L'église de Marcoussis (1794-1925)
Nous présentons le neuvième volet de l'histoire de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Marcoussis. Après avoir évoqué les débuts de la paroisse et donné les évènements survenus pendant le début de la révolution, nous poursuivons par la présentation des évènements survenus ultérieurement.
JP Dagnot, C.Julien Janvier 2014.
Vente du mobilier de l'église
Afin d'en finir avec le « tyrannie de la religion » la vente du mobilier de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Marcoussis est organisée par la municipalité le 10 frimaire an III (30 novembre 1794). Nous donnons l'extrait des registres des délibérations du conseil général de la commune de Marcoussis. « Séances des 10 et 30 frimaire de l'an troisième de la République française une et indivisible ».
Ouï l'agent national en ses dires tendant à ce que les effets mobiliers de la ci-devant église soyent vendu au profit de la République ; ouï aussi lecture des copies d'affiches apposées en cette commune et celles voisines à cet effet par le secrétaire greffier de cette commune, le conseil faisant droit sur le réquisitoire de l'agent national arrête la vente pour ce jourd'huy, et y a procédé ainsi que suit :
- 1er lot, composé de plusieurs parties de lambris d'une niche, adjugées au citoyen Louis Houdon comme plus offrant et dernier enchérisseur pour la somme de 62 lt.
- 2e lot, composé de plusieurs parties de boiserie et une niche, adjugées au citoyen François Chevalier, cultivateur à Fretay commune de Villejust, pour 74 lt.
- 3e lot, composé de plusieurs petites parties de lambris d'une niche, adjugées au citoyen Lhomme pour 51 lt.
- 4e lot, composé de plusieurs autres petites parties de lambris d'une niche, adjugées au citoyen Louis Houdon fermier en cette commune pour 48 lt.,
- 5e lot, composé d'un contour de cadre, adjugé au citoyen François Chissatain pour 10 lt.
- 6e lot, composé de différentes parties de boiserie, adjugé au citoyen François Coispeaux pour la somme de 38 lt. 18 s.
- 7e lot, composé de trois escabeaux, adjugés au citoyen Jacques Retourné pour 11 lt.
- 8e lot, une partie de lambris, adjugée au citoyen François Coispeaux pour 44 lt.
- 9e lot, autre partie de lambris, adjugée au citoyen François Coispeaux pour 50 lt. 10 s.
Séance du trente frimaire an III.
- 10e lot, un petit panier d'osier blanc, adjugé à la citoyenne Louise Cordeau pour de 4 lt. 5 s.
- 11e lot, une tablette de crédance, adjugée au citoyen Jean Dubois pour la somme de 10 lt.
- 12e lot, une autre tablette de crédance, adjugée au citoyen Jean Boulanger pour 10 lt. 14 s.
- 13e lot, dix tablettes de crédance en marbre, adjugées au citoyen Michel Petit pour la somme de 12 lt. 5 s.
- 14e lot, une pierre de crédance, adjugée au citoyen Boudier pour 15 lt.
- 15e lot, un banc dit de l'oeuvre, adjugé au citoyen Charles Payen pour 23 lt.
- 16e lot, un vieux banc ci-devant seigneurial, adjugé au citoyen Jean-François Martelotte pour 7 lt. 15 s.
- 17e et enfin, un vieux étrasse de dey et le fond d'une niche, adjugé au citoyen Boulanger pour 4 lt. 3 s.
Le total des présentes ventes arrêté à 476 lt 10 s par nous maire et officiers municipaux de la commune de Marcoussis le jour et an que dessus est signé au registre, Boulanger, Maitrejean, Delorme, Manon officiers municipaux, Lhomme agent national, Dunand, Vavasseur, Hacot membres du conseil et Boudier secrétaire-greffier.
Comptes de l'an III relatifs à l'église
Le 30 ventôse an III (20 mars 1795) les membres sortants du conseil général de la commune rendent compte aux membres entrants conduits par le maire Joseph Hacot (1). L'agent national Charles Arranger donne le rapport des comptes dont la recette de diverses sommes provenant du citoyen Fauve marguillier de la fabrique Sainte-Marie-Madeleine (2), sçavoir :
• 62 livres pour reliquat et parfait paiement de compte de marguillier pour l'année 1782 en date du 22 brumaire an 2,
• 488 livres , prix de l'adjudication des boiseries du porche de l'église du 10 ventôse an II,
• 21 livres pour l'adjudication de terres faite le 26 prairial an II.
Le chapitre des dépenses mentionne diverses factures relatives à la « ci-devant église paroissiale » de Marcoussis :
• Une quittance de 50 lt. payée au citoyen Dunand menuisier, selon son mémoire du 16 janvier 1793 pour travaux exécutés à l'église.
• une somme de 5 lt. a été payées au citoyen Hortalot, tailleur de pierre demeurant à Marcoussis, pour outrages par lui faits suivant sa quittance du 17 février 1793 (il s'agissait de détruire les marques de la religion et celles de la féodalité).
• une somme de 897 lt. 10 s. a été payée au citoyen Pierre Petit le jeune pour le « parfait payement de l'adjudication de la construction du porche et restablissement du pignon de l'église suivant sa quittance des 13 janvier et 26 juin 1793 ».
• le conseil général a payé 5 livres pour la dépense du charretier qui a conduit les cloches à Versailles, le 10 octobre 1793.
• une somme de 590 livres , payée au citoyen Lamy pour le prix de l'adjudication de la construction du donjon de l'horloge à lui faite et suivant sa quittance du 19 septembre 1793.
• 120 lt. payés au citoyen Boudier pour le prix « du racommodage et pose de l'horloge de cette commune suivant sa quittance du 29 ventôse an II ».
Le 11 ventôse an II (1er mars 1794), Sébastien Le Noble décide de quitter Marcoussis. L'ancien curé vend son mobilier à la municipalité « pour être utilisé à la maison commune ». Il s'agit de bois à brûler, glaces, boiseries, chaises et autres ustensiles, par lui vendu à raison de 200 livres .
Une feuille informe datée du 10 avril 1794, déclare les effets envoyés à Versailles. Parmi les objets ayant appartenus à l'église, il se trouve : une cloche, deux croix et quelques morceaux de fer.
Retour au libre exercice des cultes
Après la tourmente thermidorienne et les exactions contre les ecclésiastiques, le décret promulgué par la Convention nationale le 7 vendémiaire an IV (29 septembre 1795) concerne l'exercice et la police des cultes. Toutefois cet exercice est encadré :
• nul ne peut être empêché d'exercer, en se conformant aux lois, le culte qu'il a choisi,
• punir ceux qui en troublent les cérémonies ou outragent les ministres en fonction,
• exiger les ministres des cultes une garantie purement civique quant à la désobéissance aux lois de l'État,
• punir tout ce qui tendrait à rendre un culte exclusif ou dominant et persécuteur,
• punir les entreprises des ministres relativement à l'état-civil des citoyens,
• régler la compétence et la forme de la procédure dans ces sortes de cas.
Les prêtres doivent faire devant l'administration municipale une déclaration selon le modèle : « Je reconnais que l'université des citoyens français est le souverain, et je promets soumission et obéissance aux lois de la République ». De plus le même décret impose que :
• les communes ne pourront pas contribuer aux frais d'un culte,
• aucun signe particulier à un culte ne peut être exposé aux yeux des citoyens si ce n'est dans l'enceinte destinée aux exercices de ce même culte,
• une contravention de 500 livres et un emprisonnement qui pourra excéder deux ans pour l'exercice d'un culte hors de l'église,
• nul ne peut paraître en public avec les habits et ornements affectés aux cérémonies,
• tout ministre qui voudra par ses écrits ou discours proposé au rétablissement de la royauté ou à l'anéantissement de la république sera condamné à la gêne à perpétuité.
En février 1796 (pluviôse an IV), l'administration, considérant que l'action de sonner la cloche pour annoncer l'heure des cérémonies du culte catholique n'est qu'une violation formelle des dispositions de la loi du 7 vendémiaire, .... « à compter de ce jour interdiction aux ministres du culte de sonner ou faire sonner pour annoncer les cérémonies du culte ». Dans sa déclaration du 27 mars 1796, le citoyen Boudier dit « qu'il a acheté le presbytère pour le compte de Jean-Baptiste Septier, employé à l'artillerie, demeurant à Marcoussis ».
Vieux tabernacle (XIXe s.) déposé dans les combles de l'église de Marcoussis
Vieil autel en bois avec agneau pascal sculpté (XIXe s.), déposé dans les combles de l'église de Marcoussis.
Un rapport de l'an VIII (1800) décrit la maison priorale « en état de ruine ». Dans un autre procès-verbal de l'an X, il est mentionné que des réparations très urgentes sont à prévoir. A cette époque la cure de Marcoussis est érigée en cure décanale (siège du doyenné).
L'église de Marcoussis sous le Premier Empire
À la différence des révolutionnaires qui avaient tenté d'exclure les religions de la sphère publique, Bonaparte, devenu Premier Consul, voulut mettre l'Église catholique, encore très influente, à son service. (3). Le 18 germinal an X (8 avril 1802), le Corps législatif de la République française adopte et promulgue le Concordat . Le texte avait été signé le 15 juillet de l'année précédente par Napoléon Bonaparte, Premier Consul, et le pape Pie VII.
Le Concordat comprend 77 articles rédigés par le juriste Jean Portalis sur la suggestion de Talleyrand « ci devant évêque d'Autun » qui précisent :
• les « Quatre Articles » de la déclaration gallicane adoptée en 1682,
• les décisions des conciles œcuméniques priment sur les bulles pontificales,
• le pape doit respecter l'Église nationale,
• l'approbation par le gouvernement des décisions des synodes et des conciles,
• la liberté de mouvement réduite pour les évêques,
• l'enseignement des prêtres dans les séminaires,
• etc.
Suite au Concordat de 1802, le décret du 9 février 1803 concerne le rétablissement des fabriques et de leurs rentes. M. le curé Tourniant s'installe à Marcoussis en 1804.
Dans une lettre du 4 janvier 1808 adressée à Monsieur de Bellejame demeurant rue de "Au Coint de la Rue", n°7 à Paris, par un nommé Lehideux, demeurant apparemment au 57 rue Saint-Martin près la Fontaine Maubué, qui en quelques lignes lui propose une cloche de 650 livres " qu'il mais arrivé hier ". On apprend également qu'il l'engage à en prendre livraison " avec celle d'un mille pesant environ " dont nous sommes convenus.
Une semaine plus tard, un nouveau courrier de Lehideux est envoyé à Monsieur de Bellejamme, suivant « la demande que vous mavais faite, je l'honneur de vous remettre ci après le prix que vous coutera de fason pour vous faire fair une cloche neuve, je vous prendrai six sous par livre de fason en une donnant le meme poid de vieux métail que je vous donneré de neuf de plus je vous prendrai six livres de métail par cent livres pesant pour le déchet de vieux métal porté à la fonte, pour la cloche de hasard d'environ un mille pesant que vous avais vu sous ma grande porte, je vous la vendrais 36 sols la livre et je vous prendrai votre vieulle cloche de metail cassé à raison de 30 sols la livre rendu ici franc de porte et mais cloche prise dans mon magasin.. . ».
Puis, en 1813, un rapport fait à l'évêché de Versailles mentionne que l'église de Marcoussis est « très délabrée ».
L'église de Marcoussis au XIXe siècle
La prise de possession de la cure de Marcoussis par l'abbé Pierre Delaunay des Varennes a lieu le 24 avril 1825. Un crédit de 500 frs est accordé en 1827 pour l'agrandissement de l'église, puis en 1828 un nouveau crédit de 1.018 frs est versé en complément pour l'agrandissement. Le 4 octobre 1829, le conseil municipal assemblé sous la présidence de Dubois, délibère sur le devis des réparations à faire au clocher pour 500 frs avec « les fonds du ministre des cultes ».
Dans un rapport fait à l'évêché de Versailles, le rédacteur parle du bon état de l'église : on vient de construire une tribune. Par contre, il semble que les paroissiens soient revenus assister aux offices car il est dit que l'église n'est pas assez grande ; le cimetière est bien tenu mais il y manque une croix. Signalons à ce propos qu'un projet d'agrandissement de l'église de Marcoussis avait été envisagé en 1875, mais ne sortit jamais des cartons (4). Seule une extension de la sacristie (actuel local du chauffage) fut réalisée.
Le conseil municipal de Marcoussis, sous la présidence du maire, avec l'autorisation du sous-préfet de Rambouillet, en date du 10 novembre, se réunit le 4 décembre 1836 pour régulariser la réparation indispensable, qui avait été faite au clocher pour le timbre et l'horloge, que le maire avait réuni le conseil chez lui en conseil de famille. Les membres du conseil se sont rendus au clocher, ont visité le bois qui était en grande partie consommé par le cœur et qui menaçait ruine et pouvait en tombant faire du malheur, ou décider que la démolition serait faite de suite ou réparer immédiatement. Sinon obligation de déposer l'horloge et de la transporter. Cette dernière très ancienne provenant de l'ancien couvent de Marcoussis devait être remplacée par une neuve en 1830, les circonstances ont fait que ce n'a pas eu lieu, le maire a fait venir un serrurier de Paris, pour examen, puis la réparation, la commune n'ayant aucun moyen de payer, la commune a demandé au préfet de prendre cette dépense sur les fonds restés sans emploi notamment une prestation extraordinaire voté en 1834, pour réparation à faire à la maison commune pour en faire la mairie . Ces travaux n'ayant été fait à part les honoraires de l'architecte, et honoraires au notaire
Le devis de travaux de réparation de l'église établi le 25 août 1847 mentionne que :
- la couverture a un pressant besoin de réparations en fortes recherches sur le grand comble coté au midi pour empêcher les eaux pluviales de détruire le lattis et la charpente et par suite compromettre la voûte et les murs par infiltration.
- le soubassement extérieur, dégradé en plusieurs parties, doit être aussi réparé afin de conserver la solidité de l'édifice.
- il existe un trottoir, avec bordure en maçonnerie au sud et à l'est de l'église, qui se trouve en très mauvais état faute d'entretien, il devient urgent de rétablir ce trottoir en donnant une pente convenable...
- les eaux qui proviennent de la partie nord du village et traversent le cimetière, passent ensuite sous la route « au moyen d'un acqueduc », et enfin dans un fossé coupant longitudinalement la passage de l'église, ce qui nuit à la libre circulation, les eaux sont enfin versées dans la rue de la Fontaine des Roches où elles rencontrent plus loin la bouche d'un égout. Il est indispensable d'établir un aqueduc couvert dans la longueur du passage de l'église afin de rendre cette voie publique praticable ; cette construction sera en maçonnerie ...
Un devis de la couverture de l'église, de la nef et de la tour du clocher est mise sur le bureau du maire de Marcoussis le 24 mai 1853. Les fonts baptismaux en fonte malléable surmontés d'un Saint Jean-Baptiste furent offerts en 1864 par Mr et Mme Mignon, habitants et propriétaires du château de Soucy. En 1878, un rapport de l'abbé Molon, curé de Marcoussis, mentionne que la population néglige la pratique religieuse « seuls quinze hommes ont fait leur communion pascale ».
Considérant que le portail et le pignon occidental de l'église avaient souffert au cours de ce dernier siècle, le Conseil de fabrique du 6 juillet 1879 envisagea « une urgente réfection ainsi que le ravalement du pignon de l'église en accord et participation avec le Conseil municipal ». Une somme de 1.100 francs fut prévue pour les travaux de restauration qui furent effectués par Francis Jacquier, spécialiste normand de travaux d'art venu de Caen.
Le maître-autel que nous voyons de nos jours, en pierres de liais sculptées dans la masse, a été établi par M. le Doyen Sarriau vers 1886. Cet autel remplaça l'autel gothique en bois plaqué de chêne (voir photo) avec un agneau pascal sculpté en façade. Suivant les archives paroissiales, cet autel aurait été exécuté par M. l'abbé Marchal qui aurait reçu pour ce travail 250 francs. La verrière du chœur représentant " Jésus chez Marthe et Marie " fut posée en 1887 par les ateliers Lorin de Chartres.
L'église de Marcoussis au XXe siècle
Après la séparation de l'Église et de l'État, un inventaire des biens de la mense curiale est dressé le 13 mars 1906 en présence du curé, du président du bureau des marguilliers. On parle de la situation du presbytère au lieu-dit « les Basses-Madeleines ». Avant la loi de 1905, l 'église de Marcoussis possédait une vingtaine de tableaux et de nombreux ornements donnés par des familles de Marcoussis. Au lendemain de la promulgation de la loi de séparation, les donateurs réclamèrent leurs biens offerts « avant qu'ils ne soient détournés de leur usage légitime » (5).
En 1913, Limours récupère le siège du doyenné qui avait été octroyé à Marcoussis un siècle plus tôt, en 1802.
Dans une lettre de1924, lu curé demande l'exécution des réparations dans l'église. Ce sont des travaux pour les vitraux, le clocheton, les tuiles. Le maire et le conseil, qui ne sont apparemment pas du même bord politique, ne retiennent que les travaux au clocheton. L'année suivante, suite semble-t-il à des interventions en haut lieu, le maire de Marcoussis est obligé indirectement de s'occuper de la protection des vitraux ; un devis, qui sera transmis au ministère des beaux arts, est demandé.
Notes
(1) Le budget de la commune se montait à 8.963 livres 11 sols 2 deniers.
(2) Jean Tulard et ses collègues dans Histoire et dictionnaire de la Révolution française (R. Laffont, Paris 1987) a défini que le procureur de la commune était devenu agent national par décret du 14 frimaire an II (4 décembre 1793) pour représenter le gouvernement auprès du conseil général de la commune. L'agent national avait une redoutable puissance, exerçant son contrôle aussi bien sur les autorités constituées que sur les particuliers, et son domaine d'intervention était extrêmement vaste puisqu'il avait pour tâche la surveillance de l'application des lois et des décisions de la Convention et de ses comités.
(3) Dès l'élection du pape Pie VII, à Venise, en mars 1800, le Pre mier Consul manifesta le désir d'un rapprochement avec la cour de Rome. Il en a besoin pour consolider son régime. Dès novembre 1800, les négociations furent menées par cardinal Spina puis par le Consalvi, secrétaire d'État du Saint-Siège arrivé à Paris le 20 juin 1801.
(4) En mars 1875, un conseil de fabrique fut réunit sous la présidence de Mr le doyen Bruno Molon pour examiner les plans de construction de deux bas-côtés dressés par Mr l'abbé Marchal.
(5) Une œuvre attribuée à Théodore Chassériau, intitulée « Jésus chez Marthe et Marie » avait été donnée par Mme Adolphe Moreau en 1859. Ce tableau a été dérobé dans la nuit du 23 au 24 mai 1973.