Cette chronique est le douzième volet concernant la période révolutionnaire à Marcoussis. Reprenons notre récit chronologique au début de 1802.
J.P Dagnot - Novembre - 2014
Le 12 pluviôse an 10, le citoyen Jean Dieudonnat dit Donnat, entrepreneur de routes nationales, demeurant à Marcoussis, baille à titre de rente foncière et perpétuelle au citoyen Jean Jacques Cornu, vigneron, cinq espaces de bâtiments appliqués en une écurie faisant partie des bâtiments des ci devant Célestins, cour devant, droit de passage par la porte charretière, droit de puiser l'eau dans le puits, jardin derrière les bâtiments, moyennant 110 frs de rente annuelle...
La semaine suivante, Nicolas Etienne Groulon, régisseur demeurant à Bellejame, percepteur en remplacement de Jean Muny rend compte pour les années 7 et 8; en recette 225 frs provenant de la saisie faite sur Hacot caution de Muny; en dépenses, 1668 frs ... en conséquence, le citoyen Groulon paye au maire de Marcoussis la somme de 58 frs comme reliquat.
Voyons maintenant les dépenses localess de l'an 10, dressées par le conseil municipal. 625 frs au chapitre des dépenses balancés par une somme identique venant des contributions foncière, personnelle, portes et fenêtres patentes.
Le 17 ventôse, la commune dresse un état des différents genres d'industries à Marcoussis en l'an 9: 9 marchands de vins, 1 notaire, 5 marchands de bois, 1 perruquier, 1 charpentier, 2 charrons, 1 menuisier, 2 cordonniers, 1 tonnelier, 2 arpenteurs, 3 tisserands, 4 marchands épiciers, 3 maréchaux, 3 tailleurs, 2 maçons, 1 serrurier, 1 boulanger, 1 bourrelier, 1 chirurgien, 1 boucher.
Le 4 germinal, le suivi de la comptabilité des communes fait par la préfecture de Versailles relève que Marcoussis est redevable de 492 frs restant des centimes additionnels de l'an 7.
Le même jour, Gabrielle Petitjean, ancienne dame de Bellejame, demeurant à Chatenay, fait donation à son fils Edmé exilé en Allemagne, d'une rente de 500 frs représentant 10.000 frs.
Le 16 germinal, le citoyen Joseph Pierre Martin et Josèphe Carbonnet son épouse, donnent main levée d'une inscription sur le citoyen Laurent Frizon, du paiement de 4.200 frs restant de l'achat de la ferme de l'Hôtel-Dieu...
Le 12 messidor, le préfet, vu une lettre du ministre des finances, concernant la restitution des bois appartenant à le République, il sera procédé à la levée du séquestre existant sur 78 hectares de bois à Marcoussis faisant partie du lot 4 des biens échues à Madame Vidard de Saint Clair épouse Salperwick...
Le 8 thermidor an 10, le fondé de procuration d'Armand de Puységur, demeurant à Buzancy, vend aux citoyens Etienne Mouton père et fils, 2.462 m2 au bois des Petit, venant du premier lot du partage du domaine de Marcoussis, moyennant la somme de 150 frs.
Le 20 fructidor, un extrait du registre des délibérations du conseil municipal, mentionne: le conseil assemblé, considérant qu'il est instant de procurer au prêtre qui sera nommé, soit, comme désservant pour remplir les fonctions ecclésiastiques conformément au concordat signé entre le gouvernement et la cour de Rome, et qu'il est nécessaire de procurer à cet ecclésiastique un logement comode et un jardin... le conseil arrête que le maire est autorisé à passer bail pour neuf années au citoyen Joseph Pierre Martin moyennant un prix annuel de 250 frs payé par les centimes additionnels et que le préfet devra autoriser.
Le lendemain, extrait du registre des arrêtés de la préfecture de la Seine, vu le mémoire de Jacques Maxime Paul Chastenet Puységur, il soit fait main levée du séquestre sur ses biens et l'amnistie à lui accordée, ainsi que la radiation définitive de la liste des émigrés du nom de Chastenet (femme) dite Puységur. La famille émigrée continue à revenir en France. Le 25 fructidor, Jacques Maxime écrit au préfet de Seine et Oyse pour obtenir le même arrêté.
Le 27 fructidor, un courrier adressé au maire de Marcoussis confirme la levée du séquestre, et précise que le cinquième lot du partage lui est échu.
Deux jours après, un avis du dircteur de l'enregistrement et des domaines vu la pétition de dame Vidard Saint Clair, épouse Salperwick, tendant à obtenir le payement de 1.104 frs dont le troisième lot était tenu envers le quatrième, échoit à l'exposante... estime qu'il y a lieu de payer ladite somme.
Le premier brumaire an 12, cette fois c'est l'administration générale des forêts qui lève le séquestre existant sur les propriétés de Maxime Puységur, pour obtenir la jouissance sur cinq parties de bois contenant 92 hectares ...
La semaine suivante notons l'arrivée de Pierre Jean Tourniant, curé, remplaçant Paul Ledoux.
Le 21 brumaire, relevons le bail du presbytère.
Quelques jours après, le préfet, vu le certificat d'amnistie délivré par le grand juge et ministre de la justice, au citoyen Antoine Hyacinte Chastenet Puységur , vu la pétition de ce citoyen, arrête qu'il sera procédé à la levée du séquestre encore existant sur ses biens... Le conservateur des forêts du premier arrondissement, certifie que les bois réclamés par ledit Hyacinhe et formant le troisième lot qui lui est échu, peuvent lui être délivrés.
Le 20 frimaire, le maire Boudier écrit au préfet qu'il a fait un arrêté pris par le conseil municipal, pour le logement de monsieur Tourniant, curé de cette paroisse. J'attends votre approbation pour contracter le bail. La quinzaine suivante, le préfet autorise le bail pour 9 ans moyennant 250 frs.
À suivre...