ecusson1
ecusson1
Attention ce site change d'hébergeur à l'adresse http://julienchristian.perso.sfr.fr

La chapelle de la Roue

Cette chronique se propose de relater l'histoire d'un lieu qui est devenu de nos jours une pharmacie.

 

J.P Dagnot - Juillet 2014

 

Plaque tombale de Geoffroy de la Roue en la collégiale Saint-Merry .

 

 

Les premiers documents

Dans une addition au Pouillé du XIIIe siècle (aux environs de 1205) faite au XVe, Longnon dit que la chapelle de la Roue a été fondée par Henri de Rota pour deux chapelains. L'abbé Lebeuf cite le même acte et ajoute qu'elle a été bâtie vers l'an 1300. Elle est dédiée sous le titre de l'Annonciation de la Sainte Vierge. Une chapelle plus simple a dû exiter entre 1205 et 1300.

La logique est respectée, la plaque tombale de Geoffroy de la Roue se trouve en la collégiale Saint-Merry, les seigneurs de la Roue optent ensuite pour leur propre chapelle.

Notons en 1207, un sentence rendue aux religieux du chapître Saint-Mery sur ceux de la Roue, au sujet du droit de pain.

 

 

Un siècle après en 1323, la chapelle de la Roue voit arriver la première dépouille d'une dame qui va être inhumée au choeur : icy giist Madame Asceline de Tourtebraie, fondatresse de cette chapelle qui trépassa l'an M CCC XXIII. Cette inscription montre à l'évidence que l'édifice religieux date des années 1300. Sur la même tombe, on touve inscrit l'année suivante: icy gist Monsieur Henry de Vienne sire... de Billebaut ...

Une autre tombe mentionnée dans cette chapelle par l'abbé Lebeuf nous renseigne sur les descendants: icy gist Regnaud de Trie, ...., icy gist Marguerite fille des fondeurs...

La chapelle de la Roue est mentionnée en 1383 dans un aveu à la chambre des comptes des biens du chapitre de Linas ... il est fait mention d'une procession à la chapelle de la Roue.

Notons en 1478, l'achat par Amagnon de Garlande de la seigneurie de la Roue, avec le droit de nomination à l'une des chapelles de ladite seigneurie.

En 1515, le chancelier Olivier de Leuville est seigneur de Montlhéry, présence dans le registre des défaux, un contrat de vente faite par Thomas Michel à Jean Laygle de Linois, d'un quartier de terre sis au lieudit les Robelines, au-dessus de la Garenne du châtel de Montlhéry, qui est dit en la censive des chapelains de La Roue, et des Hospitaliers de Saint-Jean de Latran.

Rappelons en 1522, que les frères de l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem du Déluge détiennent en commun avec Messieurs les chapelains de la Roue des biens à Linas et qu'ils rédigent un cueilloir unique. Ces cueilloirs subsisteront jusqu'à la Révolution.

 

En-tête du cueilloir de 1547.

 

En 1574, Thomas de Balzac seigneur de Montagu, rend aveu de la terre et seigneurie de la Roue, mouvante de Montlhéry, consistant en un hôtel seigneurial de la Roue, bâtiments, colombier, cour et jardin contenant 5 arpents 75 perches... Item, le droit de nommer et présenter deux chapelains en une chapelle fondée de Notre-dame à la Roue avec 8 arpents de terre à la Plante-aux-Bœufs,..., 2 maisons couvertes de tuiles proche la chapelle...

L'année suivante, noble personne frère Henry d'Angoulesme, chevalier de l'ordre Saint-Jean de Hiérusalem, grand prieur de france, et Messire Urbain Chouart prestre, vicaire, chapelain de la chapelle Notre-Dame de la Roue , lesquelles parties disent ... il s'agit d'un problème de déclarations de cens cité en série B.

Notons en 1583, Anthoine Pelletier, fauconnier du seigneur de Montagu, qui luy a baillé la ferme et droit de jeu de quilles qui se fait le jour de Saint-Marcel, à la foire et marché qui se tient audit lieu près la chapelle de la Roue en la terre et seigneurie dudit sieur de Montagu, moyennant troys escus d'or de loyer. La foire se situe dans la rue principale de Linas proche la chapelle de la Roue.

Première apparition d'un chapelain en 1591, Messire Pierre Gaultier, l'un des chapelains de la chapelle Notre-Dame de la Roue, fondée à Linois, fait et constitue son procureur, Pierre Lefèvre, receveur de la terre et seigneurie de la Roue, pour percevoir la moithié par indivis du revenu temporel de ladite chapelle, tant en grains, dixmes, cens,, rentes, lods, ventes et autres droits seigneuriaux ... Paier six escus pour une messe basse chaque semaine, à cause de ladite chapelle , célébrée en la collégiale Saint-Merry.

Relevons en 1610, la page de garde d'un registre de déclarations: En ce papier sont transcriptz les déclarations passées par les redevables des cens et droits seigneuriaux deubz à Monsieur le commandeur Saint-Jean de Latran et aux chappellains et ce comme détempteur des maisons lieux et héritages assis à Linoys et Montlhéry , ... Prenons comme exemple, celle de Hiérosme Lemaistre quy a espouzé damoiselle Catherine Lefèvre, petite fille de feu Vincent Lefèvre: une grange, étable, jardin, taillis, terres labourables, contenant huit arpens enclos de murailles tenant par hault à la garenne du chasteau de Montlhéry, et d'autre par bas à la rue Saint-Merry fief de Plainville) ...

Notons en 1621, aujourdhuy sont comparus au son de la cloche en la manière accoutumée au devant de la principalle porte de la chapelle Notre Dame de la Roue située à Linoys, par devant Pierre Prieur, notaire roial héréditaire en la ville de Montlhéry, les personnes cy après nommées: ...., tous paroissiens habittans du bourg de Linoys assemblés & congregez, lesquels nomment leurs procureurs Dorange, Chairier, Goix, et Pelletier ... pour leur assiette ... 3.000 livres ... La chapelle ser de lieu de ralliement.

En 1638, dans son aveu de la seigneurie de la Roue Anne de Balsac déclare notamment, le droit de nommer deux chappelains en une chapelle fondée de Notre Dame, lesquels chappelains sont tenus de dire et célébrer par chaque semaine chacun une messe basse, et percevront les revenus de huits arpens de pré à la Plante aux Boeufs.

En 1645, un changement intervient entre le seigneur de la Roue et ses chapelains: devant Delaly, notaire apostolique, est rédigé un concordat, le seigneur de la Roue devient patron laïque de ladite chapelle de la Roue et s'est chargé de faire célébrer le service divin dans ladite chapelle, à la décharge pour les deux chappelains de payer les décimes, de faire faire les réparations, oultre de payer aux chappelains à perpétuité la somme de 80 lt sous hypothèque de la terre de la Roue,comprenant:
- une maison vis-à-vis la chapelle où pend l'enseigne les trois pigeons, consistant en trois chambres basses, trois chambres hautes, grenier, escalier,
- une grange à côté contenant trois espasses, cour et petit jardin derrière clos de murs,
- une cave à côté des bâtiments,
- un demy arpen en fruitier et luzerne, derrière le jardin de la maison, ...
- quatre arpents tenant au chemin de la chapelle saint-Lazare.

L'année suivante, on refait la chapelle et les pressoirs de la Roue, Vincent Bellay masson en plastre demeurant au hameau de la Pellerine, confesse avoir entrepris pour François Thaume, sieur Desperières, se faisant fort du seigneur de la Roue, de rechercher et remanier la couvertuture de la chapelle de la Roue, tout à neuf, rechercher et remanier la couverture des pressoirs en la vieille rue de Suzeaux. Ce marché faict moyennant et à raison de 42 sols chaque espace desdites couvertures.

Début 1652, probablement en raison des troubles de la Fronde, Gilles Héruet, marchand demeurant à Linoys, cy devant recepveur et admodiateur du revenu du temporel de la chapelle N-D de la Roue, lequel confesse avoir transporté à Pierre Fontaine, notaire royal à Montlhéry, tous les arrérages de cens et droits seigneuriaux deppendans de ladite chapelle, droits de lods, ventes, saisines, à charge de rendre compte.

L'année suivante cette fois c'est le seigneur qui procède avec le même notaire pour les droits, François de l'Isle, ..., de présent en son chasteau de la Roue, constitue son procureur général, Pierre Fontaine, notaire royal à Montlhéry, avec pouvoir et puissance pour la tenance des lieux et héritages deppendant de la censive de la chapelle N-D de la Roue, pour estre payé des droits seigneuriaux à luy deubz comme patron titullaire de ladite chappelle. Notons que l'hôtel seigneurial est devenu un château.

Effectivement en 1654, Pierre Fontaine enregistre une déclaration faite par noble homme Guillaume Dupuy, trésorier extraordinaire des guerres en la province de Normandie, à Messire François de l'Isle, ..., seigneur de la Roue, patron laic de la chapelle nostre dame de la Roue, à cause de ladite chapelle, les héritages qui ensuyvent... Il s'agit du personnage demeurant au fief de Plainville et possédant la Chataigneraie.

De nouveau en 1654, il est question des droits attachés à la chapelle de la Roue, François de l'Isle, baille à titre de loyer d'argent jusqu'à six ans à Gilles Héruet, marchand demeurant à Linoys et Paris, tous les droits de foire, mesurage de tous grains, forage rouage, ... moyennant le prix et somme de 42 lt.

Voyons maintenant la déclaration des biens du seigneur de la Roue, décrite en début de son terrier: chasteau, cour avec plusieurs édifices, coulombier, fontaine dans la cour, jardin et parc, le tout clos de murailles,...., et notons ce qui concerne la chapelle, item une chapelle et carrefour contenant demy arpen dans laquelle il y a deux chapelles, dont ledit seigneur est patron.

Trois ans après, François de l'Isle, seigneur de la Roue, d'une part, le doyen du chapitre ainsi que la plus saine partie des chanoines, d'autre part, disant qu'ils étoient de rentrer en voyes de procès, le seigneur prétendant que les religieux étaient obligés au moyen de la fondation et délaissement faits au chapitre par les prédécesseur du seigneur, en raison du tiers de la moitié d 'une pièce de pré à Chauffour à eux donnée, à la charge de faire célébrer à perpétuité en la chapelle N-D de la Roue, chacun an, aux vespres la veille du jour de l'Annonciation, grande messe, service solennel et d'y aller en procession, .. dire libere de profondis,....

Relevons en 1666, la grosse d'un arrêt du cy devant parlement de Paris, homologatif de deux concordats sur procès, François de l'Isle, seigneur de la Roue, d'une part et les sieurs Pierre Martin et Guillaume Herteau chapelains de la chapelle Notre-Dame de la Roue d'autre part, lesquelles parties pour les causes et considérations y exprimées, lesdits chapelains ont cédés et transporté audit sieur de Marivault, le temporel de ces chapellenies aux charges et conditions y énoncées et moyennant la somme de 80 livres de rente annuelle envers chacun desdits chapelains.Ce doument finalise le concordat de 1645.

Rappelons en 1669, la présence d'une maison proche la chapelle de la Roue, ayant pour enseigne les Trois Pigeons louée par Catherine de Caillebot, à Denis Pelletier, marchand, ....

De nouveau en 1670, citons la déclaration faite au seigneur de la Roue, patron laic des chapelles N-D de la Roue par Michel Glasson ayant racheté les biens de la veuve de Guillaume Dupuy.

En 1677 dans l'inventaire des titres de la châtellenie de Montlhéry notons une sentence du Châtelet de Paris qui enjoint au prévôt de Montlhéry d'informer des usurpations du seigneur de la Roue sur le temporel de deux chapellenies de la Roue.

Début 1691, un meutre d'un inconnu est signalé près de la chapelle de la Roue, tué d'un coup de fusil par le nommé la Chaussée.

En 1714, la veuve de Pierre Clozeau confesse avoir donné à rente les trois quarts d'une maison, ..., laquelle maison relève pour moitié des chanoines et l'autre moitié du commandeur et de Monsieur de la Cossière, comme patron laic de la chapelle N-D de la Roue...

D'après l'abbé Lebeuf, en 1736, Alphonsine de Guénegaud, dame de la Roue est décédée et inhumée à Paris paroisse saint-Sulpice, et a fait mettre son cénotaphe en marbre noir dans la chapelle de la Roue afin que l'on se souvienne de prier pour elle. Cette plaque a été retrouvée chez un particulier de Linas par Guilhermy aux environs de 1870 et par moi-même en morceau dans les années 2000.

 

Cénotaphe de la dame de la Roue retrouvée dans une cave aux alentours du château.

 

On retrouve, l'intégralité du texte dans les inscriptions de la France de Guilhermy, qui s'est rendu dans une cave pour prendre l'estampage de cette épitaphe:

D . O . M

DAME JSABELLE ALPHONSINE DE

GUENEGAUD VEUVE DE HAUT ET PUISSANT

SEIGNEUR HARDOUIN DE L'JSLE

CHEVALIER MARQUIS DE MARIVAULX

SEIGNEUR DE LA ROÜE ET AUTRES LIEUX

LIEUTENANT GENERAL DES ARMEES

DU ROY ; LAQUELLE DECEDA A L'AGE DE

80 ANS LE 28 JUIN 1737 EN LA VILLE

DE PARIS SUR LA PAROISSE DE SAINT

SULPICE OU ELLE EST INHUMEE.

A ORDONNE PAR SON TESTAMENT RECU

PAR MTRE PREVOST NOTAIRE A PARIS LE

SEPTEMBRE 1736. QUE LA PRESENTE

EPITAPHE FUT POSEE DANS CETTE

CHAPELLE, AFIN QUE LES PRESTRES QUI

Y CELEBRERONT LA MESE SE SOUVIENNENT

DE DEMANDER POUR LADITE DAME

MISERICORDE AU SEIGNEUR

PRIES DIEU POUR SON AME

 

En 1740, lors de sa déclaration au seigneur de la Roue, René Thomas Hecquet, chanoine de Linas, notons le passage: que Mr Penot de la Cossière a acheté la seigneurie de la Roue, qu'il estoit patron et avoit les droits des seigneurs chapelains de la chapelle notre-dame de la Roue, ces droits étant en commun avec le commandeur du grand et du petit Déluge dépendant de saint-Jean de Latran, pour une maison rue Saint-Médéric, tenant au chanoine Fayol à cause de son cannonicat, à la rivière, à ladite rue...

Vers 1750, l'abbé Lebeuf cite cette chapelle dans la grand rue de Linas, à main droite en montant, en forme de croix qui porte le nom de la Roüe, et qui est dédiée sous le titre de l'Annonciation de la sainte Vierge.

Citons le terrier de 1775 fait en commun avec frère Huet commandeur du Déluge et la dame de la Cossière dame de la Roue.

Nous arrivons en 1783, Marie Geneviève d'Honneur veuve de Messire François Penot de Tournière de la Cossière, écuyer, conseiller secrétaire du roy couronne de France et de ses finances, ancien receveur général de ses finances de la Rochelle, seigneur de la Roue, la Pellerine et Linas en partie, ladite dame décédée en son chateau de la Roue agée de 84 ans, est inhumée en la chapelle Notre dame de la Roue devant le maître autel, présent le doyen et quelques chanoines de Saint-Merry. Cette dalle n'a pas été retrouvée et a dû servir à des évolutionnaires.

En 1783, les héritiers font établir un mémoire en vue de la vente des biens ne retenons le droit de patronnage de deux chapelles,...

Donc en 1785, dame Marie Françoise Penot, veuve en première noces de Gratien Drouilhet et en secondes de Léon Picot de Chesneteau, dame de la Rouë, la Pellerine, Montvinet, et dame féodale en partie de bois à Marcoussis, laquelle vend à Jean Baptiste Laideguive, conseiller du roy en sa cour des aydes et à dame Marie Sophie Bourguignon, son épouse, la terre et seigneurie de la Rouë consistant en château et bastimens en deppendant, jardin, parc entourés de murs, avenue plantée en ormes, colombier à pied, bois, droits de foire et de nomination de deux de deux chapelains de la chapelle Notre-Dame de la Roue, rentes, censives et autres droits... Sont compris dans la présente vente ceux de la chapelle de la Roue,.

Nous arrivons à la Révolution, la chapelle de la Roue appartient au sieur Laideguive et n'est pas concernée comme bien national. Néanmoins, lorsque les habitants se réunissent en assemblée, cette chapelle sert de lieu de renconcontre. Ainsi en avril 1789, une assemblée d'habitants de 115 personnes se réunit en la chapelle de la Roue, pour rédiger son cahier de doléances: Aujourd'hui en l'assemblée convoquée au son de la cloche en la manière accoutumée, sont comparus en la chapelle de la Roue de ce lieu de Linas, par devant nous d'où dépend le bourg dudit lieu de Linas...

Deux mois après, le sieur Laideguive seigneur de la Roue et en partie de Linois, comme indivis avec le commandeur du Déluge, enregistre une déclaration de biens Michel Vézée...

La même semaine, le maire et les membres de la municipalité se réunissent pour délibérer sur les objets relatifs à la cérémonie de la fête Dieu... La procession sortant de la chapelle de la Roue se rendra au reposoir préparé par le sieur Gaudron, les habitans seront tenus de balayer et tenir leurs portes nettes et le devant de leur maison tendue en toile ou tapisserie... pour la plus grande gloire de Dieu...

En novembre 1791, les citoyens actifs (ceux qui payent des impôts!) se sont assemblés en la chapelle de la Roue, pour le remplacement de six membres du conseil...

Fin 1793, le registre des délibérations mentionne que la cloche qui est dans la chapelle de la Roue, appartenant au citoyen Laideguive est réquisitionnée, et que l'on ignoroit qu'elle étoit propriété nationale. La municipalité alloit s'occuper à faire descendre la cloche qui est dans le clocher de ladite chapelle et qu'elle sera envoyée à Corbeil.

Nous arrivons en prairial an 3, le registre des délibérations reprend une décision du juge de paix qui demande au citoyen Jean Debrie de remplacer les farines de mauvaises quailté stokées dans la cidevant chapelle de la Roue. Le lieu sert donc également pour le stockage des grains destinés à la population de Linois.

En messidor an 3, une assemblée municipale se tient dans la ci-devant chapelle de la Roue au sujet du commandement de la garde nationale. Le lendemain, l'assemblée des citoyens réunis dans la chapelle se trouve en nombre insuffisant ... Le 22 thermidor, l'agent national convoque les habitans en la chapelle de la Roue pour fêter le 10 août vieux style. La ferveur révolutionnaire a cessé, les assemblées n'atteignent plus le chorum, le représentant de Corbeil organise les fêtes.

Dix huit années après, en 1815, les habitans réunis par le préfet dans la chapelle de la Roue, convenablement disposée par les soins du maire pour la tenue de l'assemblée primaire... Le nombre des habitans paraissant important le maire a demandé le silence, et a donné lecture du décret de l'empereur relatif à l'élection des maires dans les communes, à la nomination du préfet, en conséquence ... apparemment la chapelle semble toujours être le lieu d'assemblée des habitants.

20/12/1840, René de la Bonnardière baille à Louis Driancourt, marchand épicier de Linas, le rez-de-chaussée d'une grange dependant du domaine de la Roue, assis grande rue avec cour et entrée de porte cochère, dans la cour une pompe à eau... moyennant 200 frs; passé au chateau de la Roue. Ce bâtiment est-il l'ancienne chapelle ou un autre adjacent?

 

Plan de 1850 figurant l'ancienne chapelle.

Pour terminer ce récit relevons la vente en 1859, par Jean Baptiste Walter, propriétaire du domaine de la Roue qui démembre son domaine, la vente faite à Philippe Vincent négociant, demeurant à Linas:
- un grand corps de bâtiment couvert en ardoise servant autrefois de grange et converti aujourd'hui en magasin à vins ayant son entrée sur le grande route d'Orléans et l'autre sur la cour ci-après,
- un autre bâtiment en appentis faisant retour vers l'ouest dans ladite cour,
- cour derrière les bâtiments ayant entrée de porte charretière sur la grand route d'Orléans,
- un petit bâtiment servant autrefois de logement au concierge du château de la Roue, situé à côté de la cour, ledit bâtiment couvert en ardoise,
- une portion de l'ancienne avenue du château de la Roue...
Le tout faisant un seul immeuble...
Cette description montre que le grand corps de bâtiment représente l'ancienne chapelle limité au nord par l'ancienne avenue.