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Le domaine de Trou 1649 à nos jours

Cette chronique relate la suite de l'histoire de ce fief que nous avions laissé en 1640 occupé par Vincent Crosson, fermier à Trous. Avant la Révolution le domaine était sis en la paroisse de Bruyères-le-Châtel, après il a fait partie de la commune d'Ollainville.

 

J-P Dagnot septembre 2013.

 

Plan des ruines de la ferme au XIXe siècle.

 

Le fief à François de l'Isle

En 1649, notons l'intitulé de la foy et hommage rendu par Messire François de l'Isle chevalier seigneur de Marivault, la Roue, Trou et autre lieux, fils et seul héritier de dame Anne de Balsac sa mère à Messire Jean Louis Le Mairat seigneur et baron de Bruyères, pour raison du fief et seigneurie de Trou ses appartenances et dépendances situés en la paroisse et chastellenie dudit Bruyères tenu et mouvant en plain fief dudit Bruyères. Le seigneur de Bruyères est donc le suzerain.

Ajoutons, d'un document non daté mais rédigé à la demande de François de l'Isle: la ferme fait partie de la seigneurie de la Roue, possédée en fief, consistant en terre labourables, maison, pastures, bois, contenant 180 arpens, tenant à la ferme de Couart, aux friches de Lopigny aux bois du sieur des Maretz, aux Célestins de Marcoussis, à Monseigneur d'Entragues, aux terres de Lopigny et de la ferme de la Forest.

Fin 1655, le procureur de François de l'Isle, seigneur de Marivaux et la Roue, confesse avoir baillé et délaissé à tiltre de ferme et moison pour le tems et espasse de neuf années Marguerin Bessin laboureur de Gometz-la-Ville, une ferme et mestayrie se consistant de maison et lieux, granges, estables, bergerie, couverts de thuille et chaulme, cour, jardin,et autres ediffices appelée la ferme de Troux avec la quantité de six vingt arpents de terre boys et friches, cinq arpens de prés en la prairie de Bruyères, moyennant le prix et somme de 300 lt. Cinq années après la Fronde la ferme semble ne pas avoir souffert.

 

 

Troux à Jean Baptiste Fornier

En 1662, la ferme quitte les seigneurs de la Roue à Linas, Messire François de l'Isle, ..., demeurant en son chasteau de la Roue paroisse de Linois soubz Montlhéry, d'une part, et Jean Baptiste Fornyer de ? , escuyer sieur de Chaudenay, d'autre part, lesquelles parties recognoissent avoir fait entre elles les eschanges et permutations qui ensuyvent, le seigneur de Marivault cedde au sieur de Chandenay, le fief, terre et ferme de Trous, siz proche et entre Marcoussis et Brières, consistant en une maison, grange, cour, bastimens, 120 arpens de terres labourables, une pièce au devant de ladite ferme tenant d'une part au terroir de la Forest, d'autre au terroir de Couart, d'un bout aux Célestins de Marcoussis, et d'autre bout aux bois de Mr Deseuvestre?, cinq arpens de pré en la prairie de Brières appartenances dudit fief, terre et seigneurie de Trous, et comme en jouit à présent le nommé Bessin, fermier dudit fief... en contre eschange ledit Chaudenay cedde 225 lt de rentes ...

Trois mois après, Claude Durand marchand laboureur de Linois, nommés par François de l'Isle, et Jean Arsac laboureur de la Poitevine, nommé par Marquerin Bessin, laboureur et fermier de la ferme de Troulx, qui cy devant a appartenu au seigneur de la Roue , lesquels se sont transportés en ladite ferme pour estimer les bleds et meubles de ladite ferme ... en résumé 600 livres de grains et 20 livres de meubles... La valorisation des meubles laisse supposer une saisie partielle des biens et récoltes du fermier.

Deux ans après , à la requête de Jean Baptiste Fornier de Germane, écuyer sieur de Chaudillay, demeurant faubourg Saint-Germain paroisse Saint-Sulpice, les notaires se sont transportés avec luy au domicile François de l'Isle seigneur de Marivaux, ... ledit sieur Fornier l'a sommé de le décharger de la garantie du principal de 4.500 livres constitués en 225 livres de rente par Pierre Pasquier… Le seigneur de Marivaux consent et rend le contrat de rente.

En 1670, Jean Baptiste Fornyer de Gerinanne, escuier, seigneur de Chardonet, Troux, demeurant à Paris, estant de présent en sa maison seigneuriale dudit Troux, lequel confesse avoir baillé à titre de loyer et prix d'argent, jusqu'à six ans, à Louis Desuyon, laboureur et Jeanne Thibaud demeurant à Linois, c'est à savoir un corps de logis à prendre dans ladite maison de Troux, consistant en une cuisine dans laquelle il y a un four, une chambre à costé, avec une laitterie, cabinet à costé avec greniers au dessus, une vollière garnie de pigeons, une cave sous le pavillon, terre despendant de ladite maison seigneuriale de troux, 150 arpens de terres, cinq arpens de pré au dessus de la chaussée de Guysseray .... tenant aux bois du sieur Robert, abreuvoir de la maison, tenant au chemin de Marcoussis à Troux, le bailleur se réserve le corps de logis qui est son logement ordinaire en sadite maison de Troux avec le surplus des bastimens jardin clos, s'est réservé tous les arbres fruitiers, le bail fait moyennant 200 livres les deux premières années, 250 la troisième et 400 les suivantes.

Suit une période sans acte qui va durer jusqu'en 1718.

 

 

Troux à Lemairat

En 1718, François Pasquier laboureur demeurant en la ferme de Troux, paroisse de Bruyères et Hélène Arsacq sa femme, baillent à rente annuelle ..., sur une maison au hameau du Guay ...

Les informations intéressantes sont vraiment rares... Notons en 1758, la présence de Jean François Grondard, fermier demeurant en la ferme des Trous se trouvant créancier dans une succession ...

Extrait d'un dossier des créanciers d'André Pierre Haudry, l'intitulé du bail de la ferme en 1760 sans nom ni du fermier ni du notaire. La même année, Marie Claude Salourge, veuve de deffunt Jean François Grondard, fermière demeurant à Troüx , paroisse de Bruyères-le-Châtel, fondée de procuration de Philippe Vaudron, soldat de milice, baille ... le reste hors sujet de cette chronique.

Quatre années passent, nous retrouvons cette fois les religieuses de la Saussaye qui baillent à Pierre Robin, la ferme de Couard , ainsi que les dixmes de Couart de Trou et du Fay ...

Ces dîmes se trouvent citées en 1769, le prieuré de la Saussaye a été supprimé au profit de la maison de Saint-Cyr. Dans la description du prieuré de Bruyères et son bail à François Bruneau est incluse la perception des dixmes de Trou.

 

Extrait du terrier du seigneur de Bruyères

 

 

Troux à Haudry

Enfin un document intéressant qui va nous apprendre que, probablement le seigneur de Bruyères a acquis le fief terre et seigneurie de Trou. Il s'agit d'une transaction entre le seigneur de Bruyères et le seigneur de Soucy. Nous sommes en 1770, Messire Louis Charles Lemairat , ...., président de la chambre des Comptes, chevalier, marquis et seigneur de Bruyères le Chatel, demeurant rue des Francsbourgeois, paroisse Saint-Paul, d'une part, et Messire André Haudry, écuyer, seigneur de Soucy, Fontenay, Janvry, Bligny, demeurant rue du Boulloy paroisse Saint-Eustache, d'autre part, lesquels tant pour éviter le mélange des possessions, et éviter les contestations qui durent depuis plus de quinze ans, sur les fief des moines blancs, possédé par la dame Lelong, ... primitivement en censive des vaux de Cernay, ont fait les échanges suivants:
- le sieur Haudry cède la ferme de Launay, située à Fontenay, ..., 35 arpens formant le bois de la grande baguette, 84 arpens de bois entre les fermes de couart et Trou,
- en contre échange le seigneur marquis de Bruyères cedde 250 arpens de terres, bois et friches, roches appelé les bois de la butte de Bruyères, item la ferme & métairie de Trou avec cent arpens de terres labourables, douze arpens de bois taillis, affermé actuellement à Jean Desjardins.
Le marquis de Bruyères pourra faire ouvrir à travers le bois de la butte quand il lui plaira jusqu'au sommet d'icelle une allée en allignement avec celle existant dans son parc à partir de la grille d'entrée du parc.
Le seigneur de Soucy devra porter foy et hommage pour le fief de la butte et la ferme de Trou.
L'information d'origine pour les biens du marquis étant folklorique "de toute ancienneté dans le marquisat".

Nous continuons à nous contenter d'intitulés cette fois d'une transaction sur procès en 1773 avec Dujardin fermier de la ferme de Trou, contenue dans une liasse de 84 pièces au sujet du franc fief prétendu, pour le bail de treize années de la ferme de Trou. Toujours la même année, l'intitulé du bail consenti par Haudry à Feuilleret sans nom de notaire.

En 1781, André Pierre Haudry, acculé à la faillite, fait une transaction avec ses créanciers, il cède tous ses biens moyennant une pension annuelle.

Quatre ans après, nous retrouvons les religieuses de la maison de Saint-Cyr qui baillent la ferme de Couart: Le conseil intérieur de la maison de Saint-Cyr, assemblé au grand parloir, baille à Henri Pierre Robin, laboureur demeurant en la ferme cy après déclarée, pour neuf années, la ferme de Couard, contenant 125 arpens de terres consistant en:
- bâtiments...,
- plus cinq arpens de pré,
- les dixmes de Couard et de Trou et celles du Fay si elle a lieu et sans garantie,
Le bail fait moyennant 900 livres.

Nous arrivons en 1787, le terrier de Bruyères mentionne la ferme de Trou au seigneur de Soucy, consistant en plusieurs corps de logis, cour, jardin et friches, contenant demi arpent... apparemment les terres tenues en fief n'apparaissent pas.

Notons en 1788, l'intitulé d'un bail de la ferme sans nom de notaire ni de fermier.

En 1790, une transaction est faite entre les créanciers et le tuteur Haudry: furent présents ...
Alexandre Darseval, secrétaire du roi, Etienne Gigot de la Salle, maitre ordinaire en sa chambre des comptes, François Rumel avocat, créanciers et directeurs des droits des autres créanciers d'André Pierre Haudry, cy devant seigneur de Soucy, Fontenay les Briis Janvry & autres lieux, l'un des fermiers généraux de sa majesté d'une part, et Nicolas Forty de la Marre agréé au consulat de Paris et demeurant rue du Coq paroisse Saint-Jean-en-Grève, tuteur à la substitution des terres de Soucy et Fontenay, nommé par ordonnance, d'avis des parents et amis, d'autre part,
- ledit sieur André Pierre Haudry, grevé de la substitution, demeurant paroisse Saint-Eustache,
- André Haudry fils ainé majeur de 25 ans premier appelé à recueillir la substitution demeurant rue des Saints-Pères,
- Anne Leroy, veuve de Jacques Payneau, fermier du roy, tutrice de Pierre Haudry mineur son petit fils, fils d'André Pierre et de feu Justine Victoire Payneau,
Lesquels ont dit que par arrêt contradictoire rendu en la grande chambre, il a été ordonné que les arrêts de 1781 et 1782, les sindics et directeurs ont été autorisés à faire procéder à la vente et adjudication des terres fiefs et fermes de Marivaux, comme faisant partie des biens libres dudit sieur Haudry et comme n'étant point compris dans la substitution la ferme du Plessis et autres biens dont les sindics avaient demandés la vente, par requête ...
A la suite les parties se sont rapprochées à l'amiable, ont divisés les biens en deux classes, avant et après la mort de Haudry père ....
Les parties conviennent que les biens ci dessous appartiennent à Haudry père et peuvent être vendus par les créanciers:
- rentes ...
- disposition de 250 arpens du bois de la butte et de la ferme & métairie dite de Trou, avec cent arpens de terres et douze de bois taillis,
- ferme de Launay pour mémo.

De cet acte, la ferme de Trou fait partie des biens pouvant être vendus. La semaine suivante, le collège des syndics attribue la ferme de Trou à Charles Dupré. Il faut attendre mars 1792 pour établir le cahier des charges de la vente définitive. Le même mois un procès verbal d'adjudication est établi au profit de maître Boulanger, avoué. Notons un droit qui fera long feu concernant Désiré Branca, acquéreur de la terre de Bruyères le Châtel demeurant à Paris, jouir de la faculté de rachat des droits seigneuriaux affectés à la ferme de Trou, jardin.., qui offre 6.880 livres en assignats. Également le même mois, les créanciers établissent un procès-verbal de fin de bail au fermier Thomas Feuilleret.

 

 

Troux à Dupré

Enfin en mai 1792, l'entérinement de la vente a lieu: furent présent ... tous trois créanciers et directeurs des droits des autres créanciers de Mr André Pierre Haudry, lesquels ont dit que par procès-verbal ils ont arrêté le cahier des charges sous lequel ils se proposent de vendre la ferme de Trou... cette dernière a été adjugée définivement moyennant 67.050 livres à Jacques Alexandre Boullanger, procureur pour Charles François Dupré, citoyen de Paris. En conséquence les syndics ont vendu au sieur Charles François Dupré, citoyen de Paris, y demeurant rue de l'Éperon, paroisse Saint-André-des-Arts, la ferme et métairie de Trou, située paroisse de Bruyères ( Ollainville n'existe encore pas), qui se consiste en maison de fermier, jardin, grange, écurie, vacherie, et autres bâtiments, 128 arpents de terres en une seule pièce à côté de la ferme dont 100 anciennement en labour et 28 défrichés par Jean Desjardins précédent fermier, 12 arpents de bois taillis... de laquelle ferme Thomas Feuilleret jouit actuellement.

En décembre a lieu le paiement: le procureur de Charles François Dupré dépose chez le notaire la somme de 200.490 livres en assignats dont le sieur Dupré retient 67.050 livres de la vente de mai, de la ferme de Trou, ...ladite vente obtenue en septembre du tribunal de Corbeil, consignant une opposition d'André Dachot...

Nous arrivons en 1793, le nouveau propriétaire vient de sortir des oppositions touchant sa ferme, il loue le bien: furent présents le citoyen Charles François Dupré, ancien négociant à Paris, y demeurant rue de Léperon, section du théâtre françois dit de Marseille, propriétaire de la ferme de Troux, lequel a fait bail et donné à loyer fermage et prix d'argent pour neuf années, au citoyen François Benoist, laboureur d'Angerville, ladite ferme qui se consiste en:
- une maison servant de logement au fermier, granges, écurie, vacherie, et autres, le tout enclos de murs.
- 140 arpents de terre en une seule pièce et 11 arpens de bois taillis.
Ce bail fait moyennant la somme de 2.800 livres de fermage. Mention d'une cave encommencée à achever par le bailleur dans l'année, labourer à la bêche les arbres fruitiers. Le bail n'est pas renégociable, même pour cause de guerre, famine, grêle ...

 

Trou à Sevaux

Dupré ne conservera Trou que deux années, le second jour complémentaire de l'an 3, Charles François Dupré, ancien négociant à Paris, ...., lequel par ces présentes a vendu à la citoyenne Jeanne Madeleine Sophie Charette, épouse séparée de biens de Victor Pitera Marini, demeurant à Fontainebleau, agissant pour son command qu'elle se réserve de nommer, la ferme et domaine de Trou, (texte de 1792), ... Ladite vente faite moyennant 900.000 livres francs deniers, sous quinze jours.
Le même jour la citoyenne Charette déclare que l'acquisition par elle faite est pour et au profit de:
1°) Charles Alexandre Sevaux rentier à Paris,
2°- 7°) Alexandre ....
sept frères et soeurs demeurans rue des vieilles Thuileries.
Le premier vendémiaire, Charles Dupré reçoit la somme en assignats nationaux
. Une mention est faite que la maison rue de l'Eperon et la ferme de Couard lui appartiennent.

En pluviôse an 9, notons le renouvellement du bail par Charles Sevaux à François Benoist, cultivateur, et Marie Jeanne Delorme, son épouse, demeurant à Ollainville.

 

 

Trou à Edmé Benoist

Charles Sevaux doit décéder en 1814, Mademoiselle Marie Jeanne Sevaux, majeure, demeurant à Paris rue des vieilles Tuilleries, en son nom et fondée de procuration par ses frères et soeurs, Charles fondeur, Alexandre aussi fondeur, ses quatre soeurs demeurantes avec elle, laquelle par ces présentes délaisse à Mr Edmé Benoist, marchand de vin en gros, demeurant à Paris rue de Bethune, Ile Saint-Louis:
- la ferme et domaine de Trou située à Arpajon!, consistant en maison de fermier, jardin, grange écurie, vacherie et autres,
- cour, jardin au desso
us de ladite maison,
- 65,37 hectares de terres labourables, en une seule pièce près de la ferme, limitée par le chemin du Plessis à Montlhéry, celui de la Forest et de Trou à Linois, ..
- 5,60 ha de bois taillis, au poutour de la ferme, servant de limite aux domaines de Bruyères et Soucy,
La vente faite moyennant 45.000 frs.

 

 

Arivée de Trou dans la famille Moutard-Martin

Trois ans après, Edmé Benoist, marchand de vin en gros et dame Charlotte Lizarde son épouse demeurant à Paris quai de Bethune, lesquels ont vendu à Edmé Moutard-Martin, docteur en médecine, demeurant rue du Croissant à Paris:
1°) la ferme et domaine de Trou, située à Ollainville, consistant en une maison de fermier, jardin, grange, écuries, vacherie, cour jardin au dessous de la maison,
2°) 65 hectares de terre labourable en une seule pièce, bornés au nord par le chemin de Montlhéry au Plessis, au midi par le chemin de la Fôret et de Trou à Linas, à l'ouest par le bois ci-dessous,
3°) 5 hectares de bois taillis,
La vente faite moyennant la somme de 57.500 frs.

 

 

Le couple loue ce lieu de rapport en 1818, Edmé Moutard Martin , docteur en médecine, et dame Caroline Nyon son épouse, lesquels ont donné à titre de ferme, pour huit années à Félicitée Bezault, veuve en seconde noces de Pierre Marmet, décédé en la ferme de Couart, la ferme de Trou consistant:
- bâtiment d'habitation pour le logement du fermier, bâtiment d'exploitation, tel que grange, écurie, vacherie, cour et jardin, le tout clos de murs,
- 59 hectares de terres,
à charge d'entreteni
r la grange seulement, l'intention du bailleur étant de détruire les autres bâtiments, transporter de Trou à Couart les matériaux qui proviendont de la démolition de ladite ferme de Trou. Ledit preneur sera tenu de faire l'approche de tous les matériaux qui seront nécessaires aux constructions des bâtiments de la ferme de Couart, par suite de la réunion des deux fermes. Cet acte permet de connaître l'époque où les bâtiments de cette ferme ont été détruits volontairement. Par la suite, la chronique se fondera sur la ferme de Couart ou à des baux de terre correspondant aux 59 hectares plus ou moins morcelés correspondant à Trou.

Le couple Moutard considère Couart comme une source de revenu, et en 1835, un bail à ferme est passé par Edmé Moutard-Martin au profit de Louis Jacques Bellan, demeurant à Béhout ; c'est à savoir « le corps de ferme dite de Couard, et la grange restant exister des bâtiments de la ferme de Trou , 104 hectares en deux pièces séparées par le chemin de Marcoussis à Bruyères et diverses prairies, lisières et garennes ». Le tout pour 115 hectares à marner en utilisant la marnière du Chênerond; le droit de chasse accordé au preneur avec condition de suppression si abus. Le bail est fait pour 18 ans moyennant 2.300 frs et 36 hectolitres d'avoine les trois premières années passant à 5.300 frs et 36 hectolitres d'avoine. Comme à l'époque des seigneurs, le couple Moutard annexe le plateau au sud de Marcoussis ainsi que les bois environnant, le tout pour des revenus et pour la chasse.

Un bail des fermes de Couard et Trou est renouvelé en 1852, pour quinze ans par Edmé Moutard-Martin, docteur en médecine, demeurant rue d'Hautefeuille à Paris, à Jacques Bellan, cultivateur, demeurant à Couard:
- les bâtiments formant le corps de ferme de Couard, habitation pour le fermier et exploitation tels que granges, bergeries, écuries, vacheries, poulailler, laiterie, toit à porcs, hangards, le tout couvert en tuiles, cour dans laquelle est une mare, jardins et autres aisances lesdits lieux clos de murs,
- la quantité de 106 hectares en deux pièces, 53 pour Couard et 52 pour Trou,
soit un total de 117 hectares avec les 2 hectares de pré à Bruyères.
De nombreuses conditions excluent le droit de chasse. Le bail est f
ait moyennant 6.300 frs et 36 hectolitres d'avoine. Notons la disparition de la grange de Trou.

En 1853, lors du partage sous seing privé de la communauté Moutard-Martin, la ferme de Trou ou plutôt les terres échoient à la veuve Caroline Nyon.

Cette dernière décède et en août 1875, les trois frères se partagent la succession de leur mère et de leur frère Henri également décédé ... Trois lots sont constitués:
1°) lot
- enclos du Chêne Rond, 145.000 frs,
- terres, prés, bois, les deux chênes représentant 35 hectares, 141.000 frs,
- pièces dans la vallée de Marcoussis, 14 hectares 61356 frs,
- Bois de la Bonnardière 49 hectares , 82.503 frs,
2°) lot
- clos du couvent, 9 hectares, 51.857 frs,
- ferme de trou, 64 hectares, 207.196 frs,
- Bois dont la butte du Plessis à Bruyères, 90 hectares, 68.465 frs,
3°) lot
- maison au Ménil, terres,
- ferme de Couard, 97 ha , 300.472 frs.
Le lot 1 à Eugène, le lot 2 à Edmé, le lot 3 à Charles. Notons pour terminer sur cette ferme disparue, la mention la même année de locations verbales des terres de Trou à neuf cultivateurs.

L'histoire de cette ferme est terminée. Par la suite il ne sera question que de baux de terres.