La seigneurie de la Roue 1639-1783
Cette chronique est le quatrième volet de cette seigneurie assise à Linas. Nous nous étions arrêtés au décès d'Anne de Balsac. Reprenons le récit avec François 2 de l'Isle seigneur de la Roue .
J.P Dagnot - Juin 2014
Vue du château vers 1700.
François 2 de l'Isle seigneur de la Roue
Généalogie des de l'Isle seigneurs de la Roue
Nous sommes en 1639, haulte et puissante dame Anne de Balsac, espouze séparée quant aux biens de Louis Séguier, prévost de Paris, auparavant de François 1 de l'Isle, chevalier seigneur de Trigny, Marivault et Orsonvilliers, d'une part, et Messire François 2 de l'Isle, chevalier, ...., Louis de l'Isle, licencié en théologie, enffans et seuls héritiers du deffunt seigneur de Trigny et de ladite dame, François demeurant à Marivaux en Vexin, et Louis avec sa mère, en faisant valoir l'esloignement, son indisposition et les incursions des gens de guerre, et séparée d'avec le sieur de Saint-Brisson, ladite dame que pour la considération de ses enffans, quitte par cette présente le fond et propriété de la terre et seigneurie de la Roue, en laquelle ladite dame s'est réservée néanmoing le pouvoir d'y faire sa demeure, aller et venir quand bon lui semblera, les terres et seigneuries de Marcoussis, Paris, Allainville, Troux, Bois Marie, Montagu, La Brisette, bois de la Fontaine, appartenances et dépendances, la pescherie d'Aubouville en la rivière de Saine, et tout ce qui peut lui appartenir venant des successions de deffunt Robert de Balsac, seigneur de Montagu et Charles de Balsac évesque de Noyon, excepté le droit de patronnage et nomination aux chapelles de ladite terre de la Roue, laquelle nomination ladite dame se réserve sa vie durant...
Vu l'âge et l'état de santé d'Anne de Balsac, François Garman, escuier, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, fondé de procuration spéciale par le receveur de la terre et seigneurie de la Roue, lequel a vollontairement baillé à titre de loier et prix d'argent, à Pierre Mesnard, marchand bourgeois de Linois, c'est à savoir tous les droits attachés à la seigneurie de la Roue, droits de foire, mesurage, foyrages ... moyennant le prix et somme de quatre cens livres ...
En juillet de la même année, Anne de Balsac,espouze de Louis Seignier, de présent en sa maison seigneuriale, nomme procureur, François de l'Isle ...
Nous sommes en 1640, un dernier document en forme de transaction sur dépenses, entre Anne de Balsac espouze séparée en biens de Louis Seguier, chevalier, baron de st Brisson, dame de la Roue, d'une part et François Thauman escuyer sieur de Ferrières ... Il est question de la maison seigneuriale de la Roue.
François 2 de l'Isle et Catherine de Caillebot
La dame de la Roue décède à cette époque à une date non retrouvée. En 1645, devant Delaly, notaire apostolique, est rédigé un concordat: le seigneur de la Roue devient patron laïque de ladite chapelle de la Roue et s'est chargé de faire célébrer le service divin dans ladite chapelle, à la décharge pour les deux chappelains de payer les décimes, de faire faire les réparations, oultre de payer aux chappelains à perpétuité la somme de 80 lt sous hypothèque de la terre de la Roue,comprenant:
- une maison vis-à-vis la chapelle où pend l'enseigne les trois pigeons, consistant en trois chambres basses, trois chambres hautes, grenier, escalier,
- une grange à côté contenant trois espasses, cour et petit jardin derrière clos de murs,
- une cave à côté des bâtiments,
- un demy arpen en fruitier et luzerne, derrière le jardin de la maison, ...
- quatre arpents tenant au chemin de la chapelle saint-Lazare.
Deux années après, Jehan Deschamps et Mathieu Rocquart massons en terre du pays de Poitou demeurant à Lynois, de présent au lieu seigneurial de la Roue, lesquels ont promis à Messire François de l'Isle de faire bastir un colombier à pied pareil et semblable à celuy de Villebouzin à l'endroit à eulx monstré de mesme haulteur et largeur... où estoit autrefois le colombier de la maison seigneurial dans le parc dudit lieu, faire telle quantité de boulins qu'il conviendra, lesquels seront faits en terre forte, avec foing ou paille. Refaire toutes les bresches qui sont à faire autour des murailles. Cette convention faite moyennant le prix et somme de 60 sols pour chacune toise...
En 1648, François de l'Isle,..., de présent en sa maison seigneuriale de la Roue, et Adrien Colle, maitre jardinier demeurant à Paris faubourg Saint-Anthoine, paroisse Saint-Paul, lesquels ont volontairement faict accord, c'est à savoir que le seigneur donne audit Colle son jardin, parc, à entretenir, cultiver, le rendre remply de toutes parts d'herbes potagères, ledit Colle ne puisse rien vendre, entretenir les arbres fruitiers produisant bigarreaux, guignes groseilles,..., faire une pépinière, échanger les allées, planter des ormes, ledit seigneur se réservant un demy arpen pour faire des pois febvre moyennant le prix somme de deux cens livres et de loger ledit Colle dans la maison du jardinier... On voit ainsi le nouveau seigneur améliorer son domaine à Linas.
L'année qui suit voit Messire François de l'Isle lequel baille à tiltre de loyer et prix d'argent à Guillaume Guiot vigneron demeurant à Lynois, les droits de foire au jour de la Saint Marcel, droits de mesurage des grains qui se vendront à ladite foire moyennant le prix et somme de 50 lt...
En 1650, Symard Giron, Estienne et Vincent Bellay massons lesquels font les conventions qui ensuyvent c'est à scavoir lesdits Belley père et fils promettent de faire bien et duement sur la quantité de vingt toises de goutte, les couvertures, latté et contre latté avec les courbes des deux bouts des bastimens, de mesme de faire tous les entablemens de plastre aux escuries de la maison seigneurialle, ..., moyennant le prix et somme de 160 livres que ledit Giron promet de payer...
En fin d'année, François de l'Isle,..., et Jehan Despic, marchan hostellier demeurant à Montlhéry, preneur du moulin de la Roue, disant lesdites parties qu'ils estoient en procès devant le prevost de Paris pour raison de loyer et fermage eschus depuis la Saint-Martin 1549, ledit Despic prétendant diminution tant à cause du faict de la guerre, stérilité que la victoire qu'il a prétendu estre... Une transaction à l'amiable suit.
L'année suivante, on refait la chapelle et les pressoirs de la Roue, Vincent Bellay masson en plastre demeurant au hameau de la Pellerine, confesse avoir entrepris pour François Thaume, sieur Desperières, se faisant fort du seigneur de la Roue, de rechercher et remanier la couvertuture de la chapelle de la Roue, tout à neuf, rechercher et remanier la couverture des pressoirs en la vieille rue de Suzeaux. Ce marché faict moyennant et à raison de 42 sols chaque espace desdites couvertures.
Début 1652, probablement en raison des troubles de la Fronde, Gilles Héruet, marchand demeurant à Linoys, cy devant recepveur et admodiateur du revenu du temporel de la chapelle N-D de la Roue, lequel confesse avoir transporté à Pierre Fontaine, notaire royal à Montlhéry, tous les arrérages de cens et droits seigneuriaux deppendans de ladite chapelle, droits de lods, ventes, saisines, à charge de rendre compte.
L'année suivante cette fois c'est le seigneur qui procède avec le même notaire pour les droits, François de l'Isle, ..., de présent en son chasteau de la Roue, constitue son procureur général, Pierre Fontaine, notaire royal à Montlhéry, avec pouvoir et puissance pour la tenance des lieux et héritages deppendant de la censive de la chapelle N-D de la Roue, pour estre payé des droits seigneuriaux à luy deubz comme patron titullaire de ladite chappelle. Notons que l'hôtel seigneurial est devenu un château.
En 1654, Louis Lemaistre suplie le prévost de Montlhéry disant que sur l'apparence du desseing de Mr de Marivaux de fermer le chemin devant sa maison de la Roue qui va de Marcoussis à Lynois, qui est aussi le chemin qui va le long de la muraille de son parc...
La même année, des lettres à en-tête du terrier de la Roue, disant qu'Anne de Balsac a essayé de faire ce document mais les guerres l'en ont empêchée. François de l'Isle son fils a obtenu ces lettres de terrier. Pierre Fontaine commis pour recevoir les déclarations dépendant des terres de la Roue et de Troux. Également que les documents précédents ont été bruslé perdus et que plusieurs tant noble que autres se seroient emparés et mis en possession des héritages sans vouloir payer les droits et refusant de montrer leurs titres, ce qui obligea Anne de Balsac à obtenir des lettres de terriers le 31 août 1633; elle est décédée entre temps. On voit au travers de ce paragraphe les conséquences des guerres de religion finXVIe siècle et et de la Fronde.
De nouveau en 1654, il est question des droits attachés à la chapelle de la Roue, François de l'Isle, baille à titre de loyer d'argent jusqu'à six ans à Gilles Héruet, marchand demeurant à Linoys et Paris, tous les droits de foire, mesurage de tous grains, forage rouage, ... moyennant le prix et somme de 42 lt. Le même jour, le seigneur de la Roue baille également jusqu'à neuf ans à Pierre Godin marchand à Linoys la quantité de 56 arpens en plusieurs pièces. La semaine suivante, Gilles Héruet soustraite le bail des droits de foire à Jacques Cordeau thonnellier à Linoys moyennant 40 lt.
Voyons maintenant la déclaration des biens du seigneur de la Roue, décrite en début du terrier:
- chasteau, cour avec plusieurs édifices, coulombier, fontaine dans la cour, jardin et parc, le tout clos de murailles,
- item un moulin à eau banal, avec trois arpents dans lesquels sont compris l'étang et le moulin, tenant au ruisseau de la Pellerine qui va au moulin des Sureaux et d'autre bout au biez de la seigneurie,
- item deux pressoirs banaux, tenant au chemin qui va de Linoys au moulin des Sureaux d'autre part aux écuries et jardin de Leven ,
- item une place en quarré contenant une quarte, vis-à- vis les pressoirs, le chemin entre deux, tenant au jardin du moulin des Sureaux,
- item une autre petite place de deux perches, fermée de muraille, tenant à la maison de Leven,
- item une maison, jardin, où pend l'enseigne aux trois pigeons, contenant trois espasses, tenant aux murailles de la ville;
- item autre maison, au carrefour de la chapelle de la Roue, tenant à la muraille dudit bourg de Linois,
- item une chapelle et carrefour contenant demy arpen dans laquelle il y a deux chapelles, dont ledit seigneur est patron,
- item droit de justice basse,
- suivent de nombreux pastis, prés, vignes, terres, bois, à Linas à Marcoussis,
- item la ferme de Trou, avec 180 arpents.
Cette énumération résume très bien les biens de François de l'Isle.
Notons en 1659, une sentence des requeste du palais: François de l'Isle, ..., seigneur de la Roue est aussi seigneur féodal de Marcoussis en partie, pour deux pièces de bois...
L'année suivante, en l'église collégiale de Linas se déroule le baptême de François Petijugle, le parrain François de l'Isle seigneur de Marivaulx ...
Un autre baptême est à noter en 1662, celui de Catherine Divry fille de Guillaume et Louise Maulvaut, le parrain François de Dinan, ..., prévost, lieutenant civil et criminel commissaire en la chatellenie de Montlhéry, la marraine haute et puissante dame Catherine de Cailebot femme François de l'Isle.
La même année, le couple formé par les propriétaires de la Roue fait scandale, une procédure engagée par Madame de Marivaux contre son époux pour séquestration de sa personne à la Roue. François de Dinan, commissaire enquesteur pour sa majesté, président et prévost de la chatellenie de Montlhéy, sur la plainte à nous rendue par dame Catherine de Caillebot, que Messire François de l'Isle retiroit prisonnière dans la maison de la Rouë depuis lundy dix heures du matin, et luy avoit commis sur sa personne plusieurs excès et violences, pour raison desquelles elle nous avoit requis de nous transporter audit lieu de la Roue: nous avons trouvé ladicte dame gisant au lit, nous a fait voir plusieurs contusions sur le bras droit et demande à voir un chirurgien. Vient ensuite un interrogatoire d'une servante de dix huit ans, luy a esté fait lecture de la plainte: elle a dit que le sieur de marivaux avoir dit drolesse, les deux prendre chacun une assiette qu'ils se sont jetés à la teste. Ladite dame avoit voulu sortir de sa maison et avoit ordonné que l'on fit ses paquets, ledit sieur de Marivaux avoit fermé la porte et pris les clefs et se seroit retiré dans sa chambre; Viennent ensuite plusieurs domestiques donnant chacun leur version...
Notons en 1663, le baptême de David Thomas fils de François, escuier, sieur des Perières et de la Thomasserie, le parrain François de l'Isle, seigneur de Marivault, la marraine Anne de l'Isle, femme de David Goly seigneur de Thibauville ...
Quelle famille, en 1664 un extrait des registres du parlement concerne François de l'Isle et deux de ses enfants: vu par la cour la requeste présentée par François de l'Isle, seigneur de la Rouë, que pour raison de vol et pillage et voyes de fait commises en sa personne par Loüis et Augustin ses enfans, il a obtenu décret de prise de corps, au mépris duquel lesdits Loüis et Augustin ne délaissent de continuer leur pillage dans les terres et maisons du suppliant et d'user de nouvelles voyes de fait contre lui, ses fermiers et ses domestiques, en sorte qu'il n'est en sureté de sa personne , et que par enlèvement de ses grains et vente à vil prix, ils réduisent le suppliant à un état déplorable... en conséquence fait defense à toute personne d'exposer en vente, et acheter meublres bestiaux et grains mal pris et enlevé es château, terres et fermes du suppliant, à peine de payer deux fois 500 livres d'amende et restitution des choses mal prises.
Notons en 1665, extrait de l'inventaire des titres de la châtellenie de Montlhéry, la saisie féodale de la terre de la Roue à la requeste du procureur du roy en la chambre des comptes. Également l'année suivante, un Arrêt du Parlement portant homologation du concordat fait entre François de l'Isle, seigneur de Marivaux et de la Roue d'une part, Pierre Martin et Guillaume Hertaux, prêtres chapelains des chapellenies de Notre-Dame de la Roue, d'autre part, par lequel concordat M. de Marivaux, afin de terminer le procès qui était entre lui et lesdits chapelains, s'est chargé de faire célébrer dans ladite chapelle par chaque semaine les deux messes ordonnées par le fondateur; de faire faire les réparations nécessaires et de payer les décimes dus à cause des chapellenies ; et outre, de payer à perpétuité à chacun desdits chapelains par chacun an 80 livres. Moyennant quoi lesdits chapelains ont cédé et transporté audit seigneur de Marivaux le temporel desdits chapellenies . Lequel concordat a été conformé par les vicaires généraux de l'archevêché de Paris le 3 octobre 1657.
En août 1666, dernier épisode original concernant cette famille, François de l'Isle est mort subitement à deux heures de l'après midi, dans la boutique d'un libraire vis-à-vis Saint Yude à Paris où son carosse s'arresta à cause de sa subite indisposition qui le saisit venant de sa maison de la Roüe. Son corps a été porté à Marivaux et son coeur aux Carmes Deschaussez faubourg saint-Germain; après avoir été visité de trois médecins et trois chirurgiens de peur que l'on soupçonna qu'il fut mort de poison; lesquels selon leur rapport ont trouvé son cerveau délaié comme de la bouillie, et qu'il estoit tombé de sa teste sur son coeur une fluxion de sang qui l'avoit estoufé. Il a paru un testament par lequel il déshérite ses deux fils aisnés Louis et Augustin, par un décret de prise de corps pour les excès qu'ils commettoient sur ses terres (1).
En 1667, Catherine de Caillebot, dame de la Roue baille à titre de loyer pour l'année seulement les droits qui se prennent le jour de la Saint-Marcel, de minage mesurage grains moyennant 63 livres que ledit Castole promet de payer le lendemain de la foire...
Louis de l'Isle
1666: A la requête de haute et puissante Catherine Caillebot, veuve de François de l'Isle, seigneur marquis de Marivault, demeurant à Paris rue notre Dame des Victoires, paroisse Saint-Eustache et à celle de ses enfants, a lieu l'inventaire au chasteau de la Roue:
- cuisine,
- garde manger à costé de la cuisine,
- autre garde manger aussy à costé de la cuisine,
- caveau attenant au garde manger,
- antien office,
- allée du passage de la salle à la cuisine,
- chambre au dessus de l'antien office,
- salle basse,
- chambre pres la chapelle ayant vue sur le jardin
- première chambre du pavillon à main gauche,
- chambre au premier étage,
- au dessus icelle du deffunt,
- chambre même étage du pavillon à main droite,
- petite garde robe à costé,
- chambre de la dame ayant vue sur le jardin,
- petite garde robe à costé deladite chambre,
- chambre au dessus deladite chambre,
- chambre lambrissée à costé de ladite,
- chambre lambrissée au pavillon à main gauche,
- chambre au premier étage du grand escallier du costé gauche,
- grande salle contanant huit septiers de bled,
- chapelle,
- petite salle devant l'entrée de la chambre du deffunt,
- chambre dudit deffunt,
- garde robe attenant,
- cabinet attenant,
- autre cabinet a costé de ladite chambre,
- chambre de suite,
- escurie: 6 chevaux,
- estable 5 vaches,
- bucher,
- grange,
- grenier,
- pressoir,
- cave.
Apparemment on repasse dans les mêmes pièces l'énumération ne permet pas de décrire le château.
En 1666, le testament de François de l'Isle n'a pas dû être appliqué, Louis de l'isle, chevalier, seigneur de Marivaux, la Roue, Marcoussis, porte foy et hommage comme fils aisné de François et de Catherine Caillebot ses parents ...
L'année suivante, la veuve fait une transaction avec ses enfants, elle renonce à la communauté de biens qu'elle avait avec son mari, et les trois frères Louis, Augustin, et Hardouin délaissent à leur mère la jouissance de la terre de la Roue, chasteau, prés, avec les terres d'Allainville... On apprend également la présence d'une soeur Marguerite, religieuse.
A la suite, Louis, aisné, chevalier, seigneur de Marivault, la Roue..., principal héritier de son père François, présente en une seule fois foy hommage, ainsi que l'aveu et dénombrement du fief terre et seigneurie de la Roue à savoir:
- l'hostel seigneurial dudit lieu de la Roue consistant en maison et hostel seigneurial, grange estable, coulombier, jardin, le tout clos de murs contenant le tout 25 arpents,
- une place devant la porte du lieu seigneurial servant de cour contenant 2 arpents,
- 49 arpents de bois dits la Chasteigneraie entre les Célestins et Bellejame,
- droit de basse justice jusqu'à soixante sols, droits divers...
- vingt livres de menus cens sur maisons ...
- item deux pressoirs à viz auxquels sont tenus tous les sujets,
- item un moulin à eau à faire de bled farine avec deux arpents,
- nomination de deux chapellains à une chapelle notre dame de la Roue,
- différentes terres attachées à la chapelle,
- 232 arpents de bois dit de Foncelaye dépendant de la seigneurie de Marcoussis près Guillerville et 112 arpents près de Beauvert.
En 1683, Catherine de Caillebot, veuve... de présent en son chasteau de la Roue, confesse avoir baillé à titre de loyer d'argent jusque à six ans, à Jean Lambert, receveur du domaine de Mr le marquis de l'Isle, tous les droits de ladite terre et seigneurie qui se prennent le jour de la Saint-Marcel, moyennant le prix et somme de 48 livres.
13/8/1686, Claude Huiard, maître vitrier, demeurant à Montlhéry lequel promet à dame Catherine de Caillebot d'entretenir dorénavant tous les ans toutes les vitres du chasteau de la Roue pendant dix ans, à l'exception de la chambre des laquais, aussi en cas d'orages de gresle, cette convention faite moyennant la somme de 22 livres.
Également la même semaine, Pierre de Lage masson en terre demeurant à Marcoussis, s'oblige envers la dame de la Roue, de desmolir le mur faisant la goutte du pressoir entre le pressoir et la maison d'Ausone Henry ayant pour enseigne l'Ecu d'or, construire un autre mur à neuf pour la goutte dudit pressoir, au lieu et place de l'ancien, ce marché fait à raison de 40 sols par chacune toise.
En août de la même année, Estienne Picard, fontainier, demeurant à Villiers-sur-Orge , s'oblige envers la dame de la Roue, de faire un puisard devant la grande porte du chateau de la Roue à la profondeur qui sera nécessaire pour fouiller par dessous oeuvre afin de couper le cour d'eau de la fontaine du chasteau moyennant onze livres...
Le mois suivant, haut et puissant seigneur, Ardoin de l'Isle, lequel reconnaît avoir baillé à titre de loyer et prix d'argent jusqu'à neuf ans, à Louis Thomas, laboureur à Aussonville, tout l'ancien domaine des terres dudit Aussonville ...
En 1690, La dame de la Roue rédige son testament et nomme son fils Ardoin, légataire universel.
Début 1691, un meutre d'un inconnu est signalé près de la chapelle de la Roue, tué d'un coup de fusil par le nommé la Chaussée.
Fin 1691, à Linas notons le baptême de François Legrand, la marraine noble damoiselle Loyse de l'Isle fille de François de l'Isle.
En janvier 1692, Catherine de Caillebot veuve de François 1 de l'Isle. décède ; son inventaire après décès est requis et se déroule en respectant son testament et ses codicilles. Un des actes touvé dans la description des titres mentionne une transaction entre la mère et ses enfants lui laissant la jouissance du chasteau de la Roue. L'inventaire fait à Linas donne la description suivante:
- chambre de la deffunte,
- chambre attenante servant d'antichambre,
- chambre à costé de celle de ladite dame servant de garde robe,
- grand sallon,
- chambre des religieuses en aisle ayant vue sur la cour,
- garde robe à costé de cette chambre,
- chapelle,
- chambre au premier étage de l'aisle,
- petit cabinet à costé servant de garde robe,
- chambre seigneuriale,
- petite chambre à costé,
- chambre,
- autre chambre à costé,
- chambre de la demoiselle Quinault,
- petite chambre par le bas ayant vue sur le jardin,
- salle basse ayant veüe sur la cour et jardin,
- cuisine,
- grange,
- vollière,
- estable,
- grenier,
- cour,
- escurye,
- cave,
- chambre à costé de la cuisine,
- chambre des laquais,
- basse cour.
Bien que détaillée, cette énumération ne permet pas de reconstituer la demeure.
Ardouin de l'Isle et Isabelle de Guenegaud
Ce personnage apparaît fin 1692, Ardoin de l'Isle, chevallier, seigneur de Marivault, la Roue et autres lieux, mestre de camp d'un régiment de cavallerye, estant de présent en son chasteau de la Roue, baille jusqu'à neuf ans, à Nicolas Gaudron le jeune, maistre de la poste de Linoys, la quantité de 75 arpens de terres labourables, moyennant huit livres de loyer par chaque arpen...
L'année suivante, Vincent Petineau, couvreur en ardoise demeurant à Soisy-sous-Estiolle, confesse avoir fait marché avecq Claude Legrand, chanoine de l'église de Linois, ayant pouvoir d'Ardouin de l'Isle, s'oblige d'entretenir toutes les couvertures d'ardoize du chasteau de la Roue pendant trois ans, fournir ardoizes, lattes, clous, moyennant 25 livres chaque an, pendant trois ans, ne sera néanmoins point tenu des réparations qui seront causée par les foudres et tempestes chuttes de cheminées anciennes...
En 1694, Philippe Tury Du Lieu, concierge du chasteau de la Roue, comme ayant eu charge et pouvoir de Messire Hardoin de l'Isle, brigadier des armées de sa Majesté, baille à titre de loyer d'argent à Amé Huc marchand boulanger à Linoys, tous les droits des pressoirs à vins audit seigneur appartenant, situé dans la basse-cour du chasteau proche le moulin des Suzeaux, comme aussy les droits de la foire Saint-Marcel, moyennant la somme de 150 livres ...
La même année, le seigneur n'a pas dû rendre ses hommages à son suzerain, vu par nous la requeste présentée par Hardoin de l'Isle, seigneur de la Roue, par arrest rendu en la chambre des Comptes, il a été reçu en foy et hommage par sa femme Isabelle de Guénégaud, ... faisons main levée de la saisie féodale, et payer les droits estimés à 500 livres.
Hardoin de l'Isle décède fin 1709. son épouse, Isabelle de Guenegaud, veuve de Messire Hardoin de l'Isle, chevalier et marquis de Marivault, la Roue, lieutenant général des armées du roy, demeurant à Paris, rue neuve des petits champs, paroisse Saint-Roch, et comme tutrice de Messire Louis Jean Jacques de l'Isle, aussi chevalier et marquis, âgé de quinze ans, et de demoiselle Isabelle âgée de 14 ans, lesdits héritiers chacun par moitié, ... demande l'inventaire après décès de son mari. Suite logique elle présente les foy et hommage pour la seigneurie de la Roue.
Notons en 1712, le baptême d'un fils de vigneron par un religieux Célestin en l'église de Marcoussis, le parrain Louis Boulogne jardinier du château seigneurial de la Roue, la marraine Louise Archambault, fille de bourgeois de Paris.
14/1/1730, haute et puissante dame Isabelle Alphonsine de Guenegaud veuve Ardoin de l'Isle, demeurant en son hotel rue du sépulchre, faubourg Saint-Germain, paroisse Saint-Sulpice, donne à ferme et prix d'argent pour dix ans la coupe et exploitation de tous les bois de la seigneurie à raison de soixante livres par arpent ...
Jean-Jacques et Elisabeth de l'Isle
Notons en 1717, une déclaration censuelle faite à Jean-Jacques de l'Isle, seigneur de la Roue, par Jean Payen, vigneron, d'une maison tenant audit seigneur à cause de sa maison des Trois Pigeons.
Le seigneur de la Roue présente ses foy et hommage de la seigneurie en 1722.
En 1739, les enfants d'Isabelle de Guéguenaud vendent la seigneurie: haut et puissant Jean-Jacques de l'Isle, chevalier, marquis de Marivault, capitaine de la compagnie des gendarmes de Bretagne, demeurant à Paris rue Sainte-Catherine et sa soeur haute et puissante Elisabeth de l'Isle, fille majeure, ont vendu à François Penot de Tournière la Cossière, escuyer, receveur des finances de la Rochelle, demeurant à Paris rue Coquillère, la terre, fief et seigneurie de la Roue, consistant en château, jardin, parc et autres bastimens, moulin à eau, pressoirs, terres labourables, prés, bois, droit de foire et de nomination de deux chapelins de la chapelle Notre-Dame de la Roue....ainsi que les droits comme patron de la chapelle obtenus en 1646, ces biens provenant de l'héritage de leur père Hardouin de l'Isle, mêmes titres que le fils, moyennant 106.000 livres. Le devoir du seigneur est de faire célébrer le service divin dans la chapelle à la décharge des deux chapeleains, de payer les décimes, de faire faire toutes les réparations et de payer à perpétuité à chacun des deux chapelains la somme de 80 livres tournois.
Jean-Jacques de l'Isle décède l'année suivante âgé de 40 ans.
François Penot de Tournière de la Cossière et Geneviève Dhonneur
9/7/1739, ledit seigneur reprend le bail à ferme de la couppe et exploitation des 343 arpents de bois.
19/7/1739, le nouveau seigneur reprend le bail des pressoirs et le droit de foire Saint-Marcel à écrire emplacement des pressoirs.
19/7/1739, Claude Réault, patissier demeurant à Linois, fermier des pressoirs bannaux et droits de foire dépendant de cette seigneurie de la Roue, depuis 1733, mention des deux pressoirs à vin qui sont dans la grande rue de Linois près le moulin des Suzeaux, garnis de tous leurs ustancilles, et des droits de la foire St Marcel pour la somme de cent livres.
Un an près leur achat, le prieur de Saint-Médéric, poursuivant les criées, vente et adjudication par décret, du fief terre et seigneurie de la Roue, saisi réellement à sa requeste sur Mr François Penot de Tournière de la Cossière, écuyer, secrétaire du roy et de ses finances, receveur général des finances de la Rochelle, demeurant à Paris rue Coquillier paroisse Saint-Eustache, à luy appartenant comme l'ayant acquis de Jean-Jacques de l'Isle, chevalier, marquis de Marivault, et de Elizabeth Claude de l'Isle, enchérit et met à prix la propriété de la Roue saisie réellement:
- manoir de deux gros pavillons et un corps de logis au milieu, couvert d'ardoises,
- autres bâtiments couverts de thuilles, bassecour, grange, estable à vaches, écurie, foulerie, bucher fournil, coulombier à pied, grande cour, jardin potager par derrière, et côtés en parterre, arbres fruitiers, le tout clos contenant 27 arpents;
- avenue d'arbres qui conduit de la cour du château jusqu'à la rue de la Pellerine;
- droits ....;
- moulin à eau, four, pressoirs bannaux,
- nomination de deux chapellains à la chapelle de la Roue,
- terres ... bois ...dont celui de la Faucelaye à Marcoussis de 232 arpens tenant au Déluge et à la terre de Lopigny,
- item les maisons, bâtiments tant en fief que roture qui appartenaient aux deux chappelains de la Roue.
Finalement après plusieurs mises en adjudication, Penot rachète la Roue pour 106.000 livres comme auparavant. Un second document analogue avec une date différente précise qu'il s'agit de deux rentes de 1.000 livres représentant un principal de 44.000 livres et de plusieurs autres petites rentes dues par Jean-Jacques de l'Isle. Cette affaire commence en février pour se terminer en avril avec publication dans toutes les églises quatre fois comme la coutume l'exige. Notons durant cette période un exploit d'huissier notifiant la saisie réelle de la Roue à la requête de Fajol, prieur de Saint-Médéric, sur François Penot.
Fin août 1740, un pamphlet diffamatoire, est arrivé par la poste et distribué par un facteur à une quinzaine de personnes dont la dame de la Roue:
Complimens des habitans de la P... et M... fait à Mr de la C..., le jour de son entré triomphante à la R...
Serviteur Mr de la C...
d'autres vous appelleront T...
puisque c'est vue accoutumance
de venir faire révérence
et de tirer le pied de viau
à tout chaque seigneur nouviau
......................................
les vus dit ont un grand dommage
qu'elle a des taches au visage
et que dans son petit cerviau
qui par la morgue n'en est pas biau
on y trouve moins de tenance
que dans la plus petite enfance
a montré par tout son tétin
on dit que c'est une catin
el ri el danse avec nous
nous fait boire comme des trous
el court la nuit et la journée
avec noir filles et noir garçons
..................................
par la morgue elle n'en est pas fière
notre dame la Routière
elle scait que son père laqauis
et ou pauvre avant ses acquais
Bonjour itout à votre fille qui n'est ni belle ni gentille
est pourtant un friand morciau
pour Mr l'abbé S...
il vous la suit de sa lorgnette
et s'il la recontroit seulette
ce gros tout rond ce gros roquet
quoique trop gras pour un coquet
pourroit bientot la rendre mère
et pis vous serz un grand père
..........................
Cet extrait montre une attaque féroce envers la famille Tournière de la Cossière. Tout le monde en parle, Mathieu Sigonneau, officier de son altesse la douairière d'Orléans, disant que s'étant trouvé chez sa mère, avec le curé de Chamarande, que Lamblin chanoine de Linois estoit venu dans sa paroisse, trouvé une personne du pays de la Cossière qui s'appelait Penot Tournière. Agnès Besnard dit que la femme du cordonnier lui auroit dit que c'était François Gaillard maitre d'école de Linois et Pierre Lefranc, chirurgien de Montlhéry qui auroient écrit les libellés diffamatoires. Linas peut s'enorgueillir d'avoir un enseignant écrivain sachant écrire en vers.
Le nouvel arrivant adresse une supplique au prévôt, François de Dinan, par François Penot de la Cossière, écuyer, secrétaire du roy, receveur des finances de la Rochelle, seigneur de la Roue et en partie de Linois , disant qu'il s'est distribué par la voie de la poste samedy dernier, 14 ou 15 libellés diffamatoires dans le public, tant à Montlhéry qu'à Linois, contre l'honneur, la naissance et la réputation de leur famille, adressé à son épouse, libellé en forme de poème remplye d'inventions et faits aussy faux que scandaleux, écrits d'une seule et même main, et demande de trouver et punir le coupable.
La même année, lors de sa déclaration au seigneur de la Roue, René Thomas Hecquet, chanoine de Linas, déclare que Penot de la Cossière a acheté la seigneurie de la Roue, qu'il estoit patron et avoit les droits des seigneurs chapelains de la chapelle notre dame de la Roue, ces droits étant en commun avec le commandeur du grand et du petit Déluge dépendant de Saint-Jean de Latran, pour une maison rue Saint-Médéric, tenant au chanoine Fayol à cause de son cannonicat, à la rivière, à ladite rue...
Également la même année, François Penot, ..., écuyer, demeurant rue Cocquillère paroisse saint-Eustache, confesse être propriétaire de la terre et seigneurie de la Roue...
Nous arrivons en 1749, François Penot de Tournière de la Cossière, secrétaire du roy constitue son procureur Jean Dumas pour élaborer la confection du terrier de la terre et seigneurie de la Roue.
Notons en 1752, le baptême de Gustave et Marie Claude de Sparre jumeaux de Joseph, comte de Sparre, maréchal de camp des armées du roy, colonel du régiment royal Suédois, Marie Dhonneur marraine de Marie Claude. Cette famille est d'origine suédoise.
L'année suivante, la dame de la Roue,demeurant rue Théreize paroisse Saint-Roch, de présent en son chateau de la Roue, déclare les bois qu'elle possède sur Marcoussis, au seigneur dudit lieu, Charles de Preissac.
Début 1756, le garde des bois de la dame de la Roue, surprend Jean-Baptiste Bertaut, journalier et Pierre Beaujoin aussi journalier, pour vol d'une hottée de souches et souchons ... condamnons lesdits à 10 livres d'amende envers le Roi et 25 livres de dommages à la demanderesse.
Notons la même année un échange de terre entre le chanoine Hecquet de la collégiale Saint-Mery et la dame de la Cossière.
En 1757, Charles Penot de Tournière de la Cossière, trésorier receveur général et payeur des rentes de l'hotel de ville de Paris, obtient la provision de receveur des barrages de la ville de Paris et payeur de l'entretien des pavés de ladite ville, faubourg et banlieue, ancien alternatif et triennal , vacant par le décès du sieur Gratien Douillet, dernier possesseur...
Dix ans après, fut présente dame Marie Geneviève Dhonneur, veuve de François Penot de Tournière de la Cossière, escuyer, conseiller secrétaire du Roy, maison couronne de france et de ses finances, ancien receveur général des finances de la généralité de la Rochelle, dame de la Roue, la Pellerine, en partie de Linas, demeurant ordinairement à Paris rue de Grenelle, Saint-Honoré Hotel de lion, paroisse Saint-Eustache... Il s'agit du bail du moulin de la Roue.
Notons en 1779, tiré d'un feuillet informe intitulé extrait du rôle des répartitions de la somme de 4.934 livres, madame de la Cossière, privilégiée:
- pour son château et clos y attenant 1200 livres,
- auberge et jardin des Trois Pigeons 400 livres,
- moulin de la Roue 250 livres ,
- pressoir banal 150 livres ,
- terres 66 arpents 1.335 livres,
- bois 45 arpents 450 livres,
Soit un total de 3.785 livres et taxé à 390 livres.
Epitaphe de la dame de la Roue retrouvée dans une cave aux alentours du château.
En 1783, inhumation de Marie Geneviève d'Honneur, veuve de Messire François Penot de Tournière de la Cossière, écuyer, conseiller secrétaire du roy couronne de France et de ses finances, ancien receveur général de ses finances de la Rochelle, seigneur de la Roue, la Pellerine et Linas en partie, ladite dame décédée en son chateau de la Roue, âgée de 84 ans, inhumée en la chapelle Notre-Dame de la Roue devant le maître autel, présents ses petits fils, le doyen et quelques chanoines de Saint-Merry.
Léon Picot de Chesneteau et Marie Françoise Penot
En 1783, examinons un mémoire estimatif de la terre de la Roue . Il s'agit des revenus de la seigneurie:
- ferme de la Forest, louée à Antoine Feuileret 1.406 livres
- l'auberge des Trois Pigeons avec 11 arpents de pré loué à Gouliard 950 livres,
- le moulin de la Roue avec les terres attenantes pour 312 livres,
- douze rubriques de baux de terre pour 750 livres,
- les deux pressoirs banaux qu'on fait valoir pourroit être loués 150 livres,
total locations de 3572 livres. Plus 50 livres de rentes. Les censives de la seigneurie... soit un total de 14.722 livres. Estimons le prix principal au denier 30 à 431.335 livres, le château avec les meubles, tous les bastiments, le jardin, le parc, l'enclos, l'avenue, le patronage des deux chapelles, la chasse, estimé à 60.000 livres.
Plan napoléonien du domaine de la Roue.
Associé une fiche de description :
Cette terre située en la paroisse de Linas avec droit de patronnage de deux chapelles, censives, chasse, basse justice, distant de Paris de six lieues, dans la mouvance du comté de Montlhéry. Elle consiste en un château couvert d'ardoises, composé d'un principal corps de logis au milieu, deux autres corps en aile, élevé d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage ayant 17 croisées de face,
- une grande cour d'entrée par une grille de fer, avec quinconce à droite, et à droite et à gauche terrasse sur la campagne en face du château et autre quinconce en retour, le tout planté en ormes.
- jardin, parc, maison de jardinier, écurie, remise, colombier à pied, grange et autres bastimens, le tout clos de murs contenant 27 arpens,
- une belle avenue double plantée en ormes et pavée en grais de 128 toises de longueur,
- au bas de l'avenue à gauche en entrant, l'église ou chapelle fondée de N-D de la Roue dont les biens et revenus ont été réunis dans la seigneurie par un ancien concordat,
- à droite de l'avenue un étang et un moulin à eau, par derrière sont deux pressoirs bannaux,
- plus dépendant de la seigneurie 389 arpens de bois ...,
- plus l'hôtellerie des trois pigeons dans la grande rue vis-à-vis la grande avenue,
- plus 62 arpens en plusieurs pièces,
- plus 11 arpens de pré à Leuville.
- en rôture, la ferme de la Forest à Bruyères-le-Châtel avec 132 arpens de terre, 8 de prés et 452 de bois.
Soit un total de 1.101 arpens pour le domaine.
Dans un document de 1833, faisant état des précédents possesseurs du domaine de la Roue, Marie Françoise, fille de François Penot et de Marie Geneviève d'Honneur, était seule et unique héritière du domaine, elle fut mariée à Denis Gratien Drouillet en premières noces, puis à Léon Picot de Chesneteau.
Notons en 1783, le mariage de Jacques Regnier, jardinier demeurant au château de la Roue, avec Marie Louise Coudray fille de marchand. Présents Mr Picot de Chesneteau, écuyer de Monsieur.
À suivre...
Note
(1) extrait des mémoires de l'abbé Pijart, célestin de Marcoussis.