Marivaux de 1554 à 1604

Extrait de la carte de Malte-Brun

JP. Dagnot

Rappelons la fin de la chronique précédente où notre trésorier de l'épargne possède Marivaux et échange des rentes pour acquérir la seigneurie de Janvry.

Jehan I de Baillon

En 1554 Jehan de Baillon, demeure à Paris et considère Marivaux comme un pied à terre. Il l'embellit ainsi qu'une résidence d'été à Verrières.

De ce fait, il récupére des parts d'héritages sur Marivaux. Sur Janvry, il loue des terres en famille à Jehan Vaultier son cousin, laboureur.

Jehan Jubin, laboureur demeurant à Marivaulx, vend à son seigneur sept perches. Cet homme dynamique loue dorénavant plusieurs fermes, à Marivaux et dans Janvry. D'autres riverains tels Jehan Vaultier et Fiacre Boullon, laboureurs demeurant en la paroisse Janvry, cèdent les pièces que le seigneur souhaite, afin d'harmoniser les terres de Janvry et Marivaulx.

Accaparé par toutes ses charges, il sait déléguer et nomme des procureurs pour recouvrer des impayés, d'autres pour plaider lors de différends. Egalement, on voit apparaitre Jean Sarrazin, son homme de chambre qui le remplace pour certains actes.

En 1563, Jacques Rousselet, futur beau-père d'Ambroise Paré, (habitant maintenant à Montlhéry, en face de l'église), possède six arpents à Marivault. Il les baille "à tiltre de ferme & moison de blé jusqu'à trois ans, à Laurens Gaudouyn, moyennant neuf boisseaux de blé mestail par arpent, mesure de Chastres, rendu à Montlhéry".

La même année, Jehan I de Baillon, écuyer, est devenu seigneur d'Ollainville. Il loue à tiltre de ferme & loyer d'argent, jusqu'à neuf ans à Jehan Roux, laboureur demeurant à Orsay, et Geneviesve Marchant sa femme, la ferme dudit Marivaulx, les jardins prez de ladite ferme qui se consistent en:
- maison, court, granche, bergeries, estables,
- jardin derrière la maison, appelé le jardin au fermier contenant deux arpens dix neuf perches, les lieux ....
- grand jardin dudit seigneur, tenant aux prés du moulin à vent du Déluge d'autre part aux hoirs Letellier
-... suit une liste de terre très détaillée.
Le bail fait moyennant trente sols par arpen indifféremment terre, pré ou jardin.

A la suite du bail, le fermier et son épouse vendent à Jehan de Baillon la quantité de 7x20, 12 (152) bestes à laine tant mouton brebis que aultres à Orsay; la vente faicte moyennant 212 lt. Le seigneur baille à moitié de croix & de proffit aux vendeurs, jusqu'à troys ans ledit trouppeau.

En 1564, un acte qui va prendre de l'importance dans les décennies suivantes où, Jehan de Baillon vend à son commis Pierre de Ficte, 925 lt de rentes, sur les terres & seigneuries de Marivaulx et de Janvris, qui se consistent en maisons édifiées, cens, rentes, terres, prés, bois, vignes, la terre de Marivaulx relevant de la terre de Janvris, et sur une maison constituée de plusieurs corps de logis à Paris rue Saint-Antoine; cette rente représente un principal 11.300 lt donnée par le seigneur de Soucy. Ce jour là trois actes ont été nécessaires pour obtenir cette somme.

La même année le seigneur de Janvry baille un autre lieu à Marivaux non encore cité. Il loue à tiltre de ferme & loyer d'argent jusqu'à six ans à Marc Cordeau marchand laboureur demeurant à Lynas soubz Montlhéry:
- une maison cour granche bergerye estables et jardin derrière appelée le jardin du fermier, contenant ung arpen, assis prez le grand hostel dudit lieu de Marivaux,
- item avec la quantité de douze à treize vingt arpents de terre en plusieurs pièces assis à Marivaux.
Ce bail et prinsée faict moyennant 28 sols tournois par chacun arpen.

Au début de l'année 1567, fatale pour Jehan de Baillon, ce dernier ratifie un bail à ferme fait par Jehan Rousseau, bailly de Bruyères et de Janvris, à Michel Goujard laboureur demeurant audit Janvris, pour neuf ans, des maisons granges estables court & jardin de Marivaulx que tenoit naguères Marc Cordeau appartenant audit seigneur de Dolainville, avec six vingts arpens de terres labourables en plusieurs pièces allentour de ladite ferme, depuis le fossé tenant aux terres du déluge, vers la forest, aboutissant sur les boys du seigneur près des terres de Lopigny, moyennant 180 lt de loyer.

En août, il décède subitement à Compiègne.

Marivaux sous Loyse de Hacqueville

Dès le mois de septembre, sa veuve fait procéder à l'inventaire des biens du trésorier de l'épargne. A Marivaulx, notons les pièces du corps d'hostel de la maison dudit lieu:
- foullerie en dessous de la salle du grand corps d'hostel,
- salle ayant vue sur cour,
- chambre basse ayant vue sur le clos, petite garde robe vue sur cour,
- chambre au dessus de la salle avec garde robe,
- en une chapelle estant à costé de la montée, un bureau de boys servant d'autel,
- chambre ayant vue sur le clos, petite ?,
- bergerie de la ferme, 180 moutons, tenus à moitié
Donc la ferme est louée, mais subsiste toujours le premier pied à terre du seigneur avec une chapelle. La gestion de la veuve se faisant à Janvry, malheureusement pour nous, les actes locaux ne sont pas parvenus à nos jours. Il est bon de rappeler qu'il n'y a pas de dossier sur Janvry et ses fiefs attenants. Les informations proviennent de recherches systématiques dans les minutes existantes des notaires parisiens de l'époque.

Marie de Hacqueville décède en 1576. Les enfants de cette dernière sont encore mineurs. Pierre de Lestoille et Guillaume de Baillon agissent alors comme tuteurs jusqu'à la majorité de Jehan II.

Jehan II de Baillon
En 1585, Jehan de Baillon, escuyer, seigneur de Janvris y demeurant, lequel reconnait avoir vendu à Charles de Marcillac escuier capitaine des gardes du roy, 25 escus sol de rente annuelle, tant sur:
- la terre & seigneurie de Janvris, consistant en maison seigneuriale, justice moyenne & basse, 500 arpents de terres labourables, 200 arpents de bois taillis, 10 arpents de vignes & 15 de prés, cens rentes,
- item sur la terre et seigneurie de Fresnoy assis près ledit Janvris consistant aussi en maison seigneuriale ferme avec la quantité de 400 arpents de terre prez bois vignes cens rentes ...
- item sur la t&s Dinvilliers aussi près Janvris, consistant en ?? avec 75 arpens de terre prez bois,
- item sur la part et portion audit sgr de Janvris appartenant en la t&s de Marivault, consistant en maison seigneurialle et 220 arpents de terre labourable,
- item sur une maison à Paris rue st Anthoine.
Cette vente faite moyennant 300 escus sol rachetable. Cet acte pour montrer une fois de plus les difficultés financières de la famille, poursuivie par des créanciers, dont la moitié des biens (second lit) partagés en 7 ne suffit pas. Les enfants devenus majeurs, Michel hérite de sa part et prend le titre de seigneur de Marivaux.

Michel de Baillon
On le trouve en 1581, assistant au mariage d'un de ses cousins, Louis de Baillon de la branche de Valences. Bien qu'âgé de 22 ans il est qualifié de seigneur de Marivaux et gentilhomme ordinaire de la maison de Monsieur, frère du roi.

Il s'unit quatre ans après avec haulte & puissante dame Marguerite le Syrier, et le couple demeure au lieu seigneurial de la Gaullerye. En 1586, ils se font donnation mutuelle. Lui apporte 4.000 escus hypothéquant la terre & seigneurie de Marivaulx.

L'année suivante, les Baillon et Hacqueville sont une grande famille; Jehan & Michel de Baillon font partie d'un conseil de famille et constituent " en blanc" un procureur pour assister les enffans myneurs de feu messire Pierre de Ficte, ...., chevalier sgr de Soucy, et de dame Loyse de Hacqueville à présent sa veufve, et nomment le gendre dudit deffunt, messire Jehan Audrat président aux requestes du pallais comme subrogeé tuteur desdits mineurs...

En 1588, les créanciers se manifestent de nouveau. Dame Marie de Baillon, ..., dame Loyse de Hacqueville, veufve de Pierre de Ficte, demeurant rue du beau treillis, paroisse saint Paul, noble homme Guillaume de Baillon, sieur de Louans, demeurant rue du petit Musse paroisse saint Paul, et Michel de Baillon, escuier sieur de Marivaulx, estant de présent en cette ville de Paris, lesquels confessent avoir vendu à Hiérosme de Bragelongne, sieur des tournelles, 41 escus d'or de rente à prendre sur les acheteurs, sur:
- une maison size en la rue du beau treillis à la dame de Hacqueville,
- la seigneurie de Louans appartenant à Guillaume de Baillon,
- la terre et seigneurie de Marivaulx appartenant à Michel de Baillon de son propre, mouvant de Saint-Jean de Latran.

Ils obtiennent 500 escus. Le même jour, nos quatre acteurs, procèdent de même avec Jacques Desjardins, pour une rente de 83 escus payée 1000 escus par ce dernier. La rente sera rachetée en 1598 par Loyse de Hacqueville.

Puis le mois suivant, Guillaume de Baillon, Michel de Baillon, Marguerite le Sirier sa femme, lesquels vendent à André le Picart , ..., 16 escus de rente sur la t&s de Marivaulx size au pays de Hurepoix audit Michel de Baillon appartenant de son propre, item sur la seigneurie de Louans, cette vente faite moyennant 200 escus. Guillaume prête son nom pour le seigneur de Marivaulx; Les seigneuries de Louans et Marivaux sont de nouveau engagées.

En 1593, Noel Duval, prêtre curé de l'église parrochiale Notre Dame de Janvrys, baille à titre
de ferme de grain, à Geoffroy Frouteau, laboureur à Marivaulx, les dixmes de la terre et seigneurie desdits Janvrys et Marivaux. On voit ainsi comment le curé de Janvris se rétribue.

Michel décède en 1594, sa succession va déclencher une multitude d'évènements. Pour commencer, la veuve qui n'est pas commune en biens, va transiger avec les héritiers en l'occurence les frères et soeurs du défunt. Charles et Jehan, les deux frères disent leur appartenir la succession dudit sieur de Marivault leur frère, auquel les héritages appartenoient tant de son propre que conquest, desquels ils ont dit estre seuls héritiers par le moyen de renonciation faite à ladite succession par les autres présomptifs héritiers. La transaction est faicte par Charles sieur de Fresneau tant en son nom que comme procureur fondé de procuration spécialle des sieurs et dame de Janvris avec dame Marguerite Lecirier dame de la Gaulleraye, veuve du deffunt sieur de Marivaulx.

Jehan de Ficte
Un contrat d'échange de Marivaux a lieu l'année suivante. Les acteurs sont Jehan de Baillon, escuier, sieur de Janvry, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, demeurant audit Janvriis, et Charles de Baillon, aussi escuier sieur des fresneaux y demeurant, d'une part, et Jehan de Ficte, seigneur des pavillons, demeurant à Soucy, en son nom,d'autre part. Les frères font eschange de bonne foy!, et délaissent la maison et hostel seigneurial de Marivault qui se consiste en:
- maison manable granche estable scellier coulombier à pied & autres bastimens cour haute & basse jardin et enclos envyrons diudit hostel, planté en fruitier, fermé de fossez & hayes vifves le tout contenant 16 arpents,
- 110 arpents de terre, ...,
- 64 arpents devant la porte de la maison tenant à Martin Baudichon,
- mention de la mare Goret, ..., 6 arpents, ..., 20 arpents, 15 arpents, Rousselet cité comme voisin,
- le fief de Mulleron pour huit livres de menus cens avec 29 arpents en plusieurs pièces,
- 110 arpens de bois appelés bois de la forest et Mulleron, tenant au sieur de la Forêt, par le bas aux terres du sieur de Quincampoix, par le haut à celles du sieur de Marivaux.
Lesdits héritages ont dit leur appartenir tant à cause de la succession de leur frère, sieur de Marivault auquel ces biens appartenoient tant de son propre que conquest duquel ils ont dit estre seuls héritiers par le moyen des renonciations faites à ladite succession par les autres présomptifs héritiers que par transaction faicte par ledit sieur de Fresneau tant en son nom que comme procureur et se portant fort des sieurs et dame de Janvriis avecq dame Marguerite Lecirier, dame de la Gaulleraye veufve dudit deffunt sieur de Marivault. Après lecture de laquelle transaction faite de moi après accord dudit sieur de Janvry en la présence de témoings et qu'il a dit tout le contenu dicelle et bien entendu et icelle transaction ratifiée pour leur estre agréable, veut consent et accorde icelle son plein et entier effet force de vente ladite maison et hostel seigneurial de Marivaulx ..., la maison dépendant de saint Jean de Latran, le fief de Mulleron de Loyse de Hacqueville mère de l'acheteur, à cause de la seignerie de Bruyères et les 110 arpents de terres...
et pour allencontre ledit de Ficte baille quitte et transporte 261 escus de rente lui venant de la succession de son père Pierre de Ficte par partage fait avec ses cohéritiers. Pour la garantie desdites rentes cédées aux Baillons, Jehan de Ficte fera si bon lui semble crier vendre et adjuger au plus offrant à ses frais jusqu'à ce qu'elles ont été évaluées et le surplus. Les Baillon sont tenus de consigner en justice l'acquit du sieur des Pavillons. Fait en présence Suzanne du Tixier épouse du sieur de Janvriys qui renonce à tous droits de douaire sur lesdits biens. Fait en l'hostel seigneurial de Janvris où demeurent à présent les dits sieur et dame de Janvriis et de Fresneau, et le sieur des Pavillons en lhostel de Marivault?

Cinq mois plus tard commence une série d'évènements rappelant que cette seigneurie est lourdement hypothéquée. C'est d'abord l'ancien conseiller de la dame de Soucy qui entame les hostilités: noble homme Claude de Lavoizier, ..., conseiller ordinaire des guerres, demeurant en son hostel de Montlhéry et Guillaume Divry sergent en la prévosté s'est transporté en l'hostel seigneurial de Soucy, domicile de Jehan de Ficte, sieur des pavillons et de Marivaulx auquel lieu en parlant à la personne de Dame Loyse de Harqueville veuve de feu Messire Pierre de Ficte, mère dudit Jehan de Ficte, luy ont faict commandement de par le roy notre sire de bailler & paier audit Lavoizier la somme de quatre cents escus sol à luy deulz pour les causes ... laquelle dame auroit déclaré qu'elle n'avoit argent pour y satisfaire, ledit Lavoizier de poursuivre par saisie de ses meubles et héritages, ... ledit jour sommes transportés avec Pierre Angot sergent témoin dans la maison & hostel seigneurial de Marivaulx qui se consiste en voir l'échange, puis déplacement à Mulleron, où on liste 29 arpents en plusieurs pièces dito l'échange. Parmi les voisins cités, relevons à Quincampoix la veuve Bredan, Monsieur de Mauterne et sa femme Marie de Baillon, le sieur Rousselet beau-frère d'Ambroise Paré, et sa femme Catherine Paré.

Puis ledit Lavoisier signifie officiellement que tous ces biens sont saisis abandonnés et mis en la main du roi par faute de paiement de la somme de 400 escus d'or deubs audit Delavoisier par ledit sieur de Ficte et ce vendus et adjugés au plus offrant en la manière accoustumée ... Une procédure classique se poursuit où tous les créanciers dont l'hypothèque consiste en la terre de Marivaux et celle de Mulleron se font connaître.

Le 18e jour de novembre un commissaire est désigné et signifie audit de Ficte et à Loyse de Hacqueville sa mère présents à l'hostel seigneurial de Soucy, les peines portées par les ordonnances du roy et donné assignation à lundi prochain pour empescher que la terre de Marivaux soit adjugée par les quatre quatorzaines accoustumées...

En mars le processus continue avec une nouvelle description des biens à adjuger. Ce document déclenche une série d'oppositions faites par d'autres créanciers, qui voyant des rentes adossées à cette seigneurie et à celle de Janvry, sortant de la famille des Baillon demandent à être prioritaires lors de l'adjudication pour se faire indemniser. On voit successivement:

- le 20 mars, maistre Loys Guignard procureur d'André Le Picart, auditeur à la Chambre des comptes à Paris, s'oppose à ce que la terre de marivaux soit vendue par décret ou autrement à la charge que les deniers qui proviendront de la vente ledit Lepicart soit le premier à estre payé de la somme de 200 escus sol correspondant à 16 escus sol;

- le 21 mars, un autre créancier se présente et s'oppose à la criée de la vente de Marivaulx car lui aussi entend être payé de 166 escus de rente fait aux quatre frères Michel Guillaume Charles et Jehan deBaillon....

- le même jour, Barnabé Desvigiers?, maistre en la chambre des comptes réclame lui aussi 622 escus constitués par Charles Bullin père de son épouse.

- le 28 mars c'est au tour de la famille de Baillon de se manifester. Les faits remontent au décès de Jehan de Baillon l'aîné, trésorier de l'épargne en 1568. Sa femme Marie de Hacqueville cherchant des liquidités s'adresse à Pierre Plume, second mari de Catherine Bataille qui était la première femme de Jehan de Baillon le jeune, seigneur de Vallances. Le demandeur est Pierre Barin, mari de feue Cassandre de Baillon, fille de Jehan le jeune. Il agit pour l'autre soeur Catherine de Baillon, dame du Grand Mesnil à Chastres en Brie, à cause de la succession de sa soeur. 25 ans après, voyant Jehan II de Baillon qui omet des les rembourser, cette branche de la Brie s'oppose également à la criée, et réclame 4.000 livres tounois de 111 escus de rente. L'hypothèque s'adossait à la terre et seigneurie de Janvry et tous les biens de la succession de Jehan I de Baillon. Jehan II en avait reconnu l'existence par un titre nouvel en 1587, quelques mois avant son mariage et confirmé par sentence en 1595!

- le même jour, la veuve de Michel de Baillon, l'ancien sieur de Marivaux, Dame Marguerite Lecirier, se rend également opposante à la délivrance de deniers qui proviendraient de la vente et adjudication de la terre de Marivaulx, en la somme de 1.400 escus sol deubs par les héritiers de son mari en raison de la transaction faite en 1594.

- le 3 avril, c'est au tour de Pierre de Lestoille, grand audiencier en la Chancellerie de Paris, de s'opposer aux criées et adjudication de Marivaulx, pour être remboursé de la somme de 3.766 escus sol deubs de la somme de 11.325 livres correspondant à une rente de 308 escus, soit les fameuses 925 livres tournois, constitué le 6 juillet 1584? (erreur 1564) par Jehan de Baillon, seigneur de Janvry et Marivaulx et trésorier de l'épargne à Pierre de Ficte seigneur de Soucy. Ce dernier les transporte trois ans après à un dénommé Charles Leprévost... Sa veuve Marie Guillard s'adresse alors à Guillaume de Baillon qui pour faire plaisir aux enfants du trésorier de l'épargne, qui était à cette époque leur tuteur respond en son nom propre et privé et fait sa propre debte de ladite rente! Ceci se passe en juin 1579. Du fait du décès de Guillaume en 1591, Pierre de Lestoille réclame 308 escus qu'il a dû avancer...

- le 4 avril, un huissier se présente pour représenter des mineurs dont l'oncle a constitué une rente à Charles de Baillon, adossée à la terre de Marivaux et réclame de ce fait un principal de 55 escus!

- le 21mai, c'est au tour de Loys Gourby, marchand de Marcoussis qui réclame les droits cédés par Denis Rousseau marchand de Linoys, qui réclame également 396 escus sol adjugés par sentence au châtelet de Paris en 1593.

Au final, en mars 1597, l'adjudication de la terre de Marivaux a lieu et c'est Jehan de Ficte, seigneur des pavillons qui rachète son bien, mais avec des paiements faits par sa mère le mois suivant: Dame Louise de Hacqueville, veuve de feu Messire Pierre de Ficte en son vivant chevalier conseiller du roy en son conseil d'estat et privé, seigneur de Soucy & Bruyères-le-Chastel laquelle confesse devoir payer à Mr Pierre de Hargenvilliers greffier de la prévosté la somme de 3.910 escus restant de la somme de 4.010 escus pour le prix de l'adjudication faicte par décret au siège dudit Montlhéry de la maison & lieu seigneurial de Marivaulx, fief de Mulleron appartenances & deppendances mentionnez par la sentence de ladite adjudication faicte au proffit de Jehan de Ficte fils de ladite dame, escuyer, sieur des pauillons, le trois mars dernier. Fait au chateau de Soucy. La suite de l'acte mentionne des paiements en octobre 1597, puis septembre 1598, janvier 1599...

La vie continue plus calmement à Marivaux où Nicolas Voisin, laboureur demeurant à Marivaulx paroisse de Janvriis, et Jehanne Petit sa femme suffisamment authorisée, confesse avoir ceddé à Maistre Joseph Poynet, lieutenant pour le Roy au siège de la prévosté de Montlhéry, troys quartiers de terre labourable ...

En 1598, avant dernier acte résultant de l'adjudication, Charlotte Briçonnet, veuve de Guillaume de Baillon seigneur de Louans, confesse avoir reçu 2.214 escus faisant partie de 3.724 restant de la somme de 4.010 escus de la consignation faicte par Jehan de Ficte, sur la vente de la terre & seigneurie de Marivaulx, saisye à la requeste de Claude de Lavoisier ....
A la fin de l'acte Adam de Baillon et Loys de Baillon son frère et Marguerite de Baillon ont reçu du greffier 160 escus dus par Charlotte.

14/4/1600, rente Jean de » Ficte AE Jehan de Ficte, escuyer seigneur de Marivaulx et Raoul de Ficte son frère aussy escuyer seigneur du Parc demeurant au chasteau de Soucy, paroisse de Fontenay, majeurs de 25 ans et plus, lesquels confessent avoir vendu à Jacques Amelot, …, 33 escus de rente annuelle, hypothéquant tant les terres et seigneuries de Marivaulx que celle du parc, moyennant 400 escus sol rachetables… passé à Paris en la maison de monsieur de Soucy leur frère, rue du beau Treillis

L'année 1600 voit Nicollas Voisin, laboureur demeurant à Marivaux paroisse de Janvrys, vendre à Anthoine Lanoullier procureur à Montlhéry:
- demy arpen de terre à Mulleron, tenant à François Rousselet, à Jehan Voisin sieur de Fresneau,
- suit une liste ...

En 1604, une foy et hommage est portée au seigneur de Marivaux par Messire Jean Amariton, seigneur de Fresneau, parisien de Saint-Nicolas du Chardonneret, qui s'adresse à Jehan de Ficte sieur de Marivost pour les 2/3 parties de 33 arpens de terre de Fresneau relevant de Mulleron.

Un dernier acte intervient en 1605 devant Belleseur, notaire royal héréditaire .., fut présent Jehan de Baillon, escuier & Sieur de Janvriis, lequel a confessé avoir reçu comtant de Mr Pierre Hargenvilliers, greffier & nommé à la requeste des soussignés, la somme de onze cens quatorze escus tournois venant de quatre mille dix escus de la vente & adjudication de la terre de Marivaux fief de Mulleron à feu Jehan de Ficte....

La suite des chroniques sur Marivaux sera plus classique...

à suivre ...

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