Grande ferme des Molières (4) (1623-2012) |
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Chronique du Vieux Marcoussy --Marcoussis--------------- _---------ajout octobre 2015--novembre 2012
Vue actuelle de la grande ferme des Molières.J.P Dagnot ----------------------------------------------------------------------------------------------
Cette chronique est le quatrième volet de l'histoire de la seigneurie des Molières. Nous avions terminé la troisième chronique sur la possession des Molières et d'Armenon par Louis Hurault. Ce récit sera chronologique, ce qui peut paraître curieux par moment.
Les Molières à Richelieu Richelieu ayant des problèmes de santé, vend son domaine d'Ansac et sa charge de Grand Aumônier pour acquérir une maison de campagne aux environs de Paris. Nous sommes en 1623, devant Hautdessens et Guerreau, Louis Hurault, vicomte du Tremblay, comme héritier de Philippe Hurault, et Elisabeth d'Escoubleau son épouse, vendent au cardinal de Richelieu le comté de Limours, la seigneurie de Molières et le fief des grands et petit Armenon, moyennant 224.000 livres . L'acte dans le minutier central des AN a été volé. Notons en 1625, le baptême de Magdelene Roger, fille de Jacques Roger, le parain Pierre Regnard. Ces deux personnages seront cités en 1628. Le premier est laboureur aux Molières et probablement fermier de la ferme seigneuriale, le second est receveur du comté de Limours. Signalons l'année suivante le baptême de Louis de la Rochette fils de Louis et de Mademoiselle Lamaur. Où habitent-ils? Richelieu est toujours à Limours, en 1626, lors du baptême de Marie Gobert , le parain Paris Munier, autrement dit Saint Sauveur? omonier de Mr le cardinal, la maraine Marie ..? femme de Mr de Pommeret.
Les Molières à Gaston d'Orléans Le roi, début octobre 1626, envisage d'améliorer le train de vie de son frère, Gaston d'Orléans. En l'espace de trois mois il fait évaluer les biens de Richelieu et les acquiert: Dans la vente ci-dessus ne figure pas la ferme des Molières. Le même jour, François Sénéchal, sieur Desbournais, vallet de chambre de monseigneur le cardinal de Richelieu, demeurant chez le cardinal rue saint Honoré, lequel confesse avoir vendu à Monseigneur frère unique du roy acceptant par Jacques le Coigneux, se portant fort de Gaston d'Orléans, une maison size au bourg des Molières, ses appartenances & deppendances, avec soixantes arpens de terre labourable en plusieurs pièces estant au terroir dudit lieu le tout amplement déclaré dans dix neuf contrats d'acquisitions que le sieur des Bournais a fait auparavant, moyennant la somme de 7.000 livres. Curieusement il n'est pas fait mention de ces contrats, on peut imaginer qu'un arrangement a eu lieu entre le cardinal et son valet . Cette vente correspond à la grande ferme des Molières. La vente du 24 décembre fait partie des minutes qui ont été vendues avant leur arrivée aux AN. L'étude XCVI est une des grandes sinistrées du fond. Deux ans plus tard, Pierre Regnard receveur du comté de Limours d'une part, et Jacques Roger, laboureur demeurant aulx Mollières, d'autre part, disant lesdites partyes, mesme ledit Roger auroit obtenu lettres de rellance en chancellerie du Pallais à Paris affin d'estre dessaisi de la jouissance du lieu seigneurial et ferme, terre et prés, pastures et appartenances de la ferme, par luy prins à loyer par devant Caron, receveur de Monseigneur le cardinal de Richelieu, seigneur du comté de Lymours par contrat fait et passé audit Regnard ... Ledit Roger confesse avoir baillé à tiltre de ferme et loyer et prix d'argent pour l'espasse de cinq ans, à Nicolas Vadureau, ladite ferme et lieu seigneurial estant aux Mollières se consistant en maison, granche et estables, que pressoir, cour, jardin et enclos, avecq la quantitté de 79 arpens, tant terre prés que pasturages, ... moyennant le prix de 200 lt. Le lieu seigneurial est devenu une ferme. Les deux fermes des Molières sont incluses avec les autres dans les biens du comté de Limours appartenant à Gaston d'Orléans. Ainsi en 1638, Denis Hebert, maitre couvreur de maisons à Paris, confesse avoir fait marché avec Monseigneur le duc d'Orléans, frère unique du roy, acceptant pour mondit seigneur François de Castille surintendant des finances, de bien et duement entretenir pendant neuf années, toutes les couvertures d'ardoise et de thuille du chasteau de Limours, les deux fermes des Molières, fournir les matériaux et ustancylles, moyennant la somme de 425 livres. L'année suivante, Josias de Rouen bourgeois de Paris, receveur général du duc d'Orléans, baille à Pierre Courieul et à ses fils laboureurs à Brétigny la grande et la petite ferme des Mollières relevant du comté de Limours. De même en 1641, notons un estat des réparations et autres ouvrages qu'il convient de faire pour Monseigneur frère unique du roy, en ses maisons & bastimens des fermes et moulin deppendant de son comté de Lymours: En 1688, un dossier de vente est constitué suite à un arrêt du conseil d'estat du roy de 1672. Les présidents trésoriers de France déclarent qu'il seroit procédé à la vente et aliénation, à titre de propriété incommutable et à perpétuité, des moulins, fours, pressoirs, halles et autres bâtiments du domaine de Limours, à charge par les preneurs de les tenir en fief, foy et hommage, ou en censive du roy, et d'en payer les profits féodaux,... en outre à charge d'une redevance annuelle proportionnée par les baux, ... publications et adjudications en seroient faites, ... scavoir: la grande ferme des Molières, consistant en un corps de logis à deux estages de huit thoises de long et trois thoises et demy de large (voir texte ci-dessous)... Apposition d'affiche, ... quatre mois après, les intéressés pouvant enchérir à partir de 75 livres de rente annuelle pour la grande ferme des Molières ... Après trois affichages sans enchères s'est présenté à la quatrième François Chevrier, procureur, qui auroit enchéry la grande ferme des Molières sur le prix de 80 livres... Deux affichages après, s'est présenté Rémy de Naisle bourgeois de Paris qui a enchéri pour 700 livres de rente pour toutes les fermes du comté ... Suit un certain nombre d'affichages qui se terminent au profit d'un nommé Herbelot pour 202 livres. Ce dernier déclare qu'il a agi au profit de Rémy de Nesle bourgeois de Paris. Un an après, plusieurs personnages importants, procureurs spéciaux de sa majesté ayant charge de passer des contrats d'aliénation à perpétuité des domaines sujets à réparations, suivant les adjudications qui en ont été faites, notamment le 23 juillet dernier à Remy de Nesle bourgeois de Paris, demeurant rue des deux ponts, paroisse Saint-Louis. Le roi disant qu'en exécution d'édits de 1647, 1669 et 1672, il seroit procédé à la vente et aliénation à titre de propriété incommutable et délaissement à perpétuité, restablir les dits lieux, ... C'est pourquoi l'adjudication de la grande ferme des Molières consistant en: Ces deux actes sont très instructifs: Suit une période sans document qui sera agrémentée par quelques baux dès que les minutes du notariat de Limours seront à la disposition du public. L'année suivante, un échange de terres est réalisé entre Rémy de Nesles et Jacque Gohier, bourgeois de Paris. 31/7/1704, abandon grande ferme par le fermier où? Nous arrivons en 1710, Rémy de Nesles, bourgeois de Paris, reconnait avoir baillé à titre de loier et prix d'argent pour neuf années, à Nicollas Cochin, laboureur, c'est à savoir la grande ferme des molières consistant en un grand corps d'hostel comprenant chambres basses et hautes, granges, colombier, escurie, vacherie, bergerie, cour close, ce bail fait moyennant 475 livres, deux journées de voiture, quatre challons, deux douzaines de pigeonneaux ... De nouveau deux ans après, un nouveau bail est réalisé pour la grande ferme, cette fois à Nicollas Poluche, laboureur à Armenon, pour neuf ans, les conditions sont identiques. En 1715, Anne Mareschal en raison du décès de son mari Nicollas Poluche, poursuit le bail. Notons en 1716, la vente à titre de rente foncière par Rémy de Nesles à Jean Codoré douze arpens à Ragonnant ... L'année suivante, Anne Mareschal s'est remariée avec Pierre Guiot, ce dernier, laboureur, poursuit le bail de feu Nicollas Poluche de la grande ferme des Molières. En mai 1720, Rémy de Nesles est décédé fin janvier, son épouse Anne Lecocq demande son inventaire après décès. Catherine Juillet, épouse de Louis Anne de Nesle, fils du défunt est présente. Le défunt devait probablement demeurer en la petite ferme des Molières réaménagée. Neuf ans lus tard, Agnes Lecocq, comme créancière douairière de son défunt mari, et fondée de procuration de Catherine Juillet, confesse avoir baillé pour neuf années, à Charles Letté, laboureur demeurant aux Molières et Jeanne Quiclet son épouse, c'est à savoir la grande ferme des Molières, moyennant la somme de 900 livres, quatre chappons gras, deux douzaines de pigeonneaux, un poinçon de cidre, trois huchées de bled, trois d'avoine, 50 bottes de paille d'avoine et 20 de bled et 25 bottes de luzerne... En 1731, relevons le bail d'une hostellerie aux Molières: Jean Mareschal, laboureur demeurant à Quincampoix, confesse avoir baillé à titre de loyer et prix d'argent à Louis Quiclet, commis du notaire, c'est à savoir une hostellerie où pend l'enseigne la Croix Blanche, proche l'église, cour et jardin, moyennant 150 livres... En 1738, Jean Tazé, époux de Marie Anne de Nesles, chirurgien à Paris, confesse avoir baillé jusqu'à neuf ans, à Jacques Paris, laboureur, c'est assavoir la grande ferme des Molières, terres labourables, prés, bois ainsi qu'en a joui Charles Letté, fermier actuel, ce bail fait moyennant la somme de 1.000 livres, et les fournitures en nature décrites en 1729... Notons en 1748, par devant Janin, notaire à Bonnelles, le bail de la ferme des Molières par les sieurs Tazé et Jeanson pour neuf années à Pierre Chatel , moyennant 900 livres, 4 chapons, 24 pigeons, deux demies queues de cidre, ... Que se passe-t-il? l'année suivante, le même bail est conclu avec Antoine Mazure.
Fin 1750, le conseil d'estat du roi décide la revente et aliénation de la grande ferme des Molières. Le roi en son conseil a reçu Nicolas Janson et Jean Tazé opposants à l'arrêt du 24 novembre 1750. Néanmoins il fait procéder à la vente par adjudication l'année suivante, … pose d' affiche, pas d'offre pour la reprise de la ferme. En conséquence, sa majesté les maintient dans la propriété des grande et petite ferme des Molières conformément à la vente de 1689 , sous la redevance annuelle de 202 livres de rente. En 1756, une assemblée d'habitans se réunit dans l'église à l'issue des vespres; les marguilliers sommés de remettre les titres de la fabrique en présence de la plus saine partie des habitants: En 1757, le bail de la grande ferme est fait par Jean Tazé, bourgeois de Paris y demeurant, rue Guenegaud paroisse saint-Sulpice, tant en son nom, à cause d'Anne de Nesles son épouse, et se portant fort de Nicolas Janson, bourgeois de Paris, tuteur des enfants de deffunte Marie Valérie de Nesle son épouse, lequel a donné à ferme pour neuf ans à Toussaint Isaac Thevenon, laboureur à Limours, la grande ferme des Mollières, bâtiments, lieux, pressoir, collombier, grange, terre labourable, prés, bois, taillis et friches, disant bien connaître pour l'avoir résilié. Ce bail fait moyennant 1.000 livres de fermage, 4 chappons gras vifs, 36 pigeonneaux... Fin 1757, un document du comté de Limours adressé à l'intendant des finances, nous apprend que le soumissionnaire sur la revente des grandes et petites fermes des Mollières et des halles de Limours représente très humblement à votre grandeur que depuis l'arrêt du conseil du 24 novemvre 1750 qui ordonne cette revente, les sieurs Janson et Tazé possesseurs de ces biens, à cause de leur femme représentant le sieur de Nesles auquel elles avoient été engagées en 1689, n'ont cessé d'y former opposition afin de conserver la jouissance de ces domaines qu'ils tiennent à vil prix, n'en faisant à sa Majesté que 202 livres de rente, et le soumissionnaire offrant de les pousser jusqu'à 600 livres , que pour les prolonger l'effet de leurs oppositions, ils ont fait des écritures, toujours fournies la veille des bureaux d'enchère… De cet acte les fermes des Molières sont encore aux mains des héritiers de Nesles et relèvent du roi. Fin 1760, côté religion, notons un prise de possession de l' église : Messire Honoré Niel de Brenon, actuellement curé de l'église de Saint Clair de Gometz le Chatel, sur la nomination faite par l'archidiacre de Josas, pour remplir et posséder la cure de l'église paroissialle Sainte Marie Madeleine des Mollières, vaccante depuis le décès d'Alphonse Romieu, ledit Niel de Brenon a été mise en possession corporelle réelle et actuelle de la cure et église paroissialle des Mollières, prise d'eau bénite, prières à Dieu devant le maître autel, toucher dudit maître hotel, toucher du pupitre, des fons baptismaux, sénce en la chaire, presché, par le son des cloches, séance au banc de l'oeuvre, exhibition et lecture des nominations... Notons en 1762, un droit que seul les Molières possèdent dans la région, et montré dans l'acte suivant, du bail du droit de meulage au lieu des Molières qui est de cinq sols par chaque meulle qui se vendent audit lieu, lesdits droits affermés à la veuve Addenet pour six années, moyennant 250 livres par an. À raison 20 meules pour une livre, la quantité pour amortir le bail paraît énorme 5.000 meules. En avril 1766, à l'issue des vespres, une assemblée d'habitants au son de la cloche réunie par Pierre Roussin, carreyeur, sindic de ladite paroisse, sur le refus à luy fait par le curé, en présence de la plus saine partie des habitants, lesquels ont dit qu'il n'y a pas lieu de reconstruire le presbiterre des Mollières... Fin 1766, en prévision de la revente du comté de Limours des estimations sont faites des bâtiments, notons Guillaume Bellanger est comparu et a présenté aux commissaires un procès verbal et estimation par luy faite des bastimens qui composent la grand et petite ferme des Mollières, suivant lequel les réparations actuelles à y faire montent à la somme de 1.694 livres et l'entretien annuel à la somme de 200 livres. Le roi agrandit son domaine à Versailles et il procède en 1766, à l'échange du comté de Limours avec le comte d'Eu. Suite à cet échange, les "de Nesles" sont contraint de restituer les Molières moyennant le paiement des améliorations. En 1768: Le comte d'Eu revend le comté de Limours deux ans après, à M. de Montrevault, par contrat passé devant Raince et Fourcault de Pavant, pour la somme de 470.835 livres... En 1775, Monsieur le Président de Montrevault étant mort, sa veuve, Marie-Renée de Catinat, et ses héritiers collatéraux poursuivirent la vente par licitation au Châtelet de Paris, du comté de Limours à son altesse Madame Louise-Constance de Rohan-Montauban, veuve de son altesse Monsieur le comte de Brionne, grand écuyer de France. Elle en est restée adjudicataire, moyennant 782.000 livres. La comtesse de Brionne poursuit la rédaction du terrier entreprit par Lamoignon et déclare son château, ses fermes dont celles des Molières: En novembre 1777, une assemblée comprenant le curé les marguilliers et les habitants de Limours se réunit: il est rappelé que les sépultures déposées dans les églises sont trop nombreuses, le roy a interdit de telles inhumations et également d'éloigner les cimetières des habitations. Ce type d'assemblée s'est tenu dans toute la France. La comtesse a besoin de liquidités, elle constitue des rentes et en 1779, notons 400lt de rente par la à Louis Durand ancien tapissier. La rente est adossée au comté de Limours. Cet acte parmi d'autre cité car nous retrouverons l'épouse du tapissier plus tard. Notons en 1784, le bail de la ferme fait devant Rué notaire à Limours moyennant 1.800 livres de fermage, 110 livres de dixmes et 337 livres de tailles. En fin d'année 1789, l'oeuvre et fabrique de l'église des Molières procède à l'adjudication des terres qu'elle possède: La Révolution arrive et la comtesse s'exile en 1792. Ses biens deviennent nationaux. Une estimation des terres est réalisée en juillet 1792, la ferme des Molières représente 256 arpents, le sieur Mareschal est le fermier signé Bordier maire. D'un autre côté en septembre nous relevons dans le registre des délibérations du district de Versailles : s'est présenté le sieur Jean Forsans citoyen de Versailles y demeurant lequel a affirmé sincère et véritable une créance sur Madame de Brionne de 400 livres de rente annuelle d'un principal de 8.000 livres au profit de Louis Durand époux en première noces de Mme Forsans. Les biens nationaux doivent être entretenus pour être bien vendus ... Ainsi fin 1793 toujours dans un registre des délibérations du directoire de Versailles: un devis de 49 livres pour réparation ferme. Avant l'adjudication une estimation doit être faite et en avril 1794, nous Germain Genty arpenteur, géomètre et commissaire expert , nous sommes transportés, accompagnés des officiers municipaux de la commune des Molières, sur une ferme provenant de l'émigrée Julie de Rohan veuve Brionne, laquelle ferme est affermée en totalité au citoyen Michel Buisson et à Anne Soyer sa femme, depuis quatre ans, ledit corps de ferme et dépendances donné pour 137 arpens… nous avons jugé que ledit bien était susceptible d'être divisé … en conséquence nous avons tracé chaque lieu par des jalons… : Le mois suivant, est vu dans le registre des délibérations de l'administration du département de Seine-et-Oise, un autre devis à faire au pigeonnier servant de vacherie à la ferme des Molières s'élevant à 191 livres, dont 142 pour travaux de maçonnerie, et 49 pour travaux de couverture en tuile et le certificat des officiers municipaux attestant la nécessité et l'urgence des réparations portées audit devis. Nous arrivons en prairial an deux, pour l'adjudication de la ferme des Molières avec:
Extrait de plan napoléonien, la ferme 116 à 120 .
En prairial an 12, Guy Jean Baptiste Target, juge de la cour de cassation, de présent à Quincampoix, lequel abandonne à bail à rente à Jean Baptiste Prevot, journalier, une pièce de friches de 38 ares chantier de la Bastille, moyennant 22 frs et deux chappons. Nous arrivons en floréal an 13, Jean Forsan, propriétaire demeurant aux Mollières, et Marie Jeanne Harlon son épouse, lesquels baillent à ferme et prix d'argent et de grains pour 18 ans à Louis Lefeuvre laboureur demeurant à Quincampoix, la grande ferme des Mollières se consistant en maison d'habitation, bergerie, deux granges, écurie, ..., 37 ha de terres, 2 ha de pré, 8 de bois, disant bien connaître pour en avoir joui en un bail de l'an 5, le bail fait moyennant 3.100 frs de fermage, trois voitures à Paris... En 1806, Target dépose un acte au minutier de Limours, à savoir un exploit de 1710 fait à la demande de Marie Gohier. Signalons fin 1806, le décès à Limours Marie Jeanne Harlon, épouse du sieur Jean Forsans, et veuve en premières noces de Louis Durand tapissier. Nous retrouvons tous les acteurs depuis 1779. Son inventaire après décès suit et nous voyons arriver des héritiers collatéraux dont un est le curé de Bonnelles Jean Paul Harlon, héritier pour un tiers de défunte Marie Jeanne Harlon, sa soeur, femme de Jean Forsand, propriétaire à Limours, veuf de ladite Harlon et son donataire en usufruit suivant leur contrat de mariage, lesquels droits consistent en un sixième de biens dont la ferme des Molières. Pour parvenir à récupérer ses biens le sieur Forsans recourt à une adjudication fin 1808 dont il se rend adjudicataire. La grande ferme des Molières va sortir de cette famille en 1810. Jean Forsand, propriétaire à Limours vend à Charles de Meckenem d'Artaize, baron de l'empire , chef d'escadron de la gendarmerie d'élite et à Louise son épouse, la ferme des Mollières consistante en: La suite est une histoire de famille. La ferme est une source de revenus. Le baron décède en 1822, laissant comme héritiers Sa veuve Louise et ses quatre enfants. Pour éviter tout problème familial la baronne se rend adjudicataire de la ferme moyennant 110.600 frs. Un changement intervient en 1853, Jacques de Meckeheim se rend adjudicataire d'une partie de la ferme et la baronne sa mère du surplus. La baronne décède en 1857. La succession avec quatre enfants se simplifie par la vente de la ferme des Molières. Deux actes sont faits le notaire de Limours. Le premier est un accord entre les héritiers pour mettre la ferme en adjudication: a comparu le procureur du baron Jacques de Meckenem, le chevalier Charles de Meckenem, Symon de Wagnaud pour sa femme Louise de Meckenem, Me de Gruzielsky née Meckenem, désirant vendre par adjudication la ferme des Molières , affiches, …, consistant, …, terres, Le même jour les mêmes ont vendu à Jules Joseh Oiseline hongroyeur, demeurant à Chevreuse, la ferme des Molières, contenant 44 hectares, consistant : Le dénommé Oiseline va conserver cette propriété jusqu'en 1872. Jean Baptiste Picod acquiert de Jules Joseph Oiseline, la ferme moyennant le prix et somme de 12.000 frs. L'acquéreur donne un tiers des biens à son neveu, Paul Joseph Picot, demeurant aux Molières. Nous arrivons début 1878, Jean Baptiste Picot fait donation de la ferme à ses deux enfants et se réserve l'usufruit sa vie durant. Trois mois après, ces derniers décident de vendre les murs: ont comparu Jean-Baptiste Ernest Picod ancien chef de musique et Joséphine Paris son épouse demeurant à Séraincourt (Ardennes) , Constant Vael, demeurant près de Bruxelles représentant Augustine Picod demeurant à Namur, ont par ces présentes vendu à Auguste Chéret, entrepreneur de bals et à dame Alphonsine Roussin son épouse, demeurant aux Molières, la nue-propriété pour y réunir l'usufruit au décès de Jean-Baptiste Picod, rentier demeurant aux Molières, veuf Charlotte Hardy, père des vendeurs, une propriété située aux Molières, (texte de 1857), dans les tenant mention de Frédéric Picod, oncle des vendeurs… Auguste Cheret conserve cette ferme jusqu'à son décès en 1896. Sa veuve et ses enfants gardent en indivision la propriété. En 1920 les héritiers Chéret vendent par adjudication la propriété qui était en indivision. Un cahier des charges est fait en janvier : À ce jour cette propriété appartient toujours à la famille Duvanel.
Cave dans le jardin
Clef de voûte d'une cave dans le jardin.
Signalons l'existence d'une cave dans le jardin dont la clef de voûte figurée ci-dessus date probablement du XIVe siècle. Cette cave de forme rectangulaire a un accès par un escalier d'époque différente et un passage muré face à cet escalier. On est en droit de penser qu'il s'agissait du sous-sol d'une maison. Certains disent qu'il s'agirait d'une glacière, ce qui est peu probable au XIXe siècle, surtout avec une clef de voûte de cette facture et avec un passage muré. En remontant au XVIIIe siècle, et au vu de la destination des bâtiments, il ne s'est rien passé. Le bâtiment principal date du XVIe siècle. Nous avons vu également que la paroisse avait été ravagée pendant la guerre de Cent Ans. L'édifice entier aurait pu être une partie de l'hôtel de Huguelin Chauvel ou de Hugues Arrode (1).
Note (1) voir la première chronique sur les Molières.
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