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L'Hôtel-Dieu de Montlhéry (1751 à nos jours)

Cette chronique est le troisième et dernier volet consacré à l'histoire de l'Hôtel Dieu de Montlhéry que nous avons laissé en 1744 sous une gestion de femmes de notables.

 

 

J-P Dagnot. Mars 2014.

 

Aquarelle de Charles Alfred Capaul.

 

Nous arrivons en 1751, Médéric Gaudron, marchand à Linois et Etienne Moulle marchand à Montlhéry sont nommés administrateurs; un inventaire des lits, linges et autres meubles de l'Hôtel-Dieu de Montlhéry est réalisé :
- cuisine,
- bibliothèque,... "le médecin des pauvres et les remèdes faciles" ...
- petite chambre servant d'apotiquerie,
- chambre à la lessive,
- l'écolle, deux tables, douze bancs, armoire d'autel, armoire de livres,
- fournil,
- bûcher,
- salle des hommes, huit pots de chambre, un autel,
- robbes des malades, 4 couchettes haut pilliers avec paillasse matelas couverture couvre pied,
- apotiquairie ,
- chambre des femmes, quatre lits,
- fruiterie,
- chambre du bureau,
- chambre des soeurs, trois lits garnis,
- lingerie, 100 paires de draps neufs, ...
- grenier,
- cave.
Ce document permet d'affirmer que ce lieu accueille huit malades, fait l'éducation des filles et est géré par trois soeurs.

Notons en 1756, l'ouverture d'un registre d'assemblée des dames de la charité contenant 138 pages dans lequel sont consignés les actes de délibérations, les nominations, les règlements et les comptes des trésoriers.

L'année suivante, attendu l'expiration des baux des terres de l'hôtel Dieu de Monthéry et maladrerie de Linois, les administrateurs et directeurs, Michel Emery, prévost, Louis Gaudron Desromont, procureur, Jean Baptiste Chaplon, curé de Linois et Etienne Moullé, marchand, lesquels donnent à loyer à Estienne Plé deux arpents et demy de terre...

Prenons un exemple d'entrée dans la société de la Charité des pauvres malades de la paroisse de Montlhéry: en forme de confrérie sous l'invocation du saint nom de Jésus, le curé supérieur de la Charité et les dames se transportent chez la future en l'occurrence Marie Marguerite Lefèvre pour estre au nombre de ladite société et pour y faire les fonctions convenables à l'usage et l'avantage des pauvres malades... Ce collège représente une douzaine de femmes de notables.

Notons en 1762, suite à l'arrest de 1698, un nouvel arrest sur les statuts, contenant maintenant 30 articles et variant quelque peu d'avec celui de 1728. Retenons l'article 1: le bureau ordinaire de direction composé du prévost ou de son officier titulaire, du substitut du procureur du Roy, du curé de la Sainte Trinité du curé de Saint Pierre et du curé de Linois comme administrateurs et directeurs nés, et outre, de trois autre directeurs qui seront choisis tous les trois ans, scavoir deux de Montlhéry et un de Linas.

Le budget de l'association est de l'ordre de 500 à 1.000 livres, composé des dépenses pour les sacrements donnés par le curé, la viande achetée, le pain, le bled, les frais d'enterrement, les fagots pour le chauffage ...

En 1767, le plan ci-dessous montre les lieux .

 

Plan des lieux en 1767.

 

Le temps passe, nous arrivons à la Révolution et à son anticléricalisme. Peu après la fuite du roy, début juillet 1791 l'assemblée municipale se réunit avec les administrateurs de l'Hôtel Dieu et rapporte qu'il lui a été porté plainte par différents particuliers que les écoles pour les filles ne tenoient plus par le deffaut d'une soeur qui estoit chargée d'instruire les enffans, avoit quitté l'Hôtel Dieu, qu'il étoit de la plus grande nécessité de porter remède et qu'il étoit du devoir de la municipalité de veiller à ce que les enffans ne manquent point de l'instruction et d'obtenir de la principale maison des filles de la Charité, une soeur en état d'instruire les enffans. Le conseil demande à ce que soeur Hératte, supérieure de l'hôtel Dieu de cette ville, est autorisée à écrire à la supérieure générale de Paris pour lui demander une soeur en état de faire les écoles et l'assurer que la municipalité se fera toujours un devoir de veiller à leur sureté individuelle et de ce qu'il ne soit fait aucune insulte...

Cette demande arrive deux semaines avant les troubles ci-dessous. Le climat semble malsain, le maire, entouré de ses conseillers et de la garde nationale vient de célébrer la fête de la Fédération: de retour de la cérémonie et rassemblés en la grande salle de la maison commune avec les officiers de l'état major de la garde nationale dont le corps étoit resté en bataille au devant de ladite maison pour la rédaction du procès verbal de cette cérémonie, et ayant été avertis que le peuple attiré par l'exemple de plusieurs femmes qui vouloient forcer les soeurs de la Charité à prester le serment civique et menaçoient de les fustiger si elles s'y refusoient, formaient un rassemblement déjà considérable à la porte dudit Hôtel-Dieu; le maire et le commandant de la garde nationale s'y sont portés avec un détachement de ladite garde dont le surplus s'est dispersé et successivement, nous autres officiers municipaux et procureur de la commune nous y sommes portés, nous y avons en effet trouvé un rassemblement de peuple considérable et en avant grand nombre de femmes qui exprimaient leur volonté de forcer la maison pour en tirer les soeurs et les obliger à prêter leur serment, nous avons employé toutes les voyes de douceur et toutes les raisons de persuasion que la prudence et la sagesse nous ont dictées pour leur faire connoître leur égarement, les engager à se désister de leur téméraire entreprise et à se retirer tranquillement chez elles, et pour dissiper leur attroupement et le rassemblement des autres personnes qui jusque là ne paroissoient être que de simples spectateurs et ne prendre aucune part à cette insurrection, nos efforts furent vains et inutiles, l'entêtement de ces femmes en acquis de nouvelles forces, leur nombre s'accrut et bientôt nous vîmes des hommes ambassadeurs partis se joindre à leurs menaces et leurs tentatives, pour forcer la maison, et ce ne fut que par notre persévérance et la bonne contenance de la garde nationale et singulièrement de Mr de Verville commandant, et de Mr Divry capitaine des chasseurs, et au milieu des menaces de nous accabler de pierres dont on nous assuroit qu'il se faisoit des amas, et des tentations pour forcer la garde que nous restions pendant une heure et demie à contenir le peuple et en empêcher la violation et peut être le pillage de la maison, enfin, convaincus par l'expérience que nous ne parviendront pas à contenir les citoyens et à disperser l'attroupement et le rassemblement et que même la scène ne manquerait pas de devenir sanglante, nous avons pensé qu'il étoit de la prudence et de la sagesse d'engager les soeurs de la Charité à sortir au moins de la maison; si nous trouvions encore en elles de la résistance à prêter leur serment; et à se retirer sous notre protection dans un lieu où elles puissent être à l'abry de toute persécution; en conséquence nous sommes entrés dans ladite maison où nous avons trouvé deux desdites soeurs qui avoient quitté leur habit de religion et s'habilloient en séculaire, lesquelles nous apprirent que la soeur supérieure s'étoit déjà sauvée de la maison par dessus un mur des jardins et devoit être chez un voisin rue des juifs, nous avons employé vis-à-vis de ces deux soeurs toutes les raisons que nous avons vues propres à les disposer à faire ce qui étoit convenable pour apaiser le peuple à se garantir ainsi que nous mêmes des attentats auxquels il menaçoit de se porter si elles ne levoient à sa volonté et si nous persistions à les protéger et à les défendre, nous les avons engagées à reprendre leurs habits de religion et à sortir de la maison avec nous en les assurant d'après la promesse que le peuple nous en avoit fait qui ne leur seroit fait aucun mal, nous avons envoyé dans la maison où s'étoit retirée la soeur supérieure pour l'engager à rentrer et à nous suivre, ensuite avec les autres soeurs au milieu du détachement de la garde nationale dans l'espérance de pouvoir les conduire dans un lieu où elles fussent à l'abry de toute persécution, mais quoi qu'il n'y ait eu aucune tentative de leur faire du mal, néanmoins nous avons été forcés pour prévenir celui qui auroit pu arriver, de désirer à la volonté du peuple et de les accompagner à la place sur l'autel de la patrie où nous avons reçu d'elles le serment que le peuple en exigeoit , après quoi nous les avons ramené dans le même ordre dans la maison où nous les avons réintégrées et l'attroupement et le rassemblement se sont insensiblement dissipés et nous nous sommes retirés.

Fin juillet, toutes les soeurs ont quitté l'hôtel Dieu, le maire examine une délibération du bureau de l'hôtel Dieu chargé de solliciter au nom de l'assemblée auprès de la supérieure générale des soeurs de la charité de Saint Vincent de Paul, l'envoi de trois nouvelles soeurs pour desservir ledit hôtel Dieu à la place de celles qui se sont retirées à la suite de l'insurrection du 14 juillet; qu'il s'était rendu à Paris en la maison desdites soeurs, que la soeur générale a acquiescé à la demande sous la condition qu'on laissera lesdites soeurs tranquilles pour faire leur devoir auprès des malades, sans les inquiéter pour leurs opinions religieuses...

En octobre 1792, la municipalité assemblée s'est présentée la citoyenne veuve Simon, laquelle en conséquence de l'invitation qui a été faite aux citoyennes supérieure et consoeurs de la Charité et trésorière à continuer ainsi qu'ils l'ont toujours fait les quêtes et distributions dixelles ainsi que des revenus de ladite Charité aux citoyens et citoyennes indigents, laquelle a représenté que n'ayant aucun denier entre ses mains, ainsi qu'il résulte d'un compte, ne peut subvenir aux plus pressants besoins des pauvres auxquels elle est dans l'habitude de faire l'aumône et même les deniers provenant des quêtes et revenus de ladite Charité. Sur quoi le conseil considérant qu'il est dû plusieurs arrérages mentionnés dans le compte, accorde 75 livres sur le restant des "dons patriotiques" faite pour les volontaires.

Nous arrivons en 1793, à la réquisition des citoyens maire et officiers municipaux de Montlhéry, administrateurs de l'Hôtel-Dieu de ladite ville, je, Jean Etienne Jubin géomètre, me suis transporté sur les terres et prés appartenant audit Hôtel-Dieu ... pour les mesurer ainsi qu'il suit ... soit un total de 80 arpents, sur 9 communes en 37 pièces.

En septembre, à la requête de Charles Lhuillier, curé de Saint-Merry de Linois et de deux administrateurs de Montlhéry et un de Linas, nous, Etienne Charbonneau notaire, sommes transportés en la salle du bureau audit Hôtel-Dieu à l'effet de procéder à l'adjudication au plus offrant, pour neuf années, du loyer des terres, ... Après la troisième publication, l'adjudication a lieu.

En frimaire an 2, Louis Sanner, Jean Jacques Blin et Louis Favotte, en qualité d'administrateurs de lhotel Dieu de Montlhéry et de la maladrerie de Linas, créanciers envers la nation de 605 livres de rentes sur les aydes et gabelles et autres établissements supprimés... mandatent Louis Dessain pour se rendre à la direction de la trésorerie nationale ... Ils demandent ce qu'ils doivent faire de cette rente.

En brumaire an 4, les citoyennes supérieure, trésorière, et consoeur de la charité de Montlhéry, assemblées en la salle de la maison commune à l'effet de présenter aux citoyens maire et officiers municipaux, le compte de leur gestion, la citoyenne veuve Simon en sa qualité de trésorière de trois années qu'elle a eu des biens et affaires de ladite charité... Puis il a été procédé à la nomination d'une nouvelle trésorière, la dite veuve Simon est restée trésorière à l'unanimité des suffrages.

Relevons en vendémiaire an 5, une loi qui conserve les hospices civils dans la jouissance de leurs biens règle la manière dont ils sont administrés. Le conseil des Cinq Cents arrête que les administrations municipales auront la surveillance des hospices civils établis dans leur arrondissement... Les hospices civils resteront dans la jouissance et des rentes dues par le trésor public ...

En prairial an 5, l'assemblée des dames de la Charité de la commune de Montlhéry remet ses comptes; Ils sont approuvés. Relevons les signatures d'un collège féminin.

 

 

En prairial an 6, une demande inhabituelle est faite par le directeur du muséum d'histoire naturelle pour placer une veuve à l'hospice de Montlhéry en tant qu'économe, cette dernière a perdu la pension de 300 livres payée à son mari décédé, par le muséum. La semaine suivante, les administrateurs de l'hospice se réunissent et acceptent la candidature de la veuve Fossier qui effectivement est connue depuis plus de vingt ans à Montlhéry. Le mois suivant, le directeur du muséum remercie les administrateurs pour avoir accepté la candidature qu'il avait proposé.

En fructidor an 6, à la réquisition des commissaires de l'hospice civil de Montlhéry nommés par arrêté de l'an V, en qualité d'administrateurs des pauvres de la commune de Montlhéry, lesquels se transportent en la salle du bureau dudit hospice pour l'adjudication aux enchères de la récolte de deux pièces de prés à Longpont... La même scène se déroule la semaine suivante pour neuf pièces de prés représentant 13 arpents sur Brétigny, Longpont, Saint-Michel, ...

Vendémiaire an 10, Pierre Gaudron Dutilloy, maire de Montlhéry assisté de trois commissaires de Montlhéry et de deux de Linois composant le bureau de l'hospice civil de Montlhéry, en exécution d'une délibération prise au bureau en fructidor dernier, ont fait apposé et placardé des affiches indicatives pour l'adjudication en huit lots du bail à loyer des terres labourables et d'une maison grange, le tout appartenant audit hospice...

La même année, relevons dans le registre des délibérations ce qui concerne l'hospice , la population est de huit lits en malades, et deux en préposés; les dettes se montent à 1.207 francs et le revenu annuel est de 3.810 francs pour des dépenses de 3.800 frs.

Mentionnons fin 1809, que les dames de la charité ont habillé quinze enfants de pauvres, huit garçons et sept filles pour 300 frs.

L'année suivante, le registre des délibérations écrit: le bureau de bienfaisance ou Charité aux pauvres de la commune de Montlhéry est composé d'après la nouvelle organisation de :
- Pierre Gaudron Dutilloy maire,
- Jean Gille Soumagniat, Jean-Claude Breton, Mathieu Milonque, membres,
- Etienne Charbonneau, trésorier.
Le bureau examine le legs de la veuve de Jean Paul Loyal mentionné dans son testament, aux pauvres de la commune d'une somme de 300 frs. Ce don est accepté et servira comme il est dit à l'habillement des enfants pauvres.

En 1814, l'analyse des comptes de l'Hôtel-Dieu a montré une dépense extraordinaire assez forte occasionnée par le passage des troupes, dont l'hospice n'a été indemnisé qu'en partie. Également le même document cite 1814 comme année où il y a eu beaucoup de malades militaires.

 

 

 

 

En 1820, le conseil municipal se réunit pour émettre un avis demandé par le sous-préfet sur un projet présenté par l'ancien maire et le curé concernant un changement dans le régime intérieur de l'hospice; le conseil a nommé trois commissaires chargés de recueillir tous les renseignements nécessaires pour rédiger leur rapport dont voici l'analyse: ils notent que par leur rapport le maire et le curé demandaient que l'économe de l'hospice, son aide et la petite fille qui les sert, soyent remplacées par trois soeurs de la Charité, se fondant principalement sur ce que l'administration actuelle est dans la plus grande inertie, par les abus et conséquences qu'elle laisse commettre au détriment des pauvres; et encore par ce qu'une des trois soeurs se consacreroit à l'éducation des jeunes filles indigentes de la ville, et que la commune y gagnerait puis qu'elle ne serait pas forcée d'ouvrir une école gratuite pour les filles pauvres comme elle en a ouvert une pour les garçons indigens au nombre de 21... En définitive, à l'unanimité, le conseil décide de ne rien changer.

En fin d'année, le conseil municipal accepte le don sous forme de rente de 2.000 frs fait par Marie Anne Delespine, veuve Augustin Lhéritier, donnée manuellement au receveur de l'hospice.

Notons en 1832, que commissaire de police à Montlhéry, Mr Benoist, occupe les chambres du premier étage du bâtiment consacré à l'enseignement mutuel ; sa fille institutrice à Montlhéry demande le reste du bâtiment qui forme la classe, deux pièces, une petite cuisine et le jardin . Le conseil lui accorde en échange de l'abandon de 140 frs qu'elle reçoit du bureau de charité pour l'éducation de douze petites filles.

Notons en 1863, l'hospice de Montlhéry contient toujours 4 lits pour hommes et 4 lits pour femmes; il ne reçoit pas de malades incurables.

En 1867, les religieuses du sacré coeur de Saint-Aubin reprennent l'hospice.

En octobre 1870, le conseil municipal de Montlhéry se réunit avec le maire de Linas. Hier, au moment de l'arrivée du bataillon prussien qui venait prendre le logement en ville de Mr Foron, médecin à l'hospice de Montlhéry, pour loger seulement un officier et son domestique; le médecin est venu publiquement déclarer au maire qu'en sa qualité de médecin de l'hospice et en vertu de la convention de Genève, il était dispensé et refusait son logement aux militaires. L'affaire s'envenime, Feron insulte le maire, ... Le conseil révoque le médecin, l'oblige à faire disparaître les insignes de la convention de Genève, le remplace par Mr Durant.

En 1885, l'hôpital de Montlhéry fait éditer un règlement général. Extrayons quelques articles:
- la commission administrative est composée de sept membres dont le maire président-né,
- l'hôpital est réservé aux malades et blessés curables,
- le nombre de lit est de huit quatre pour les hommes quatre pour les femmes.
- la commission a sous ses ordres un secrétaire un receveur, un ordonnateur de dépenses, un médecin, un pharmacien, un aumônier, deux soeurs hospitalières dont une à titre d'économe, un domestique, un jardinier,
- le médecin visite les malades tous les jours et fait tous les pansements nécessaires,
- les soeurs sont chargées du service intérieur et soignent les malades,
- dans le régime alimentaire des malades est prévu trois décilitres de vin,
- les draps sont changés tous les mois.

Notons en 1897 l'agrandissement d'un petit bâtiment à usage de salle de bains et cabinet d'aisances, pour les hommes et femmes..

 

Vue de l'hospice en 1920.

 

Nous sommes en 1902, époque où le gouvernement veut la fermeture des écoles privées; un rapport d'inspection de l'académie de l'établissement de Montlhéry de la congrégation des soeurs du sacré coeur de Jésus:
- deux établissements de plus avec pensionnat, l'hôpital communal dont le service leur est confié depuis la fondation, et une école libre avec pensionnat créé en 1882,
- l'objet d'après les statuts est l'instruction, l'éducation, les soins aux malades et l'assistance aux pauvres,
- les soeurs remplissent l'objet de leurs statuts. 69 élèves pour l'école,
- cette congrégation est seule en Seine-et-Oise. Il y a trois soeurs à l'hôpital et neuf religieuses à l'école,
- l'immeuble affecté à l'hôpital appartient à la commune, celui où se tient le pensionnat et l'école appartient à une société tontinière formée entre les membres de la congrégation; il représente une valeur de 25 à 30.000 frs.
- les ressources de l'hôpital viennent du traitement des soeurs, celles de l'école sont fournies par les pensions des internes et une rétribution des externes,
- les religieuses rendent des services à l'hôpital, le pensionnat est utile aux familles qui doivent faire élever leurs enfants à la campagne; quant à l'externat il est payant, son existence éloigne de l'école publique les enfants des familles aisées de la commune,
- l'enseignement est assez bon, l'esprit n'est pas mauvais bien que confessionnel,
- l'avis du conseil municipal a été favorable aux deux établissements.
La lettre d'accompagnement, la conclusion: les enfants pourraient être reçus à l'école publique . Courrier transmis au préfet.

En 1906, un nouveau bâtiment est construit pour hospitaliser les vieillards au 37 rue des Juifs.

Notons en 1921 la présence de onze malades lors du recensement. Fin 1923, relevons la manière dont l'hôpital gère le quotidien: la commission administrant l'hôpital procède par adjudication notamment des fournitures alimentaires. Examinons le compte administratif de l'hospice pour 1927. Le calcul des journées fait apparaître 16 personnes.

En 1931, la commission passe des marchés pour les médicaments, le président de la commission passe un marché avec Para, pharmacien de Montlhéry. Également le même mois, un marché est passé avec l'épicier Desgouillons pour la fourniture de l'épicerie. Plus surprenant un autre marché est conclu avec Debeaupuis pour la fourniture du vin...

Relevons en 1937 l'installation du chauffage central.

 

 

En 1938, des travaux sont réalisés pour aménager un nouveau dortoir.

L'année suivante, le compte administratif nous apprend qu'il y a comme personnel: un directeur, un économe, un médecin et six soeurs. Qu'un poste est prévu pour les attaques aériennes. Que le vin figure toujours en bonne place dans les frais de nourriture.

En 1943, le conseil municipal émet un avis favorable au maintient des religieuses de la congrégation des soeurs du sacré-coeur de Jésus, employées dans les services de l'hopital-hospice de la ville; ces religieuses ayant toujours donné pleine et entière satisfaction auprès des hospitalisés dans l'établissement.

Notons en 1949, le refus au maire, de la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Chambéry de la charge de l'hospice de vieillards de Montlhéry. Il devient l'année suivante hospice départemental civil.

Fin 1972, l'entité se nomme Hospice-maison de retraite, le directeur Guy Meunier réunie la commission, pour établir les budgets, les rémunérations, les offres de fournitures... L'hospice est supprimé en 1975 et devient maison de retraite .

En 1999, la maison de retraite est entièrement reconstruite et prend le nom de résidence File Étoupe.

Deux ans après, cette maison est transformée pour accueillir des personnes âgées dépendantes. Cet établissement est public et autonome; il peut accueillir 94 personnes et relève du Conseil Général. Le maire en est toujours président et la commission en dépendant comporte 12 membres. Notons pour le fonctionnement 22 aides-soignants, 20 personnels hôteliers, 5 infirmières et quelques autres.