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La Révolution à Marcoussis (13) 1803 (nivose an 11- nivose an 12)

 

Cette chronique est le treizième volet concernant la période révolutionnaire à Marcoussis. Reprenons notre récit chronologique au début de 1803.

 

J.P Dagnot - Décembre - 2014

 

Extrait du plan napoléonien.

 

Le 13 nivôse an 11, le conseil municipal écrit au préfet à Versailles pour dire qu'ils ont dressé un compte des dépenses au mois de messidor an 9, ... il s'agit d'un dialogue de sourds entre fonctionnaires ...

La décade suivante, devant le grand baillage impériale et royale d'Altdorf, Edmé de Bullion y demeurant, mandate pour toucher 493 frs de rente donnés par Guy de Bullion son frère.

Le 18 pluviôse, les citoyens Noel Potron marchand de bois et Antoine Cosme Giraud, de même état, lesquels vendent au citoyen Nicolas Minot bourgeois et sa femme auparavant épouse Nicolas Juliard, tuttrice de ses enfants mineurs , 102.480 m2 de bois à la Ville-du-Bois, ladite vente faite moyennant 8.604 frs deniers ...

Le 20 pluviôse, le gouvernement rétablit les fabriques et restitue leurs rentes; les maires sont chargés de retrouver ces rentes afin qu'on puisse les inscrire au grand livre de la dette publique afin qu'elles puissent recevoir les arrérages.

Le 15 floréal, le citoyen Hyacinthe Chastenet Puységur, propriétaire demeurant à Paris place du corps législatif (contigu à lesplanade des Invalides), vend au citoyen Pierre Frizon, ancien inspecteur des subsistances militaires, demeurant à Bellebat, 10.513 m2 en deux pièces, moyennant le prix et somme de 800 frs...

La semaine suivante, à la requête des huit enfants de Marguerite Crécy veuve Renoult décédée le 12 germinal dernier, est dressé l'inventaire par Etienne Boudier notaire se déroulant à la ferme de Marcoussis (château)..., la liste des objets comporte 164 postes, ... Le 15 prairial, les héritiers Renoult reprennent par licitation les baux de la ferme passés à leur mère pat le citoyen Puységur.

Le 18 prairial, le conseil de préfecture vu les pétitions présentées par Etienne Piat Villeneuve, exposant qu'il s'est rendu adjudicataire en l'an 3d'une maison que les vices de son adjudication entrainent la nullité, il s'est adressé au ministre des finances qui l'a prononcée et qu'en conséquence il a été réintégré dans cette propriété du Houssay.

Le 24 prairial, Ambroise Renoult, cultivateur fermier, âgé de 25 ans, se marie avec Victoire Mainfroy mineure émancipée,...

Le 4 fructidor, le citoyen Antoine Hyacinthe Puységur vend au citoyen au citoyen Jean Dieudonnat 13 hectares de bois, friches, roches, ... moyennant 5.000 frs payés comptant.

Le 25 fructidor, le préfet nomme pour remplier jusqu'en l'an 20, les fonctions de membres du conseil municipal de Marcoussis, Jean Marie Auguste Dubois Bellejame propriétaire, François Coispeaux charpentier, Christophe Hébert charron, François Joseph Hacot, François Petit dit Michauton.

Nous arrivons en brumaire an 12, la veuve de Charles Brizard, vigneron, et ses enfants héritiers, lesquels se désistent au profit de Jean Baptiste Raou, propriétaire du domaine du Houssay, du bail pour douze années fait par Etienne Piat homme de loi, lors propriétaire dudit domaine, des bâtiments composant le logement de fermier, du potager et de 13678 m2 de terre...

Le 22 brumaire, je soussigné Jean Dioudonnat, entrepreneur de ponts et chaussées demeurant à Marcoussis, déclare par le présent mon testament,
1°) que demoiselle Françoise Coquet, demeurant chez moi depuis nombres d'années y a apporté différents meubles qui servent à l'usage de ma maison, de valeur 3.500 livres,
2°) qu'en reconnaissance des soins que ladite demoiselle a pris de ma maison, je lui donne sa vie durant la jouissance pendant sa vie de tous mes biens fonciers et immeubles qui m'appartiennent à Marcoussis, ou à son choix la somme de 1.200 livres de rentes commençant à courir le jour de mon décès.
On voit ainsi comment cette bénéficiaire est devenue la locataire du domaine des Célestins.

Le 10 frimaire, un état fait mention du recouvrement des amendes de police et délits jugés et recouvrés par le bureau de Versailles. Notons deux personnes Breton pour un fait de chasse et Manon pour deux délits dans la rue. Les sommes sont ensuite payées par le receveur de Versailles au maire de Marcoussis.

Le lendemain, suite à la loi restituant les rentes aux fabriques, Noel François Potron, trésorier, rend compte au conseil de fabrique des sommes reçues.

Le 20 frimaire, Victoire Mainfroy devenu épouse d'Ambroise renoult se porte caution pour partie de la ferme du château louée par les héritiers de la veuve Crécy.

 

 

Le 25 frimaire, le citoyen Jacques Antoine Courbin, entrepreneur des bâtiments du gouvernement, et demoiselle Marie Bourdon, sa femme, demeurant à Paris rue Croix des Petits Champs, sont ce jour en leur maison de Marcoussis, lesquels donnent à loyer pour trois années au citoyen René Petit les biens qui suivent : une maison, bâtiment, cour, jardin, dits «  le prieuré  », le tout clos de murs, tenant à Louis Surau, charpentier, au chemin de la Fontaine des Roches et le notaire soussigné, au chemin de Marcoussis à Arpajon à la Sallemouille le tout pour 6.800 centiares… Les bailleurs se réservent la chambre haute à feu au dessus de la cuisine, la pièce d'eau dans le bas du grand jardin, le droit d'usage de la fontaine ainsi que la petite maison occupée par la veuve Daubois. Le bail est fait moyennant une redevance en nature constituée par des fruits et légumes et une soulte en argent. Voici la liste de ce que le citoyen Petit doit livrer aux bailleurs :
- des fruits : 26 poires de beurré, 26 poires de doyenné, 26 poires de Messirejean, 50 poires d'Angleterre, 100 abricots, 50 pêches, 24 kilos de chasselas, 5 kilos de groseilles, 50 prunes de Reine-Claude,
- un petit panier de légumes chaque semaine, en oignon, carottes, poireaux, pomme de terre et haricots,
- cinq décalitres d'oignon, ....
et 525 francs de fermage le tout à porter à Paris.

Le 4 nivôse, un écrit de la préfecture venant du service de l'organisation du culte, concerne le logement du curé. Le préfet, vû la délibération du conseil municipal, d'un bail à loyer pour neuf années d'une maison destinée pour le logement du curé, autorise le maire de Marcoussis à consentir le bail sus visé, moyennant un loyer annuel de 250 frs qui sera acquitté sur les revenus des centimmes additionnels. Nous arrivons à la fin de la période révolutionnaire, le culte catholique est rétabli les curés reviennent près de leur ouailles.

À suivre...