ecusson1
ecusson1
Attention ce site change d'hébergeur à l'adresse http://julienchristian.perso.sfr.fr

Le moulin des Suzeaux à Linas 1756-1943

 

Cette chronique est le troisième volet de l'histoire de ce moulin. Nous l'avions laissé appartenant à la famille Glasson.

 

J.P Dagnot - Août - 2014

 

extrait de l'Atlas de Trudaine.

 

Le moulin aux Hecquet

Nous sommes en 1756, devant un notaire parisien, Mr Pierre Hecquet, prieur de Villecontal, seigneur de Serrières, diocèse de Rodez, chanoine de l'église collégiale et paroissiale de Saint-Merry de Linois, y demeurant, emprunte 3.000 livres pour l'achat d'un moulin à demoiselle Marie Jeanne de la Bie, fille majeure, demeurant, paroisse Saint-Severin, sous forme de deux cents livres de rente annuelle sur le moulin qu'il est sur le point d'acquérir de Messire Claude Glasson, moyennant pareille somme.

Le même jour, devant un autre notaire parisien, Augustin Jacques Lhéritier, avocat en parlement, notaire au Châtelet de Paris, conseiller du roy, procureur de Messire Glasson de la Chataigneray, écuyer, ancien capitaine enseigne des cent suisses de la garde du roy, vend et délaisse à Pierre Hequet, prieur de Villecomtal, chanoine de Linois:
- un moulin appelé le moulin de la Roue d'embas autrement dit les "Suzeaux" sur le courant d'eau de la Roue, avec ses ustancilles jusqu'à 300 livres,
- la maison manable du meunier, bastimen y joint,
- jardin fruitier dans lequel est un étang et réservoir qui reçoit les eaux qui servent à faire tourner ledit moulin, avec un arpent proche ledit étang, échangé par défunt Thualagan avec Messire Delisle seigneur de la Roue, l'ensemble est contigu au pressoir,
- trois quartiers près la chapelle Saint-Lazare,
- le clos de l'arbalestre clos de murs contenant trois arpents entre le moulin et la rivière,
Le moulin chargé de cinq septiers envers le Déluge, la vente faite moyennant 3.000 livres, le chanoine reçoit 64 titres de propriétés concernant ledit moulin.

Curieusement deux mois après, Marie Jeanne Delabie, créancière du sieur abbé Hequet de deux cents livres de rentes, sur le moulin de la roue d'embas, autorise ledit sieur à le revendre pour acquérir d'autres héritages et soit rembourser en principal, soit pour privilège à nouveau. Cette disposition ne semble pas avoir été suivie d'effet.

Début 1758, Louis Paillard meunier sortant du moulin des Suzeaux et Alexandre Preau meunier entrant font entre eux la prisée des ustancilles du moulin: relevons les deux vannes servant à donner l'eau, le chevessier de dehors, l'arbre tournant, la roue de seize pieds, le chevessier de dedans, le rouet, les deux chaises servant à porter le paillé, le paillé, les planches servant à porter les meules, deux lanternes, le fer, la nille, la branle, la huche à bluter, la trémie, la meule gissante de pierre de Bris, la meule courante de pierre de molières, le petit et le grand engin, la roue à monter le bled, ... le tout montant à la somme de 1.066 livres dont 300 livres appartiennent à l'abbé Héquet propriétaire.

Notons en1763, la présence de Jean Gonnet meusnier. Puis en 1767, celle de Louis Josset, marchand boulanger et meusnier demeurant au moulin des Suzeaux.

Les cueilloirs de la commanderie du Déluge, mentionnent:
- Claude Glasson écuyer sieur de la Chataigneraie pour le moulin à eaue dit le moulin de la Roue d'embas, autrement les Sureaux, avec maison manable, étables, autres bastimens, étang et réservoir letout contenant cinq quartiers taxé à 5 septiers de bled de rente.
- Pierre René Thomas Hecquet, prêtre prieur de Vilcontat, seigneur de Serrières et chanoine de Saint-Merry demeurant à Linas pour le moulin à eau faisant farine appelé le moulin de la roue d'embas autrement dit des Suzeaux avec les tournants et travaillants d'iceluy, consistant en une maison manable étable et autres batimens couverts de thuille, jardin avec arbres fruitiers dans lequel est un étang et réservoir qui reçoit les eaux qui servent à faire tourner ledit moulin, contenant le tout cinq quartiers...tenant à l'orient au pressoir de la Roue..

Fin 1775, trouvé dans l'inventaire après décès du religieux, une dernière quittance de la rente de cinq septiers de bled payé au Déluge.

Signalons un bail du moulin en fin d'année qui n'a pu être retrouvé, l'étude du notaire Davier a été détruite en 1871. En 1780, la mention de Pierre Gouvet, meunier audit moulin ...

Quatre ans après, le chanoine baille pour 18 années Pierre René Gouvet et Marie Pescheux sa femme, demeurant au moulin désigné ci-après , un moulin à eau appelé des Suzeaux et le corps de bâtimen qui le renferme, ensemble tous les bâtimens écuries, granges, toit à porc, et le clos du moulin entouré de murs excepté du côté de la rivière, excepté une chambre qu'occupe la delle Decq, nièce du sieur bailleur et la moitié du potager ce dernier, néanmoins labouré et cultivé par le preneur et les fruits et légumes partagés par moitié, suivent des terres, le bail fait moyennant la somme de 150 livres et la rente en blé au Déluge.

En septembre le chanoine sent sa fin arriver il lègue à son filleul Pierre Réné Thomas Gouvet tous ses biens tant meubles que immeubles... Je fais mon légataire universel Pierre René Thomas Gouvet mon filleul, fils de Pierre Gouvet et d'Antoinette Leroy et je lui donne et laisse tout ce qui m'appartient à l'exception de mes orangers pour Monsieur Simon mon exécuteur testamentaire...

Il décède au moulin en 1785. Extrait de son inventaire après décès, notons que ce clerc tonsuré s'était aménagé un appartement dans les bâtiments dépendant du moulin. Qu'également il avait un appartement dans la maison canoniale près l'église de Linois. Qu'un autre chanoine de Linas est son neveu, et qu'il refuse sa part d'héritage ainsi que les autres héritiers qui s'en tiennent à leurs legs particuliers.

 

 

Le moulin aux Gouvet

 

 

En 1786, lors d'une déclaration au terrier du seigneur de Beljame nous avons la confirmation que Pierre René Gouvet, meunier au moulin des Sureaux, fils de Pierre Gouvet, est légataire de Pierre René Thomas Héquet, chanoine de Saint-Mery et déclare une pièce de terre en la seigneurie de Guillerville...

Notons fin 1788, la déclaration censuelle faite au nouveau propriétaire et seigneur de la Roue, Jean Baptiste Laideguive: Pierre Gouvet, meunier demeurant au moulin des Suzeaux, déclare cinq quartiers enfermés dans le clos du moulin des Suzeaux dans lequel est l'étang et réservoir qui remonte les eaux pour faire touner ledit moulin, tenant d'orient au jardin de l'auberge du soleil d'or...

L'année suivante, nous sommes en 1790, les biens du Déluge n'ont pas encore été confisqués par la Nation, Edmont Huet, commandeur du Déluge déclare les biens de la commanderie à Linois et notamment cinq septiers de bled moison, à la mesure de Montlhéry, d'une rente due par le moulin des Suzeaux.

Début 1793, le registre de perception des droits de Montlhéry mentionne le reçu de Pierre René Thomas Gouvet, meunier au moulin des Suzeaux à Linas pour la somme de 90 livres qui jointe à celle de 29 livres pour la contribution foncière, représente 120 livres à prendre sur le moulin des Suzeaux, anciennement connu sous le nom de moulin de la Roue d'en bas.

Un an après, la recette de Montlhéry mentionne un autre versement de Pierre René Thomas Gouvet, meunier à Linas de 108 livres, à cause de la rente de cinq septiers de bled qu'il doit à la Nation, venant du cy devant commandeur Saint-Jean de Latran pour raison du moulin appelé aujourdhuy des Suzeaux, du bâtiment et de cinq quartiers de terre sur lesquels étoient hypothéqués ladite rente suivant un titre du 9 avril 1456.

Notons relevé sur la matrice cadastrale de Linas en 1825, Pierre Gouvet meunier, pour les parelles B199 à 207.

 

 

 

 

Le moulin aux Bardillon

Nous arrivons en 1822, Marie Gouvet, femme Bardillon, hérite suite au décès de Pierre René Thomas Gouvet son père, meunier. Et ensuite trois ans après, suite à celui de sa mère Marie Geneviève Pescheux, elle obtient le reste venant de ses parents. Elle est marié avec Alphonse Bardillon et le moulin apparaît sur le cadastre sous le nom de l'époux.

 

 

Le moulin aux Vassart

En 1839, Alphonse Bardillon, propriétaire et Marie Gouvet sa femme vendent à Antoine Vassard et Elisabeth Leclerc son épouse , un moulin à blé faisant de blé farine, connu sous le nom du moulin des Suzeaux consistant en un principal corps de bâtiment devant la principale porte charretière au fond de la cour, divisé en deux parties , à gauche la cage du moulin, l'autre à droite l'habitation du meunier, la porte charretière débouche sur la ruelle du moulin des Suzeaux qui aboutit sur la route d'Orléans.
1) Le moulin est distribué par bas en une salle où sont les principaux rouages du mécanisme, un escalier conduit aux étages du moulin, ; au premier étage sont les meules et bluterie dudit moulin, cet étage a une ouverture sur la cour dite déchargoir à côté de la chambre à farine; au second étage on arrive à une autre partie du mécanisme avec une chambre à cheminée... au dessus se trouve le grenier,
2) l'habitation du meunier est composée au rez-de chaussée une chambre à feu communiquant à la salle du mécanisne, chambre à feu ensuite, chambre à côté servant d'office dans laquelle est un fourneau, cuisine ensuite avec un fourneau à lessive,
Le tout cadastré B199, 200, 202, 203, 204, 222, 225. La vente faite moyennant une rente annuelle de 2.000 frs.

Fin 1845, notons suite à un jugement du tribunal civil, le dépôt d'un cahier des charges pour parvenir à la vente de la nue-propriété d'une maison sise ruelle des Suzeaux appartenant à Bardillon fils, meunier à Villemoisson, pour la nue propriété, et à son père pour l'usufruit, parcelle 206, 207, 682 de la matrice, également du 204, (il s'agit de la crèche actuelle). L'adjudication faite en janvier 1846, au profit de Pierre Fleury, cocher, moyennant 5.325 frs.

Pour comprendre la suite de ce récit, relevons que vers 1868, la commune de Montlhéry recherche des moyens pour améliorer la distribution de l'eau potable dans la ville. Ainsi, elle a recours à un drainage qui descend depuis le haut de la route des Templiers jusque dans la cité.

Fin 1869, devant Corpechot notaire à Apajon, Antoine Vassart propriétaire à Vincennes, baille à Eugénie Desnoux veuve Contadeur et à son fils Louis, le moulin des Suzeaux et une partie du moulin de la Roue, moyennant 2.500 frs de loyer.

Nous arrivons en 1876 pour assister à une expertise: Eugénie Desnoue, meunière boulangère, demeurant à Linas, veuve Louis Contadeur, son fils Louis, employé, tous deux locataires solidaires du moulin des Suzeaux, jusqu'au premier mars dernier... Étant donné qu'ils n'ont pas fait exécuter les réparations,... il résulte de notre visite que le bâtiment du moulin est dans un mauvais état d'entretien... Passons sur les nombreuses pièces et arrivons au moulin des Suzeaux où les défauts ne concernent pas le fonctionnement dudit moulin, également même constat pour le moulin de la Roue... L'addition s'élèvera à 2.800 frs soit plus d'une année de loyer. Les moulins tournent-ils tous les deux? De la vente qui suit, on est en droit de croire que seul le moulin des Suzeaux est encore actif.

Quelques mois après, le mandataire d'Anthoine Vassard vend aux enchères à Antoine Charles Laussel, négociant à Vincennes, un moulin à blé connu sous le nom de moulin des Suzeaux divisé en deux parties:
- un moulin à eau faisant de blé farine consistant en un principal corps de batiments en face de la grande porte charretière au fond de la cour, divisé en deux parties se tenant et contenant, l'une à gauche la cage du moulin, l'autre à droite l'habitation du meunier; la cour qui est pavée a son issue par la grande porte sur une ruelle dite du moulin des Suzeaux, qui aboutit sur la route d'Orléans.
- Le moulin est distribué en bas en une halle pavée et dallée où sont les principaux rouages du mécanisme, un escalier conduisant aux étages supérieurs, l'entrée a lieu par une porte à deux vantaux; au premier étage sont les meules et bluteries dudit moulin; ledit étage a une ouverture sur la cour dite déchargeoir, à coté une chambre à farine. Au second étage auquel on arrive par la continuation de l'escalier est une autre partie du mécanisme; le principal espace où se trouve ce mécanisme a une sortie à gauche sur l'étang qui alimente le moulin; à droite est une chambre à cheminée ouvrant sur un escalier qui conduit au rez-de-chaussée de l'habitation du meunier. Au troisième étage est un grand grenier.....
- l'habitation du meunier ... trois chambres cuisine, au rez-de-chaussée. Au premier trois chambres,
- à la suite du logement petit batiment servant d'écurie, toit à porc, poulailler,
- hangar, étang ...
La deuxième partie comprend les bâtiments de l'ancien moulin de la Roue. Le droit de prendre l'eau pour alimenter le moulin.
L'adjudication faite à Antoine Laussel négociant à Vincennes moyennant 20.200 frs.

 

Extrait d'un plan de 1885 montrant le détail de l'ancien moulin et la ruelle pour y accéder.

Quatre ans après, la famille Laussel revend les moulins des Suzeaux et ancien moulin de la Roue; le répertoire du notaire mentionne:
1) Louise Vassart propriétaire demeurant à Vincennes, veuve Casimir Laussel,
2) Paul Laussel, distillateur,
3) Henri Laussel, employé,
4) Claire Laussel, sans profession,
lesquels font établir un cahier des charges pour vendre en adjudication la propriété à Linas
. Suit l'adjudication à Marie Anne Ingrain, épouse Etienne Saintin, du moulin à eau faisant de blé farine, appelé le moulin des Suzeaux, les bâtiments de l'ancien moulin de la Roue, dans la ruelle conduisant de Linas à Guillerville, moyennant la somme de 20.000 frs payés comptant. Également 4.322 m2 de terrain sont adjugés à Jules Courtois. L'acquisition du moulin est réalisée par le remploi des deniers personnels de la dame Saintin.

Deux ans passent, Marie Anne Saintin poursuit son idée d'emploi des eaux de la source de la Roue pour alimenter Montlhéry. Elle cède à Marcel Bouzinard, les bâtiments de l'ancien moulin de la Roue, comprenant un logement d'habitation, une grange, une écurie, une cour, les bâtiments, jardin autour et derrière ces bâtiments, droit d'usage de l'eau pour besoin journaliers d'habitation, le tout contenant 1.565 m2, et le quatrième lot dit des Suzeaux dans lequel se trouve l'étang. En contre échange Mr et Mme Bouzinard abandonnent le droit d'établir quand bon lui semblera, une prise d'eau potable à l'endroit de la source qui se trouve dans la propriété desdits Bouzinard, dans l'ancien chateau et parc de la Roue jusqu'à la propriété de Me Saintin aux Suzeaux.

Patiemment Marie Anne Ingrain poursuit son projet, elle fait rédiger en 1883 une convention par laquelle désirant boucher l'étang, elle octroie à Courtois un robinet de puisage de l'eau pour son jardin.

Nous arrivons en 1885, elle procède à un échange de droits hydrauliques:
- tous les droits que les Bouzinard pouvaient avoir de la jouissance des eaux de la source arrivant dans la fontaine située sous le bâtiment appartenant à Mme Thévenot,
- l'aqueduc W conduisant les eaux au lavoir des Bouzinard,
- le tuyau D servant à alimenter la petite roue,
- ...., le droit de poser des tuyaux pour la distribution des eaux de la source,
- les Debled cèdent tous les droits qu'ils avaient des eaux venant des Suzeaux appartenant à Mme Saintin se jetant dans la Sallemouille,
- Mme Saintin cède en échange la cave et les celliers sous la maison Debled, ainsi que 24.000 litres d'eau par jour.

La même année, Marie Anne Joséphine Ingrain, épouse d'Etienne Saintin, propriétaire, demeurant à Montlhéry expose ce qui suit:
- acquisition en 1880 des Vassard et Laussel, du moulin des Suzeaux, maison d'habitation, jardin et étang et les bâtiments d'habitation et jardin de l'ancien moulin de la Roue.
- cession en 1882 aux Bouzinard des bâtiments de l'ancien moulin de la Roue mais conservation du droit de faire usage de l'eau du réservoir se trouvant en limite, quand bon lui semblerait.
- possibilité d'établir une canalistion d'eau potable de la source de la Roue au moulin des Suzeaux ...
- en 1855 Jean Baptiste Walter a vendu à Antoine Vassard, marchand meunier le moulin de la roue, avec le droit de prendre l'eau du réservoir.
Le même jour, le conseil municipal de Montlhéry ouvre une séance ayant pour sujet la source de la Roue et sa donation; le maire Alexandre Prou, chef d'institution, autorisé, accepte la donation par Marie Anne Ingrain épouse Saintin. Il est fait mention d'une parcelle de terrain associée de 1.170 m2.

Lannée suivante, le maire de Linas se plaint au préfet qui conclue la demande non fondée, la source de la Roue est une propriété privée.

 

Plan hydraulique de 1887.

4/5/1888 devant Hourdou, dépôt de pièces concernant la ville de Montlhéry. Pierre Alexandre Prou en qualité de maire, d'une part, Antoine Durenne d'autre part, Marie Anne Ingrain, Marcel Bouzinard, Charles Debled ensembles d'autre part... détails entre les parties.

1888, Antoine Hautefeuille & Louis Gaigé attestent avoir connu Marie Anne Ingrain, veuve Etienne Saintin, décédée le 25 mai 1888, qu'elle n'a laissé ni ascendants ni descendants & par conséquent aucun héritier à réserve légale et a laissé des collatéraux Lamoureux et Legendre ....

25/8/1888, le décès de la veuve Saintin qui n'a pas d'héritiers directs, donne lieu à un cahier des charges décomposant en lots les biens; voyons celui qui nous intéresse le lot n°2, une maison d'habitation route d'Orléans au fond de la ruelle, dite des Suzeaux en face de la place de la mairie, comprenant:
- un principal corps de bâtiments en face la grille d'entrée, batiments à droite cour devant,
- au premier et au second étage, chambres à grains,
- et un autre corps de bâtiment....
On apprend dans cet acte que Saintin avait acheté le chateau de Savigny sur Orge en adjudication de la Comtesse de Cambacéres, la maréchale d'Eckenkel, la marquise de Blacqueville... Davoust ... Vigier pas en rapport avec le moulin...
Le lot n°2 sera attribué à Antoine Durenne, maitre de forges, demeurant à Paris moyennant 6.500 frs.

1889, le cadastre enregistre cette acquisition et mentionne Duresne pour la société des eaux et du gaz de Montlhéry, avec mention en construction nouvelle: un réservoir, une usine et logement, un hangard, un bélier hydraulique.

Six années après, Auguste Aubin Durenne maître de forges décède en son château de Presles en Seine-et-Oise. Ainsi, Paul Jacquin, lieutenant colonel et Marie Antoinette Durenne son épouse, vendent à Léon Gaigé:
- les droits dans une société ayant pour objet, l'établissement des eaux et du gaz à Montlhéry moyennant un prix de 257.000 frs.
- une maison (bâtiments de l'ancien moulin des Suzeaux) moyennant 6.000 frs.

En 1910, Léon Gaigé, industriel, demeurant à Paris rue Thimonier, vend à Alfred Mallet ingénieur Arts et Métiers, agissant pour la ville de Montlhéry, une maison d'habitation au fond de la ruelle des Suzeaux comprenant un principal corps de bâtiments .... au premier et second étage deux chambres à grain ...

Seize années passent, le registre de délibérations nous apprend que Mr Popelin, élu de Montlhéry , rapelle que la concession d'eau doit dans sept ans revenir à la commune de Montlhéry, et dit que le moulin des Suzeaux est en très mauvais état, il demande à ce que la commission des travaux se rende compte de l'état des lieux, et étudie la question pour savoir si le concessionnaire doit entretenir les bâtiments.

Fin 1937, le conseil municipal de Montlhéry, saisi de l'état de délabrement dans lequel se trouve le moulin des Suzeaux, situé à l'usine de pompage des eaux de la ville à Linas, propriété de la commune de Montlhéry, décide de mettre en adjudication la démolition des vieux bâtiments constituant autrefois le moulin des Suzeaux.  

1943, la matrice cadastrale confirme la disparition de l'usine, logement, bélier hydraulique, réservoir, hangard à charbons. L'entité est commune de Montlhéry, l'année 1943, les parcelles B222 et 223 et une colonne où ces rubriques sont qualifiées N.I.