Le moulin à vent de Briis (1530 à 1673) |
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Chronique du Vieux Marcoussy ------------------------------------- --------- Octobre 2007 ajout juin 2010 extrait carte des chasses mi 18ème siècleJP. Dagnot
Le but de ce récit est d'apporter quelques informations trouvées au fil d'autres recherches, et de réparer un oubli lors la publication de la chronique n°3 consacrée aux moulins à vent. Situons d'abord ce moulin à l'aide de la carte des chasses qui mentionne la croix du moulin à vent. Notons également figurants sur ce plan:
Sachant à priori que le moulin se trouve au sommet d'un lieu, contigu au chemin de Briis à Vaugrigneuse, avec une ouverture angulaire au vent la plus grande possible, le lieu probable se trouve entre l'autoroute, le TGV et la gare routière! Il est caractérisé par une zone de niveau 115 mètres peu étendue (voir carte IGN). Commençons ce récit en 1563, par un acte que nous avons déjà vu pour la chronique sur Chantecoq: Jacques de Cocherel, seigneur de Briis sous Forges, Ardillières, Lecoudray, Bligny, grand & petit Chantecoq, advoue tenir en foy et hommage du roy, la terre et seigneurie de Briis, à moi appartenant à cause de Anne du Moulin ma femme, héritière en deuxième part & portion dont les deux font le tout, l'autre moitié à Loyse sa soeur, de la succession de François du Moulin leur frère: La suite hors sujet pour la chronique. Donc nous pouvons raisonnablement affirmer que vers 1530, un moulin à vent existait déjà à Briis. Peu avant la fin du 16ème siècle, Messire Amos du Tixier, chevallier, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, seigneur de Maisons (Alfort), Briis,...., confesse avoir baillé à tiltre de loyer & prix de grain, jusqu'à six ans, à honneste personne Georges Masson, musnier demeurant au moulin de Briis, c'est à savoir le moullin avant de la terre & seigneurie de Briis, siz près ledit lieu avec deux arpens de terre prez le moullin, disant bien congnoistre pour en joir, à la charge d'entretenir tous les ustancilles tournans & travaillans audit moullin, faire la prisée avec Nicolas Hanias musnier tenant ledit moullin. Le bail fait moyennant la quantité de huit septiers de bled de ferme & moison. Ondine Hanias, femme de Georges, sera tenue de ratifier ce bail. Rappelons qu'à cette époque les guerres de religion ont fait des dégats très importants. Nicolas Hanias, meunier du moulin à vent de Marcoussis, s'est vu saisir ses biens pour régler plus de 300 livres de reliquat du bail de ce moulin. Le moulin de Briis est resté en service, peut être en raison de la religion d'Amos du Tixier, qui était calviniste (peu nombreux dans notre région). En 1602, devant Nicolas Paris commis du tabellion de Brys, Jehan Pebray, charpentier demeurant à Gif & Jehan Boite lesné musnier, à la requeste de Georges Masson ont fait la visitte et prisée des ustanciles du mollin a vand dépendant dudit Briis :
En 1627, Nicolas François, musnier demeurant au moulin bruslé, de présent à Soucy, lequel de sa bonne volonté, sans aulcune force, contraincte, cedde quitte et transporte pour le temps qui reste qui est de 18 mois, à Guillaume Duhamel et François son fils, demeurants à Quinon ..., c'est a savoir le moullin à vent de Brÿs, circonstances et deppendances, à la charge d'entretenir ledit moullin bien allant et bien tournant afin que ledit ceddant ne puisse estre poursuivy... Ce bail fait à la charge de la quantité de cinq minots de bled motture, chaque mois, de ferme et moison, que ledit Duhamel et son fils sont tenus de paier à Monsieur Ruolle receveur de Brÿs... Trois ans après, Jehan Moullin, au nom prédestiné! musnier au moulin à vent de Briis, cède à Martin du Castel, musnier demeurant à Coquesalle pararoisse de Fontenay, et Jehanne Sed..?, sa femme, le bail à loyer fait audit du Moullin du moullin advant de la terre et seigneurie de Briis par Messire Antoine du Cugnac, chevallier , gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, marquis de Dampierre, seigneur dudit Briis, ledit moulin tournan et travaillan, faisant de bled farine, ladite jouissance pour le temps qui rest à expirer à présent dudit bail c'est à dire cinq ans neuf mois, ... et le rendre au dit seigneur selon la prisée faite entre eulx... en outre moyennant la quantité de six septiers de bled par chacun an, quatre chappons, six poulets, ... pour la valeur des thoilles qui sont sur les volants (pas compris la suite!) . Au début de l'année 1633 , hault et puissant seigneur, Messire Anthoine de Cugnac, ..., lequel baille pour six ans à Georges Simon, charpentier et musnier, demeurant audit Briis, et Jehanne Boucher? sa femme, c'est assavoir le moullin advand de la terre et seigneurie de Briis a mondit seigneur appartenant, avec droit de chasse en la terre et seigneurie de Briis, ..., avec deux arpents de terre autour dudit moulin, ..., rendre le moulin tounan et travaillan avec une prisée en fin de bail, le bail fait moyennant 72 livres. Le moulin est donc encore en état. Six mois après, dame Magdelaine du Tixier, femme octorisée par justice, épouse de Anthoine de Cugnac, chevalier, marquis de Dampierre, présente ses foy & hommage au chastel de Montlhéry, pour la moitié de la seigneurie de Briis, l'autre moitié avec ses cohéritiers venant de la succession de deffunt Amos du Tixier... Les biens consistent en: On en conclut que le preneur, comme c'est souvent le cas, n'a pas su le surveiller et le moulin est hors d'usage. De nouveau, Madeleine du Tixier, dame de Briis et également de Dampierre renouvelle l'aveu de sa seigneurie en 1637. Les termes sont identiques pour le moulin à vent, il doit être en piteux état et personne ne veut entreprendre sa réparation. Notons pour le moulin Beschereau qu'Alexandre de Baillon a été remplacé par Claude de Baillon, escuier, seigneur de Forges, héritier de Claude de Baillon qui était également héritier d'Odet de Baillon... Le dernier acte glané date de 1673, et permet de dire que le moulin a traversé la Fronde. Fut présent Guillaume Janoy, marchand boulanger et musnier demeurant au moulin à ven de Brÿs lequel s'oblige a paier à Michel Bigot marchand de bestail demeurant à la Brosse (Janvry), la somme de 10 livres pour raison de vente et dellivrance par ledit créantier d'une bourrique garnye de son licol, agée de deux ans ou environ ....
La cerise sur le gateau! (ce plan du 18ème mentionne des données du 17ème). Trouvé en fin de rédaction.
La suite de ce récit peut se faire en continuant la lecture des minutes notariales du baillage de Briis avec une borne définie par la recherche des aveux du seigneur de Briis mentionnant l'absence de moulin (n'existe plus au milieu du 18 ème siècle). L'examen des matrices cadastrales napoléoniennes, confirme la position de ce moulin. Il est situé en bordure du chantier dit du moulin à vent et de plus les terres appartiennent toujours aux héritiers (Montesquiou) des derniers seigneurs de Briis.
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