La Seigneurie du Plessis-Saint-Thibault (1661 à nos jours ) |
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Chronique du Vieux Marcoussy ------------------------------------- _-------------------------Septembre 2011 Extrait du plan d'intendanceJP. Dagnot
Cette chronique est le troisième volet consacré à ce lieu où aujourd'hui ne subsistent que quelques ruines. Du fait de l'aménagement du bois de la Roche Turpin pour le public, d'une part, et de l'exploitation des bois privés à usage de chasse, d'autre part, des chemins nouveaux sont apparus crées par le public et par les engins de débardage. De ce fait, après trois recherches des lieux, je n'ai pu retrouver les ruines... Ce n'est qu'à la quatrième tentative qu'en contournant la tête d'un arbre énorme abattu au cours des dernières tempêtes, que les ruines sont apparues.
Le Plessis sous Angélique Rousseau Rappelons la présence des Rousselet-Paré dans la région depuis 1580. Cette famille réside d'abord à Quincampoix (Fontenay-les-Briis), puis achète le domaine du Plessis-Saint-Thibaud en 1655. Henry Rousselet n'en profitera que l'espace de trois ans. Aagé de 68 ans et qualifié de noble homme seigneur du Plessis Saint Thibault, il sera inhumé en l'église de Bruyères.
En 1661, Angélique Rousseau, règle la succession de son époux: veuve de feu Henry de Rousselet, escuyer, sieur du Plessis Saint Thibault, demeurant ordinairement audit lieu, de présent à Paris logée en l'hotel de saint Pharon, déclare renoncer par ces présentes à la communauté de biens d'avec son mari, également n'avoir appréhendé aucun bien commun de ladite communauté. Elle demande au notaire un justificatif de la déclaration. Quelques jours après à lieu l'inventaire du domaine du Plessis-Saint-Thibault, fait par le bailly de Bruyères, à la requeste d'Angélique Rousseau comme tutrice des enffans mineurs d'elle et dudit. Ce document volumineux nous apprend que:
Cave visitée par Simon de la Motte dans les bois du Plessis-Saint-Thibaud.À cette époque, Simon de la Motte, sous-prieur des Célestins, rédige son mémoire dont un chapitre consacré au Hurepoix, touche personnelle de ce qu'il copie sur son confrère Pijart. Il cite dans sa description au temps des Gaulois, les druides... Bref, il mentionne deux caves anciennes l'une au Faÿ, l'autre à Saclay. Depuis me suis transporté au Plessis Thibaud au pied de la butte de Bruyères-le-Château, proche un bois où on me montra une cave très ancienne de la même façon que les précédentes avec cinq grottes ou caveaux des deux côtés opposés, l'un à droite l'autre à gauche de même proportion et largeur et hauteur que l'allée du milieu... Sans contredire ce personnage, on peut dire que ces caves remontent peut-être à l'époque des Thomas de Bruyères. La vie au Plessis continue, la veuve élève ses enfants. En 1663, Nicolas Aubert, marchand fruitier demeurant à Marcoussis promet à la première requeste de damoiselle Angélique Catherine Rousseau, veufve d'Henry Rousselet, demeurant au Plessis, paroisse de Bruyères, de payer la somme de 460 livres pour la vente des fruits qui ont été sur les arbres fruitiers plantés sur les terres dudit lieu et dix livres pour les enfans de ladite damoiselle avecq un pain de sucre pesant dix livres. On la retrouve l'année suivante, baillant à Nicolas Morillon, marchand fruitier demeurant à l'estang neuf, un arpent au chantier de Gaignon... En 1670, Angélique Rousseau en son hostel du Plessis fait un marché avec Antoine Panet charretier, servitteur et domestique de ladite damoiselle demeurant au Plessis saint Thibault, et confesse avoir vendu... à la charge de faire la vendange... moyennant la somme de 470 livres. En 1671, dans une description des lieux religieux à Bruyères le chastel, outre l'église Saint Didier, la chapelle Saint Thomas du Plessy est citée, ainsi que le prieur en place Abraham Ribiere. La chapelle est rattachée à la cure. En 1677, l'information sur ce domaine provient du suzerain Camille Savary, comte de Brèves, qui rend aveu de la terre et seigneurie de Chanteloup fourni au roy à cause de sa tour de Montlhéry, consistant en ce qui suit : En fin d'année, certainement le dernier baptême fait en la chapelle du Plessis-Saint-Thibault, par dispense de monseigneur l'archevesque de Paris, fut baptisée Angélique Louise Rousselet, fille de noble homme Henry de Rousselet, escuyer, sieur du Plessis, et de damoiselle Louise Gaillard, sa femme. Le parain fut Robert Cousmet, maistre ordinaire du roy en sa chambre des comptes, la maraine fut Angélique Catherine Rousseau ... En 1680, Anne Bize, servante de la dame du Plessis-Saint-Thibault, y demeurant, convole avec Jean Marin, vigneron de Mulleron, parmi les amis du côté de l'épouse, notons damoiselle Angélique Catherine Rousseau, veuve d'Henry Rousselet escuyer, sieur dudit lieu du Plessis, ... Notons en 1694 l'inhumation en l'église de Bruyères, de Bernard le Lardeur, aagé de 35 ans, chartier demeurant au Plessis chez les demoiselles Rousselet . Angélique Louise de Rousselet habite le Plessis avec sa tante Charlotte, elle est marraine de Françoise Machelard en 1697. Dix ans après, ladite Angélique, ayant pouvoir de Robert Cousmet, baille une ferme à Fontenay avec 100 arpens d'héritages...
Le Plessis à Charlotte Rousselet En 1692, l'entourage de la dame du Plessis n'a pas changé, son chartier Anthoine Panet, charretier aagé de 50 ans natif du Dauphiné, demeurant au dit lieu, au service des damoiselles de Rousselet, estant au lit, malade, fait son testament: Ce document montre que Angélique Catherine Rousseau est décédée entre 1690 et 1692. Ceci se vérifie en 1696, c'est Charlotte Rousselet, fille majeure jouissant de ses droits, demeurant au Plessis-Saint-Thibaud, mandatée par Ambroise Cousmet, délaisse à titre de loyer à Marie Brihier, une ferme et mestairie avec 100 arpents à Fontenay, ladite en jouissant depuis douze ans, moyennant 253 livres. Durant la dernière décennie du XVIIe siècle, la seigneurie de Marcoussis était gérée par Charles Desprez. C'est certainement durant ces années qu'il a connu Charlotte Rousselet. Cet homme était marié à Marie Hautefeuille qui décèda en 1698. L'année suivante il obtint la charge de l'un des chefs deschansonnerie de la duchesse de Bourgogne. Début 1701, ce personnage devenu officier de madame la duchesse de Bourgogne, s'unit avec Charlotte de Rousselet, fille de deffunts Henry de Rousselet et Angélique Catherine Rousseau. Notons la présence d'Isaac de Ficte, chevalier, seigneur de Soucy. Le couple va résider au Plessis-Saint-Thibaud. En 1705, leur voisin, Jacques Martin l'aisné, seigneur de Marivaux, demeurant près de Mantes sur Seine, s'est présenté sur le perron devant la principalle porte du chasteau de Soucy, cohéritier pour un tiers, a demandé Issac de Ficte seigneur de Soucy, pour raison du fief de Mulleron, en qualité d'héritier du sieur Pigis son oncle, pour porter la foy et hommage de la seigneurie de Marivaux, mouvant du fief de Soucy. Fut présent Charles Desprez, officier de son altesse Madame la duchesse de Bourgogne, demeurant en sa maison du Plessis-Saint-Thibault. Le couple vit avec leur nièce Louise Rousselet. En 1711, cette dernière se marie: demeurant au Plessis Saint Thibault, fille de deffunt Henry écuyer, seigneur du Plessis saint Thibaud et de Louise Gaillard , d'une part, et Antoine Angoullian, fils de Gabriel, receveur de la terre et seigneurie de Wissous, d'autre part. lesquels en présence ... du côsté de l'épouse, Gabriel Rousselet, écuyer, capitaine au régiment de Poitou, frère de Louise, Charles Desprez, chef d'échansonnier de Madame la Dauphine, son oncle, et Charlotte Rousselet sa femme, tante paternelle. Egalement Pierre de la Mouche seigneur de Beauregard cousin, et Françoise Pichon son épouse, Pierre Antoine de la Mouche de Beauregard, fils, avocat & cousin, Michel ferrand chevalier, Isaac de Ficte, chevalier, seigneur de Soucy, Claude Machelard receveur de la terre du Déluge. C'est un mariage en communauté de biens. Notons qu'elle possède des biens en indivis avec son frère. Le montant de ces derniers se monte à 29.980 livres. Gabriel et Louise Rousselet, ont hérité des biens de leur mère Louise Gaillard. En 1714, pour régulariser une situation, une adjudication par licitation est réalisée au Châtelet de Paris à leur profit pour cinq maisons et douze jeux de boules, moyennant la somme de 18.000 livres en parts égales.
Le Plessis aux deux branches Rousselet Quatre ans après, Gabriel Rousselet, escuyer, sieur du Plessis-Saint-Thibault, capitaine d'infanterie réformé, demeurant en l'hostel royal des Invalides, d'une part, et Antoine Angoullian receveur de la terre et seigneurie Wissous et Louise Rousselet son épouze, demeurant à Wuissous, lesdits Rousselet frère & soeur, uniques héritiers chacun pour moitié, de deffunt Henry Rousselet et de Louise Gaillard, lesquels sont propriétaires de cinq maisons et douze jeux de boulles sis à Paris rue Guérin Boisseau, appartenant à la deffunte Louise Gaillard, desquels les héritiers se sont rendus adjudicataires par licitation au chatelet; ladite Rousselet n'a pas remboursé son frère qui avait avancé 9.000 livres. L'acte est un apurement de cette dette ... La soeur utilisera notamment une rente constituée par Ambroise Paré en 1565! En 1719, a lieu à Janvry le baptême de Charlotte Cordeau fille de Guillaume, receveur de la Ronce, et de Barbe Machelard. Le parrain Nicolas Renault receveur de la terre & seigneurie de Janvry. La marraine Charlotte Rousselet femme de Charles Desprez demeurant au Plessis, paroisse de Bruyères. La même année, le couple Desprez-Rousselet, demeurant au Plessis-Saint-Thibault, vend à Louis de Martin seigneur de Marivaux, une maison et ferme appelée la Forest en la paroisse de Bruyères le Chastel... moyennant le prix et somme de 40.000 livres... Cette vente ne fait pas l'unanimité dans la famille, une action en retrait lignagé de la ferme de la Forest est réalisée par Gabriel Rousselet et son beau frère Antoine Angoullian, afin qu'elle leur soit adjugée. L'action sera enterinée l'année suivante. En 1721, a lieu à Linas le baptême de Marie Jeanne Gautier, fille de Nicolas perruquier, et de Louise Bion. Le parrain Gabriel Rousselet sieur du Plessis, capitaine d'infanterie au régiment de Poictou ... La même année, un mesurage & arpentage fait par Jérosme Blondeau, notaire et arpenteur royal en la prévosté de Montlhéry, sur la réquisition demandée par le sieur Desprez et damoiselle Rousselet sa femme, des terres, prés, bois, pastures, dépendant de la maison & hostel du Plessis. Malheureusement pour nous il ne s'agit que de l'intitulé de l'acte! Deux ans après, Charles Desprez rédige son testament... la crainte que j'ay pendant quinze jours de la santé que j'ai jugé à propos de disposer des choses qui me regardent ... :
Extrait des cartes des chasses (maison du garde).
Cinq mois passent. Charles Desprez décède en la maison du Plessis, aagé de 87 ans, il sera inhumé en l'église de Bruyères. L'apposition des scellées a lieu au Plessis Saint-Thibault, justice de Soucy... Nous sommes montés dans une petite chambre au premier étage avec croisée ayant vue sur la cour, avons trouvé le corps gisant dans un lit du deffunt sieur Desprez... Ensuite avons procédé à l'apposition des scellées : La semaine suivante, le procureur fiscal de Soucy voit la veuve qui demande l'ouverture des scellées des armoires & coffrets du deffunt, apposées la semaine précédente. Claude Desprez fils unique du deffunt et de Marie Hautefeuille, laboureur à Athis est présent et héritier de son père. Notons dans l'inventaire les effets du deffunts qui seront vendus. La veuve maintenant âgée fait appel à son neveu Gabriel pour négocier avec Claude Desprez fils du premier lit de son mari, les problèmes de succession. Gabriel, en 1725, écuyer, sieur du Plessis, lieutenant invalide détaché pour la citadelle d'Amiens, ...vend la moitié en indivis de la ferme de la Forest à son beau-frère Antoine Angoullian. Ce dernier et son épouse Angélique Louise Rousselet sont maintenant propriétaires de l'ensemble de la ferme. L'année suivante, notons un fait rare en ce lieu isolé, Charlotte Rousselet, demeurant au Plessis Saint Thibault, dit que sur les quatre heures du matin, Martin Soesmier, son domestique ouvrant la grande porte de sa maison auroit entendu un cri comme d'un enfant nouveau né, et après avoir regardé dans les orties & ronces qui sont autour de ladite porte, avons trouvé un nouveau né ... demande au procureur fiscal de s'en occuper, ... c'est un garçon, le nombril non ligaturé, né de la nuit dernière. Charlotte prépare ses dernières volontés et la même année, à la réquisition de Charlotte Rousselet veuve de Charles Desprez, demeurante au Plessis-Saint-Thibaud, nous nous sommes transportés audit lieu en sa maison ..., l'avons trouvé dans une chambre qui a vue sur la cour et sur un de ses jardins, en bonne santé ... : En 1727, Martin Soesmier, domestique de madame Desprez, demeurant en la maison du Plessis Saint Thibault, fils de deffunt Pierre, se marie avec Marie Berthelot mineure demeurant à Soucy ... L'année suivante, Claude Desprez, marchand du Loiret, fils et seul héritier de Charles Desprez, son père, naguères officier de feu Me la Dauphine, qui pour exécuter la pieuse intention de son père qui avoit par son testament olographe et ordonnance de dernières volontés du six juin 1723, délaissé à l'église Saint Didier de Bruyères le Chastel, la somme de seize livres de rente perpétuelle venant de deux rentes pour quatre messes basses aux quatre temps de l'année... Quatre ans après avoir rédigé son testament, Charlotte décède dans sa maison du Plessis, aagée de 76 ans. Elle sera inhumée dans l'église de Bruyères en présence des curés de Wissous, Fontenay, Morangis. Son inventaire après décès ne nous apporte que peu d'éléments: Antoine Angoullian receveur de la terre de Wissous mari de Louise Rousselet, habile à se porter héritier de Charlotte leur tante, dit qu'il a fait apposer les scellées le 7 may. .. Et aussi comparait Claude Angoullian procureur de Gabriel Rousselet, écuyer sieur du Plaissy, capitaine dans la compagnie des soldats invalides , les deux Angoullian, habiles à se porter héritiers. Pour satisfaire le testament de Charlotte Rousselet, son exécuteur testamentaire, demande de procéder à la vente des meubles laissés par la dite. Ils se transportent en la maison du Plaissy avec Antoine Angoullian mari de Louise Rousselet. Ladite vente sans intérêt & modeste, publication devant l'église de Bruyères et vente sur place ce dimanche . Le domaine du Plessis devient vide. Deux mois après en la ferme de la Forêt, Louise Rousselet est marraine de Claude Hertier fille de Jean Marie concierge du domaine. Antoine Angoulian décède l'année suivante en la forest de cette paroisse, aagé de 63 ans. Le partage de ses biens nous confirme: On est porté à croire que depuis 1730, les bâtiments du Plessis sont laissés à l'abandon. Signalons la présence en 1737, de Pierre Dupré, manouvrier demeurant au Plessis-Saint-Thibaud, justice de Soucy, dans une vente de rente d'héritage.
La fin du Plessis-Saint-Thibault En 1738, (Angélique) Louise Rousselet veuve Angoullian et Gabriel son frère, ecuyer sieur du Plessis, capitaine d'une compagnie invalide détachée à Colmara (Haute Provence) font procéder à l' estimation par Desboeufs de la démolition de la ferme 1230 livres, et de la coupe des arbres du domaine 1500 livres. Suite à cette estimation, des affiches sont apposées pour ces travaux. Un seul enchérisseur s'est présenté Nicolas Regnault, receveur de la terre et seigneurie de Marcoussis. Suit l'adjudication de la démolition des anciens bastimens de la ferme du Plessis st Thibaut, sous conditions entre autres qu'il auroit dix années pour l'enlèvement des matériaux. A savoir:
Les bois du Plessis aux Haudry Nous arrivons en 1746, les bâtiments du domaine ont disparu, la veuve Angoullian vend au fameux André Haudry le domaine du Plessis-Saint-Thibaud. Louise Rousselet, demoiselle veuve du sieur Antoine Angoullian, receveur de la terre & seigneurie de Wissous, demeurante audit Wissoubz , laquelle reconnait avoir vendu à André Audry, écuyer, conseiller secrétaire du roy maison ...., seigneur de Soucy, demeurant rue plastrière paroisse saint Eustache, c'est à savoir la ferme du Plessis st Thibault, size en la paroisse de Bryères le Chastel, consistant en : Le nouveau bâtiment va devenir la maison du garde chasse François Boulogne, constaté: Notons en 1753, que certains biens composant la ferme du Plessis qui relevaient de la seigneurie de Chantelou ont été attribués à la seigneurie de Soucy par lettres patentes registrées en la chambre des comptes ... De ce fait André Haudry passe une déclaration censuelle pour ce qui relève du seigneur de Bruyères. Cette famille fera l'objet de plusieurs chroniques, en raison des acquisitions de Soucy, Quincampoix, Janvry, le Plessis Saint Thibaud... En 1770, un échange est conclu entre André Haudry & Louis Lemairat, président à la chambre des comptes et seigneur de Bruyères, de 253 arpents de bois que nous retrouverons en 1830. Au Plessis l'année suivante, arrive la naissance de Charlotte Charpentier, fille de Charles, garde chasse de Monsieur Haudry seigneur de Soucy, demeurant au Plessis hameau de Bruyères. Dix ans plus tard, André Haudry est victime de Françoise Laguerre, chanteuse d'opéra qui va le mener à la ruine. Haudry dans un premier temps va donner les biens dont il peut disposer. Les créanciers Haudry vont demander la vente de la ferme du Plessis. L'affaire complexe traîne en longueur... Nous arrivons en 1790, une nouvelle transaction entre les créanciers et la famille Haudry, Ne retenons que ce qui concerne notre chronique que la ferme du Plessis st Thibault, soit et demeure comprise dans la substitution à la seule exception de 35 arpens de bois appelés les bois de la grande baguette... les créanciers se désistent formellement de toute demande sur le surplus des biens composant ladite ferme du Plessis-Saint-Thibault... Durant la Révolution, de nouveaux sindics apparaissent, d'où procès ... des ventes de coupes de bois dont une partie vient du Plessis Saint Thibault... Sans information sur ce lieu la consultation du cadastre napoléonien mentionne que le baron de la Bonnardière, propriétaire de la ferme de la Forêt possède également, les bois et la maison du garde du Plessis. Notons en 1830, l'acquisition de 82 hectares de bois à la Roche Turpin par Edmé Moutard Martin, docteur en médecine & Caroline Madeleine Nyon son épouse, d'un groupe de pièces de bois taillis terres; friches et roches appelée autrefois successivement la butte du Plessis & la butte de Bruyères et aujourdhui la Roche Turpin, commune de Bruyères, ladite pièce contenant 206 arpents ou 82 ha cadastré sous les n° 39 40 45 46 47 54 55 56 84 85 86 & 87 de la section A. Ces bois sont situés au sud de ceux du Plessis. Dernier acte en ce qui concerne les bâtiments du Plessis, le baron de la Bonardière possède une maison de garde à la ferme de la Forêt. De ce fait celle du Plessis inhabitée tombe en ruine . Cette dernière sera démolie en 1834 comme l'indique la matrice cadastrale. Trois ans après, le registre des délibérations de Bruyères mentionne que: la commission chargée de l'arrivage des pierres du Plessis-Saint-Thibaud, données par Mr de la Bonardière pour la clôture du cimetière a fait un rapport d'après lequel il reste encore quatorze toises de pierres ou 96 mètres, à faire amener la commune ne payant que 18 frs par toise. On en conclue que dans le bois ne restent que les ruines de l'ancien domaine et celles de la maison du garde. Revenons aux bois, en 1844, Rémi François Eugène Camet de la Bonnardière, vend à Ernest Louis Henri Hyacinthe Arrighi de Casanova, marquis de Padoue, demeurant à Paris : Les bois de la Roche Turpin sont comme les autres de la région exploités pour leurs roches. Notons comme exemple de carrières, en 1854, Claude Adolphe Anjorrant, propriétaire du château de Janvry, demeurant au château de Flogny (Yonne) qui loue pour trois années entières, à Jean-Baptiste Racary, carrier demeurant à Soucy, l'exploitation de la carrière existant dans une pièce de bois appelée la Butte Brûlée. Les conditions sont de faire constater le sortage des pavés par un représentant du marquis d'Anjorrant et de payer: En 1883, la vente de bois taillis friches roches, appelée le bois de la roche Turpin ou la Butte Brûlée, par Edmé Moutard Martin, propriétaire demeurant à Paris rue Milton, à Charles Paul Léon Séraphin Gontran, comte de la Baume Pluvinel et à Marie Isabelle Crombez son épouse demeurant Boulevard Saint-Germain, résidant ce moment à Cannes. Il s'agit des pièces A 39-40-45-46-47-52-54-55-56-84-85-86-87. À ce jour, la ferme de la Forêt et les bois attenants allant jusqu'aux ruines de la maison du garde incluses, appartiennent toujours aux descendants des Arrighy de Padoue, puis aux Caraman et enfin aux Curiel dont une branche détient le château de Saint-Jean-de-Beauregard. Les ruines du domaine XVIe-XVIIIe ainsi que la cave plus ancienne se trouve au sud et sont dans les bois de la famille d'Argent des deux Fontaines. Ces derniers vestiges seraient classés par la DRAC. Or l'examen des sites classé de la base Mérimée, ne mentionnent pas ces lieux, et le propriétaire n'a pas été informé...
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