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Le domaine de la Ronce à Marcoussis (1700-1854)

Cette chronique est le second volet de l'histoire consacrée à ce lieu. Nous nous étions arrêtés lorsque ce domaine était entre les mains de Léon 2 de Balsac.

 

J-P Dagnot octobre 2013.

 

Extrait du plan terrier de Marcoussis.

 

En 1688, les ennuis de Léon de Balsac continuent, un bail judiciaire de la Ronce est conclu; malheureusement il ne s'agit que d'un intitulé. Deux ans après on en arrive à l'estimation de la ferme, toujours un intitulé.

Extrait d'un imprimé concernant Léon de Balsac notons "quittance de Madeleine de Grimonville, veuve du sieur marquis d'Illiers à Charles Desprez, fermier de Marcoussy à l'acquit de Jean Léon de Balsac de la somme de mil livres à bon compte portant main levée du 28 septembre 1692". Cette phrase prise uniquement pour montrer que les Illiers sont en procès également entre eux.

L'année suivante, le sieur Gobelin se rend adjudicataire de la Ronce par sentence des requestes du Palais, ensuite dudit décret et en consignant la somme de 60.000 livres

Un mois après, il rédige son testament, fait quelques legs particuliers et désigne le duc de Charost son cousin, la marquise d'Illiers sa cousine et son fils aisné légataires universels chacun pour un tiers pour le surplus de ses biens.

Ceci se vérifie partiellement en mars 1695, comme le décrit un hommage rendu pour le fief terre et seigneurie de la Ronce, consistant en justice, droits seigneuriaux et censuels et dépendances, mouvant de la tour de Montlhéry par Armand 1 de Béthune gouverneur de Calais et Marie Fouquet son épouse, Armand 2 de Béthune, gouverneur de Doulens, Louise Madeleine de Grimouville, veuve de Henri d'Illiers, marquis d'Illiers, seigneur de Chantemesle, le tuteur des enfants de Claude Gobelin, tous légataires universels de Thomas Gobelin seigneur du Quesnoy. Certains pour le principal d'autres pour la jouissance temporaire.

En août de la même année, un arrest confirme l'adjudication des terres de la Ronce à la dame d'Illiers sur le seigneur d'Entragues, l'ayant achetée comme dernier enchérisseur.

En 1696, Denis Chartier, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis fait le marché du fauchage tant des prez de la ferme seigneuriale que de celle de la Ronce à quatre ouvriers normands moyennant la somme de 230 livres. Ce document laisse à penser que le partage n'a pas eu lieu?

L'année suivante, un imprimé mentionne une sentence d'ordre, rendue aux requestes du palais de la somme de 60.000 livres provenant de la vente et adjudication de la terre et seigneurie de la Ronce, entre les créanciers du marquis d'Entragues y nommés , par laquelle ... Donc la terre a été adjugée au profit des créanciers.

Nous arrivons en 1699, l'histoire de la Ronce n'est qu'une succession d'intitulés; cette fois c'est le procureur de Louise Madeleine de Grimouville, qui rend l'hommage de la terre et seigneurie de la Ronce, comme légataire universelle de Thomas Gobelin pour un tiers, selon le partage de 1697.

En février 1700, La dame de Grimonville exerce ses droits sur son fils Jacques et réclame 32.000 livres venant de la succession de Catherine d'Elbène, tante dudit Jacques...

Nous arrivons en 1707, enfin un document concret, le bail de la Ronce: haute et puissante dame Louise Madeleine de Grimonville, veuve d'Henry marquis d'Illiers, capitaine des chevaux légers de la garde du Roy, demeurant à Paris rue des Tournelles, confesse avoir baillé pour neuf années, à Louis Thibaub receveur à Angerville, la terre et seigneurie de la Ronce, consistant en terres, bois et estangs, ce bail fait moyennant la somme de quatre mille livres de loyer en argent comptant et non en billets de monnoye ... la pesche d'un estang à commencer par le grand qui sera empesché au cour de ladite année, suivant les usages, et à cet effet de laisser dans le grand estang 60 mère carpes... de rempoissonner scavoir 10.000 carpeaux dans le grand estang et 8.000 dans le petit de 4 à 5 pouces ... Nous avons dû rater un épisode, la Ronce paraît entièrement aux mains des Illiers.

En octobre 1709, le fils de la marquise remplace sa mère: Messire Jacques d'Illiers, cappitaine, lieutenant des chevaux légers de Monseigneur le duc de Berry, au nom et comme se portant fort de haulte et puissante dame Louise Madeleine de Grimouille veuve de Henry, marquis d'Illiers, d'une part et Louis Thibault, fermier de la Ronce, y demeurant, d'autre part, lesquels sont convenus de ce qui suit, c'est à savoir qu'ils ont résilié le bail fait par ladite dame marquise d'Illiers, ... il n'a point rempoissonné le grand étang suivant l'écrit et convention fait entre eux, pour raison de quoi, elle peut prétendre contre luy de dommages et intérêts et qu'il doit outre de paier le prix de la seconde année du bail soit 1.350 livres, transaction à 1.266 livres quitte des dommages cités, et consent qu'il fasse faire à ses risques et périls la pesche du petit étang, et dispose du poisson.

En fin d'année 1711, Jean Lanoullier, marchand bourgeois de Paris, fermier de la ferme de la Ronce, lequel s'est transporté sur la chaussée et bordage de l'étang dépendant de ladite ferme ... La bonde de l'étang a cédé et le fermier assiste au procs verbal de rempoissonnement .

Deux années après, Louise Madeleine de la Grimouille décède, Henry d'Illiers vend sa part de la Ronce à son frère Jacques.

Côté local, notons en octobre 1713, le baptême d'Antoine Fourneau fils de Jean, garde chasse de Monsieur le marquis d'Illiers, le parrain Antoine Grandjean fermier de l'Hôtel-Dieu , la marraine Marie Cochard épouse de Monsieur Blanchard, receveur de la terre de la Ronce.

En 1716, suite au partage, Jacques d'Illiers maréchal de camp des armées du roy, légataire universel de Louis Madeleine de Grimonville sa mère, possesseur par partage avec son frère, Henri d'Illiers, rend hommage pour le fief de la Ronce.

Nous arrivons en 1719, notons le baptême de Charlotte Cordeau fille de Guillaume receveur de la Ronce , le parrain Nicolas Renault receveur de la terre & seigneurie de Janvry.

En août de la même année, Alexandre de Balsac rachète à Jacques d'Illiers de Chantemesle seigneur de la Ronce, la terre et seigneurie de la Ronce comprenant la ferme et les deux estangs, consistant en:
- un corps de logis, granges, écuries, estables, bergerie, toit à porc et poulailler,
- cour, jardin potager enclos de murs,
- 450 arpents de bois taillis, terres,
- deux estangs,
- droit de chasse,
le tout mouvant du roy à cause de son chateau de Montlhéry, ces biens lui venant de sa mère Louise de Grimouille, et moyennant la somme de 135.000 livres.
Suite à cet achat, un décret volontaire de la terre de la Ronce est réalisé.

Fin 1721, Alexandre de Balsac baille les revenus de la seigneurie de Marcoussis à Jacques Cordeau parmi lesquels figure la ferme de la Ronce et les deux étangs.

En 1723, un foy et hommage réel de la terre et seigneurie de la Ronce: Messire Alexandre de Balsac d'Illiers, marquis d'Entragues et de Gié, seigneur de Marcoussis, la Ronce ..., demeurant à Paris en son hotel rue du pot de fer, paroisse Saint-Sulpice, accompagné d'Etienne Lhéritier et Pierre Hermier notaires de Montlhéry, s'est transporté au devant de la grande tour où estoit la grande porte du chateau étant en devoir de vassal, ... personne ne lui a répondu, il est ensuite redescendu en ville en la maison de Mr Auguste de Courchant, greffier & receveur du domaine, il agit de même avec le procureur de la prévôté ...

Alexandre de Balsac décède en 1742, sa femme de Louise de Xaintrailles également; les successions n'apparaissent pas viables; ainsi en 1751, une estimation de la terre de Marcoussis est réalisée pour la mineure Louise Jeanne d'Illiers; retenons pour cette chronique la Ronce étoit une ferme sur le chemin de Chevreuse au dessus du petit étang et au droit de la chaussée du grand étang.
- Cette ferme est détruite et il n'existe qu'une partie de l'édifice à gauche de la cour de cinq travées de longueur couvert de thuiles et comble à deux égouts servant actuellement de logement au nommé Charles Sauvereau garde, et des vestiges de mur de face, de pignon et de cloture.
- Ensuite de la cour un ancien petit potager, d'environ un demy arpent,
- A droite dudit potager et des vestiges de la ferme une petite pièce de terre la bourable de 25 à 30 perches tenant par le haut audit chemin de chevreuse, d'autre et d'un côté à la chaussée du grand étang.
Donc à cette époque ne subsiste que le bâtiment à contreforts longeant le chemin de la Ronce à Marcoussis.

 

 

La Révolution arrive la comtesse d'Esclignac décède ... En messidor an 6, l'administration cantonale de Palaiseau est chargé de répartir les biens de la succession entre la Nation et les deux Puségur restés en France. Des experts procèdent à la description et estimation des biens ... Retenons ce qui concerne la Ronce à l'article 35 notons une maison nommée la Ronce, appliquée en une chambre basse à feu, four en icelle, écurie à côté, chambre dessus, petit cabinet et grenier le tout couvert de thuilles, grange de cinq espasses près la maison couverte de roseaux, petite vacherie à côté, cour en laquelle il y a un puits, jardin attenant, le tout clos de murs contenant 4281 m2; estimé en revenus à 108 frs qui donnent au denier 20 un capital 2175 frs. fait partie du quatrième lot. Sous la comtesse la ferme a été remise en état.

En fructidor an 6, l'administration cantonale procède au partage de la terre de Marcoussis, constitue cinq lots ... Après tirage au sort c'est la Nation qui récupère la Ronce avec les terres avoisinantes.

En ventôse an 7, à la suite du partage de la terre de Marcoussis, l'administration procède à l'estimation des lots lui appartenant par un architecte et le notaire Boudier, de l'article 35 de l'an 6. Nous Poupart, sommes transportés au dedans d'une maison nommée la Ronce faisant partie du quatrième lot suivant l'article 35, est occupée par Philippe Simon Potain garde forestier. Avons visité la maison composée de différents corps de bâtiments cour entre eux et un jardin; la maison servant de logement ayant 20,4 m de long sur 7,5 m de large, 3 mètres sous égout,
- au rez-de-chaussée, salle d'entrée à cheminée, un four à côté éclairé d'une
croisée, sol carrelé en mauvais état,
- à gauche pièce éclairée par croisé en verre au plomb, pavée de grais servant de laiterie, un escalier conduit au grenier,
- à droite de la salle d'entrée une vacherie, aire en terre, mangeoire pour quatre vaches et autre pour deux chevaux, salle à côté pour le chartier,
- au dessus de la vacherie pièce lambrissée à cheminée éclairée par deux petites croisées,
- cour avec un bâtiment servant de grange de 21,7 m sur 9,6 m sur 6 mètres de haut sous égout quatre espasses de ferme, adossé à un pignon petit toit à porcs de 4m sur 2 m,
Le tout contenant 45m sur 33m. Dans la cour un puit avec mardelle de grais.
- jardin ensuite de 52m sur 17m. le jardin et la cour clos de murs, tenant à la demi lune, au grand chemin de Versailles et à la chaussée du grand étang, d'un bout à une pièce de pré et au nord au chemin de la Ronce à Marcoussis. superficie de 4.130 m2.
Ensuite nous Poupart avons procédé au calcul pour
l'estimation à un revenu de 487 frs donnant un capital de 19.480 francs.

En fructidor an 9, bien qu'expertisé la ferme n'est pas vendue , le maire du bourg de Marcoussis écrit au préfet: citoyen préfet, il existe à Marcoussis une ferme faisant partie de la succession Esclignac, appartenant à la Nation. Au 21 brumaire prochain cette ferme ne sera plus occupée, déjà des terres sont en friches; il est donc urgent que vous fassiez procéder à la location de cette ferme ainsi que du château et dépendances dont les détails suivent:
1°) le chateau avec dix arpents tant en prés qu'en fossés et pièce d'eau évalué annuellement à 200 frs.
2°) la ferme de la Ronce bâtiments, 44 arpens de prés et 35 arpents de terre labourables évalués au revenu annuel de 950 frs. Il serait bon que cette location soit faite en deux parties. Cette location est pressante. Signé Boudier.

La semaine suivante, le directeur du domaine national, vu la pétition du maire tendante à ce qu'il soit procédé à l'adjudication du chateau et dix arpents de terre en dépendant ainsi que de la ferme de la Ronce dont le bail expire le 21 brumaire prochain, décide d'ordonner l'adjudication du bail à ferme des deux objets.

Dans la foulée le cahier des charges du château et de la ferme de la Ronce est rédigé... Notons ce qui concerne la ferme, une maison nommée la Ronce située aux étangs de Marcoussis, appliquée en une chambre basse à feu, four en icelle, vacherie, chambre haute sur icelle, grenier au dessus... grange de cinq espaces ... cour, puits, jardin, 5 arpents de terres labourables, 28 arpents de terres, 40 arpents de prés en quatre pièces... dont la veuve Renoult jouit actuellement, paiement du fermage au receveur de Lonjumeau en monnaie métallique.

En thermidor an 9, le préfet procède à l'adjudication du bail de la ferme de la Ronce exploitée actuellement par la veuve Renoult qui consiste en:
- chambre basse à feu , four en icelle, vacherie, chambre haulte sur icelle, grenier dessus, petit cabinet à côté couvert en thuiles,
- grange de 5 espaces près de la maison, la dite grange couverte en roseaux, petite écurie à côté, cour close de murs, porte chartière, puits, le jardin clos de murs le tout contenant 6.200m2,
- 42 hectares de terres labourables en trois pièces,
- 16 hectares de prés en trois pièces,
adjugé à Henri Folliard, cultivateur de Lonjumeau qui a offert 1.200 francs. sa caution Jean Donnat, entrepreneur de ponts et chaussées demeurant à Longjumeau.
Le dernier personnage n'est autre que l'acheteur du monastère des Célestins.

Le mois suivant, Charles Folliard, cultivateur de Lonjumeau, fermier de la ferme de la Ronce baille à ferme et prix d'argent à de nombreux marcoussissiens, la ferme décrite ci-dessus.

 

Généalogie des personnages concernés par la Ronce.

 

Voyons maintenant les personnages qui vont être concernés par la ferme de la Ronce. Il s'agit de la famille Chastenet de Puységur, parmi les trois couples qui ont émigrés se trouve celui formé par Antoinette Louise Chastenet de Puységur et Antoine Nicolas Vidar de Saint-Clair. Antoinette décède en Allemagne à Brunswick en messidor an 6. De ce couple est issue Antoinette Marie Victoire Vidar de Saint-Clair qui se marie avec Eugène Louis Philippe marquis de Salperwick.

Revenons en france en messidor an 9, Mme Vidard (femme Eugène Salperwick) a été définitivement rayée de la liste des émigrés. Un acte de notoriété rappelle le décès de sa mère en allemagne, qu'elle est fille unique et sa seule héritière. Antoinette Vidard, demeurante à Paris, rue de Lille n°419, promet fidélité à la constitution devant le sous-préfet, qui conduit en fructidor à un projet d'arrêté de levée de séquestre: le préfet, vu l'arrêté de prairial an 9 qui ordonne l'élimination de la liste des émigrés de la femme Salperwick, la promesse de fidélité faite par Mme Salperwick devant le préfet du 1er arrondissement du département de la Marne; vu une lettre des conseillers d'état des domaines nationaux rayant définitivement la dame Vidard, femme Salperwick, donne à Antoinette Marie Vidard la levée des séquestres sur les biens invendus, comme héritière de sa mère Antoinette Louise Maxime Chastenet et qu'il sera remis les titres relatifs auxdits biens. Les émigrés méfiants ne reviennent pas immédiatement à Paris.

En clair dans une première étape, les terres du lot n°4 lui reviennent. L'année suivante en messidor an 10, la seconde étape concerne les bois: la décision du préfet au vu d'une lettre du ministre des finances, relative à l'exécution d'un arrêté des consuls du 20 floréal concernant la restitution des bois considérés comme acquis à la République, arrête ce qui suit: il sera procédé à la levée du séquestre encore existant sur 77 ha de bois à Marcoussis faisant partie du quatrième lot échu à Mme Vidard St Clair femme Salperwick .. faire les coupes et régler à la République 10.000 frs. Ledit quatrime lot se montant à la somme de 80.916 frs.

Un détail croustillant en vendémiaire an 11, la pétition de dame Vidard de Saint Clair tendant à obtenir le payement de 1.104 frs dont le troisième lot était tenu envers le quatrième, échu à l'exposante, ... rappel des parts des émigrés, que le propriétaire du troisième lot n'est pas revenu la nation propriétaire doit payer .

Nous arrivons en 1809, un écrit sous seing privé est conclu entre Antoine Hyacinthe Chastenet de Puységur, propriétaire demeurant à Beugny en Indre et Loire, lequel a vendu à Eugène de Salperwick, demeurant à Versailles, 189 arpents de bois à la vente des Roches et de la Justice, moyennant la somme de 41.240 livres.

En 1821, Eugène Louis de Salperwick, chevalier de l'ordes royal militaire de Saint-Louis, demeurant à Versailles et un étudiant en droit mandaté par Marie Amable Cadier baron de Veauce, chevalier de la légion d'honneur, comme tuteur de Charles Cadier et de Marie Aglaé Cadier enfants mineurs ... Le mariage entre Marie Amable, chef d'état major de la garde nationale, et Louise Salperwick fait en 1819.

Cinq ans après, suite au décès d'Armand Chastenet de Puységur, ses héritiers ont vendu à Armand, comte de Salperwick, 41 arpents appelée la pièce de la Ronce, 13 arpents de prés, moyennant le prix et somme de 48.260 francs.

Notons en 1831,ce qui sera développé dans la chronique sur les Célestins, l'achat par Mr le marquis de Salperwick à la veuve Dioudonnat et ses héritiers, du château des Célestins et dépendances.

Relevons en 1834 le décès d'Armand, comte de Salperwick, son père gère la succession et élève les petits enfants. Marie Aglaé la cadette décède à Marcoussis en 1837.

An cours de cette année a lieu le partage entre Eugène Louis Philippe , marquis de Salperwick, demeurant à Marcoussis, héritier du comte son fils! et Adélaïde Prévost de Chantemesle veuve d'Armand, comte de Salperwick. Il s'agit du domaine de la Ronce, pour la partie qui nous intéresse.

L'année suivante Eugène de Salperwick rédige son testament: en parfaite santé, je désire être enterré au cimetière de Marcoussis, où reposent les dépouilles de ma petite fille Marie Aglaé... n'ayant point d'autre héritier que mon petit-fils, Charles toute ma fortune, à l'exception des legs que je vais faire... des sottise qu'il pourra faire ...

En 1841, un mariage peu ordinaire a lieu à Eccles comté de Norfolk en Angleterre. Charles Cadier doit séjourner dans ce pays pour s'éduquer, a-t-il commis une faute où une sottise comme le redoutait son grand-père. Toujours est-il qu'il se marie avec Isabelle Perceval dans une église réformée. Son épouse serait d'origine canadienne.

Dix années passent, Eugène marquis de Salperwick, propriétaire demeurant à Marcoussis, voulant disposer de ses immeubles à réserve d'usufruit, fait donation entre vifs à Eugène Cadier de Veauce , demeurant à Veauce (Allier) son petit fils, seul héritier à la représentation de sa mère, de tous ses biens sans exception :
- une maison de campagne lieudit les Célestins...
- un hôtel à Versailles...
- divers bâtiments en très mauvais état sis à la Ronce, consistant en une grange, une bergerie, et plusieurs communs, cour entourée de murs, jardin prés terrains en friches et en cultures n° 353, 369, 371, 372, 374, 377 375, 359, 360 de la section L.
- 26 hectares de bois...
- 78 hectares de prés
- 26 hectares de terres prés bois...
- 73 hectares en plusieurs pièces...
Ladite donation faite à titre de partage anticipé.

Eugène de Salperwick en mars 1851. Son inventaire après décès sera détaillé lors de la chronique sur les Célestins, le château n'a pas encore été refait.

Suite à ces évènements, le petit-fils mandate en 1853, Auguste Parmentier, géomètre à Montlhéry, pour bailler à la Ronce, les terres la petite ferme le tout pour 6838 frs à plus de trente agriculteurs.

Notons pour terminer cette chronique l'emprunt en 1854, par le baron de Veauce, député au corps législatif, et sa femme Isabelle de Perceval , la somme de 60.000 frs à rembourser en quatre ans. Le domaine de Marcoussis et la ferme de la Ronce sont hypothéqués ainsi que 230 hectares... divers bâtiments consistant en une grange, bergerie, & plusieurs autres communs, cour entourée de murs, jardins, prés terrains, contenant 42 ares...