Les presbytères de Janvry (1790-2012) (2) |
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Chronique du Vieux Marcoussy --Marcoussis-----------------------------------------__--------- juillet 2012 attention ce site change d'hébergeur à l'adresse *** (*) JP. Dagnot
Cette chronique est le second volet consacré au presbytère qui va être vendu comme bien national, puis passera entre les mains de nombreux propriétaires et dont une partie forme aujourd'hui le restaurant de la Bonne Franquette. Une autre chronique concernant la religion détaillera notamment à la Révolution, les relations peu cordiales entre les habitants et leur curé, et qui mèneront ce dernier en exil. Pour faciliter la compréhension, le presbytère comprend, de la Révolution jusqu'en 1832, tous les bâtiments. Ensuite ces derniers seront séparés en trois: le restaurant actuel dans l'angle, l'immeuble mitoyen dénommé "maison bourgeoise", enfin le bâtiment au nord dit "le pavillon de chasse". Également sera décrite l'histoire du presbytère bâti par Anjorrant dans les années 1830.
Le presbytère pendant la Révolution Le curé en 1790 se nomme Louis Delanoé, il vient de Coutances et est âgé de 45 ans. Ange-François Talaru, évêque de Coutances a dû influer sur le personnage, c'est un curé traditionnel. Il a, à son service, une servante et un jardinier. Les habitants se plaignent que leur curé refuse de prêter le serment civique. La même année, nous maire, officiers et procureur de la commune accompagnés des sieurs Hébert et Sevrin, marguilliers en charge de la fabrique de la paroisse Notre-Dame du Mont Carmel, sommes transportés en la maison curiale et presbitérale, où étant depuis longtemps placé le coffre fort de la fabrique, pour la plus grande sureté où sont renfermés tous les titres et papiers concernant les biens fonds ainsi que les rentes appartenant à ladite église, ainsi que les fondations de charité pour les pauvres dudit lieu, et le tout au dessin de messieurs les membres du district de Versailles... En conséquence de ce qui est dit ci-dessus, en la présence de Monsieur De la Noë, curé, il a été noté ce qui suit: L'année suivante, extrait du registre des délibérations et envoyé aux administrateurs du district de Versailles: "Nous maire officiers municipaux notables & procureur étant assemblés, il a été délibéré qu'il seroit fait une demande au district d'une grange qui servoit ordinairement à recevoir les dixmes de la cure de Janvry, comme ladite grange est détachée étant au bout des bâtiments du presbitaire et donnant sur une rue, il seroit à propos que les administrateurs ordonnent que la municipalité en prit possession pour en former d'abord: Ayant perdu également ces locaux, les habitants les redemandent et nous verrons qu'ils devront payer un loyer pour l'occuper! Fin 1792, notre curé, n'ayant pas prêté les nouveaux serments, s'exile; il obtient un certificat pour se rendre à Dieppe et émigrer. Nous retrouvons début 1793, le maire et les officiers municipaux qui se transportent au presbytère où nous avons demandé au citoyen Pinon, curé du lieu, de nous renseigner sur la chambre du sieur Auffroy ancien curé, ayant résigné sa charge au sieur Delanoë, sous réserve d'une chambre... Apparemment rien à récupérer sinon des boiseries, c'est Boudier qui rédige. Le même jour, la même équipe se transporte chez le citoyen de Joguet en sa maison de Janvry et parlant à sa personne, l'avons sommé de faire l'ouverture de plusieurs chambres occupées par le ci-devant Delanoë curé de Janvry au lieudit de la petite ferme; lequel nous a répondu qu'il alloit donné la femme de son chartier, qui le représente, pour le procès verbal du contenu des effets dans deux chambres... Rien de particulièrement intéressant, sinon 114 volumes de livres ecclésiastiques. L'ancien curé avant son exil était hébergé chez l'ancien seigneur de Janvry. Fin 1793, les curés se succèdent, le citoyen Duclos, curé de Janvris donne sa démission verbale et a remet ses lettres de prêtrise. Début 1794, le curé ayant remplacé Delanoë, le citoyen Pinon, ex-curé démissionnaire, de la commune de Janvris, s'adresse au district de Versailles sur une réclamation faite à la municipalité au sujet des treillages du jardin du presbitère, la municipalité reconnait cette vigne appartenir au ci devant curé. Il demande une indemnité. Le mois suivant, extrait des registres de délibération de Janvry, le conseil général de la commune, le comité de surveillance et tous les citoyens présents intéressés par l'annonce du bail par adjudication à loyer du jardin du cidevant presbitère; et dans l'instant il a été déclaré par la susdite assemblée qu'il était à propos de faire la demande à l'administration du district, du local en ce lieu de la maison cidevant presbitérale pour y établir la maison commune pour l'assemblée municipale, pour l'assemblée du comité de surveillance, ainsi que pour l'instituteur & l'institutrice... En mai 1794, toujours extrait du registre des délibérations, nous maire, officiers, agent national et membres du comité de surveillance, tous assemblés en notre maison commune, assemblés au son de la cloche (église), il a été procédé à l'adjudication du jardin du ci-devant presbitaire, on ne touchera pas au parterre planté en buis en face du bâtiment, et des fleurs, il sera permis de semer des poix ou des arricots dans les allées , suivent les enchères ... En mars 1794, le district voit la pétition de la municipalité de Janvris, laquelle expose que les treillages qui garnissent le jardin du presbitère appartiennent au citoyen Pinon cy devant curé, et qu'il demande la faculté de les prendre où d'être indemnisé. Oui l'agent national en ses conclusions, l'administration considérant que la loi a consacré les presbytères à servir à l'instruction publique, que la dépense que propose la municipalité est un objet qui lui devient particulier et ne peut être à la charge de la République. signé Macé de Baigneux. En juillet 1794, la municipalité écrit au district: nous ne détenons aucun bien d'émigrés. A l'égard de la vente des effets de notre cidevant église, une partie a été portée a Versailles, une autre a été vendue, le reste fera l'objet d'une vente. Au sujet du presbytère: le jardin est loué pour l'année 360 livres à un citoyen de Janvry pour un an seulement , au sujet des bâtimens, nous en avons disposé en conséquence de vos ordres pour l'instituteur, maison commune et pour le comité de surveillance. En marge, répondre à la municipalité qu'elle ne jouira qu'à la charge de payer le loyer!! Debrie agent national. Le presbytère est devenu mairie et école, et devra payer le loyer de la maison commune à la Nation. En octobre 1794, la municipalité envoie une lettre aux administrateurs du district: le jardin de nôtre cidevant presbitère n'étant loué que pour l'année qui va finir le 11 novembre prochain vieux style, & que voila le moment pour le louer ainsi que la maison où étoit le maître d'écolle ainsi que le jardin y attenant; nous sommes en attente de savoir si c'est la municipalité qui adjugera les objets ci dessus ou l'agent national de l'enregistrement. La réponse du district mentionne que la municipalité soit autorisée de louer par adjudication. Le maître d'école a quitté les lieux. En 1795, une confirmation par l'agent national de la commune de Janvry qu'il ne s'est point dit de messe depuis la cessation du culte. Nous avons omis la vente des terres de la fabrique. En 1796, une soumission d'acquérir le presbytère, bâtiments & jardins, est faite par le citoyen Peron, représentant Guillaume Ignace Joguet demeurant à Janvry; une première consignation de 1.500 livres est déposée pour le quart présumé, puis une autre de 2.500 livres le trois messidor pour supplément, et enfin 2.000 livres le 11 thermidor pour le troisième quart. Le tout fait au nom d'Ignace de Joguet. À la même époque une seconde soumission d'acquérir la maison presbytérale est faite par Girault fondé de pouvoir de Courtin demeurant à Janvry, avec consignation de 3.000 livres pour le premier quart, puis 1.800 livres pour supplément, et enfin 2.000 livres pour le troisième quart. Suite à ces demandes, un projet d'arrêté de l'administration du département de Seine-et-Oise, au regard des deux soumissions et vu une pétition de Girault du 8 prairial qui s'oppose à la mise en possession au citoyen Joguet, attendu que les 1.500 livres ne faisaient pas le quart, vu l'estimation du presbitère à 4.500 livres, déboute Girault au profit de Joguet qui a fait les paiements en temps voulus, et déclare la soumission de Péron bonne et valide. Notons à cette période la réouverture de l'église de Janvry, rendue à l'exercice du culte, en assé bon état, déclaration passé par l'agent municipal (les maires ont disparu pendant quatre ans, remplacés par une administration de canton). Avant la vente du presbytère et de la maison de l'ancienne école, il est procédé à l'estimation de ces biens. Ainsi, relevons le procès verbal d'expertise du presbytère : le notaire de Limours, expert nommé par l'administration du département, et Nicolas Courtois maçon de Janvriis, fondé de pouvoir d'Ignace Joguet, demeurant à Paris rue Thérèze, procèdent à l'estimation en revenu et en capital sur le pied de 1790. En présence d'un commissaire pris aux Mollières, le presbitère consiste en : Fin 1796, a lieu la vente par les administrateurs du département de Seine -et-Oise, à Ignace Joguet moyennant 6.480 livres. Louis Peron, de Janvry, en vertu de sa procuration achète la maison presbitérale, jardin & dépendances ... Trois mois après, Guillaume Ignace Joquet,demeurant à Paris rue Thérèse, lequel a vendu à Jean Pierre Courbec, marchand de vin demeurant rue du coq Héron, division du contrat social, (on se croirait en juillet 2012!!) la maison cy-devant presbitérale, ... La quinzaine suivante, les mêmes intervenants procèdent à un contre échange: Guillaume Ignace Joguet, citoyen Français et Jean Pierre Courbec rappèlent la vente et mentionne que le jardin du presbytère se termine par un point coupé touchant ladite maison. Joguet échange cette portion contre deux perches au bout de son jardin du côté de l'arpent. En 1803, l'acheteur a dû s'endetter de manière inconsidérée, il procède à deux ventes à quinze jours d'intervalle :
Extrait d'un plan de Janvry (1809).
Ce lieu doit poser des problèmes sérieux en 1806, devant Thibault notaire à Briis, Pierre Joseph Poupart, marchand de bois, menuisier, demeurant rue de Seine faubourg Saint-Germain, lequel vend à Jean-Baptiste Dutilloy, marchand de laine, demeurant à Paris rue du faubourg Saint-Germain, la maison presbitérale (description de 1803), la vente faite moyennant 6.000 frs. Le même jour, Jean Baptiste Dutilloy, marchand de laine, lequel cède sous la faculté de reméré cy-après expliqué et faire jouir le sieur Poupart acceptant, la maison ci devant presbitérale, cour, et tous les bâtiments en dépendant, jardin, à la suite 46 ares de terres, sans aucune réserve. Cette vente est faite moyennant mille francs à payer dans le délai de six ans. En cas de non paiement, une simple sommation mettra de plein droit le sieur Dutilloy dans la jouissance de ladite maison. À cette date le presbytère comporte, "le restaurant", "la maison bourgeoise" et "le pavillon de chasse".
En 1810, du jugement à Versailles de 1809, de l'achat de 1803, les consorts Courbec, d'une part, et le sieur Poupart d'autre part, remboursent Simon Delaporte qui leur avait prêté respectivement 10.000 frs et 3.000 frs hypothéquant l'ancien presbytère. Le cadastre mentionne les parcelles E188 à 193 pour Pierre Joseph Poupart. La page 114 note le passage à Dutilloy marchand de meubles à Paris rue du faubourg Saint-Germain, passé folio 126 à Ratel pour les parcelles E189-190-191. En 1813, un jugement du tribunal de la Seine autorise Jean Baptiste Dutilloy à rentrer dans la propriété de la maison presbytérale rétrocédée à Poupart en 1806. Ce qui entraîne un exploit d'huissier à la demande de Dutilloy pour payer le montant de la condamnation, puis un début de la saisie du mobilier garnissant le domicile de Poupart; la fille Poupart s'oppose en disant que le mobilier lui appartient, enfin un acte sous seing privé où Poupart consent que le jugement soit exécuté. Décidemment l'histoire de ce lieu n'est qu'une suite de procès s'enchaînant les uns aux autres! Notons en 1832 le décès de Jean Baptiste Dutilloy. À partir de cette date le récit va être fractionné par lieux qui deviendront le pavillon de chasse, le restaurant, et la maison entre ces bâtiments.
Pavillon de chasse Des informations restent à trouver pour ce bâtiment. En 1841, une adjudication de ce lieu est faite au profit de Claude Adolphe Anjorrant. La construction de ce pavillon se situe entre 1852 et 1856 comme le constate une note particulière de dépenses. Les matrices cadastrales n'ayant pas évolué, la parcelle E191 désigne indifféremment les trois bâtiments. Ainsi Claude Anjorrant est cité pour une maison de 1882 à 1888. Puis Georges du Luart entré en 1888 comme pavillon de chasse. Dans sa monographie de 1899, l 'instituteur décrit un pavillon de chasse, qui a servi jadis d'école et de presbitère, il est affermé actuellement aux locataires de la chasse. Ce bien reste dans la famille Reille et comme le presbytère va passer à la famille Murat dont Pierre- Antoine est actuellement le propriétaire, ne l'habite plus, et l'a loué comme habitation classique.
"Maison bourgeoise" En 1835, Jean-Baptiste Dutilloy décède. Félicité Delaporte, sa veuve, et ses trois enfants vendent à Louis François Ratel, charron et marchand épicier de bois, de tabac, demeurant à Janvry: En 1843, Louis François Ratel, commis de Monsieur Lemoine, entrepreneur de ponts et chaussées, et Victoire Leroy sa femme, lesquels ont vendu à François Marchais, garde particulier de Monsieur Héluis, une maison couverte en en paille, dépendant autrefois de la maison presbytérale, consistant en une grande salle de danse, écurie à côté, étable à la suite, grenier au dessus de ladite salle et de l'étable, cour devant le bâtiment close de murs, jardin derrière planté en fruitiers clos de murs… La vente fait moyennant 1.200 frs. Janvry à cette époque possédait une salle de danse! En 1851, Jacques François Marchais, propriétaire et Louise Huvet son épouse, lesquels vendent à Jean Paul Billard propriétaire et Geneviève Hébert son épouse: une maison consistant en une chambre à feu, autre chambre froide à côté, fournil à la suite, écurie à côté, grenier au dessus, cour devant les bâtiments close de murs, dans laquelle sont un cellier et un toit à porc, jardin derrière planté d'arbres fruitiers, clos de murs. La présente vente faite moyennant une rente de 132 frs. L'activité de boite de nuit n'a pas duré longtemps. Les Billard possèdent alors la maison bourgeoise et la grange qui va devenir auberge.
Le presbytère sur les plans napoléoniens.
En 1887, du partage des biens du couple Billard, extrayons: Théodore Rage, cultivateur de Briis, et Henriette Coret veuve Jules Gilbon, lesquels se sont partagés les biens de leur tante. Ce partage à l'amiable commence par définir la masse: En 1934, devant Lorrain, notaire à Briis, a lieu la vente par Suzanne Cugnot, propriétaire demeurant à la ferme d'Armenon aux Molières, veuve de Georges Léon Jullemier, Maurice Léon Jullemier cultivateur à la ferme d'Armenon, se portant fort de Georgette Hélène, mineure, Simone Suzanne mineure, à Louise Adrienne Roulet, veuve Belmont, résidant 7 rue de Sèvres à Paris, d'une maison, moyennant 44.000 frs. Cette vente est confirmée sur les matrices cadastrales en 1936, à la cadastre case B97, mentionnant maison, remise, écurie. Ensuite d'après certains, il y aurait eu un cinéma peut-être dans cette maison? En 1978, le propriétaire est Baron.
Restaurant En 1830, Joseph Adolphe Anselme, étudiant demeurant à Orsay, mandaté par Jean-Baptiste Dutilloy, marchand de laine, demeurant à Paris, rue du faubourg Saint-Germain, vend au sieur Jean Paul Billard, cultivateur demeurant à Janvry: En 1840, un bail de la grande ferme de Janvry est intéressant par les garanties que donne le fermier Jean Paul Billard. Ce dernier et son épouse Geneviève Hébert affectent en hypothèque : En 1857, Jean Paul Billard et son épouse lesquels font donation entre vifs à: Ce couple en reste propriétaire jusqu'au décès de Louise en 1887. Son mari lui survit quelques mois. Les héritiers sont des collatéraux: Théodore Rage, cultivateur de Briis, et Henriette Coret veuve Jules Gilbon, lesquels se sont partagés les biens de leur tante. Ce partage à l'amiable commence par définir la masse:
Côté cadastre qui réagit toujours avec un à deux ans de retard, notons en 1889, l'entrée de Jules Gilbon, cultivateur pour E191, case B31, maisons remises et écurie et au folio 70, deux maisons et deux écuries et une remise passées à Jullemier. En 1908, Eugénie Gilbon recueille l'auberge dans la succession de sa mère Henriette Coret, dont elle était seule héritière. Eugénie Gilbon décède à Janvry en 1909. Son fils, seul héritier, recueille entre autres l'hôtel des voyageurs. Léon Jullemier, époux survivant et donataire de l'usufruit de la moitié des biens, les conservera jusqu'à son décès en 1915. Notons en 1912 une donation entre vifs où Suzanne Cugnot devient donataire de l'usufruit de tous les biens du couple. La carte postale figurant le restaurant mentionne Jeulin hôtelier Janvry. Le monument aux morts de Janvry cite Louis Jeulin (guerre de 1914-1918). De ces deux informations, ainsi que de la mention auberge en 1887, on peut penser que les héritiers successifs ont loué ce lieu. Louis Jeulin, natif de Saint-Michel-sur-Orge, est mort au champ d'honneur, en août 1914, à Este Belgique; c'était probablement le fils de l'hôtelier. Au début de l'année 1934 Georges Léon Jullemier était propriétaire de l'hôtel des voyageurs. Il décède en janvier. Les héritiers présents au partage, sont sa veuve et ses trois enfants, chacun pour un quart. La veuve est donataire de l'usufruit et de ce fait rien ne se produit avant 1968 année de son décès. Les plans cadastraux de l'époque ainsi qu'une photocopie informe de 1935, montrent clairement les bâtiments de l'ancien presbytère.
La seconde guerre mondiale arrive, que devient le restaurant? En 1944 le locataire se nomme Dartijaz. En 1950, il est remplacé par Gousset; certains disent qu'à cette époque, il y avait "une lanterne rouge"... La fille de l'acheteur qui suit me dit que le gérant du restaurant en 1968 s'appelait Mr Lefèvre. En 1968, le décès de Suzanne Cugnot éteint l'usufruit des biens de la famille Jullemier. Trois ans après, Maurice Léon Jullemier, agriculteur à Armenon aux Molières, Georgette Hélène et Simone Suzanne Jullemier, lesquels ont vendu à Etienne Levrault, maçon, et son épouse Germaine Letexier, commerçante, une maison à usage de commerce comprenant : L'auberge des voyageurs n'existe plus. Le bâtiment est un débit de boisson, accessoirement salon de coiffure. La famille Levrault reprend les lieux et une partie de l'hôtel sert à loger les dix enfants du couple. L'activité restaurant comporte l'accueil des chasseurs, qui, lorsqu'ils se réunissent après la chasse, occupent entièrement la grande salle du restaurant. Accessoirement deux à trois chambres sont louées, notamment lors des travaux de l'aérotrain et de ceux du pipeline d'hydrocarbures passant à Janvry. Deux autres restaurants existent encore à cette époque: Nous arrivons en 1978, devant Solus notaire à Paris, se sont présentés Etienne Levrault, maçon et Germaine Letexier, commerçante son épouse, demeurant à Janvry, rue de Gometz, lesquels ont vendu à Gérard Delplanque, industriel, demeurant à Charenton : Six ans après, notre industriel devenu pour l'occasion, gérant de société demeurant actuellement à Dijon et précédemment, 1 rue du Marchais à Janvry, expose qu'il a acheté en 1978 à Etienne Levrault une maison à usage de commerce et d'habitation (description ci-dessus) et qu'il a partagé en trois la parcelle B48 en B315-316-317. Suite à ce partage Delplanque conserve le rez-de-chaussée divisé en salle de café, salle de restaurant, ... Notons en 1984, la vente au premier et au second étage de six appartements. En 1989, Gérard Delplanque, demeurant à la Varenne-Saint-Hilaire, d'une part, et la SCI du DEVON au capital de 50.000 frs d'autre part, représentée par Jean Jacques Van Aeken, demeurant à Fontenay-les-Briis, d'autre part, lesquels rappellent la division de 1984. Par ces présentes Mr Delplanque vend une maison à usage de commerce et d'habitation, 1 rue du Marchais, comprenant: L'acquéreur sera propriétaire des biens, ces derniers loués à la société "La bonne Franquette", SARL de 50.000 frs de capital, domiciliée 1 rue du Marchais pour un loyer annuel de 114.000 frs en vertu d'un bail sous seing privé de novembre 1989. La vente faite moyennant 520.000 frs. Le montant du loyer sera versé à la banque qui a prêté 420.000 frs. Ce restaurant va temporairement changer de nom pour s'appeler "Bacchus friand". Deux ans après, des problèmes financiers surviennent, un commandement de saisie est envoyé à la SCI Devon. Le restaurant restera fermé pendant un an. Un cahier des charges est réalisé pour vendre le restaurant par adjudication. l'adjudication est proposée à 400.000 frs et sera renvoyée plusieurs fois. Fin 1996, des publicités sont insérées dans le Républicain et dans le Parisien. En décembre, l'adjudication sur saisie immobilière contre la SCI Devon, dont le siège à Janvry pour la vente de maison à usage de commerce... Crié et mis à prix pour 400.000 frs, adjugé a l'avocat Cohen pour 405.000 frs. L'avocat Cohen a agi pour le compte de la SCI BEAU MONDE, en cours d'immatriculation dont le siège est à Janvry, en vertu d'un pouvoir donné par Jean Luc Moulinet. À ce jour, les propriétaires actuels sont Mrs Blanchet et Moulinet qui exploitent l'excellente table de la Bonne Franquette.
Maison à l'ouest du restaurant Ces bâtiments font parties du restaurant jusqu'en 1978. Gérard Delplanque divise son acquisition. En 1984, il vend à Philippe Blin, agent d'assurance demeurant à Igny : En 1989, devant le notaire de Limours Philippe Blin revend son habitation à Jean-Marie Collet. Ce dernier occupe toujours les lieux.
Nouveau presbytère après la Révolution
Extrait du plan de construction du presbytère.
Nous allons voir que ce bâtiment va être construit sur l'emplacement de la ferme Saint-Simon. Donc nous pouvons affirmer qu'en 1825, Claude Anjorrant baille cette ferme et de ce fait il n'y a pas encore de presbytère. En 1827, extrait du registre de délibération de la commune lors de l'analyse du budget: " le logement du desservant et de l'instituteur ne sont pas nécessaires, puisque le vote de ces sommes est couvert par Mr le marquis Anjorrant propriétaire du presbitère, d'une partie des sacrifices qu'il fait pour améliorer le sort du desservant ... Il s'agit bien entendu du nouveau presbytère.
Plan où figure le presbytère.
En 1842, la ferme Saint Simon est partagée, Claude Anjorrant va échanger une partie du clos Saint-Simon avec Pierre Charles Gabriel Gager, marchand de couleurs demeurant au faubourg Saint-Antoine. Dans la description retenons ... par hache rentrante au terrain servant de basse-cour au presbytère, dans lequel est un petit pavillon carré, au jardin de ce presbytère... Une seconde vente est faite un an après entre les mêmes parties d'autres biens au même endroit ...le terrain au couchant contenant 275 m2, séparé au nord du jardin du presbitère actuel ... La jouissance de ces biens n'interviendra qu'à l'époque où Mr Héblot, curé de Janvry, cessera d'habiter la commune. Ces deux documents, ainsi que le plan confirment que le curé jouit du presbytère et également d'un surplus de terre. Notons en 1859, la location verbale du nouveau presbytère à la commune moyennant 150 frs payable le 11novembre de chaque année. Le châtelain qui a également des démêlées avec le conseil municipal, loge l'ecclésiastique mais réclame le loyer, ce que nous voyons provisionné à chaque budget.
Le temps passe, ce bien comme l'a demandé Claude Anjorrant reste dans la famille et du fait de l'absence de curé à Janvry de nos jours, ce presbytère est habité par Charles Marie, prince Murat, six générations après.
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