Isabeau de Montlhéry et ses descendants (1) |
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Chronique du Vieux Marcoussy --Marcoussis--------------- _----------------------------___---_--Mai 2012 Attention ce site change d'hébergeur à l'adresse *** (*) Généalogie simplifiée de la maison de Dampierre issue d'Isabel de Montlhéry.C. Julien
Cette chronique est la continuation de l'histoire de la famille de Montlhéry issue de l'union de Guy 1er sire de Montlhéry et de Hodierne de Gometz. Cette fois nous nous intéressons à leur petite-fille, Isabel, qui fut alliée avec la famille de Dampierre qui détenait une seigneurie dans le comté de Champagne. Un historien du XVIIe siècle écrivit : « Une seconde petite-fille, Isabeau, fille de Miles de Montlhéri, fut mariée à Thibaut de Dampierre , et reçut la seigneurie de Bures comme part de cadette. De ce mariage naquit un fils, Gui de Dampierre, père de Héluis de Dampierre, ... ».
Isabel de Montlhéry Un historien du XVIIe siècle écrivit : « Une seconde petite-fille, Isabeau, fille de Miles de Montlhéri, fut mariée à Thibaut de Dampierre , et reçut la seigneurie de Bures comme part de cadette. De ce mariage naquit un fils, Gui de Dampierre, père de Héluis de Dampierre, ... ». Il n'est moins sûr qu'Isabel soit la seconde fille car elle reçut, du chef de sa mère, la charge héréditaire de vicomtesse de Troyes. On pourrait donc croire qu'après la mort de ses frères Milon, seigneur de Bray, et Renaud, évêque de Troyes, la vicomté de Troyes échut à l'aîné des filles. Notons que la demoiselle de Montlhéry est nommé, selon les auteurs, de diverses manières : Isabeau, Isabelle ou Isabel et même parfois Élisabeth comme il était d'usage au Moyen-Âge. C'est un prénom d'origine espagnole dont les approchants sont : Yseult, Yzabel ou Yzaut. Certains généalogistes nomment Isabel comme Élisabeth de Bray à cause que la seigneurie de Bray-sur-Seine était le fief d'origine de la famille de Montlhéry. Nous prenons le parti d'écrire Isabel . Isabel de Montlhéry est issue du mariage, célébré en 1070, de Milon 1er le Grand, seigneur de Bray-sur-Seine, de Montlhéry, de Bures, etc. et de Lithuaise (ou Litause) de Soissons, vicomtesse de Troyes , fille de Guillaume Busac d'Eu ( 1025-1076) et d'Adélaïde de Soissons (1042-1079) (1) . Née à une date imprécise (entre 1070 et 1080) au château de Montlhéry, Isabel avait quatre sœurs : Emmeline de Montlhéry née vers 1077 qui épousa Hugues de Broyes, seigneur champenois, Marguerite de Montlhéry née vers 1075 qui fut mariée à Manassès de Sens, vicomte de Sens, Hodierne de Montlhéry , septième enfant de Milon, épousa Hugues seigneur de Plancy, gentilhomme feudataire de Champagne et Ermessent de Montlhéry née en 1072, décédée en 1121, mariée en 1102 avec Manassès de Villemaur (v. 1070-1127). Peu de documents renseignent sur la vie d'Isabel de Montlhéry. Il semble qu'elle épousa, vers 1090, Thibaut seigneur de Dampierre-sur-Aube, puisqu'à cette époque les époux donnèrent conjointement à l'abbaye de Marmoutier, l'église de Saint-Pierre de Dampierre. Isabel survécut à son mari et donna à l'abbaye de Marmoutier les fours qu'elle avait à Dampierre, pour le salut de l'âme de Thibault et de la sienne. Isabel de Montlhéry serait morte en 1138 au château de Dampierre. Nous ne connaissons que deux enfants issus du mariage d'Isabel et de Thibault :
Un site anglo-saxon de généalogie mentionne qu' Élizabeth (Isabel) de Montlhéry, épouse de Thibaut de Dampierre, est la grand-mère au seizième degré du roi George 1er d'Angleterre, au vingt-unième degré d' Otto von Bismarck , au vingt-troisième degré du premier ministre anglais Weston Churchill et aussi de la reine Elisabeth II d'Angleterre.
Un peu de généalogie Reprenons ce que nous disent Du Cange et le père Anselme. « La terre de Dampierre, d'où les seigneurs de ce nom, depuis seigneurs de Bourbon, ont tiré leur dénomination, est située dans le comté de Champagne, à huit lieues de Troyes au-delà de la rivière Aube, et à deux lieues du comté de Rosnay, duquel elle est mouvante ». La Chesnaye-Desbois répertoria les différentes familles du nom de Dampierre (2). Celle qui nous concerne est originaire de Bourgogne. La maison de Dampierre fut alliée au début du XIIIe siècle à la maison de Bourbon par le mariage de Guy II de Dampierre à Mahaut de Bourbon. La seigneurie de Dampierre-sur-Aube, ancienne baronnie a toujours appartenu à de hauts personnages. Le plus ancien seigneur connu fut Thibaut 1er de Dampierre , mari d'Isabel de Montlhéry, mort en 1107 à l'âge de 47 ans. Ce chevalier, vassal du comte de Champagne est le fils de Gautier ou Vitier de Moeslans ou Moeslain, adoubé chevalier en 1049, et d'une dame inconnue. Par succession, Thibaut était seigneur de Dampierre-sur-Aube, de Saint-Just et de Saint-Dizier en Champagne ; « il florissait avant 1090 et donna conjointement avec sa femme à l'abbaye de Marmoutier, l'église de Saint-Pierre de Dampierre ». Thibaut avait un frère Hugues II de Moeslain (mort en 1082) qui devint le cinquante-et-unième évêque de Troyes en 1075. Thibaut fut aussi, conjointement avec son frère, l'évêque Hugues, seigneur de Dampierre-de-l'Aube, et leur père Guider l'était avant eux. Ce château, établi en marche, relevait en fief de Rosnay. Du chef de sa femme, Thibaud de Dampierre fut le premier des vicomtes de Troyes. Il dut cette faveur à Thibaud 1er comte de Champagne qui cherchait à recruter du personnel administratif et des vassaux dans l'entourage du roi. Pour certains généalogistes, le mari d'Isabel de Montlhéry est peut-être le fils de Thibaut 1er de Dampierre (v. 1040-1080) et de Marie de Saint-Just.
Les vicomtes de Troyes Les vicomtes de Troyes avaient dans leurs attributions l'administration de la justice; ils furent littéralement les représentants et les délégués des comtes, puis du roi, pour différentes parties de l'administration et du gouvernement. Comme on le voit, en 1589, par l'acte de Georges Lanharé, la charge de vicomte fut partagée, démembrée, subdivisée, par héritages, ventes et concessions. La dignité héréditaire de vicomte était érigée en fief comme toutes les charges et profits féodaux. Issue de la maison de Vermandois, Lithuise de Soissons ou Litause de Troyes, fille de Guillaume Busac d'Eu ( 1025-1076) et d'Adélaïde de Soissons (1042-1079) avait reçu la vicomté de Troyes, charge héréditaire qu'elle transmit à son fils cadet Milon de Bray mentionné parmi les bienfaiteurs dans l'obituaire de la chapelle Notre-Dame érigée en l'Église de Troyes en ces termes « Milon de Braio, vicecomes, viginti solidos ». À la mort de Milon survenue en 1118, la vicomté de Troyes passa dans les mains de son frère Regnault, Renolt ou Ramald, prévôt puis évêque de l'Église de Troyes. Regnault, en qualité de vicomte de Troyes, fit en 1120, une donation à Gauthier, abbé de Montiéramey, de sa part dans le justice du village de Saint-Martin, près Troyes, pour le salut des âmes de Miles et de Lithuisse, ses père et mère, de Miles, son frère, et de la sienne. À sa mort, la vicomté de Troyes passa dans la maison de Dampierre, par le mariage de sa sœur Isabel avec Thibaut, seigneur champenois. Leur fils aîné, Guy 1er de Dampierre (aïeul de Guy de Dampierre, père d'Archambault VIII de Bourbon) l'eut en partage après la mort de son oncle. La généalogie de ces quatre premiers vicomtes de Troyes se trouve clairement et succinctement développée dans le 45e chapitre du 5e livre du continuateur d'Aimoin. À Guy de Dampierre succéda, dans la vicomté de Troyes, Guillaume de Dampierre, son fils, bouteiller, puis connétable de Champagne, qui fut père de Guy II de Dampierre, vicomte de Troyes et connétable de Champagne, lequel épousa Marie-Marguerite ou Mahault, héritière de la maison de Bourbon. Le second des fils de Guy et Mahault fut Guillaume de Dampierre-Bourbon, vicomte de Troyes ; son aîné lui céda la charge de connétable de Champagne, en 1220. Il avait abandonné à Mahault, sa mère, l'usufruit de la vicomté de Troyes, pour son douaire. Cette décision avait été notifiée à la comtesse de Champagne en avril 1196. Guillaume de Dampierre, vicomte de Troyes, épousa Marguerite héritière et comtesse de Flandre et de Hainaut du chef de son père Baudouin, empereur de Constantinople. La vicomté de Troyes échut à leur second fils, Jean, sire de Dampierre et de Sompuis, qui retint le nom de Dampierre et fut connétable de Champagne. Il épousa Laure ou Laurette de Lorraine (3).
Cherchons l'erreur La littérature donne le nom d'Elisabeth ou Isabelle de Montlhéry à plusieurs personnes. Isabelle de Montlhéry, fille de Guy et Hodierne fut mariée à Josselin 1er le Grand, seigneur de Courtenay. Elisabeth ou Isabelle ou Hodierne fut mariée à Gautier de Saint-Valéry. Elisabeth ou Isabel mariée à Thibaud de Dampierre (la dame considérée dans cette chronique) et Elisabeth, fille de Guy Troussel avec qui s'éteignit la branche aînée de Montlhéry. De nombreuses erreurs et incertitudes existent sur Internet. Une page donne 1103 la date du mariage d'Isabel de Montlhéry avec Thibauld de Dampierre alors que ce dernier serait mort en 1093. D'autres sites donnent le décès survenu en 1110. Il est certain que la plus grande fantaisie règne sur la mort de Thibaut. Aussi le fils aîné, Guy de Dampierre, est dit être né en 1105 et mort à 46 ans en 1151. Son frère Gautier, seigneur de Gondrecourt né autour de 1107, marié à Halwide de Roucy, mort après 1140 fut le père de Milon de Gondrecourt qui devint chevalier en 1140. En fait, le chevalier Thibaud de Dampierre est décédé en 1107/1108. Sur un site héraldique européen, on fait apparaître Isabelle de Montlhéry , fille de Milon "le Grand", seigneur de Montlhéry, vicomte de Troyes, mariée en 1104 à Philippe , comte de Mantes, fils du roi Philippe 1er et de Bertrade de Montfort. Il faut comprendre que Philippe (de Mantes) fut marié à Elisabeth de Montlhéry, fille de Guy Troussel et de Mabilia, qui est par conséquent la nièce d'Isabel de Montlhéry. Dans les grandes chroniques, l'auteur cité les enfants de Milon 1er de Montlhéy : « … et la mere Symon de Broies, et la mere Guion de Dampierre, et la mere Huon de Plancy, et la mere Mile de Crecy, et la mere Salon le viel conte de Sanz. Et cil Gui Troussel engendra Hue de Creci et Biote… ». Encore une fois, Gui Troussel est placé au lieu de son oncle, Gui le Rouge, seigneur de Rochefort-en-Yveline et sénéchal de France. Comme bien souvent, les prénoms sont interprétés de mauvaise façon sans vérification des dates. Par exemple, Helvide, fille de Gui 1er de Dampierre et d'Helvide de Baudement, mariée à Geoffroy IV de Joinville et donnée comme la fille de Gui II de Dampierre qui n'est que son petit-neveu. Il aurait été facile de détecter l'erreur puisque cette demoiselle reçu le prénom de sa mère. Il n'en pouvait être dans le cas de Gui II marié à Mahaut de Bourbon dont la famille ne compte aucune demoiselle de ce prénom. Un autre site donne des dates que l'on pourrait considérer comme fantaisistes. Isabel serait née vers 1085 et morte avant 1200, alors que son père serait né en 1065 (date douteuse) et mort en 1102 (date exacte). Dans le cas considéré, la date de naissance d'Isabel est douteuse pour la raison que son fils Guy de Dampierre ne pouvait pas être né avant 1100 puisque sa mère n'avait que 15 ans. Quant à la date de la mort, il est vrai qu'elle mourut avant l'an 1200, mais lorsqu'une date est si imprécise (à 60 ans près), on ne dit rien. D'autre part le même site fait naître Gui 1er de Dampierre en 1118, près de 11 ans après la mort de son père puisque les généalogistes s'accordent sur sa mort survenue en 1107/1108. Nous venons de relever une généalogie extravagante pour laquelle aucune source n'est donnée : Lithuaise (Litaise) de Troyes (Soissons) (v. 1060-1112) aurait été mariée à Geoffroy III de Donzy et serait la mère de Mathide (Ermesinde) de Donzy morte en 1176. Or, ce Geoffroy III de Donzy (v. 1105-1157), qui n'aurait eu que 7 ans à la mort de Lithuaise de Troyes, est réputé pour avoir épousé Garne de Toucy (v. 1112-1151). Ce site continue en attribuant un autre mari à Lithuaise, en la personne de Milon le Grand de Montlhéry, né vers 1085 et mort vers 1118 (au lieu de 1102, date reconnue par tous puisqu'il s'agit de la bataille de Ramlah en Palestine). L'auteur se garde bien de dire que la mère de Milon, Hodierne de Gometz, est morte en 1074. Nous sommes en plein délire (excusez du terme !). Il faut noter que Milon 1er de Montlhéry fut appelé le Grand ou le Vieux terme employé au Moyen-Âge pour désigner un grand âge . De plus, comme il partit participa à la première Croisade en 1096, il ne pouvait pas s'être croisé à l'âge de 11 ans. Sans s'en apercevoir un autre site déclare un mariage posthume, après 10 ans de veuvage, Isabel de Montlhéry se marie en 1103 avec Thibaut de Dampierre qui est déclaré être mort en 1093. Une résurrection sans doute !!!
Guy 1er de Dampierre Le fils d'Isabel de Montlhéry fut l'un de grands vassaux du comte de Champagne. Il est présent en avril 1110 à Melun avec les autres seigneurs de Champagne qui furent cautions de la fidélité de leur comte Thibaut, lorsque celui-ci fit hommage-lige au roi Louis VI. Il fut présent en 1128 à la confirmation que Hugues, comte de Troyes, fit à l'abbaye de Marmoutier, et au prieuré de Dampierre des biens que ses vassaux y avaient faits et donna le jour de Noël de la même année à l'abbaye d'Auchy, le lieu de Pestes en l'évêché de Troyes, pour y bâtir une église prieurale, avec pouvoir aux religieux qui la desserviraient, de prendre tous leurs besoins en la terre de Mailly et leur céda le lieu de Rominicourt. Il donna pareillement au prieuré de l'Isle près de Troyes, quelques rentes à prendre sur la terre de Saint-Just. En 1110, Simon étant devenu seigneur de Broyes et de Beaufort par le trépas de son père, les religieux de Pejaz firent un accord en sa présence avec les chanoines de Broyes, lequel Philippe, évêque de Troyes confirma l'an 1112 à la prière de Guy, abbé de Molême et de lui. Il fonda aussi quelques années après un monastère à Andecies près de Baye, où il mit des religieuses tirées de l'abbaye de Juilly, avec le consentement de Felicitas son épouse et de ses enfants. Ce que Thibaut le Grand comte de Champagne et de Bois approuva par lettres datées de l'an 1131. Puis lui-même confirma derechef les biens qu'il avait départis à cette abbaye en l'année 1136, qui était la cinquième du siège de Geoffroy, évêque de Chalons. De quoi furent témoins Clerembaut de Broyes et Pierre son frère, Guy seigneur de Dampierre , Philippe de Pleurre et autres. Il faut noter que la plupart de ces personnages étaient parents, tous issus de la maison de Montlhéry. Guy de Dampierre « Guido, nepos ejus, de Domna Petra » vint plusieurs fois à Longpont (4). Une première alors qu'il était un tout jeune homme, vers 1110, il assista son oncle Milon de Montlhéry, IIe du nom, seigneur de Bray, « Milo de Monte Leterico », quand celui-ci donna un serf nommé Benoît, fils de Goburgis pour le repos de l'âme de son frère Gui Troussel. Parmi les présents devant l'autel de la Vierge, se trouvaient le sénéchal Gautier, Gilbert de Vaugrigneuse, le prévôt Duran, Gautier de Chenoul, Odo, fils de Serinburgis, et Eudes, fils de Erneisi de Chevreuse (charte XLVI du cartulaire de N.-D. de Longpont). Guy de Dampierre revint à Longpont une seconde fois, en 1118, pour assister aux obsèques de son oncle Miles de Bray, devenu seigneur de Montlhéry, faites en présence du roi Louis VI et des prélat de l'Église parisienne, Gilbert, évêque de Paris, du doyen Bernier et l'archidiacre Étienne. Tous les membres de la famille de Montlhéry étaient présents : « Quo audito, Rainaldus, frater ejus, tristis mestusque a Trecassina urbe cum nepotibus suis et Manasse, vicecomite Senonensi, venit ad Longum Pontem videre fratris sui sepulturam », c'est-à-dire : nous avons entendu Renaud, frère du défunt, fauché par le chagrin venant depuis la ville de Troyes avec son neveu et Manasses, vicomte de Sens, puis le scribe écrivit « Quod viderunt et audierunt hii : Manasses de Villamor, Milo, filius ejus, Symon de Breis, Guido de Dampetra, Hugo de Planci, Clarembaldus de Cappis », c'est-à-dire : ceux qui ont vu et entendu cela sont Manasses de Villamor, Milon, son fils, Simon de Broyes, Gui de Dampierre, Hugues de Planci, Clarembaud de Chappes. Ainsi Guy de Dampierre se trouva parmi ses oncles et cousins, fils des sœurs de sa mère (charte LXXXIV du cartulaire de N.-D. de Longpont).
Extrait du traité de généalogie d'André Duchesne (5).Dans l'Histoire de Broyes et de Châteauvillain, André Duchesne précise : «… l'an mil cent dix, Simon de Broyes espousa Felicitas de Brenne, ou Brienne, fille d'Erart, comte de Brenne en Champagne, et seur de Gautier pareillement comte de ce lieu, qui print alliance avec Hubeline de Braine fille d'André de Baudement, seigneur de Braine sur Vesle, seneschal de Champagne, seur de Helvide de Braine mariée à Guy seigneur de Dampierre, et tante d'Agnès dame de Braine, femme de Monsieur Robert de Dreux ». Dans sa dissertation sur la maison de Braine, notre fameux généalogiste parle d'un puissant seigneur nommé André de Baudement seneschal des comtez de Thibaut le Grand, comte de Champagne et de Brie qui épousa une dame nommée Agnès lesquels eurent trois fils et trois filles dont la seconde dite Helvide ou Havoise fut conjointe avec Guy de Dampierre, fils de Thibaut de Dampierre chevalier et d'Elisabeth de Montlhéry sa femme. Guy de Dampierre épousa Elvide de Baudement, seconde fille d'André de Baudement, seigneur de Braine-sur-Vesle, de Fere-en-Tardenois, de Neelle, Pontarsi, Longueville et Quiny, sénéchal de Champagne et d'Agnès sa femme. Elvide de Baudement vivait encore en 1152. De l'union de Guy et d'Elvide sont issus :
Le mariage de Gui de Dampierre et d'Elvide de Baudement ne fut pas simple, car il y avait lien de consanguinité (voir le degré de parenté dans le tableau suivant). Il fallut une dispense spéciale de la Cour de Rome puisque leurs ancêtres communs étaient les parents de Lithuise, vicomtesse de Troyes et beaux-parents de Milon 1er de Montlhéry.
La parenté de Gui de Dampierre et Helvide de Baudement, sa femme.
Guillaume 1er de Dampierre Guillaume 1er de Dampierre, seigneur de Bures, Saint-Just et Saint-Dizier est mort vers 1162 à l'âge de 32 ans. Il souscrivit avec Anseau de Traisnel en 1151, une charte d'Henri comte de Troyes, qui lui donna l'année suivante la charge de bouteiller de Champagne et fut présent en la même année 1152, avec sa mère à la ratification que Simon de Broyes, seigneur de Beaufort, fit à l'abbaye de la Chapelle-aux-Planches, des biens que ses prédécesseurs y avaient donnés. Il confirma lui-même avec ses frères André, Milon et Guy, à l'abbaye de Trois-Fontaines avant l'an 1160, tous les biens que Guy son père y avait faits et les augmenta sous certaines réserves avec les avoueries de Saint-Urbain et de Saint-Maximin, en présence de Boson, évêque de Châlons. Il mourut vers ce temps là. Guillaume de Dampierre épousa, en 1155, Ermengarde de Mouchy, femme de Guillaume 1 er de Dampierre, était la fille de Dreux III de Mouchy, seigneur de Mouchy-le-Châtel-en-Beauvaisis et d'Édith de Warenne, dont cinq enfants :
Gui II de Dampierre La notice du père Anselme sur Gui II de Dampierre est très complète (6). Nous n'en donnons que des extraits. Né en 1155, mort dans sa soixante-unième année en 1216, il vécut sous le règne de Philippe-Auguste. Il épousa, le 9 septembre 1196, Mahaut 1ère, dame de Bourbon, séparée de Gaucher de Vienne, sire de Salins, fille unique et héritière d'Archambaut VII de Bourbon et d'Alix de Bourgogne, morte le 20 juin 1218 après avoir donné à l'église de Saint-Maurice de Vic, une rente qu'elle assigna sur sa métairie de Boyol, pour son anniversaire. De cette union sont issus :
Gui II de Dampierre fut un personnage important puisqu'il appartenait à la cour comtale de Champagne en tant que connétable. En 1212, Gui de Dampierre est présent lors de la promulgation d'un commun accord du règlement entre les barons et vavasseurs de Blanche de Navarre, comtesse de Champagne sur le partage des fiefs entre les filles à défaut d'héritiers mâles et sur le duel judiciaire. Il a soussigné cet acte avec plusieurs seigneurs champenois dont Philippe de Plancy, Guillaume 1er de Joigny, Garnier de Trainel, Girard de Châtillon, Jean de Villehardouin et autres. À suivre…
Notes (1) Les généalogistes ont évalué leur consanguinité à 0,11%. (2) Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, et l'état des grandes terres du royaume , vol. 3 (1772). (3) L.M. Patris-Debreuil, Éphéméride de Pierre Jean Grosley (chez Durand, Paris, 1811). (4) J. Marion, Le cartulaire du prieuré Notre-Dame de Longpont de l'Ordre de Cluny au diocèse de Paris (Impr. Perrin et Marinet, Lyon, 1879). (5) André Du Chesne, Histoire généalogique de la maison royale de Dreux et de quelques autres familles (chez Sébastien Cramoisy, Paris, 1631). (6) Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, vol. 3 (Cie des Libraires, Paris, 1733).
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