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L'Hôtel-Dieu de Montlhéry (1697-1744)

 

Cette chronique est le second volet de l'histoire de l'Hôtel Dieu de Montlhéry que nous avons laissé lors de sa réunion à la maladrerie de Linas.

 

J-P Dagnot. Février 2014.

 

plan de coupe de l'Hôtel-Dieu en 1700.

 

 

Mémoire de 1728

L'Hôtel-Dieu de Montlhéry est un ancien établissement et l'on ne retrouve rien de certain qui prouve clairement sa fondation. Quelques uns l'attribuent à Dame Hodierne fondatrice du couvent de Longpont, et d'autres, à celle des habitans de Montlhéry qui, par une vertue d'hospitalité, ont de tout tems donnés de leur biens à cet hôpital dont ils avoient l'administration .

En 1580, ils en commirent la garde à soeur Marie Lenormand religieuse bénédictine de Dourdan, laquelle quelques années après se fit pourvoir de cette administration par lettres de sa Majesté. Depuis cette concession s'est faite d'abord sur la nomination de Messieurs les Grands Aumôniers et ensuite sur celle de Monseigneur le duc d'Orléans auquel le comté de Montlhéry avoit été donné par supplément d'apanage.

On rapporte que dans les tems cet hôpital fut mis en très bon état de réparations, lesquelles furent faites, non aux dépens des de ses revenus, mais des charités de plusieurs dames pieuses et de considération du nombre desquelles était la duchesse de Noailles.

Par lettres d'union données par sa Majesté au mois d'avril 1697, la maladrerie de Linois fut jointe à cet hôtel-Dieu. Alors il n'y avoit aucun règlement, il en fut présenté par lesdits sieurs curé, officiers de justice et principaux habitans de Montlhéry, pour l"administration et gouvernement dudit Hôtel-Dieu, à Monseigneur le cardinal de Noailles archevêque de Paris contenant 28 articles...

Depuis cette époque étant survenu dans cette administration des difficultés qu'il était nécessaire d'applanir, le bureau obtint de la cour de parlement un réglement en 1728 lequel règlement contient 30 articles...

Suivant l'article 19, il est ordonné qu'il sera pourvu par le bureau ordinaire et direction à ce qui pourra regarder l'économie et l'administration du temporel de l'Hôtel-Dieu, selon qu'il sera jugé à propos pour le bien et soulagement des pauvres. Le bureau en conséquence a fait nombre de délibérations pour remplir les vües de cet article.

Ces délibérations ont eu leur effet jusqu'à ce qu'un particulier en sa qualité de procureur du roy, nommé l'un des directeurs, par l'esprit de domination qui l'anime et par un despotisme qu'il s'est arrogé dans cet hopital qu'il entend gouverner seul et suivant son caprice, a sçu boulversé tout l'ordre et troubler l'harmonie qui y règnoit, et pour d'autant mieux parvenir à ce dessein, il a eû soin de proposer, même de faire élire et nommer l'un des directeurs dans Montlhéry et Linois, sur qui, à cause de sa place, il avoit un ascendant et de qui il étoit sûr de n'essuyer jamais aucune contradiction.

Il a toujours rejeté contre l'ancien usage, les délibérations arrêtées à l'effet de convoquer par billet les assemblées générales les anciens directeurs et les habitans qui ont droit de se trouver aux assemblées de la communauté de la ville de Montlhéry.

Il s'est emparé du registre des délibérations qu'il rédige et transcrit à sa guise; il tient enfermé sous une clef qu'il garde, souvent même il le déplace et l'emporte chez luy, en sorte que lorsqu'il ne lui plait pas de se trouver aux bureaux indiqués par le réglement, il ne se tient pas d'assemblées faute de registre, ce qui est arrivé plusieurs fois, et ce qui est contraire aux disposition de l'article 27 du règlement.

Suivant les articles 8 et 25 de ce règlement il doit être nommé dans le bureau de direction au commencement de chaque année ou plus souvent, deux des directeurs pour expédier les mandements des sommes qui doivent être payées par le receveur et pour signer les billets d'entrée audit hôtel dieu, mais ces articles ne sont point suivis et lui seul veut signer ces mandements et méconnoît ceux qui sont donnés par les autres administrateurs et directeurs, surtout pour l'entrée des malades en l'hôtel Dieu jusqu'à entreprendre même de faire sortir ceux qui y sont admis par d'autres voyes que par la sienne; enfin il s'arroge l'administration qui appartient aux directeurs et par ce moyen les articles 8,12,18,19,et 25 du règlement n'ont aucune exécution.

Pour réparer ce défaut d'exécution et reconnoître d'une manière plus particulière tous les abus qui se sont glissés depuis nombre d'années par l'administration des particuliers, il seroit à propos de nommer au bureau général le plus prochain, deux commissaires choisis parmi ceux qui s'y trouveront pour lever des extraits des anciennes délibérations à compter de l'époque du règlement de 1728 jusqu'à présent et de rapporter ces extraits dans un bureau général qui seroit à cet effet indiqué extraordinairement, et lors duquel, il seroit statué sur ce qui seroit en conséquence trouvé le plus convenable et le plus avantageux au bien de l'hôpital et au soulagement des pauvres malades.

Ces pauvres soit de Montlhéry soit de Linois essuient toute sorte de mauvaise humeur et de dureté de la part de cet administrateur pour leur entrée audit hôtel Dieu et pendant le tems qu'ils restent, il oblige les soeurs à les mettre dehors avant leur guérison sans consulter qui que ce soit, ce qui est contre l'esprits des délibérations faites à ce sujet et contre le gré même et l'intention des autres administrateurs.

Encore que par différentes délibérations consignées dans le registre il ait été arrêté que les pauvres malades passans qui se trouvent dans le cas d'avoir besoin pressant des secours de l'hôpital, y seroient reçus et admis sur l'avis de Mr le médecin pour quelques jours, après lesquels ils seroient transportés aux dépens de l'hôpital autant que du même avis leur état le permettroit, et que commodément cela se pourroit faire à l'hôtel Dieu de Paris; néanmoins, il se révolte contre ces délibérations, ne veut point les reconnoître ni qu'elles soient suivies, en sorte que nombre de malades ont été refusés et obligés de chercher une retraite dans des écuries de la ville où quelques uns sont morts faute de secours.

Son autorité s'étant également sur les soeurs qu'il traite avec un ton de fureur, auteur de paroles sales, injurieuses et outrageantes quand elles se trouvent obligées d'apporter quelque résistance à suivre les ordres qu'il leur prescrit, jusqu'à menacer de les chasser.

Après avoir enlevé le meilleur vin pour l'usage de sa maison, il a fait indécemment vendre à pot par les soeurs le surplus qui en restoit dans la cave et à vil prix, sans même en garder pour l'usage de l'hôtel Dieu ne voulant pas qu'on en donnat aux malades quand leur état le permettoit, ajoutant en propres termes que de pareils gueux n'étoient point fait pour en boire.

Il fut supprimé l'apoticairerie qui y étoit etablie de tous les tems, et que Monseigneur le duc de Noailles a bien voulu augmenter par ses libéralités, en sorte que c'est le chirurgien qui fournit présentement les drogues, ce qui devient beaucoup plus coûteux et empêche les malades d('être secourus aussi promptement.

Mr le médecin ayant reconnu le peu d'ordre qui s'observe dans l'administration de l'hôtel et les difficultés qui en résultent de suivre les ordonnances qu'il pouvoit prescrire aux malades s'est abstenu d'y donner ses soins. Enfin cet administrateur a chargé une femme étrangère de faire la dépense ournalière de la maison, au lieu d'en laisser ce soin aux soeurs conformément aux délibérations et ainsi que cela a été pratiqué de tout tems.

C'est ainsi qu'abusant de l'autorité que lui donne sa place sur l'esprit des administrateurs et même de tous les habitans de la ville et de ceux qui en dépendent, la confusion se trouve substituée au bon ordre, et les intérêts des pauvres sacrifiés à l'injustice et l'inhumanité. L'espérance de l'impunité l'a fait jusqu'icy tout ôter et c'est le plus grand des malheurs.

Aujourd'hui nous vivons dans l'espoir de voir changer les choses de face, depuis que nous avons eû le bonheur d'avoir Monseigneur le comte de Noailles pour seigneur de notre ville. L'hôpital a déjà ressenti les effets de la piété et de la charité d'un protecteur aussi puissant et aussi illustre; et la providence semble l'avoir choisi pour être le réformateur des abus qui s'y commettent et le restaurateur du bon ordre qui doit s'observer.

Il seroit à désirer que daignant prendre connaissance de cette administration, il voulut bien indiquer un bureau général où seroient invités les anciens administrateurs et les notables de la ville, l'honorant de sa présence respectable et usant de son crédit et de son autorité pour faire rentrer dans les bornes étroites de l'équité et de la justice ceux qui ont eû la témérité de s'en écarter.

Bien qu'aucune date ni de nom de l'administrateur n'apparaissent, il semble que Guillaume Gratien est le personnage fauteur de troubles.

 

Mémoire pour répondre à l'archevesque

L'hotel Dieu de Montlhéry est ancien, l'on ne retrouve point de titres lisibles où l'on puisse rien découvrir de son établissement.

On y trouve mention d'un certificat donné par Hector Roux, ancien curé, qui atteste qu'il y avoit autrefois une chapelle dans cette maison où l'on célébroit la messe, laquelle chapelle a été depuis renfermée dans l'enceinte de l'église Sainte Trinité de Montlhéry, en sorte que la messe ne s'y dit point, il ne paroit aucune fondation.

Dans le coffre où se trouvent renfermés les titres on y voit un état des papiers, le plus ancien est un acte du 6 février 1452, un autre du 15 may 1457. un autre du 25 novembre 1579 passé devant Bligny, notaire à Montlhéry avec quelques autres titres datés postérieurement. On y voit sa Majesté le 31 janvier 1607, nommer par lettre de chancellerie, Guillaume Gratien, laïque, pour administrer et gérer les biens de la maladrerie de Saint-Marc de Linois.

Par un mémoire et état des revenus de l'Hôtel Dieu de Montlhéry datté du 7 juillet 1668, les revenus se montoient à 445 livres.

Par lettres d'union données par sa Majesté au mois d'aoust 1697, la maladrerie de Linois a été jointe audit Hôtel-Dieu; ces lettres ont été registrées par Monseigneur de Noailles le 12 octobre 1701.

Depuis cette union, les revenus de l'Hôtel-Dieu et de la maladrerie de Linois y jointe ont produit un revenu de 800 livres selon les baux notariés jusque y compris l'année 1730.

Depuis lequel temps, les terres et prés ayant été augmentées par les baux séparés faits à plusieurs locataires; les revenus se trouvent aller à 1.300 livres.

Plus, l'Hôtel de ville est chargé de payer à l'Hôtel-Dieu de Montlhéry 133 livres par an. Il y a aussi quelques petites censives sur la représentation des administrateurs.

La cour, par arrest de 1728 a réglé les statuts pour l'administration de l'Hôtel-Dieu de Montlhéry et de la maladrerie de Linois y jointe.

Il y avoit cy devant deux filles de la Charité de Saint-Lazare pour servir les malades, elles sont à présent trois; on leur donne chacun an 150 livres pour leur habillement.

Il y a audit audit Hôtel-Dieu huit lits en deux salles séparées, scavoir quatre lits pour les hommes et quatre lits pour les femmes. Tous ces huit lits se trouvent quelquefois occupés par huit malades.

Les statuts sont observez aussi régulièrement qu'il se peut.

Les revenus ne sont pas exactement payez, attendu qu'ils ont été augmenté depuis 1730 et que les terres sont tenues par des vignerons.

 

 

Suite chronologique de l'Hôtel-Dieu

Commençons cette chronique par la réunion en 1697, de la maladrerie de Linas à l'hopital de Montlhéry. Ne retenons qu'un seul document qui résume la réunion en l'occurrence l'extrait des registres du conseil d'estat privé du roy: veu au conseil du roy les avis du sieur archevesque de Paris, duc de Saint-Cloud, pair de France, et du sieur Phelipeaux intendant et commissaire en la généralité de Paris sur l'employ à faire au proffit des pauvres des biens et revenus des maladeries hospitaux et hostels Dieu y mentionnés du diocèze de Paris; en exécution de l'édit et des déclarations de ce mois de mars avril et aoust 1693, ouy le rapport du sieur Daguesteau et suivant l'avis des sieurs commissaires députés par sa Majesté, le Roy en son conseil en exécution des édits et déclarations a uny à l'hôpital de l'hôtel Dieu de Montlhéry les biens et revenus de la maladerie de Linois pour en jouir du premier juillet 1695, ce faisant ordonne que les revenus dudit hôpital seront employés à l'avenir à la nourriture et entretien des pauvres malades qui seront reçus audit hôpital à charge de satisfaire aux prières et services de fondation dont peuvent estre tenus ledit hospital et ladite maladerie et de recevoir les pauvres malades du lieu et paroisse où est situé ladite maladerie à proportion de son revenu, et en conséquence ordonne que sa Majesté que ledit hôpital sera régy et gouverné par des administrateurs de la qualité portée par les ordonnances et suivant les statuts et réglements qui seront faits et que les titres et papiers concernant ladite maladerie, biens et revenus en dépendant qui peuvent estre en possession de Mr Jean Baptiste Macé cy devant greffier de la chambre royalle aux archives de l'ordre de Saint-Lazare... seront délivrés aux administrateurs dudit hôpital, à ce faire les dépositaires containts par toutes voyes, ce faisant ils en demeureront bien et valablement déchargez, et pour l'exécution du présent arresté confirmation et approbation de l'establissement dudit hôpital sy besoin est seront toutes lettres nécessaire expédiées. Fait au conseil d'estat privé du roy tenu à Paris le 31 aoust 1697.

La vie continue, en octobre de la même année notons l'inhumation dans cette église par le curé de Marie Lusson, soeur de la charité de lhostel Dieu, agée de 34 ans en présence des soeurs de la Charité Louise Bontentin, Denyse Benoist et Marie Jeanne Denys .

Relevons en 1698, l'enregistrement au greffe de Montlhéry de l'union de 1697.

 

Second plan montrant en rouge les travaux.

 

En 1700, une remise en état de l'Hôtel-Dieu est préparée: Frère François Romain, architecte commis par arrest du conseil d'Estat, dresse, par ordre de Monseigneur Phelipeaux, le devis des ouvrages à faire pour la réparation de l'hospital de la ville de Montlhéry:
- dans la sale d'en bas en entrant dans le dit hospital sera faite une cloison comme est figuré sur le plan, dans laquelle sera laissée à gauche en entrant une baye de porte, et montera ladite cloison jusqu'au plancher et sera laissée une autre entrée de porte pour entrer dans la cuisine pour lesquelles seront faites deux portes en bon bois de chesne neuf ...le tout estimé à la somme de 48 livres,
- dans la sale, du costé du jardin, sera agrandie une croisée et rendue de quatre pieds de large et de sept de haut et à costé de ladite croisée sera faite une ouverture de cinq pieds de large dont la moitié sera pourvue pour une autre croisée de trois pieds de large et l'autre moitié pour une porte de trois pieds de large donnant entrée sur les lieux communs ...
- sera faite la fosse dudit lieu commun dans le jardin... sera laissé une ouverture pour la vuidange...
- la grande porte de la rue sera réduite à une ouverture de trois pieds de large...
- dans l'école et dans la chambre d'au dessus sera faite chacune une ouverture de croisée ...
- dans le mur du pignon sera ouverte une porte par laquelle les enfans entreront dans l'escole...
Tous lesquels ouvrages montent à la so
mme de 1.024 livres et seront faits conformément au dessein sur lequel ils sont marqués en rouge. Les extraits de ce devis montrent une porte d'entrée réduite en largeur qui existe de nos jours. Ce lieu possède des sanitaires, l'enseignement est prévu dans l'Hôtel Dieu. Notons les lits dessinés aux deux niveaux de l'établissement.

Fin 1701 est imprimé le statut de l'établissement en 28 articles:
I- Il y aura audit Hôtel-Dieu un bureau ordinaire composé des directeurs, ...
II- Le bureau ordinaire de direction s'assemblera deux fois par mois, ...
III- Outre les assemblées ci-dessus, il sera tenu deux assemblées générales par chacun an, ...
IV- Ces assemblées générales seront composées des directeurs et des autres habitans qui ont droit de se trouver aux assemblées.
V- Les délibérations qui auront été prises seront écrites sur un registre...
VI- Il sera nommé tous les trois ans un trésorier..
VII- Il sera nommé dans le bureau de direction chaque année deux directeurs pour expédier les mandemens des sommes...
VIII- Le trésorier aura entrée dans toutes les assemblées...
IX- Les baux à ferme des biens ne pourront être faits que dans le bureau de direction...
X- Il ne sera fait aucune réparation sans délibération du bureau...
XI- Il ne pourra être entrepris aucun bâtimen, intenté aucun procès sans délibération du bureau...
XII- Le trésorier sera tenu de présenter ses comptes le premier dimanche de janvier...
XIII- Faute de présenter ses comptes, il pourra être destitué...
XIV- Le comptable se chargera en recepte du reliquat du compte...
XV- Les pièces justificatives seront paraphées...
XVI- Le compte clos sera présenté...
XVII- Dans chaque assemblée générale celui qui présidera fera rapport de l'état des affaires de l'Hôpital...
XVIII- Les délibérations de l'assemblées générales prévaudront à celles du bureau ordinaire...
XIX- Tous les titres et papiers concernant ledit Hôtel-Dieu seront gardés dans une armoire...
XX- Il sera fait un inventaire desdits titres...
XXI- Il sera fait un inventaire des lits, linges et autres meubles...
XXII- Il y aura audit Hôtel-Dieu deux soeurs de la Charité de la maison dites soeurs grises de Saint-Lazare, pour avoir soin des pauvres et tenir l'école des filles, à chacune des soeurs sera payé six sols par jour pour leur nourriture lorsqu'il n'y aura point de malade, et lorsqu'il y en aura, elles vivront du pot et des choses nécessaires fournies par les malades; en outre il sera donné à chacune desdites soeurs la somme de 36 livres par chacun an pour leur habillement.
XXIII- Il ne sera reçu dans ledit Hôtel-Dieu aucuns mendians passants, mais seulement les pauvres malades de Montlhéry; et à l'égard de ceux de Linois, il y seront reçus à proportion du revenu de la maladrerie unie audit Hôtel-Dieu...
XXIV- Il y aura deux chambres séparées pour les malades, l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes.
XXV- Nul malade ne sera reçu que sur la conclusion du burau de direction...
XXVI- La dépense nécessaire pour la nourriture des malades sera faite par le trésorier...
XXVII- Il sera pourvu par le bureau ordinaire au surplus de tout ce qui pourra regarder l'administration...
XXVIII- Ne sera pris aucun salaire pour l'audition des comptes...
Louis Antoine de Noailles, ..., archevêque de Paris approuve et homologue lesdits statuts.
Dans les jours qui suivent, l'assemblée des bourgeois et habitans de Montlhéry, Maistre Martin Gaudeau, receveur des consignations de la prévosté et Maistre Jean Leroy, notaire royal ancien greffier ont été nommés et élus pour directeurs dudit Hôtel-Dieu et Maistre François Morice trésorier.
Ce statut nous apprend que les soeurs viennent de la Charité de la maison, dites soeurs grises de Saint-Lazare, et qu'elles tiennent l'école des filles.

Notons en 1712, le compte que rend François Morice, bourgeois de paris, receveur du domaine de Montlhéry et aussy receveur de l'Hôtel-Dieu aux administrateurs dudit... montrant un total de 1.100 livres.

En 1744, le compte est cette fois rendu au curé par la supérieure des dames de la Charité dit Saint nom de Jésus, en cette ville de Montlhéry et Anne Charlotte Lepoivre, trésorière de la dite Charité... On voit apparaître une gestion féminine par des religieuses et des bourgeoises. Ceci se confirme en 1747, par le compte que rend Jeanne Bédée, épouse du notaire Decourchant en qualité de trésorière, des biens et des revenus de la charité...

À suivre ...