La capitainerie des chasses de la forêt de Séquigny et gruerie de Montlhéry (4) Extraits des registres de la capitainerie |
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Chronique du vieux Marcoussy____________________________________________Novembre 2011 Rapport au procureur du roi sur la chasse du Grand Veneur dans les bois de Marcoussis (10 mars 1642).C. Julien
Cette chronique est la quatrième partie de la série portant sur l'histoire de la forêt de Séquigny sous l'Ancien régime (XVIe-XVIIIe s.). Nous donnons la suite des folios de la liasse de la B.N., dont une copie écrite vers 1700, intitulée « Extrait du registre du greffe de la cappitainerye des chasses de la chastellenye de Montlhéry forest de Séquigny, butte de Bruyères, Ollainville, boys de Marcoussis et autres lieux qui en dépendent » couvre la période 5 novembre 1641-2 avril 1650 (1). Cette fois les extraits du registre concernent les années 1642-1650. Au XVIIe siècle, le registre de la capitainerie, conservé au greffe à Montlhéry, contenait la gestion et les affaires judiciaires conduites par le procureur du roi et le lieutenant criminel de robe courte placés sous l'autorité du capitaine et gruyer. Le registre contient les assignations, sentences, déclarations et procès-verbaux des gardes-chasse de la capitainerie. Outre les délits commis par les braconniers ou par les habitants usant de leur droit de pacage dans les communes, les gardes rapportaient les chasses organisées par la Vénerie de France, tant pour la chasse au gros gibier que pour la chasse aux loups qui infestaient la forêt de Séquigny et celles des alentours.
Registre de la capitainerie (octobre 1642) Du lundy troisième jour d'octobre 1642 en nostre hostel. « Le procureur du Roy, demandeur, contre Simon Pignard, Esme Baron et Gabriel Manoullier, deffendeurs, présents, pour sur le rapport de Chonnoy et Jouanne, qui ont dit contre réquisition d'avoir mené leurs porcqs dans la forêt suivant les concessions des roys et arrests. Nous disons qu'ils communiquerons au procureur du Roy lesdites concessions et arrests par assignez dans quinzaine pour luy en faire ce que de raison. Jusqu'à ce que jugement en ait esté ordonné, deffense de mener leurs porcqs en la forêt, et après ledit Pignard pour son particulier advout n'y voulloir mener aucun porcq… ». Par sa sentence, le procureur condamne Simon Pignard a une amende de 20 sols. Le même jour, Jehan Lamoureux, laboureur à Nozay, est présent devant le procureur du Roy « assigné sur deffault sur le rapport de Michel le Cadet, garde à pied, pour avoir trouvé deux grands chiens matains par plusieurs foys dedans les boys du Mesnil-Forget et autres lieux chassant ». Le procureur exige que ledit Lamoureux de garder ses chiens à l'attache « Nous contre ledit Lamoureux qui est comparu devant le procureur pour luy avoir donner et donnons deffault duquel avons les deffauts cy devant à luy faictes réiterré à luy de tenir ses chiens à l'attache sinon leur faire couper un jarret de derrière et pour ceste foys condamné en quatre livres parisis d'amende pour le sallaire des gardes ». Du mardy septième jour d'octobre mil six cens quarante deux, le siège tenant à Morsang. «Suite qui nous a esté démontré par les gardes à pied de ceste cappitainerye qu'ilz rapportent tout le service et aux possibilités pour conserver les plaisirs du Roy qui leur est impossible de vaquer partout, s'ilz ne sont assisté et secourus par les gardes à cheval de ceste cappitainerye qui sont. Il y a fort longtemps absent à l'exception de Jacques de Bridille sieur de Frenancourt demeurant à Viry et qu'il est de besoing de pourvoir. À quoy le procureur du Roy qui a adhéré à leur réquisitoire, disons qu'il en sera pourvu par Monsieur le cappitaine. Et attendu son absence et attendu son retour qu'il en sera commis par nous et ce faisant lesdicts gardes à cheval absents privez de leurs gaiges et ordonnons que ceux qui serons par nous commis qui vaqueront à l'exécution de leurs charges pour la conservation des plaisirs du Roy seront paiez de leurs gaiges attribuez auxdictes charges et de ce que Messieurs les trésoriers de la vennerye n'en puissent ignorer leur sera baillé autant du présent jugement ». « Du même jour, le procureur du Roy sur le rapport faict par Chonnoy garde à pied contre les nommez Simon Pignard, Esme Baron et Gabriel Manoullier adjournés au jourd'huy pour avoir trouvé le jour d'hier leurs porcqs au nombre de vingt cinq qui mangeoient le gland de la forest et ont advis qu'il y sont ordinairement contre lesquels Pignard, Baron, Manoullier avons donné et donnons deffault par vertu duquel seront assignés à lundy prochain en nostre hostel de Montlhéry, deux heures de relevée ». Sur ce qui nous a esté remontré par les gardes à pied de ceste cappitainerye qu'ils rapportent tous les services à eux possible pour conserver les Plaisirs de Sa Majesté qu'il leur est impossible de vaquer partout s'ils ne sont assitez et seront par des gardes à cheval de ceste cappitainerye qui sont il y a peu absents à l'exception de Jacquet et Bridille et Foirancourt demeurant à Viry, qu'il est de besoing de pourvoir en le Conseil du Roy qui a adhéré à leur réquisitoire, disant que l'on sera pourvu deux gardes à leur place par Mons le cappitaine attendu son absence en attendant son retour qu'il en sera commis par nous en faisant lesdits gardes à cheval absents privez de leurs gaiges et ordonnons à ceux qui seront par nous commis qui vacqueront à l'exercice d'icelles charges pour la conservation des Plaisirs du Roy seront payez de leurs gaiges attribuez auxdites charges, et à ce que Messieurs les trésoriers de la vennerye et leur sera baillé autant de nostre présent jugement. Du mardy dix-huitième jour de novembre mil six cens quarante deux, le siège tenant à Virry-sur-Orge. « Nous avons donné lettre au procureur du Roy de ce que Jouanne garde à pied a dict et rapporté que estant en la ville de Paris ce matin il s'est acheminé en dilligence pour en rendre au debuoir de sa charge en à lieu. Et passant entre la garenne de Savigny et les vignes de Morsang au dessoubz de la querie de Virry, ledit Jouanne a faict rencontre d'un nommé Croisil se disant examp du prévost de lisle et auparavant tailleur d'habit demeurant à Paris, lequel croisil étoir approché de luy Jouanne et se mis en bébuoir de le saisir au corps et de sa quarabine luy a faict plusieurs violences l'appelant voleur et qui luy avoit desrobé un fuzil avecq un sien ?, et luy ayant dict qu'il avoit pris le fuzil dont il parloit dans les plaisirs du Roy, à un sien vallet qui estoit à l'affut dans un arbre, que nous l'avons en sa présence confisqué au proffict de luy Jouanne et de Chonnoy son quamarade, quy avoit ledict Croisil dict qu'il ne se soucie ny du lieutenant ny du procureur du Roy jurant et profferant plusieurs paroles indignes qui leur feroit rendre son fuzil, et que pour luy Jouanne en luy prenoit et luy donner son pistolet dans la teste et au mesme temps a tiré desoubz de son manteau un long pistolet qu'il avoit à sa ceinture qui luy a présenté, de sorte que iceluy Jouanne luy a dict qu'il nous viendroit trouvé pour nous en faire sa plainte, à quoy ledict Croisil luy avoit réparti quand ton lieutenant seroit icy, il luy donneroit du fuzil dans la teste à luy mesme desquelles parolles il avoit pris le curé de Sainct-Michel-sur-Orge qui estoit de la compagnie dudict Croisil de se souvenir et de tous son procédé, sur quoy faisant droict sur les réquisitoires dudict procureur du Roy, disons que le curé sera assigné pour estre après interrogé sur le rapport et plainte cy dessus, et à l'esgard dudict Croisil qui sera assigné à comparoître en personne pour estre après interroger sur ce que le présent rapport ».
Registre de la capitainerie (décembre 1642) Du lundy premier jour de décembre mil six cens quarante deux, le siège tenant en l'hostel de Monsieur le lieutenant. « Sur la requeste du procureur du Roy qui nous a dict et remontré que depuis nos lettres de sentence les gardes à cheval nous font compte de rendre le souvenir par eux dans quelque injonction qui leur a esté faicte et que aucun n'est pourvu au lieu et place de feu Jehan Le Grand vivant garde à cheval en la forest de Séquigny où il n'y a de garde à cheval que le nommé Frenancourt incommodé de malady pourquoy il est de besoing d'y pourvoir au lieu dudict Le Grand pour empescher les malversations qui se font sur les plaisirs du Roy en en pourvoir et commettre jusques à ce que autorisera y ait esté pourvu par Monsieur le cappitaine, et ne trouvant personne plus capable que Charles Fontaine garde à pied en ceste cappitainerye demourant à la Bretonnière qui quitte sa demeure dudict lieu pour aller demourer en la ferme des Bordes contigue du boys des Roches en ladicte forest de Séquigny, c'est affaire à nommer ledict La Fonatine à notre présent réquisitoire à exercer ladicte charge de garde à cheval en attendant qu'il ait esté pourvu comme dict est, et de prendre et recepvoir de luy le serment en tel cas requis et acousthumé. Sur quoy nous ayant esgard à la requeste dudict procureur du Roy attendu l'absence et éloignement de Monsieur notre capitaine ; et jusques à ce que autrement il y ait esté pourvu avons ledict Charles Fontaine garde à pied en ladicte forest de Séquigny, commis et commettant à exercer ladicte charge de garde à cheval qui soulloit exercer ledict deffunct Le Grand, à la charge des gaiges ordinaires et attribuez à la dicte charge qui luy seront paiez par Messieurs les trésoriers tant aussy longtemps qu'il sera à la dicte charge à commencer de ce jourd'huy. À cet office, avons dudict Fontaine pris et receu le serment en tel cas requis et accousthumé, et sur ce que ledict procureur du Roy nous a remontré qu'il est de besoing de pourvoir à la charge dudict la Fontaine avons commis et commettons de la personne de Jehan Simonneau dict la Forest garde particulier en ladicte forest à Villemoisson et à présent auquel avons faict faire le serment de bien et fidellement vaquer au faict de la dicte charge, dont lettre ». Du lundy quinzième décembre mil six cens quarante deux, le siège tenant en l'hostel de Monsieur le lieutenant. « Le procureur du Roy demande contre Charles Demartine, le nommé Dupuis filz de la demoiselle Dupuis, le nommé Regnier qui se retire au logis de la demoiselle Dupuis, assignez Jouanne pour les avoir trouvez le cinquième du présent moys et an en la forest de Séquigny au lieu dict la querie de Longpond garnis tous troys de chacun un fuzil ayant à leur suitte sept ou huict chiens qui chassaient dans la dicte forest, deffault par teste duquel seront pris et appréhendez aux corps et iceux advouer reconnoître de faire en prison de ceste capitainerye pour estre après interroger sur les conclusions dudict procureur du Roy et rapport cy dessus, énoncer aux gardes de ce transporter en la maison sise du Perray à demoiselle Dupuis pour en saisir les harquebuzes, filletz avecq engins de chasses. Ce fust faict et donné ce jour et an que dessus ». Du mardy seizième jour de décembre mil six cens quarante deux. « Aujourd'huy datté des présentes sont comparu au greffe de la cappitainerye des chasses sus nommé Charles de la Fontaine, garde à cheval, Pierre Chonnoy, Jullien Garil, Michel Solliau et Gilles Jouanne, gardes à pied, lesquelz ony dict et rapporté qui suivant le jugement donné de Monsieur le lieutenant de ladicte cappitainerye des chasses, ilz se sont transportez en la maison de la demoiselle Dupuis, où ilz ont suivant ledict jugement saisy et emporté deux grands fuzilz qu'ilz ont trouvez dans la cuisine de la dicte maison où estoient le nommé Regnier et la dicte demoiselle Dupuis, Dupuis son filz, le nommé Charles Demartine et le nommé Pierre Beauperrain, lesquels Beauperrain, Demartine et la dicte demoiselle Dupuis, ont retenu et se sont jetez sur deux autres fuzils que lesdicts gardes n'ont pu emporter, seullement baillez un garde à la dicte demoiselle Dupuis attendu les rebellions faictes par lesdicts demoiselle Dupuis, Duperray et Beauperrain qui juroient et blasphemeroient le sainct nom de Dieu, disant ledict Duperray qu'il alloit quérir son fuzil chez le service, et que le premier garde qu'il remonteroit il le tueroit et ledict Beauperrain en mangeroit deux desdictz gardes et au mesme temps à se jeter sur ledict Jouanne, estoit aussy dans ladicte cuisine quatre ou cinq chiens, dont deux bassets et deux espagnaux et un lévrier, dont lettre ».
Registre de la capitainerie des chasses (1643)
Du lundy douzième jour de janvier mil six cens quarante troys, le siège tenant à Montlhéry. Nous avons donné lettre audict procureur du Roy le rapport faict par Chonnoy et Jouanne, gardes à pied qui estant dans la forest au debuoir de leurs charges, ils ont trouvé dans une pièce de boys appelée la Commission, un pied de cerf de devant qu'ils nous ont représenté et qu'ils seront restés autour du lieu, ils l'avoient trouve et ne trouvèrent aucune chose sinon un petit bout déposé. Comme aussy avons donné lettre audict procureur du Roy du rapport présentement faict par Garil garde à pied que le vingtième jour de décembre, estant dans la forest au debuoir de sa charge. Il trouva sur le bord de la route appelée la route des Mersins, environ la moictié d'une nappe de biche avecq sa carcasse toute entière et un pied qui a esté attaché à un baliveau et que la dicte biche voit esté récentement tirée avecq arquebuze ainsy qu'il apparaît à la dicte nappe et aussy recognu qu'elle a esté dépouillée ». Du 12 janvier 1643. Nous avons donné lettre audict procureur du Roy du rapport présentement faict par Jean Michel, garde à Marcoussis , que le dixmanche quatrième du présent moys et le jour des roys ensuivant le sieur de Marivaux avecq plusieurs paysans harquebuziers et chiens furent à la chasse dans les boys de Marcoussis au dessus de Ginvry et des boys Saincte Catherine où il fut tiré plusieurs coups d'arquebuze. Avons aussy donné lettre audict procureur du Roy du rapport présentement faict par ledict Michel que le jour des Roys a veu les domestiques du sieur de Leuville avecq plusieurs paysans et harquebuziers faire un fricfrac dans les boys de Marcoussis et de Saincte-Catherine, où il fut tiré plusieurs coups et furent rencontré dudit sieur de Marivaux muni de sa suitte où ils relèvent ensemble ». Du lundy vingt-sixième jour de janvier audict an 1643, le siège tenant en l'hostel de Monsieur le lieutenant. « Lettre au procureur du Roy du rapport faict par Michel dict le Cadet qui le jour de mercredy dernier, j'au oui rapporté avoir trouvé une biche magée des loups à laquelle apparaissoit un pavillon où il y avoit apparent d'un coup de balle d'arquebuze ». Le même jour, « Lettre audict procureur du Roy de Laduir qui luy a esté donné que le jour d'hier après midy les domestiques du sieur marquis de Leuville assistez de plusieurs paysans dudit lieu dont une grande partie avoit des arquebuzes lesquels estoient à faire des trictratz ( ?) sans les boys de Saincte Catherine ». Dudict jour vingt-sixième de janvier audict an 1643. « Aujourd'huy datté des présentes est comparu au greffe de la dicte capitainerye des chasses Pierre Chonnoy garde à pied en la dicte cappitainerye des chasses, lequel est venu rendre de sa plainte et dict et rapporte que revenant le soir de Montlhéry, il est arresté le long de la foresr de Séquigny au debuoir de sa charge, où est survenu à luy le nommé Charles Demartine monté sur un cheval soubz poil blanc et estant tout proche de luy Chonnoy, jurant et blasphémant le sainct nom de Dieu, et mis la main sur son pistolet disant qu'il falloit qu'il tuast ledict Chonnoy et au mesme tempsest survenu au secours dudict Chonnoy, Gilles Jouanne aussy garde à pied en ladicte cappitainerye des chasses, lequel a aussy dict et rapporté que depuis son arrivée au secours dudict Chonnoy le dict Demartine l'a aussy menacé à le tuer, jurant et blasphémant le sainct nom de Dieu, et comme icelluy Chonnoy continua à empescher icelluy demartine de tirer son pistolet de son foureau pour les tuer ainsy qu'il les menassoit luy a égratigné tout le dessus de la main, comme aussy ont dict et rapporté que ledict Demartine s'en allant menassoit aussy à tuer le greffier de ladicte cappitainerye des chasses et s'en commis ». Du lundy vingt-troysième jour de febvrier 1643, le siège tenant à Montlhéry. « Lettre au procureur du Roy de ce que la Fontaine garde à cheval, Chonnoy, Goupil, Solliot et Jouanne gardes à pied de ceste cappitainerye ont rapporté que la vennerye de Monseigneur frère unique du Roy a chassé dans la forêt qui fut le dernier janvier a esté pris un cerf qui portait quatre malsernes et le septième febvrier dernier un cerf qui portait six malsernes qui fut pris dans la grande noue de la forest . Comme aussy lettre de ce que Michel le Cadet garde à Marcoussis ont dict que ladicte vennerie a chassé aux boys de Marcoussis et pris troys cerfs , le premier le 13 febvrier qui est un daguet, l'autre le 16 dudict moys qui porte huict malsernes et le troysième le 19 dudict moys qui porte quatre malsernes ».
Du 27 avril 1643 sur les quatre à cinq heures de rellevée en l'hostel de Mr le lieutenant des chasses. Lhéritier l'aisné procureur des chasses, La Fontaine, garde à pied des Plaisirs du Roy de la chastellenye de Montlhéry et gruerye de Séquigny, deffendeurs, contre Jean Pinoteau demeurant à Villiers, demandeur, contre lequel Pinoteau non comparant un procureur pour luy avoir donné deffault par vertu duquel avons contre luy donné congé avecq dispense. Du 18 may 1642. Plainte contre Hubert Petit, demeurant à Bondoufle « ayant esté trouvé avec un grand chien matin chassant dans la plaine de Bondoufle… ».
Du mardy 10 juing 1643 le siège tenant à Virry-sur-Orge. Le procureur du Roy demandeur contre Jean Dugay demeurant à Morsang… Le même jour, maître Nicolas Devivier prêtre vicaire de Fleury est assigné par La Hurest, garde à pied avoir été trouvé dans les bois des Mollières proche ledit lieu « garny d'une harquebuze »… Du lundy 28 septembre 1643 : « Nous avons donné lettres du rapport faict par La Fontaine et Jacques Hillaire dict la Marche, gardes à cheval, et Chonnoy, Solliot, Jouanne et La Hurest gardes à pied qu'ils ont dict et rapporté que le sieur de Saluad lieutenant de la vennerye pour le loup avoit chassé avecq ladite vennerye dans la forest les jours de onze et douze dudit moys, auxquelles chasses ils ne prirent rien, et les jours de quinze et seize dudit moys convoqué des chasseurs dans les boys de Cornille, à la première chasse prirent deux jeunes loups et à la seconde une louve et un jeune loup de l'année ».
Signatures des gardes chasses de la forêt de Séquigny (1643).Registre de la capitainerie des chasses (1644) Du mardy vingt-deuxième jour de mars mil six cens quarante quatre. Aujourd'huy datté des présentes sont comparu au greffe de la cappitainerye des chasses de la chastellenye de Montlhéry et forest de Séquigny, butte de Bruyères, Ollainville, boys de Marcoussis et de que en déppend, Pierre Chonnoy et Gilles Jouanne, gardes à pied des Plaisirs du Roy de ladicte cappitainerye des chasses, lesquels ont dict et rapporté que le huictième janvier dudit, estant au debuoir de leur charge au dessus du cimetière Sainct Martin entre Savigny et Juvisy firent rencontre d'un grand lacquet vestu de vert ayant du passet rouge sur son habit auquel ils demandèrent qui estoit des chasses qui estoient dans les vignes proches dudict lieu, ils estoient au dessus dudict cimetière lequel lacquet leur dict que l'un estoit son maître coromal de la compagnie de la Royne, virent les homme, les trouvant au nombre de troys hommes garnis de chacun un grand fusil chassant dans lesdites vignes avecq deux chiens courants, lesquels gardes remontrèrent lesdits hommes qu'il se trouvoient sur la capitainerie des plaisirs du Roy, les faisant repartyr. Dudict jour et an (22 mars 1644). « Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe Gilles Jouanne, lequel a dict et rapporté que le jour de sabmedy, estant au debuoir de sa charge dans la forest fist rencontre du sieur de La Marcille accompagné de son vallet de chambre qui estoient tous deux garnis chacun d'un fusil chassant avecq plusieurs bassets et luy remontrant ledict Jouanne qu'ils se trouvoient dans les plaisirs du Roy, qu'il feroit son rapport. Signé, Gilles Jouanne ». Le lundy 23 may 1644, le siège tenant en lhostel du lieutenant, « le procureur du Roy demandeur contre Maître Michel Paroisse, prêtre curé de Saint-Michel-sur-Orge est assigné par deffault, ledit paroisse a esté trouvé sur le bord du boys des Roches accompagné d'un chien et garny d'une harquebuze … ». Le même jour les gardes à pied rapportent au procureur que la vennerye a chassé dans la forest et a pris un loup. Sur la réquisition faicte par Jacques Duplatain demeurant à Linois par lequel il nous a remontré qu'en vertu de l'ordonnance, il a esté pris sur luy un pistollet à fusil qui luy a esté vendu le dimanche précédent par Jean Pifray. Nous requérant a esté fin ayant valloir donné… Le 12 août 1644, le garde à cheval La Vignolle « a dict et rapporté que le jeudy de la sepmaine passée, il fit rencontre d'un nommé Faitier, prestre demeurant à Linois qui estoit garny d'une harquebuze brisée qu'il avoit sous son manteau dans un pré proche dudit Linois ». Du vingt-troysiesme jour d'aoust mil six cens quarante quatre. Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe Michel Salliot, garde à pied de ladicte cappitainerye, lequel a dict et rapporté que le jour de mardy, seizième du présent moys estant au debuoir de sa charge dans la plaine entre Virry et la forest, il fist rencontre du sieur de Poix, piqueur de la vennerye de Monsieur le prince qui estoit garni d'un grand fusil accompagné du sieur Angloire aussy garni d'un grand fusil qui officie dans ladicte vennerye, lesquels suivis de deux chiens chassoient dans la plaine et tiroient sur toute sorte de gibier, et ce jour de sabmedy et au soir il fist desdicts harquebuziers garnis de leur fusil qui entroient dans la forest du costé de la grefferie..
Registre de la capitainerie des chasses (1645-1648) Du dix-neufvième de mars de mil six cens quarante cinq. Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe de la justice de la cappitainerye des chasses de la chastellenye de Montlhéry, Gilles Jouanne, garde à pied des plaisirs du Roy de la cappitainerye des chasses, lequel a dict et rapporté que le jour de hier, 18 mars, sur les sept heures du soir avoit un advis par la femme de Jean Charpentier, bûcheron demeurant à Morsang-sur-Orge qu'il y avoit une biche mal abattue dans un bled proche les maisons du village de Liers, auquel lieu icelluy Jouanne se transporta avecq le nommé Jean Charpentier, Pierre Boudineau, Pierre Dupresoir buscherons demeurant à Morsang où estant trouvèrent dans ung bled la carcasse, cuise et partie de la nappe d'une biche, après avoir le tout visiter n'a trouvé aucune apparence de coups de harquebuze, mais bien apparu qu'elle avoit esté abattue et mangée des loups, ce qui certifie estre vray. Signé, Gilles Jouanne. Du vingt-quatrième de mars de mil six cens quarante cinq. Aujourd'huy datté des présentes sont comparu en ce greffe Jacques Hillaire, garde à cheval en ladicte cappitainerye des chasses, Gilles Jouanne et La Force, gardes à pied, lesquels ont dict et rapporté avoir esté advisé que ce matin d'un nommé Charles Demartine, sieur en partie du Perray, accompagné de douze ou quinze hommes que l'on dict estre soldatz qui sont de présent audict lieu du Perray, ilz ont esté faire affut dans ladicte forest de Séquigny au dessus dudict lieu du Perray et que ledict Duperray et la plus grande partie desdict homme estoient garnis de fusilz et les autres hommes qui battoient avecq pierres dans les taillis de ladicte forest et c'est tout ce qu'ils ont dict. Le 24 octobre, le garde Pierre Chonnoy dit avoir rencontré deux soldats de la deuxième compagnie du régiment des gardes qui portaient chacun un grand fusil. Du lundy 6 novembre 1645 « Aujourd'huy datté des présentes sont comparus au greffe Pierre Chonnoy et La Fontaine gardes à pied de ceste capitainerye, lesquelz ont dict et rapporté que le mardy 24ème jour d'octobre, le vendredy suivant et le mardy 31ème jour dudit moys, la vennerye pour le loup condhuict par le sieur Dupirray a couru en Séquigny, à la première desdites chasses a esté pris un loup en un des carrefours de ladite forêt, à la seconde chasse fut tué un loup à la guerie de Virry et à la troisième chasse furent pris deux loups tous deux à ladite guerie de Virry… ». Du septième jour de juin de mil six cens quarante six. Aujourd'huy datté des présentes sont comparu en ce greffe ledict Chonnoy, lequel a dict et rapporté que jour d'hier estant au debuoir de sa charge, il fut adverty par un passant qu'il y avoit un fan mal abattu dans le taillis des Bordes. Il se transporta et recognu que estant un fan que les loups avoient abattu et mangé dont ne restoit partie de la nappe. Du sabmedy vingt-uniesme jour de juillet de mil six cens quarante six. Aujourd'huy datté des présentes sont comparu en ce greffe Pierre Chonnoy, garde à pied, La Forest aussy garde à pied et Françoys Regnault, garde à cheval, lesquels ont dict et rapporté que ce jourd'huy, Monseigneur le Prince a couru avecq sa meute de chiens et pris un cerf qui portoit dix. Du treizième jour de septembre de mil six cens quarante six. Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe Gilles Jouanne, garde à pied de ceste cappitainerye, lequel a dict et rapporté que jour de hier estant sur les huict heures du matin, estant au debuoir de sa charge au lieu dict les boys de Longpont, il trouva un pied de cerf avec la carcasse et partie de la nappe, ayant tout visité n'a trouvé aucune apparence de coup de harquebuze ainsy le tout mangé les loups, et c'est tout ce qu'il a dict. Le 19 octobre 1646 « Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe Pierre Chonnoy, garde à pied de ceste cappitainerye, lequel a dict et rapporté que jour d'hier matin, heure de midy, estant au village dudit Ris, il fut advisé par un nommé Civaire et sa femme hostelliers demeurant audit lieu, que dans une maison proche de celle dudit Civaire, il y avoit un fusil brisé où estant trouvé de fusil en s'est saisi en sa garde en sa maison et tout ce qu'il a dict. Signé P. Chonnoy Le 9 avril 1648 « Aujourd'huy datté des présentes est comparu en ce greffe de cette capitainerie Pierre Chonnoy, garde à pied, lequel a dict et rapporté que ledit jour, les chiens pour le loup ont chassé en la forest de Séquigny sous l'autorité et la conduite de Monsieur du Pevray capitaine de la vennerie, lesquels ont pris ung loup et une louve ». Le 6 juin 1648, les gardes Michel Solliot et Gilles Jouanne assignèrent un nommé Pierre Fibry qui se trouvait « au bord de la forest garny d'un fusil et avoit tué un lapin qui sautoit proche ledit Fibry lequel a dict qu'il avoit permis de Son Altesse Royale… ». À suivre…
Notes (1) BNF (N681). Documents concernant les forêts et chasses, principalement dans la capitainerie de Montlhéry et la gruerie de Séquigny . II Pièces originales, mss. et impr . (1583-1709).
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