Le château de la Souche à Montlhéry (2)

Chronique du Vieux Marcoussy --Marcoussis--------------- _------------ajout avril 2013-Décembre 2012

Attention ce site change d'hébergeur à l'adresse http://julienchristian.perso.sfr.fr

JP Dagnot

 

 

Cette chronique est le second volet de l'histoire de ce lieu que nous avions laissé avec Louis Francine propriétaire.

 

 

La Souche aux Gaudron Desromont

Comme pour Louis Francine, nous n'avons pas retrouvé la vente de ce dernier à Louis Gaudron Desromont. Néanmoins, le droit de la chapelle Saint-Nicolas attaché à la maison de la Souche, nous apprend qu'en 1763 Louis Gaudron Desromont, conseiller du roy, son procureur, en la prévôté royale de Montlhéry, y demeurant, propriétaire de la maison située près la porte de Linois, grande rue dudit Montlhéry , qui a cy devant appartenu à Mr Jean Fontaine, conseiller du roy, prevost de Montlhéry, et ensuite à Louis le Poupet , écuyer avocat en parlement et dame Françoise Fontaine son épouse, seule héritière de maître Jean Fontaine, et aussi au sieur Louis Francine, acquéreur de Le Poupet... Ce droit concédé par les marguilliers à Fontaine pour les propriétaires de ladite maison et sans préjudice des droits de la fabrique. La Souche est devenue un bien de la famille Gaudron. En dépouillant les actes de vente de la propriété du XXe siècle, l'un d'eux est riche en détail surtout en ce qui concerne les origines de propriétés: en effet il remonte au mariage de Louis Gaudron avec Anne Claire Person en 1746 et à l'achat par ces derniers de biens en 1763 deux mois avant la concession du droit de chapelle Saint-Nicolas par les marguilliers de l'église de la Sainte-Trinité. Malheureusement pour nous les communards ont sévi et les deux actes ont été détruit en 1871!

 

 

Faisons un rappel sur la famille Gaudron. Nicolas Gaudron, demeurant à Linas, chevaucheur des escuries du roy, deviendra maître de poste, se mariera trois fois et amassera un patrimoine se chiffrant en centaines de milliers de livres. Il convole en troisièmes noces en 1711 avec Anne Challine et décède en 1740 à Linas.
a) première union avec Claude Voisin. Sont issus six enfants dont aucun ne survivra au jour de son décès.
b) seconde union en 1695, le maître de poste à Linas, aura avec Marie Gohel cinq enfants, dont trois seront présents à son décès :
- René, né en 1702, qui arrive au Canada en 1726, occupe différents emplois, notaire, commis au bureau de la Marine...
- Pierre 1, qui deviendra sieur du Tilloy, en 1739 et vivra à Montargis,
- Marie Elisabeth qui devien
dra la femme de Claude Nicolas Buirette.
c) troisième union avec Anne Catherine Challine dont sont issus:
- François Paul, sieur du Coudray,
- Louis Desrom
ont qui acquièrera la Souche et décèdera en 1792.
Pierre I du Tilloy se ma
rie avec Madeleine Rome, dont est issu Pierre II qui acquièrera la Souche de sa tante Claire Person.

Regardons maintenant les biens. Suite au décès de Nicolas Gaudron, sa veuve partage ses biens en 1746. Louis Gaudron son fils se marie la même année avec Claire Person, et comme dit ci-dessus les minutes de ce notaire parisien n'existent plus. Peu d'informations ont été trouvées sur ce couple, et notamment l'acquisition de la Souche deux mois avant l'achat de la concession du droit de lachapelle Saint-Nicolas à Montlhéry en 1763. L'étude parisienne utilisée par Louis Gaudron a vu ses minutes détruites de 1638 à 1871 et notamment celle du notaire Davier en 1763.

Pierre 2 se marie avec Marie Anne Cornillier en 1778. Cette union durera quelques années apportant au mari des biens non négligeables sur Montlhéry, par suite d'une donation entre vifs faite en 1782.

En 1783, Pierre 2 Gaudron Dutilloy se remarie avec Mademoiselle d'Arnaudin, ledit ancien major d'infanterie, lieutenant des gardes du roy en la grande prévosté de France, demeure à Versailles, rue Royalle, fils de deffunt Pierre Gaudron Dutilloy, ancien officier au baillage de Montargis et de Madeleine Rome son épouse, d'une part, et demoiselle Catherine Louise d'Arnaudin, femme de chambre de Madame Victoire Louise Marie Thérèse de France (fille de Louis XV)... Le futur apporte:
- sa charge de lieutenant de la prévosté 40.000 livres ,
- 139 livres de rente de différents particuliers,
- 494 livres de fermage de différents logements,
- 272 de rente sur les gabelles.

La future apporte :
- 172 livres de rente,
- 2.500 livres sur une charge,
- 3.000 livres par sa place de femme de ch
ambre...

En 1786, Pierre 2 Gaudron Dutilloy et sa soeur Marguerite, femme de Charles Durzy se partagent les biens de leur mère Madeleine Rome.

La Révolution arrive, une déclaration est faite par Charbonneau, notaire fondé de pouvoir de Gaudron Dutilloy, ne figurent que des terres.

En 1792, lors du décès de Louis Gaudron Desromont, bourgeois, Pierre Gaudron Dutilloy, son neveu, lieutenant colonel des grenadiers de la gendarmerie nationale, est témoin de l'acte. Suit alors l'inventaire après décès du bourgeois. A la requête de son épouse, demeurant à Montlhéry, présents:
- Pierre Gaudron Dutilloy, lieutenant colonel des grenadiers de la gendarmerie nationale, décoré de la médaille de Saint-Louis, demeurant à Paris quai Voltaire, représenté par Catherine Louise d'Arnaudin, son épouse, six autres héritiers..., Ledit Pierre légataire universel pour moitié de Louis Gaudron Desromont, l'autre moitié à Jean Tournant Ducoudray, inspecteur de la régie nationale ...
L'inventaire ne décrit pas les meubles. Ces derniers sont vendus trois mois après, pour la somme de 3.997 livres ... La veuve possède encore la propriété comme le mentionne en 1793 la matrice des contributions pour les parcelles A 132, jardin, A135 maison et jardin pour 493 livres.

En août 1793, Pierre Gaudron Dutilloy, ancien lieutenant colonel des grenadiers de la gendarmerie nationale, demeurant présentement à Montlhéry, présomptif héritier pour un septième de Louis Gaudron son oncle, lequel après avoir vu le testament, l'inventaire après décès, et le contrat de mariage de la veuve, déclare qu'il renonce à la succession pour s'en tenir au legs universel.

Lors d'une enquête par la municipalité en germinal an 3, Catherine Louis Darnaudin, femme de Pierre Gaudron Dutilloy domicilée à Montlhéry, déclare qu'elle possédoit aucun revenu quelconque. L'assemblée a vérifié et pris de nouveaux renseignements sur la fortune dicelle dame.

À la sortie de la Terreur, Charles Delacroix représentant du peuple, en mission dans le département de Seine-et-Oise, procède à quelques changements. Retenons dans le bataillon de la garde nationale de Montlhéry, la nomination du commandant en second, le citoyen Gaudron Dutilloy.

Le mois suivant, Claire Person veuve Louis Gaudron, demeurant à Montlhéry, vend à Pierre Gaudron Dutilloy demeurant à Montlhéry :
1°) une grande maison à porte cochère, scis à Montlhéry grande rue n°1, composée d'un grand corps de logis, cour, deux basse-cours, écurie, remise, foulerie, et un grand jardin en deux parties, closes de murs, contenant avec ladite maison deux arpents environ tenant d'un côté à Jean Carré, François Bernier, à la place de la Souche et rue y tendant, et une rue descendant à la porte du Montoir et d'autre, d'un bout en pointe, aux anciens fossés de la commune de Montlhéry et de la porte du Montoir, par devant sur la grande rue,
2°) un clos entouré de murs contenant trois arpents situé à Linas, chantier de Guillerville, planté de fruitiers
(côté du moulin de Guillerville).
3°) six quartiers chantier de la Motte, à Montlhéry, tendant de deux côtés l'un à la porte du Montoir, et l'autre à la porte de Montlhéry à Linas, d'un bout aux anciens fossés de la commune...
...°)
suivent de nombreux articles...
27°) un jardin sis grande rue, sur lequel était cidevant une maison tenant à la citoyenne Menot, à la rue qui conduit à la place de la Souche, d'un bout à la place de la Souche d'autre à la grande rue.
31°) la ferme du Val-Saint-Germain.
Ces biens appartiennent à la veuve à cause de la communauté de biens. Les titres sont remis à l'acquéreur. La veuve se réserve l'usufruit sa vie durant. A charge de 6.000 livres de rente viagère ... Malheureusement pour nous les titres ne sont pas détaillés!

Le mois suivant, Jean Toussaint Gaudron Ducoudray , directeur de l'agence nationale de l'enregistrement, demeurant à Feur (Loire) et Pierre Gaudron Dutilloy tous deux légataires universels de Louis Gaudron Desromonts leur oncle, lesquels transportent leurs droits mobiliers à Claire Person leur tante. Ils reçoivent 78.400 livres de leur tante.

Notons en brumaire an 5, lors d'adjudication de biens nationaux, l'acquisition par Pierre Gaudron Dutilloy de 46 perches de terrain faisant partie des fossés de la ville de Montlhéry entre la porte de Linas et celle du Montoir .

Relevons en l'an 9, un certificat de vie de Pierre Gaudron Dutilloy né le 28 mars 1740, âgé de 88 ans. La matrice des contributions de l'an 10 mentionne toujours la veuve Gaudron pour la Souche. Fin 1801, cette dernière décède. À la requête de Pierre Gaudron Dutilloy, propriétaire demeurant à Montlhéry, comme légataire universel de Claire Person, nous sommes transportés à la maison qui se trouve au n°1, bâtiments et lieux en dépendants:
- dans une chambre haute à coucher au dessus de la cuisine, rez de chaussée du jardin,
- cabinet à côté de la chambre éclairé sur la rue, bibliothèque,
- autre cabinet face à ladite chambre à coucher aussi éclairé sur la rue, armoire,
- chambre du jardinier,
- chambre de la lingerie,
- passage de la chambre,
- chambre suivante garde meuble,
- dans le grenier,
- autre garde meuble entrée par le grenier,
- cour du rez-de-chaussée du jardin,
- sallon au rez-de-chaussée du jardin,
- corridor du sallon,
- petite chambre au rez-de-chaussée du jardin,
- petit cabinet à côté,
- cuisine sur la première cour,
- garde manger ouvrant en la cuisine,
- salle à manger,
- sallon dhiver au rez-de-chaussée de la rue,
- petite chambre à coucher au fond du corridor éclairé sur la basse cour,
- cabinet derrière le sallon,
- corridor conduisant à l'office et audit office,
- caves et fruitiers sous la maison,
- sous la remise de la basse cour,
- bûcher.
Suivent les titres et papiers dans la bibliothèque...
Mention dans un ac
te du 13 fructidor an 3, la vente de la maison où nous sommes, avec toutes les glaces, boiseries, et leurs placards, lambris cloisons, tablette et autres objets pratiqués dans ladite maison. Cette description montre à l'évidence que le bâtiment principal est celui existant actuellement.

 

Cour entre les fortifications et le bâtiment principal.

 

En 1803, Pierre Gaudron est maire et avec le conseil municipal, ils envoient au gouvernement une pétition pour le soutenir la guerre contre l'Angleterre. L'année suivante, les mêmes délibèrent sur un nouveau découpage par circonscription annoncé par le préfet du département: La ville de Montlhéry renommée depuis l'antiquité et dont l'origine remonte à la nuit des tems, était avant la Révolution le chef lieu d'un ancien comté... Depuis la Révolution elle est le chef lieu d'un canton dont la population s'élève à 1.000 personnes... Elle est sur une colline où était son ancien château dont les restes et surtout sa tour attestent la célébrité... notons:
- un marché,
- deux notaires,
- un bureau de poste aux lettres,
- un hôtel-Dieu qui contient huit lits pour les malades,
- des moyens pour un vicaire et un instituteur,
- pour l'instruction, deux pensionnats l'un de garçons et l'autre de demoiselles,
en conséquence le conseil supplie le préfet de prend
re en comptes ces considérations.
Cette supplique montre le déclin de la commune ramené à un petit chef-lieu de canton.

Revenons au domaine de la Souche et à la concession de la chapelle st Nicolas. Les marguilliers en place font l'historique du droit remontant en 1694, en faveur de Jean Fontaine... ont accordé une nouvelle concession à Pierre 2 Gaudron Dutilloy, maire de Montlhéry, y demeurant, et dame Catherine d'Armandin, comme propriétaire actuel, au lieu et place du sieur Gaudron Desromont , en la maison dont on a ci-devant parlé, ledit autel Saint-Nicolas, avec l'emplacement au pourtour, que le concessionnaire feront faire à leurs frais d'une grille ou balustre d'appui en bois ou fer pour former un banc...

Le maire décède en 1811. Son inventaire après décès est demandé à la requête de Catherine Louise Darnaudin son épouse. L'héritière est la soeur de Pierre 2, Marguerite Marie Madeleine Gaudron Dutilloy. Le notaire Charbonneau se rend en une maison grande rue n°1, faisant partie de conquêt de la communauté, bâtiment et lieux en dépendant. Notons les lieux visités :
• cuisine,
• laverie et le caveau en la cuisine,
• passage éclairé sur la grand rue, conduisant à la salle à manger,
• dans les caves et caveaux de ladite maison, 1.500 bouteilles plus 4 feuilletés,
• autre cave en avant de ladite cave,
• fruitier à côté,
• passage conduisant des caves à la basse-cour, fermé d'une porte charretière sur la grand rue,
• foulerie en la basse-cour,
• remise servant de bûcher,
• écurie donnant sur le jardin et cave sur la rue communiquant à la place de la Souche,
• buanderie ouvrant sur l'écurie,
• sous une remise à côté,
• colombier ouvrant sur la remise,
• basse-cour à côté,
• jardin,
• ressere pratiqué sous le jardin,
• enclos du jardin de la maison,
• salle à manger au rez-de-chaussée éclairée sur la grand rue,
• sallon au rez-de-chaussée ensuite de la salle à manger,
• chambre à coucher éclairée sur la rue derrière le sallon,
• chambre à coucher éclairée sur la basse-cour,
• cabinet et garde robbe ensuite de la chambre,
• passage conduisant du sallon auxdites pièces,
• chambre à coucher du sieur Dutilloy au premier éclairé sur le jardin,
• sallon ensuite éclairé sur le jardin,
• corridor dudit étage éclairé sur la rue , servant d'entrée au salon et chambre à coucher,
• passage au dessus de l'escalier aussi éclairé sur la rue,
• sur l'escallier au second étage,
• chambre du jardinier donnant sur ledit escalier,
• chambre de la domestique donnant sur le même pallier,
• grenier à côté,
• autre chambre au second étage éclairé sur le jardin,
• salle à manger du premier étage éclairée sur le jardin,
• office pratiqué dans ladite salle à manger éclairé sur la grand rue,
• cabinet à côté de l'office,
• cabinet au fond du corridor du premier étage,
• autre cabinet à côté servant de garde robe,
• Pièce à feu à la suite,
• pièce à côté entrée par la précédente,
• bibliothèque ,
On apprend que c'est le notaire Charbonneau qui fait la recette des re
venus des biens du feu sieur Dutilloy. La veuve a droit sa vie durant aux meubles et immeubles. Marie Madeleine Durzy soeur du défunt est unique héritière.

 

 

En 1813, suite à l'inventaire après décès de son mari, la veuve Gaudron agit en son nom personnel, comme ayant été commune en biens d'avec son mari et sa donataire en usufruit, dune part, et Philippe François Durzy seul héritier de sa mère Marguerite Gaudron, d'autre part separtagent les biens. Les maisons et dépendances se sont trouvées dépendre de la communauté entre Mr et Mme Dutilloy, les bâtiments et jardin d'une contenance de 6838 m2 venant de l'acquisition faite à Anne Claire Person, sont dévolus à sa veuve. Encore jouant de malchance les actes durant quelques mois sont absents de l'étude Devaux!

En 1820, de nouvelles délimitations sont faites entre Linas et Montlhéry. Le plan ci-dessus résume la situation pour la propriété de La Souche qui passe entièrement et provisoirement à Montlhéry, les parcelles 2222 et 2223 quittant Linas.

 

Plan napoléonien de 1823 montrant la partie haute de la Souche.

 

En 1829, Catherine Louise d'Arnaudin, femme de chambre de Victoire de France, âgée de 79 ans, née à Versailles en 1750 , décède en sa demeure à Montlhéry, veuve de Pierre Gaudron, écuyer, major de la compagnie des gardes du roi, ancien maire de la ville de Montlhéry. Présent Devaux notaire.

Un inventaire après décès suit et confirme les héritiers qui se sont vus attribuer un huitième chacun en qualité de légataires.

 

Plan de la vente de 1854.

En 1831, les héritiers de Catherine d'Arnaudin, veuve Gaudron Dutilloy, vendent le domaine de la Souche à Jean François Senart, bijoutier joallier, et Julie Chartron son épouse, une grande maison située grande rue n°1:
- une entrée de porte cochère sur la rue, voutée à gauche, cave parallèle,
- un principal corps de bâtiment ayant son entrée par la cour sus désignée ... (
suite voir description de 1854)
La vente faite moyennant la som
me de 25.000 frs ...

Jean-François Antoine Senart décède à Montlhéry en 1853 en son domaine de la Souche. Un jugement du tribunal de la Seine ordonne la mise en adjudication des biens du défunt et commet maître Thiroin pour y procéder. Un cahier des charges est dressé, le domaine est divisé en cinq lots...
Premier lot: un principal corps de bâtiment ayant son entrée par porte cochère , cour pavée ensuite, voutée à gauche une cave parallèle; au rez de chaussée cuisine lavoir office grande salle à manger boisée dans laquelle est un poële en construction avec bouches de chaleur en colonne, grand salon aussi boisé, deux chambres à coucher, au rez de jardin grand salon chambre à coucher plusieurs chambres, en comble chambres de domestiques...
Autres lots pièces de terres et le cinquième avec une maison
...
La mise aux enchères lot par lot s'effectue... ensuite on additionne le montant des enchères et on remet l'ensemble aux enchèresà cette mise à prix ... Henri Castaignet, avoué à Paris, demeurant rue Saint-Honoré, s'en rend adjudicataire.

Cette famille y demeurera jusqu'au décès d'Anne Marie Castaignet, 38 ans chez Madame veuve Castaignet, fille d'Henri I décédé et d'Anne Herbault.

Henri II Castaignet décède à Paris en 1877. Sa veuve et ses deux enfants s'accordent en laissant l'usufruit à la mère et la nue propriété aux enfants. Trois ans après la veuve décède à son tour; les fils Castaignet vendent alors le domaine de la Souche à Louis Cyrille Gaigé et son épouse Marie Madeleine Gaigé.

Louis Cyrille décède à Montlhéry en 1900. Il laisse sa veuve et ses deux enfants, Elie et Louis, possesseurs du domaine. L'année suivante ils se partagent les biens, la veuve conserve l'usufruit de la Souche et ses enfants la nue propriété. Cet état de fait dure jusqu'au décès de la veuve en 1916.

L'année suivante, Elie Léon Gaigé et son épouse et Louis Paul Gaigé lesquels ont vendu à Louis Ernest Dury, industriel une grande propriété ... au rez de chaussée cuisine, lavoir, office, grande salle à manger avec poelle en construction, grand salon... au rez de jardin, grand salon, billard, plusieurs chambres... En outre la présente vente est faite moyennant 75.000 frs. La propriété devient une résidence secondaire pour gens aisés.

Nous arrivons en 1928, Louis Ernest Dury, industriel et Pauline Topar son épouse, lesquels ont vendu à Victor Jean Racine, industriel, une grande propriété une maison bourgeoise… retenons au bas de la propriété une serre et une orangerie... En outre la dite vente faite moyennant la somme de 325.000 frs ... Ces acquéreurs restent six ans.

En 1934, Bernard Tostain, clerc de notaire, mandataire de Victor Racine industriel, résident à Nice, lequel a vendu à Victor Denain, général de division, ministre de l'air et Jacqueline Barthemy son épouse, une propriété à Montlhéry… au rez-de-chaussée ne reste que la salle de billard et des caves, au rez-de-jardin, cuisine, office, petit salon, grand salon ( non terminé), bibliothèque, chambre et bureau ... chauffage central, ..., en outre la présente vente est consentie moyennant le prix de 260.000 frs... Le vendeur préfèrera terminer ses jours sur la côte d'azur. Quant à l'acquéreur, un militaire de haut rang il doit sentir venir la guerre et revend au bout de quatre ans.

Ainsi fin 1938, la vente se fait cette fois devant un notaire parisien, Victor Louis Ernest Denain, général de division, ancien ministre de l'air, et sa femme demeurant à Paris, ont vendu à l'orphelinat de la coopération de production, une propriété située à Montlhéry et à Linas ayant son entrée place de la Souche et grande rue... la description est identique à celle de 1934, la contenance 21.120 m2, notons un petit enclos entouré de murs au nord de la propriété dans lequel les vendeurs ont fait édifier un caveau et qui n'est pas compris dans la vente (la porte d'accès se trouve devant le sentier qui borde la propriété) ... La présente vente faite moyennant la somme de 500.000 frs.

Durant la seconde guerre mondiale, cette propriété sera occupée par la Kommandantur allemande.

En 1988, la commune de Montlhéry achète la propriété de la Souche au n°30 grande rue à Montlhéry et au n°33 rue Fromagère à Linas. Le vendeur est l'union sociale des sociétés coopératives ouvrière de production. Description des biens:
- une maison composée au rez-de-chaussée sur la grand rue, salle de billard, caves et dépendances diverses,
- au premier étage faisant rez-de-chaussée sur le parc, une salle à manger, cuisine, office, vestibule petit salon, grand salon, bibliothèque, chambre cabinet de toilette et bureau.
- au second étage, chambres à coucher, salle de bains, cabinet de toilette, boudoirs, chambres de domestiques.
- dépendances diverses maison de jardinier et maison de gardien.
- grand parc,
- jardin potager avec serres vergers.
Le tout d'une conten
ance de deux hectares. La vente faite moyennant le prix de 3.500.000 frs.

Actuellement la commune a entrepris le réagencement complet du bâtiment principal.

 

Ces sujets peuvent être reproduits " GRATUITEMENT" avec mention des auteurs et autorisation écrite