à pied ayant boulins jusqu'au rez-de-chaussée. Le particuliers qui n'ont ni justice, ni fief et censive, peuvent avoir un volet ou fuye de 500 boulins pourvu qu'ils possèdent dans le même terroir 50 arpents de terre labourable… ». (2) Il semble que nos contemporains aient oublié les lois élémentaires de l'hydraulique que nos anciens avaient merveilleusement mises en pratique sans aucune dépense énergétique !!! Les expériences de Blaise Pascal, qui datent de 1646, sont-elles ignorées par nos ingénieurs et architectes ?
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