Cette chronique est le quinzième volet concernant la période révolutionnaire à Marcoussis. Reprenons notre récit chronologique au début de 1805.
J.P Dagnot - Décembre - 2014
Le 29 nivôse an 13, le préfet écrit au conseiller d'état de la section des ventes des domaines nationaux afin de provoquer la vente d'un bouquet de bois de 25 perches enclavé dans la propriété du sieur Frizon à Bellebat, appartenant jadis aux Célestins. La succession Esclignac empêchait cette vente et donc maintenant cette difficulté peut être levée...
Le 20 pluviôse, le citoyen Pierre Joseph Martin, propriétaire demeurant au château de Gillevoisin à Auvers, lequel comme maître des actions de Josèphe Carbonnet son épouse donne à loyer pour neuf années, au citoyen Pierre Petit maire adjoint de Marcoussis, preneur pour la commune, une maison appliquée par bas en salle à manger avec alcove, cuisine, autre salle, au premier deux chambres, ..., couvert en ardoise, cave et fournil sous ladite maison, en laquelle il y a écurie et cabinet d'aisance, avec jardin, le tout contenant 683 m2, avec puits, ... moyennant 250 frs de loyer...
Le 10 ventôse, on trouve dans les archives municipales un mémoire des ouvrages de peinture faits en l'église, suivant les ordres de mr le curé du maire est des administrateurs de la paroisse. C'est le citoyen Duval de Linas, peintre et vitrier, qui est retenu pour restaurer l'autel, le choeur, la chapelle pour un montant de 599 frs.
Le 29 ventôse, premier de l'Empire, le sieur André Bouchet, marchand de salines, demeurant à Linas, lequel par ces prséentes fait sous bail et donne à loyer pour six années entières, au sieur Claude Hariveau, marchand aubergiste demeurant aussi à Linas , la moitié du grand étang de Marcoussis indivis avec le bailleur contenant 29 hectares, suivant le bail fait par Alexandre de Lamyre, avec les bateaux, fillets, corbeilles et autres ustenciles de pêche, et le poisson composant la pêche actuelle, ..., avec les conditions habituelles: entretenir la chaussée, les bondes dudit étang, de fournir aux Delamyre, 25 brochets, 50 carpes, 25 perches, 25 tanches ... Relevons que le terme bonde est au pluriel.
Le 2 fructidor an 13, a lieu la vente de la maison du curé: devant un notaire de Versailles, Marie Josephe Carbonnet, épouse de Joseph Pierre Martin maître d'hôtel du préfet du département de la Lys (ancien département français de 1795 à 1814, chef lieu Bruges en Belgique), séparée quant aux biens en l'an 13, ladite dame demeurant à Versailles au palais impérial, agissant au nom du couple, laquelle dame a vendu à Jean Rémi Chocardelle, fayancier demeurant à Paris, une maison composée ... (description du bail de pluviôse) avec plusieurs hectares de terre moyennant la somme de 8.000 frs. Le couple Martin Carbonnet vit séparé, la dame préfère habiter dans le luxe.
Le 23 brumaire an 14, dame Charlotte Chevallier épouse du sieur Laurent Frizon, propriétaires du domaine de Bellebat laquelle fait bail à loyer pour neuf années à Denis Arranger, vigneron demeurant au Guay, une maison audit hameau..., une autre maison..., 3615 m2 de jardin..., Les Frizon louent les habitations de l'ancienne ferme de l'Hôtel-Dieu.
17/11 Notons en cette fin d'année sur les registres d'état civil que les publications de mariage sont affichés la porte de l'église.
Début 1806, Napoléon annule le calendrier révolutionnaire.
Terminons cette chronique par le budget de l'an 14 où l'on retient la somme de 100 frs versée pour le logement du maître d'école et l'instruction de douze indigents, 250 frs pour la location du presbytère.
Ainsi se termine cette série sur la période révolutionnaire.