La Révolution à Marcoussis (14) 1804 (nivose an 12 - nivose an 13)
Cette chronique est le quatorzième volet concernant la période révolutionnaire à Marcoussis. Reprenons notre récit chronologique au début de 1804.
J.P Dagnot - Décembre - 2014
Extrait du plan napoléonien.
Le 15 pluviôse an 12, François Coispeaux percepteur de l'an 9, rend ses comptes, il collecte 852 frs des:
- cinq centimes pour franc de la contribution foncière,
- cinq centimes por franc de la contribution personnelle,
- cinq centiemes pour franc du rôle des patentes.
Dans le détail des dépenses relevons 101 frs pour fournitures au corps de garde, 300 frs pour les appointements de Cantien Mouton garde champêtre, 1,5 frs pour frais de voyage pour aller chercher deux déserteurs à la gendarmerie d'Arpajon.
Le 20 pluviôse, Joseph Pierre Martin, propriétaire demeurant au château de Gillevoisin, à Auvers canton de Chamarande, comme mary de Marye Josèphe Carbonnet, baille à loyer pours neuf années au citoyen Pierre Petit, maire adjoint de Marcoussis, une maison appliqué par bas en salle à manger alcove en icelle, ... petite écurie, cabinet d'aisance, jardin à côté, ... pour y loger Mr le curé de ladite paroisse, moyennant 250 frs de loyer...
Le 18 prairial, le citoyen Louis Richard, marchand de vin demeurant à Marcoussis, vend au citoyen Côme Giraud, marchand de bois, la maison presbytérale (il s'agit de la dernière demeure du curé en 1789 sur le champ de foire) la vente faite moyennant 4.000 livres tournois! représentant en frs 13.950 frs, ...
Notons le 20 prairial que le citoyen Augustin Dubois, propriétaire du domaine de Bellejame et Guillerville, demeurant audit Bellejame, lequel étant aux droits des enfants lors mineurs de Charles Thomas de Bullion, ..., reconnaît avoir reçu de Pierre Cornu le jeune, vigneron à l'étang neuf, la somme de 25 frs pour le remboursement de 25 sols de rentes...
Le 18 messidor, le sieur Armand Chastenet de Puységur, propriétaire et maire de la ville de Soissons, y demeurant, lequel a vendu à Laurent Manon, vigneron au Mesnil, 1.708 m2 de friches moyennant la somme de 100 frs.
Le 5 brumaire an 13, devant le notaire Boudier, Alexandre de Lamyre, demeurant en son château de Davencourt, dans la Somme, lequel fait bail à loyer pour neuf ans à François Coispeaux, charpentier, une grange de trois travées où étaient anciennement les pressoirs banneaux, couvert de tuiles, situé au bout du carrefour... le preneur disant la bien connaître pour en jouir depuis un an...
Le premier nivôse, les héritiers de la veuve Renoult ou leurs représentants (Jean Baptiste est canonnier d'artillerie de marine), lesdits chacun héritier pour un huitième, procèdent au compte de liquidation et partage. La masse représente 66.453 frs avec un passif de 9.500 frs.
Le 2 nivôse an 13, le second de l'Empire, le temps n'a pas arrangé l'état de la propriété, le notaire Louis Étienne Boudier prépare une vente par adjudication du domaine. De nouveau, Étienne Piat représente Jean Conrad Raou. Le notaire expose qu'il a fait placarder des affiches de la vente du domaine du Houssay, jardin, terre et bois en dépendant: que ce domaine consiste maintenant:
- en deux corps de logis principaux séparés l'un de l'autre connus pour le bâtiment du jardinier et basse cour composés de 4 chambres avec une pièce dans chacune des deux tours qui se trouvent à chaque bout d'un des deux corps de bâtiment, au dessus grenier et une chambre laquelle à escalier en l'intérieur, au dessous sont six pièces dont trois voutées avec un petit caveau au fond de la plus grande,
- l'autre bâtiment est composé d'une grande écurie, servant aussi d'étables, poulailler à coté, plus une grande remise avec un bucher au fond,
- à l'extémité d'un verger fournil avec four et grenier,
- dans une autre desmolition est une grande pièce ayant deux croisées et une porte, ce bâtiment était connu pour la chapelle.
- deux caves au dessous des bâtiments de la maison bourgeoise, laquelle est maintenant détruite,
- les jardins sont fermés de murs et dans l'intérieur desquels se trouve une terrasse et trois puits
- hors les murs sont les terres et bois du domaine.
Il est expliqué que le sieur Piat est toujours redevable de 5.000 frs hypothéquant à la propriété. Suit la description des lots dont nous retiendrons :
- lot n°1, 4.032 m2, de terre en terrasse, clos de murs en partie, en lequel terrain sont deux caves et un bâtiment ayant servi de chapelle... à charge par l'acquéreur de laisser les pierres provenant de la démolition de la cy devant maison bourgeoise pour le temps qu'a le sieur Houet, marchand de fer au Petit Montlhéry. Ce lot adjugé pour 1.030 frs au sieur Coispeaux.
- lot n°2, composé des bâtiments du jardinier, ... contenant 2.266 m2. Ce lot adjugé pour 900 frs au sieur Potron.
- lot n°3, composé de la grande écurie, ... fournil contenant 1.640 m2. Ce lot adjugé à Denis Cossonnet pour 1.100 frs.
À suivre...